Mélody Bellier - Maison de l’architecture Poitou-Charentes - 2014 / Trucville -
Mélody Bellier - Maison de l’architecture Poitou-Charentes - 2014 / Trucville - Pierre Besson «Vacuum 3» / Habiter l’utopie - Jean-Louis Lotiron & Pernette Perriand-Barsac «Caravane Fleur» - 1967 / Croquis pour la conférence de Pascal Hausemann à l’école d’architecture de Genève - 1970 Licences n°1023768 - 1023769 - 1023770 / Ne pas jetez sur la voie publique / Impression : Services centraux Université de Poitiers. Le parcours d’expositions, architecture, art et utopie, dans le cadre de cette édition 2014 d’ « A chacun ses utopies », projet culturel de l’Université de Poitiers, s’attache à mettre ces trois données en relation à partir de trois points de vue différents. Celui d’architectes qui, depuis l’après seconde guerre mondiale jusqu’à la fin du XXème siècle ont intégré sous des formes différentes la question utopique dans le sillage du modernisme tout d’abord, puis au regard de préoccupations apparues plus récemment telle que l’écologie et très souvent dans une optique de démocratisation. C’est ce qu’on voit à la Maison de l’Architecture de Poitou-Charentes dans l’exposition « Habiter l’utopie » où une sélection de très grande qualité de maquettes et de planches issues de la collection du Frac Centre, illustre ces points de vue au travers de projets d’architectes qui ont aussi, pour certains, été des artistes. Ces utopies ont en commun de répondre à des besoins, elles ont vocation pour leurs concepteurs, à être réalisées et à proposer d’autres manières de vivre et d’habiter. A la grande galerie des Beaux-arts, Ecole d’arts plastiques de Poitiers site de Buxerolles, l’exposition Trucville, conçue et mise en œuvre par Bertrand Godot, directeur du centre d’art la Chapelle du Genêteil de Château- Gonthier en Mayenne, propose le point de vue d’artistes contemporains qui se sont saisis du motif de la maquette, moyen par excellence d’expression de l’architecte. Pas d’objectifs de réalisation ni de préoccupations urbanistiques ou concrètes, mais véritablement une fiction de ville en miniature où l’utopie s’exprime au travers de l’inventivité et de la liberté des artistes dans des œuvres souvent drôles et toujours singulières. Avec Parthenogénèse qu’il présente à la galerie Arcuterie, Vadim Sérandon « génère à partir d’un même carré de feutre noir une infinie population de volumes tous différents, par simple couture de leurs bords entre eux ». On est bien là dans une utopie artistique fondée sur une idée d’infini. En contrepoint de ces expositions, plusieurs conférences viendront apporter des éclairages sur la question de l’architecture et de l’utopie. En parallèle de la thématique des relations entre architecture, art et utopie, deux personnalités du monde des arts plastiques (Paul-Hervé Parsy, administrateur du Château d’Oiron et de la Villa Cavrois et Dominique Marchès, qui a dirigé plusieurs établissements culturels et organisé de nombreuses expositions) viendront s’entretenir en public sur la décentralisation culturelle entamée dans les années 1980, qu’ils ont bien connue et dont ils ont été des acteurs. Était-elle une utopie ? L’est-elle encore ? Enfin, dans le cadre du festival Ofni, aura lieu la projection d’une véritable utopie cinématographique, What a flash (1972) en présence de son réalisateur, Jean-Michel Barjol : Deux-cents personnes sont enfermées dans un hangar et organisent une fête géante et totalement folle. INTRODUCTION Galerie Arcuterie 27, rue Saint-Cyprien 86000 Poitiers Contact Philippe Untersteller 06 83 62 01 78 // arcuterie@yahoo.fr "Il y a toujours eu un lien très fort entre l'architecture et l'utopie, l'archétype étant la Tour de Babel, car les contraintes physiques, sociales ou financières obligent l'architecte à composer avec une idéalité souhaitée. En ce sens, l'architecture serait toujours utopique. Vadim Sérandon installe à la galerie une série d'oeuvres en lien avec le plan et la morphologie du lieu, le titre "parthénogenèse" suggérant que le "déplié" ou le volume d'une même chose peut varier selon le point de vue." VADIM SERANDON Parthénogenèse Maison de l’architecture de Poitou-Charentes 1, rue de la Tranchée 86000 Poitiers Contact Stéphane Duval 05 49 42 89 79 // mdapc@mdapc.fr HABITER L’UTOPIE Habiter l’utopie est une exposition conçue en partenariat avec le Fonds Régional d’Art Contemporain du Centre, Orléans qui a constitué une des plus importantes collections de projets et d’objets d’architecture. L’exposition présente un ensemble de pièces exceptionnelles de cette collection qui ont toutes en commun de répondre à une volonté concrète de réalisation et donc à des besoins ou des objectifs précis. Ce ne sont pas des utopies pensées pour n’être pas réalisées. On découvre dans un premier temps des projets des années 1950 et 1960 qui répondent notamment aux besoins cruciaux après-guerre de relogement, tout en introduisant une forte dimension de démocratisation permise par la confiance en l’industrialisation. Mais la dimension