1 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE UNICEF Union – Discipline – Travail MINISTERE DE

1 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE UNICEF Union – Discipline – Travail MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE MINISTERE DE LA CONSTRUCTION DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT MINISTERE DE LA SANTE ET LA LUTTE CONTRE LE SIDA ETUDE SEXO-SPECIFIQUE RELATIVE A LA PERCEPTION DES ENFANTS SUR L’UTILISATION ET L’ENTRETIEN DES LATRINES ET LA CONCEPTION D’UN NOUVEAU PLAN DE LATRINES (Rapport Final) Consultant : Dr N’Guessan Claude KOUTOU Enseignant/Chercheur à l’Université d’Abidjan - Cocody 2 SOMMAIRE LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 3 LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES 4 RESUME EXECUTIF 5 I. CONTEXTE DE L’ETUDE 7 II. OBJECTIFS DE L’ETUDE 8 II.1. Objectif général 8 II.2. Objectifs spécifiques 8 III. METHODOLOGIE 8 III.1. Choix des cinq zones d’enquête 8 III.2. Echantillonnage 8 III.3. Organisation de la collecte des données 9 III.4. Outils de collecte de données 9 IV. DIFFICULTES RENCONTREES 11 V. PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ETUDE 12 V.1. Processus de planification et de construction des latrines 12 V.2. Utilisation des infrastructures 19 V.3. Gestion et entretien des infrastructures 25 V.4. Hygiène et lavage des mains 38 V.5. Accès à l’eau 45 VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 50 ANNEXES 3 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS BAD : Banque Africaine de Développement CESAC : Conseiller à l’Extra – Scolaire et aux Activités Coopératives COGES : Comité de Gestion (des écoles) CRESAC : Conseiller Régional à l’Extra – Scolaire et aux Activités Coopératives DAD : Direction de l’Assainissement et du Drainage DESAC : Direction de l’Extra - Scolaire et des Activités Coopératives DPHP : Direction de la Promotion de l’Hygiène Publique DRC : Comité de Secours Danois DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale EPP : Ecole Primaire Publique GTZ : Coopération Technique Allemande IEPP : Inspection de l’Enseignement Préscolaire et Primaire MCUH : Ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat ND : Non Disponible ONEP : Office National de l’Eau Potable ONG : Organisation Non Gouvernementale ONUCI : Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire PDC : Pas De COGES UE : Union Européenne UNHCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance 4 LISTE DES TABLEAUX ET ENCADRES I. LISTE DES TABLEAUX Tableau n°1: Montants alloués par les Conseils Généraux et 17 Mairies à l’éducation Tableau n°2: Type et état des latrines en milieu scolaire 24 Tableau n°3: Problèmes récurrents au niveau des latrines en milieu scolaire 24 Tableau n°4: Nature des personnes et structures impliquées 29 dans l’entretien des latrines en milieu scolaire Tableau n°5: Montants alloués aux COGES 33 Tableau n°6: Nombre d’écoles avec ou sans eau 44 II. LISTE DES ENCADRES Encadré n°1 : EPP KATI : un système de gestion des latrines à partager 31 Encadré n°2 : PP KODJINA : un exemple de responsabilisation 32 des enseignants Encadré n°3 : EPP MONAN : La dynamique communautaire 35 au service de l’école 5 RESUME EXECUTIF En Côte d’Ivoire, la réalité sur la situation de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement des écoles n’est pas différente de ce qui se passe dans les autres pays africains. Sur les 10 000 écoles primaires du pays, seulement 30% soit environ 3000 écoles disposent d’infrastructures d’eau et d’assainissement. Pour faire face à cette situation, la Direction de l’Extrascolaire et des Activités Coopératives (DESAC) en partenariat avec l’UNICEF ont mené différentes activités. Cependant, le constat est que l’environnement des écoles ne permet pas d’affirmer que ce sont des « espaces amis des enfants ». C’est pour trouver des explications à cette situation que cette étude est réalisée avec les objectifs suivants : 1. Objectif général : Il s’agit d’amener les élèves à contribuer à la définition du type d’ouvrage d’assainissement qui leur convient afin d’assurer une meilleure utilisation et une bonne gestion des ouvrages sanitaires qui seront réalisés. 2. Objectifs spécifiques  Faire un état des lieux des ouvrages d’assainissement dans les écoles ;  Déterminer le domaine d’intervention des acteurs institutionnels ;  Analyser les perceptions des acteurs en matière d’hygiène, d’eau et d’assainissement ;  Etudier les facteurs explicatifs des comportements observés. La méthodologie a mis l’accent sur l’approche qualitative en insistant sur a) le choix des zones d’étude, b) échantillonnage, c) l’organisation de la collecte, d) outils de collecte de données, e) les outils de collecte de données (jeux de présentation, visualisation des priorités, vote secret, focus group, marche transversale, démonstration de l’usage des latrines et du lavage des mains, dessin modèle). Au terme de la collecte et de l’analyse des données, les principaux résultats de l’étude se résument