ARC-6021 - LA PENSÉE CONSTRUCTIVE EN ARCHITECTURE | Semestre A-14 TP1 ÉTUDE D’U
ARC-6021 - LA PENSÉE CONSTRUCTIVE EN ARCHITECTURE | Semestre A-14 TP1 ÉTUDE D’UNE PENSÉE CONSTRUCTIVE D’ARCHITECTE Sabrina Carlevaris Anaïs Duval Chloé Haguette Myriam Rodrigue Daniel Libeskind Crystal ROM 2007 ARC-6021 - LA PENSÉE CONSTRUCTIVE EN ARCHITECTURE | Semestre A-14 A. APPROCHE DE L’ARCHITECTE À LA CONCEPTION / À LA CONSTRUCTION Daniel Libeskind est un homme pluridisciplinaire qui puise ses inspirations à travers ses expériences et ses formations distinctes: poète en vers libre, scénographe d’opéra, musicien virtuose, théori- cien et passionné des mathématiques. Lors de ses débuts comme théoricien architectural, il s’intéressa d’abord à la théorie de l’Ima- gination et l’espace. C’est l’exposition de Phillip Johnson, en 1988 au MoMA, auquel il avait été l’un des huit architectes invités, qui lui permis de passer de la théorie à la pratique. Son oeuvre à travers 17 mots qui illustrent sa démarche créative. 1 L’approche architecturale vis-à-vis du politique À la base de ses réflexions, l’architecte considère que la politique et l’architecture n’admettent encore que très peu de variations. Il admire donc le modèle fonctionnaliste de la ville des camps de concentra- tion de Sachsenhausen et de Ravensbrück puisqu’il considère qu’ils livrent une preuve tragique d’un art particulier, celui de masquer des usages politiques, et de la dérive du contrat architectural. « Pour moi, l’architecture est une sorte de résistance contre la nature corrompue du processus qui lui donne l’occasion d’exister : le politique. » (BRAUSCH M., 1996) -Daniel Libeskind Prétendant ainsi une incapacité aux créateurs et aux responsables culturels de s’exprimer, qui, à ses yeux est une forme d’impérialisme politique déguisé en idéologie formaliste. Il traduit ainsi cette vision en créant une rupture des conventions et des traditions, donnant alors des œuvres osées telles que l’on y associe aujourd’hui. Reniant du fait même les façades symétriques, les tailles et ouvertures prédéfi- nies de bâtiment et les hauteurs maximales autorisées. Il remet donc en question les archétypes, faisant tendre les éléments traditionnels de la construction à disparaître au profit d’autres systèmes. Pour sa part, Libeskind espère que son architecture produise des marqueurs sans discontinuer des éléments subversifs, car ces ques- tions constituent des morceaux d’espoir dans les annales du déve- loppement de la ville (BRAUSCH M., 1996). Ces précédents architectu- raux laisseraient alors une trace radicale et visible de l’ère à laquelle ils seraient construits. L’architecte compare ainsi la signification du « tout en verre » qui représenterait l’apocalypse architectural versus la pierre qui symbolise la résistance. Micromegas The architecture of end space | 1979 (Socks, 2012) inattendu risqué mémorable communicative optimiste brut dur inexplicable expressive spatiale démocratique réel pointu émotionnel complexe radicale Potsdamerplatz Competition Berlin, Germany | 1991 (Studio Daniel Libeskind, date inconnue) ARC-6021 - LA PENSÉE CONSTRUCTIVE EN ARCHITECTURE | Semestre A-14 Le nouveau paradigme À la base du postmodernisme, Robert Venturi et James Stirling op- posaient différents styles et goûts culturels contrastants du reste à travers une architecture complexe. Mais en deuxième phase du mou- vement, Daniel Libeskind, Peter Eisenman et Frank Gehry créent une architecture de l’hétérogène qui se rallie dans leurs différences, exposant leurs oppositions à travers une continuité lisse. Ces deux complexités architecturales se rapportent toutes deux au pluralisme architectural, justifiant leur appropriation commune au postmoderne, à leur manière, malgré leur différence. (JENCKS C., 2002) Daniel considère que l’architecture contemporaine serait comme en panne d’inspiration, à la fois amer et douce, délaissant la connexion entre fonction et programme et la relation entre le projet réel dans sa nature et sa forme finale. L’architecte tend ainsi à encourager les concepteurs modernes à s’ouvrir à cette liberté paradoxale et à consi- dérer d’avantage l’expression du rôle de l’individu au sein du projet et du message politique collectif. Il soutient d’ailleurs que les thèmes historiques en place sont des données programmatiques de base qui devraient diriger l’oeuvre. C’est sous un changement de paradigme que, à travers la reconnaissance et la reconstitution des acquis du passé il invoque le post-modernisme, proposant de fonder le présent sur l’image du passé plutôt que de chercher une nouvelle tradition moderne. « Architectural works ‘exibit’ the world. » (KRISTA SYKES A., 2007) Accordant le rôle majeur conceptuel au souvenir, au devoir de la mémoire et à l’espoir de l’avenir, Libeskind accorde une dimension prioritaire au symbolique à travers l’architecture. Au sein de chaque espace, il vise à produire une expérience pour le visiteur remplie d’épreuves émotives à travers sa conscience elle-même et sous une dimension physique. Pour y arriver, nombreux éléments créant de forts contrastes sont mis en relation : effet de dilatation versus com- paction, introduction de plans inclinés et de volumes tranchants, re- trait conscient de certaines ouvertures. 