255 Dr. Noureddine Guella Université Roi Séoud, Riyadh substratum seems to gain

255 Dr. Noureddine Guella Université Roi Séoud, Riyadh substratum seems to gain momentum. On the other hand, and in the case of the Arabian Gulf regional dialects and Classical Arabic, several linguistic forces are in play in the formation of a more dynamic type of possessive structure. Keywords: possessed, possessor, possessive structure, construct state, analytic construction, double possession marking, Berber substratum. اﻟ ﻤﻠﺨﺺ : ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﺗﻌﻨﻰ ﺑﺘﺤﻠﯿﻞ ﻟﺒﻨﻰ اﻟﻤﻠﻜﯿﺔ ﻓﻲ ﺑﻌﺾ اﻟﻠﮭﺠﺎت اﻟﻌﺮﺑﯿﺔ ، اﻟﻠﮭﺠﺎت اﻟﻤﻐﺎرﺑﯿﺔ ﻣﻨﮭﺎ وﺑﻌﺾ ﻟﮭﺠﺎت اﻟﺨﻠﯿﺞ اﻟﻌﺮﺑﻲ . ﻓﻲ ﻣﺎ ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﻠﮭﺠﺎت اﻟﻤﻐﺎرﺑﯿﺔ ، ﯾﺒﺪو أن ھﻨﺎك ﻧﻘﻠﺔ ﻗﺪ ﺣﺼﻠﺖ وﻣﺎ زاﻟﺖ ﻣﺴﺘﻤﺮة ﻓﻲ ﺗﺸﻜﯿﻞ ﺑﻨﻰ اﻟﺘﻤﻠﻚ . وﯾﻌﻮد ﺳﺒﺐ ﺗﻠﻚ اﻟﻨﻘﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺒﻨﯿﺔ " اﻟﺘﺮﻛﯿ "ﺒﯿﺔ إﻟﻰ اﻟﺒﻨﯿﺔ " اﻟﺘﺤﻠﯿﻠﯿﺔ " إﻟﻰ وﺟﻮد طﺒﻘﺔ ﻟﻐﻮﯾﺔ ﺑﺮﺑﺮﯾﺔ ﺗﺤﺘﯿﺔ . وﻓﻲ ﻣﺎ ﯾﺨﺺ اﻟﻠﮭﺠﺎت اﻟﺨﻠﯿﺠﯿﺔ، ﯾﻌﻮد ﺳﺒﺐ ﺗﻠﻚ اﻟﻨﻘﻠﺔ إﻟﻰ ﻋﺪة أﺳﺒﺎب، أھﻤﮭﺎ اﻟﺘﻮاﺻﻞ ﻣﻊ اﻟﻠﻐﺎت اﻷﺧﺮى أو ﺑﻨﻰ أﺧﺮى . وﻓﻲ اﻟﺨﺘﺎم، ﯾﺒﺪو أن ھﻨﺎك ﻧﺰﻋﺔ ﻗﻮﯾﺔ ﻓﻲ ﺑﻨﻰ اﻟﺘﻤﻠﻚ ﻓﻲ اﻟﻌﺮﺑﯿﺔ ﻟﻠﺘﺤﻮل ﻣﻦ اﻟﺒﻨﻰ اﻟﻘﯿﺎﺳﯿﺔ اﻟﺘﺮﻛﯿﺒﯿﺔ ﺑﺎﺗﺠﺎه ﺑﻨﻰ ﺗﺤﻠﯿﻠﯿﺔ أﻛﺜﺮ دﯾﻨﺎﻣﯿﺔ . وإن اﻟﻮاﺳﻤﺎت " اﻟﺘﺤﻠﯿﻠﯿﺔ " ﻟﻠﺒﻨﻰ اﻟﺤﺎﺻﻠﺔ ﺳﺒﺒﮭﺎ اﻟﻄﺒﻘﺔ اﻟﻠﻐﻮﯾﺔ اﻟﺘﺤﺘﯿﺔ واﻟﺘﻮاﺻﻞ اﻟﻠﻐﻮي اﻟﻤﺴﺘﻤﺮ . اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ : ﻣﻤﻠﻮك – ﻣﺎﻟﻚ – ﺑﻨﯿﺔ اﻟﻤﻠﻜﯿﺔ – ﺑﻨﯿﺔ ﺗﺤﻠﯿﻠﯿﺔ – ﺗﻌﯿﯿﻦ ﻣﺰدوج ﻟﻠﻤﻠﻜﯿﺔ – طﺒﻘﺔ ﻟﻐﻮﯾﺔ ﺑﺮﺑﺮﯾﺔ . Synergies Algérie n° 7 - 2009 pp. 255-266 Relations possessives en dialecte arabe : une approche heuristique Résumé: Cette contribution est une analyse des constructions possessives en dialecte arabe englobent des dialectes arabes maghrébins et certains dialectes des pays du Golfe Arabe. Dans le cas des dialectes arabes maghrébins, un mouvement vers une construction possessive plus ‘analytique’ semble gagner du terrain. Dans le cas des dialectes arabes du Golfe, plusieurs forces linguistiques concourent à la formation d’une structure possessive d’un type plus dynamique. Mots-clés : possédé, possédant, structure possessive, état construit, construction analytique, double marquage de possession, substrat berbère. Abstract: This contribution is a cross-dialectal analysis of possessive constructions in Arabic dialects. In the case of Maghribin dialects, an important shift from ‘synthetic’ to a more ‘analytic’ possessive construction due to a Berber 256 Introduction Cette étude analyse plusieurs éléments reliés à la notion de possession et les diverses stratégies de sa formation dans un certain nombre de dialectes arabes. D’approche heuristique, elle propose le début d’une classification linguistique des structures possessives des dialectes arabes d’un point de vue comparatif, prenant comme données de base des structures linguistiques appartenant à des dialectes maghrébins, des dialectes de la Péninsule arabique, et de l’arabe classique. Il est à noter que cette étude n’est pas exhaustive, car elle ne fait pas ressortir tous les aspects de la possession, qu’ils soient de nature conceptuelle ou linguistique. En linguistique, la notion de possession n’est pas très claire. Cette modeste contribution ne projette pas de proposer une entière ‘grammaire de la possession’ (Gueron et Zribi-Hertz, 1998), ou de résoudre tous les problèmes inhérents aux diverses catégories de la possession et à la délimitation de son champ, ou aux différents types de différenciation entre possession «inaliénable» et «aliénable». Comme il est spécifié dans le titre, l’approche adoptée ici est heuristique : elle est plus