dans les articulations suivantes : 1. PROCESSUS DE PLANIFICATION ET DE CONSTRUCTION DES LATRINES Le processus de planification, de construction des latrines et points d’eau en milieu scolaire implique très peu les acteurs de l’école. En effet, les entretiens réalisés avec les directeurs, les enseignants, les élèves et les COGES montrent clairement que leurs points de vue ne sont pas pris en compte dans la construction des infrastructures au sein des écoles. Ils estiment tous que leur implication dans le processus aurait permis une meilleure mobilisation autour de ces infrastructures en construisant des latrines adaptés aux besoins des bénéficiaires et qui tiennent compte à l’environnement du milieu. C’est la même remarque pour les conseils généraux et les mairies dont l’implication est très faible dans la construction des latrines et points d’eau dans les écoles. 6 2. UTILISATION DES INFRASTRUCTURES L’utilisation des latrines dans les écoles par les élèves pose problème pour trois raisons principales : dégradation des structures, insécurité et le manque d’intimité et enfin les difficultés d’accès. De nombreux élèves continuent à se soulager dans la brousse, derrière les classes ou à côté des fosses en dépit des conseils qui leurs sont donnés par les enseignants et les directeurs d’écoles et des dangers auxquels ils s’exposent en se rendant en brousse. Quant aux enseignants, ils n’utilisent pas ces latrines pour les mêmes raisons évoquées précédemment. C’est pourquoi ils souhaitent que les conditions d’hygiène soient améliorées pour réduire les risques de maladies et garantir aux élèves et enseignants un environnement de travail sain. 3. GESTION ET ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES Le système de gestion et d’entretien des latrines est fondé sur l’utilisation des élèves à travers deux stratégies : la répartition du travail par sexe ou par classe sous la supervision des enseignants. Ce système d’entretien ne donne pas encore des résultats encourageants car les latrines sont toujours sales. Plusieurs raisons ont été évoquées pour justifier cette situation. Insuffisance de ressources financières et les coupures dans les allocations des COGES, etc. Toutefois, le problème de la gestion et de l’entretien des latrines en milieu scolaire est beaucoup plus une question de priorité au niveau des gestionnaires de l’école. En effet, si cela avait été le cas, l’insuffisance de moyens financiers et la responsabilisation des acteurs de l’école auraient trouvé une solution. 4. HYGIENE ET LAVAGE DES MAINS Tous les acteurs de l’école reconnaissent qu’il reste encore beaucoup à faire dans les écoles en matière d’hygiène et le lavage des mains. En effet, s’il est vrai que des cours théoriques sont enseignés aux élèves, il est encore plus vrai que leurs comportements (les pratiques) contredisent les propos avancés par les enseignants et les directeurs car plusieurs défis restent à surmonter. De même, plusieurs écoles ne disposent pas d’infrastructures, de l’eau et du matériel nécessaire pour l’hygiène et le lavage des mains si bien qu’ils ne peuvent pas mettre en application les conseils des enseignants. C’est pour face à ces préoccupations que les acteurs de l’école font des suggestions pour améliorer le système. 5. ACCES A L’EAU L’accès à l’eau est encore une préoccupation essentielle pour de nombreuses écoles car la majorité d’entre elles n’en dispose pas si bien que des solutions alternatives sont trouvées avec l’utilisation des puits, de la pompe du village ou encore des marigots. Dans les écoles où il existe des dispositifs d’eau, ils sont souvent non fonctionnels à cause de l’absence de robinets, des vols et des pannes liées à l’utilisation abusive des infrastructures par les élèves mais aussi et surtout par les populations environnantes. 7 I. CONTEXTE DE L’ETUDE Tous les spécialistes en éducation sont unanimes sur le fait que l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire sont importants pour l’épanouissement des élèves. Dans cette logique, les actions menées depuis longtemps par l’Unicef dans ces domaines reposent sur la conviction selon laquelle ces trois éléments sont d’une importance capitale. Ils permettent d’assurer le droit des enfants à survivre, à grandir et à devenir des citoyens du monde, épanouis et en bonne santé. De même, la littérature internationale montre que l’accès à l’eau et à des infrastructures hygiéniques à l’école ont un impact positif sur le développement physique, intellectuel et moral des élèves. Cependant, la planification et la réalisation des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les écoles se font souvent par des techniciens et des responsables de l’éducation qui ne sont pas les vrais utilisateurs et qui opèrent des choix fondés sur des stéréotypes. Les conséquences de cette pratique sont la non utilisation ou la mauvaise utilisation de ces ouvrages pour uploads/Ingenierie_Lourd/ cotedivoire-report-pdf.pdf

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