2 Le déconstructivisme Considérant que le déconstructivisme est à l’opposé d’idéologies closes d’ouvrages achevés, l’architecture ici en question est plutôt un espace ouvert qui porte des réflexions en fonction des interpréta- tions personnelles des visiteurs. Associé à l’architecture, ce mouve- ment incite une vision autre du bâtiment en proposant de nouvelles formes en contradiction avec la tradition et qui ont comme motiva- tion première de mettre en tension notre vision cristallisée des lieux construits : fracture, asymétrie et abstraction. « Ability to distrub our thinking about form ». (KRISTA SYKES A., 2007) « Mon travail n’est pas ″déconstructiviste″. Moi-même. Je n’ai jamais utilisé cette qualification. C’est Philip Johnson qui l’a utilisée pour son exposition au MoMA à New York. » (BRAUSCH M., 1996) En fonction de leur idéologie et de leur philosophie du design, il n’est pas possible de comparer des œuvres déconstructivistes d’archi- tectes différents. Pour Libeskind, c’est particulièrement la nature spi- rituelle de l’architecture qui l’interpelle, au sens émotif, expérimental et humaniste du terme. Il s’intéresse à la nature mystique des choses présentes mais qu’on ignore, un peu comme le veut la tendance du déconstructivisme. De plus, il est d’avis qu’une chose, en fonction du regard qui l’observe, ne peut jamais représenter dans sa globalité la même chose puisque l’architecture serait appropriable en sens. Ainsi donc, il réfute l’idée de voir le mur comme une ligne droite, à travers un angle droit et le représente aussi à travers ses œuvres. « Lines of history and of events ; lines of experience and of the lock ; lines of drawing and of construction. » (KRISTA SYKES A., 2007) Vanna Venturi House Robert Venturi, Philadelphie | 1962-64 (Raynes Architecture, 2012) Danish Jewish Museum Daniel Libeskind, Copenhague | 2003-04 (PBS, date inconnue) Denver Art Museum Daniel Libeskind, Denver | 2006 (Dwell, 2009) Non-régionalisme Libeskind travaille la question de l’enveloppe à haut niveau d’exigence, non pas en prenant en compte l’environnement urbain dans lequel il travaille, mais en assumant l’identité tran- chante de son projet. Ainsi, l’influence de la ville sur le projet est peu importante pour lui et l’on pourrait insérer ses construc- tions autant à Tokyo qu’à Philadelphie. Il insiste particulièrement sur l’empreinte unique que le bâtiment laisse dans la ville de manière à créer de nouveaux précédents stylistiques. Ainsi, il cherche avant tout à créer une réflexion sur la sédimentation et la mutation des lieux, mais comme mentionné précédemment, son but n’est pas de contextualiser son oeuvre en fonction de son implantation. Finalement, il ne cherche pas à défendre ou valoriser l’identité de la région, mais cherche plutôt à s’en disso- cier pour exprimer le fait que le modèle en place ne représente pas la société, mais le cadre politique. ARC-6021 - LA PENSÉE CONSTRUCTIVE EN ARCHITECTURE | Semestre A-14 B. DESCRIPTION DU PROJET 3 B. DESCRIPTION DU PROJET La monumentalité du bâtiment Le bâtiment historique a été construit avec une allure monumentale et tra- ditionnelle de manière à donner de l’importance à la fonction de base du bâtiment : véhiculer le savoir. Cette monumentalité résultait de son style Renaissance, de ses murs massifs, de sa forme rectangulaire imposante, de sa symétrie en façade, de son plan en H, de son couronnement, ainsi que de la dimension et la régularité du rythme des fenêtres. Toutefois, avec les années, la vision de la monumentalité a évolué. C’est ce que Daniel Libeskind et le studio d’architecte Bregman and Hamann de Toronto ont tenté d’exprimer avec la nouvelle aile du bâtiment qu’ils ont conçu. Le bâti- ment est une représentation d’un pont entre la tradition et l’innovation. Cette monumentalité s’exprime alors grâce à la forme du bâtiment contras- tant avec le bâtiment d’origine, avec les bâtiments environnants et puisqu’il brise l’image de l’architecture conventionnelle: dans ce projet, il n’y a pas de murs, de planchers ni de plafonds. La forme est un tout où chacun de ces éléments se fondent les uns aux autres. Pour toutes ces raisons, le ROM est un élément signal dans la ville de Toronto favorisant la revitalisation du secteur. Rue Queen’s Park Rue Queen’s Park Bloor Street B A Les terrasses | Partie détruite du bâtiment (City of Toronto Archives series,1998) (Arcspace, 2009) Royal Ontario Museum (City of Toronto Archives,1922) (Arcspace 2009) (Arcspace 2009) Le musée Le Royal Ontario Museum est le plus gros musée au Canada et le cin- quième plus grand en Amérique du Nord. Il est un musée d’histoire uploads/Ingenierie_Lourd/ daniel-libeskind-rom.pdf
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- Publié le Nov 28, 2021
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