اﻟــــﺠــﻤـــــﻬــﻮرﯾـــﺔ اﻟﺠـــﺰاﺋــﺮﯾــــــــــﺔ اﻟﺪﯾـــــــﻤــــــــﻘـــﺮاﻃـ

اﻟــــﺠــﻤـــــﻬــﻮرﯾـــﺔ اﻟﺠـــﺰاﺋــﺮﯾــــــــــﺔ اﻟﺪﯾـــــــﻤــــــــﻘـــﺮاﻃـــــــﯿﺔ اﻟﺸـــــﻌــــﺒﯿــﺔ​ وزارة اﻟـــﺘﻌـــﻠـــﯿـــﻢ اﻟـــﻌـــﺎﻟـــﻲ و اﻟـــﺒـــﺤـــﺚ اﻟـــﻌـــﻠــــﻤــــﻲ 1 ﺟـــﺎﻣـــﻌـــﺔ ﻗـــﺴـــﻨـــﻄـــﯿـــﻨـــﺔ REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE CONSTANTINE 1 FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES Département des Lettres et Langue Française Cours de sociolinguistique Cours de phonétique Cours de psycholinguistique Enseignant : KEFSI REDOUANE Année universitaire : 2012-2013 La sociolinguistique Quelques objectifs à définir avant de commencer ce module : ● A la fin du cours l'étudiant sera capable de: ● Savoir ce qu’est un contact des langues et quels sont ses effets ; ● Connaitre que la langue varie d'une personne à l'autre, d'une culture à l'autre et d'une société à une autre ; ● Savoir l'importance du phénomène de la spontanéité dans les travaux de W.Labov ; ● Affirmer que le conflit social est le facteur principal de l'apparition de la variation langagière. Forum Bonjour, si quelqu'un a des commentaires, qu'il m'envoie un message sur mon e-mail ( djafa4484@yahoo.fr ) , je serai très heureux de recevoir vos critiques. Les pré-requis Les ​pré-requis W.Labov est le fondateur de la linguistique variationniste, qu'est ce qu'une variation ? Que savez-vous sur la sociolinguistique, autrement dit, quels sont les domaines de la sociolinguistique? Le contact des langues est un domaine qui regroupe plusieurs phénomènes, lesquels​ ? PLAN GLOBAL Introduction à la sociolinguistique Chapitre 1: le contact des langues Le bilinguisme -Définition -L'être bilingue -Le choix de la langue -L'alternance codique. La diglossie -Définition -Les critères linguistiques -Les critères sociolinguistiques Le plurilinguisme -La langue véhiculaire -La langue vernaculaire -Les sabirs, les pidgins, les créoles -Le continuum linguistique. Chapitre 2 : les variations -Définition de la norme -Les types de normes -La variation -Les types de variations Les travaux de William Labov -L'analyse des changements linguistiques en cours -L'étude des données de la langue spontanée -L'observation des usages de la langue dans les réseaux sociaux. Bibliographie INTRODUCTION GENERALE ●Le structuralisme est un ensemble d’idées et de postulats qui ont influencé la linguistique en général, le fondateur de cette école est le français d’origine suisse Ferdinand de Saussure. Ce chercheur voulait aboutir aux lois qui régissent la langue et qui commandent sa production. Pour lui la langue est une structure, c'est-à-dire un ensemble de relations entre plusieurs composantes de la langue. Le but essentiel des structuralistes est d’étudier la langue en elle même et pour elle-même, ceci veut dire que l’étude ne doit pas dépasser la phrase ou la structure d’une phrase, tandis que les facteurs politiques, géographiques et culturels sont des éléments secondaires car selon Ferdinand et ses partisans, ces facteurs n’ajouteront rien au cours de linguistique structurale. ●Le signe linguistique chez de Saussure est binaire, il comprend un signifié et un signifiant, la langue est un fait social qui vient avant la parole qui est un fait individuel : la langue se transcrit dans la mémoire des sujets parlants inconsciemment au sein de la société, la parole c’est la réalisation individuelle de cette langue enregistrée. A partir de là, ce n’est pas la parole qu’est l’objet d’étude de la linguistique structurale mais plutôt c’est la langue. ●Comment on est arrivé à la sociolinguistique : Le temps où Ferdinand de Saussure posait les bases de la linguistique structurale, le linguiste français Antoine Meillet (1866-1936) insistait dans des travaux qu’il entreprenait sur la relation entre langage et société. A.Meillet était influencé par les théories du sociologue français Émile Durkheim. À travers son article « Comment les mots changent leur sens » Meillet voulait montrer l’interférence de la langue avec la réalité des couches sociales, il conclut que la langue est un fait social. Pour lui le travail d’un linguiste est de déterminer la nature de chaque structure linguistique et le modèle de la structure sociale qui lui convient. Les idées d’Antoine Meillet n’ont pas trouvé écho chez les linguistes de cette époque, elles étaient complètement négligées. En ce moment, il s’est développé d’autres études en Allemagne, dans son article écrit en 1894 « La langue française avant et après la révolution », le socialiste français Paul Lafargue (1842-1911, c’est le gendre de Karl Marx) a montré que la révolution française de 1787 a changé le dictionnaire de la langue française, malgré ces observations, Lafargue n’a pas pu démontrer la dimension sociale de la langue. Entre 1920 et 1950, les études marxistes se ramenaient aux travaux de Nikolaï Marr (Historien et linguiste géorgien de naissance, 1865-1935), ce dernier a voulu montrer l’effet ou l’impact des couches sociales sur la langue. Marr