artistique est également présente, issue du modernisme d’avant-guerre avec l’ambition de casser les frontières entre l’art et la vie. Certains architectes, comme c’est le cas de Georges Adilon, dont on voit les réalisations à l’Externat Sainte-Marie à Lyon, a été un peintre abstrait. La notion de synthèse des arts, que prônait le Bauhaus, rassemblant tous les arts au service d’une vie nouvelle, est alors plus que jamais d’actualité. De même L’architecte Chanéac parle d’architecture industrialisée poétisée. Certains projets sont conçus comme des structures faites pour se développer par entropie et pour que chacun puisse assembler son propre logement tel un jeu de construction (Structures autotendantes de David Georges Emmerich), et prennent notamment exemple sur certains principes formateurs issus de la nature tels les cristaux de neige (Les Araignées d’espace de Chanéac, 1963) Guy Rottier Maison de vacances volante, 1963-1964 Maquette Bois, plastique, feutrine, peinture, métal, papier, plexiglas, fibre synthétique 56 x 134 x 134 cm inv. 997 01 40 Photographie : Philippe Magnon Collection FRAC Centre, Orléans La nature est également déterminante dans des projets qui s’inspirent directement du principe de la cellule humaine (James Guitet, Etude d’une demeure biologique, 1965) ou encore, dans des projets plus récents de maisons qui s’attachent à s’intégrer au mieux au site. C’est le cas de deux maisons qui sont conçues comme des rubans, dont une se fonde sur le ruban de Möbius (la Möbius House de Ben Van Berkel et Caroline Bos en 1993-1998 et la I-House de l’Atelier Hitoshi Abe en 2001) et qui inventent un espace ouvert que l’on parcourt comme dans un flux au fil des activités de la journée. Ouverture vers l’extérieur, appropriation libre de l’espace, déplacements harmonieux, on est là dans une utopie particulièrement intéressante et séduisante d’un nouveau mode de vie. Autre point fort de l’exposition, présenté en fin de parcours, l’utopie de la maison nomade. Cette utopie, qui va à l’encontre d’une conception patrimoniale de l’architecture en n’impactant pas de manière définitive un site, s’incarne ici en deux époques : les années 1960 avec deux projets caractéristiques d’une certaine esthétique qui n’est pas sans rappeler l’univers du Spirou de Franquin en bande dessinée : la Caravane Fleur de Jean-Louis Lotiron et Pernette Perrriand-Barsac et la Maison de vacances volante de Guy Rottier. Bien que pouvant prêter à sourire, il s’agit de projets très pensés qui répondent à l’émergence d’une société des loisirs, où la liberté d’aller là où bon nous semble est très marquée. Là encore, ces projets s’ancrent dans la technologie de l’époque et dans l’idée, avec la Caravane Fleur, que l’on installe soi- même sa maison comme un jeu de construction. Avec Guy Rottier, on se rapproche d’une architecture d’anticipation qui restera utopique. Pensons en effet aux représentations que l’on donnait dans les années 1960 de ce que serait l’an 2000 où les voitures seraient remplacées par des objets volants. On est encore loin de cette vision qui reste toujours de l’ordre de la science-fiction. L’autre approche de cette architecture nomade, plus récente, est celle de Wes Jones avec sa Container House model de 1994, maison conçue et réalisée dans des containers : « C’est effectivement une architecture réalisée à partir de containers par Wes Jones, le container étant l’élément le plus symbolique qui soit du transport mondialisé, de la consommation et de la pollution mondialisées, l’aliénation de cette consommation là. C’est cet objet qui est détourné pour devenir une architecture modulaire, transportable, préservant un environnement. » (Gilles Rion, Frac Centre). Commissariat : Marie-Ange Brayer, Jean-Luc Dorchies, Stéphane Duval Œuvres du Frac Centre : Chanéac, David Georges Emmerich, Georges Adilon, Antti Lovag, James Guitet, Pascal Haüsermann, Atelier Hotoshi Abe, UNStudio (Ben van Berkel, Caroline Bos), Jones, Partners : Architecture (Wes Jones), Jean-Luis Lotiron & Pernette Perriand-Barsac, Guy Rottier. Chanéac Structures porteuses formées d'araignées d'espace, 1963 Plan, modules Dessin Encre sur calque 29.6 x 50.1 cm inv. 999 01 155 Collection FRAC Centre, Orléans Donation Nelly Chanéac Grande galerie du site de Buxerolles des Beaux-arts Ecole d’arts plastiques de Poitiers Ancien Collège Jules Verne, Impasse Eric Tabarly 86180 Buxerolles Contact Jean-Luc Dorchies 05 49 88 96 53 beaux.arts@mairie-poitiers.fr TRUCVILLE Trucville est une exposition qui a été présentée pour la première fois à l’automne 2011 au Centre d’art la chapelle du Genêteil à Château-Gontier en Mayenne. Bertrand Godot, directeur de la chapelle, est invité à proposer à la grande galerie des Beaux-arts, Ecole d’arts plastiques de Poitiers, site de Buxerolles, une réactivation enrichie de nouveaux venus uploads/Ingenierie_Lourd/ dossier-de-presse 5 .pdf
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- Publié le Sep 27, 2021
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