a prouvé que malgré leur différente nationalité, l’employé français et l’employé allemand à cause de leur appartenance à la même couche sociale ont en commun les mêmes structures langagières qui sont tout à fait différentes des structures langagières des capitalistes des deux pays. Staline le président de l’URSS donnait l’ordre d’abandonner les travaux de Nikolaï Marr, les discrédita personnellement comme « non scientifique » , la majorité des linguistes de cette époque exécutaient cet ordre sans résistance. Le tournant de la sociolinguistique s’est produit aux états unis, à coté de l’école générative et transformationnelle il est apparu un autre courant de l’anthropologie linguistique en 1960 qui prenait les travaux des anglo-saxons Dell Hymes et John Gumperz qui ont travaillé sur la conversation avec tout ce qu’elle implique (L’étude des tours de parole.) Au même moment c’était le linguiste Basil Bernstein qui a fait des recherches sur les structures linguistiques et les couches sociales où il dégageait le code restreint et le code élaboré, du même il a montré que les enfants qui appartenaient aux couches populaires souffraient d’une pauvreté linguistique par rapport aux enfants appartenant aux couches bourgeoises. Le pas le plus important dans l’évolution de la sociolinguistique du point de vue théorique et méthodologique revient au linguiste américain William Labov avec qui on aura tout un chapitre à faire après. INTRODUCTION La sociolinguistique, de manière très répondue est l'étude des rapports entre langue et société, c'est à dire étudier le fonctionnement du langage chez les différentes couches de la société. La réponse sur deux grands types de problématique nous permet de saisir le concept de « sociolinguistique »: A/ la sociolinguistique s'intéresse d'une part aux variations sociales du langage​, dans ce type d'étude, on essaye de décrire les variations et d’identifier leur source d'une manière objective. Ceci correspond à un certains nombre de paramètres comme : l'âge, le sexe, le milieu social, le statut social... Dans ces contingences, un chercheur est appelé à analyser la relation "langage - pratiques sociales" (Ex: les pratiques langagières au sein de la famille, dans le milieu universitaire, scolaire, administratif..., par rapport à d'autres discours) Selon Moscatto et Wittwer,"Les rapports existant entre langage et société relèvent d'abord de la simple observation : le discours de l'ouvrier présente des différences linguistiques repérable avec celui de l’ingénieur ; il en va de même des discours comparés du paysan et du citadin, du prêtre et du forain, etc." (Mouscatto et Wittwer, 1981, p 98) C’est ce qu’on a abordé dans les objectifs ; la langue varie d'une personne à l'autre, d'une culture à l'autre et d'une société à une autre. B/La sociolinguistique se préoccupe aussi de la question des contacts de langues au sein des sociétés plurilingues​, ici nous parlons évidemment des sociétés qui, à force de contacter d'autres langues créent une troisième langue pour assurer une certaine intercompréhension, donc dans ce cas les chercheurs étudient la nature conflictuelle de tels contacts, l'émergence de systèmes hybrides, la mort des langues, la gestion politique de la diversité linguistique... Chapitre 1: Le contact des langues ​Chapitre 1 Le contact de langues LE BILINGUISME Durant de longues années, le bilinguisme a été considéré comme un handicap cognitif, car on pensait que le fait d’apprendre une deuxième langue limitait l’appropriation d’autres informations. La notion de bilinguisme est un peu ambigüe, à traves la réalisation de ce cours, nous avons trouvé des difficultés à entourer certaines nuances dans les différentes acceptions du bilinguisme. En cherchant une explication, par hasard, je suis tombé sur ces différentes définitions : En fait, certains linguistes comme André Martinet entendent par bilinguisme, la maitrise de deux codes différents, le degré de maitrise n’est pas déterminé : « En référence à l’emploi concurrent de deux idiomes par un même individu ou à l’intérieur d’une même communauté, on dispose traditionnellement du terme de bilinguisme. Il ne peut être question de ne pas le retenir dans la pratique des linguistes, mais il est indispensable de le redéfinir, ne serait-ce que pour exclure l’implication très répandue qu’il n’y a bilinguisme que dans le cas de maitrise parfaite ou identique des deux langues en cause. » On remarque à partir de cette citation que le bilinguisme n’est pas seulement la maitrise parfaite des deux codes mais plutôt et selon Martinet c’est l’expression dans laquelle rien ne s’interpose entre l’expérience que l’individu veut transmettre et le choix d’unités linguistiques qui combinent les phrases. Différents chercheurs ont défini la notion de bilinguisme, chacun propose quelques conformités pour mettre en relief sa représentation. Bloomfield (1935) définit le bilinguisme uploads/Ingenierie_Lourd/ cours-de-socio-linguist-i-que.pdf

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