linguistique que formelle ou conceptuelle, bien qu’elle essaie d’intégrer des éléments de sémantique fonctionnelle et lexicale d’une manière assez approximative (Partee et Borchev, 1998). Elle incorpore l’idée que la possession linguistique présuppose la possession notionnelle ou conceptuelle. C’est la raison pour laquelle seules quelques structures linguistiques de possession sont traitées ici. A la fin de cette contribution, le schéma formulant ces structures est de nature typiquement structuraliste. La possession linguistique représente une relation entre un possédant et un possédé. Syntaxiquement, la possession est une relation entre un nominal et un nominal, sans la médiation d’un verbe. Les verbes de possession, qui contribuent aussi à l’expression de la possession, sont exclus de cette étude. Ils seront, cependant, représentés pour illustration par le pôle (NVN) dans le tableau de classification des techniques couvrant le domaine des constructions possessives dans les dialectes arabes (voir page 9). Les structures exprimant la possession dans cette étude cross linguistique seront appelées « stratégies ». Ce qui suit, donc, exhibera les différentes « stratégies » contribuant à l’expression de la possession dans les dialectes arabes concernés. Ces stratégies ont été isolées à partir d’un travail de terrain, ou empruntées et tirées de la vaste littérature linguistique classique et moderne dans le domaine de la langue arabe (cf. Cantineau, 1934; 1936; 1946; Cantarino, 1974-75; Cohen, 1968; 1973; Corriente, 1977; Ferguson et al., (1961); Grand’Henry, 1972; 1979; Harrell, 1962; Johnstone, 1967; Mitchell, 1962; Monteil, 1960; Panetta, 1943; Piamenta, 1966; et un grand nombre d’autres non référenciés ici). Stratégies de structures possessives dans les dialectes arabes Première stratégie: Possédé + Possédant1 La première stratégie présentée ici est celle dite de « l’état construit » (cf. Wright, 1967; Gaudefroy-Demombynes & Blachère,1952; Beeston,1970, par exemple). Dans cette stratégie, illustrée ci-dessous par des exemples de Synergies Algérie n° 7 - 2009 pp. 255-266 Dr. Noureddine Guella 257 dialectes maghrébins, deux noms se suivent dans une relation exprimant la possession ou l’association. Exemple: bint qa:yed (une fille de Caid) /indéterminé (fille – Caid) bint el-qayed (la fille du Caid) /déterminé (fille – le Caid) Cette construction se fait sans intermédiaire verbal entre les deux noms. En présence d’un adjectif qualifiant le Possédé, il doit être placé après le Possédant. Exemple: ba:b ed-da:r el- mherres (la porte cassée de la maison) (porte – la maison – le/ cassé) Lorsque deux ou plusieurs noms suivent le premier nom, seul le dernier substantif, le possédant, porte la marque de la détermination. Les exemples suivants sont basés sur le dialecte de Nédroma (Guella, 1983; 1990): ba:b ed-da:r (la porte de la maison) (porte - la maison) ba:b da:r el-qa:yed (la porte de la maison du Caid) (porte - maison - le Caid) bint weld es-solta:n (la petite-fille du roi) (fille – fils-/garçon - le roi) lu: ћ ba:b da:r es-solta:n (le bois de la porte de la maison du roi) (bois - porte - maison - le roi) lu:n lu: ћ ba:b da:r es-solta:n (couleur - bois - porte - maison – le roi) (la couleur du bois de la porte de la maison du roi) Il est à noter que quand le POSSEDANT est indéterminé ou attaché en suffixe pronominal, l’article défini marquant la possession disparaît. ba:b da:r (une porte de maison) (porte - maison) ‘i:d mila:d bint solta:n (un anniversaire de fille de roi) (fête - naissance - fille - roi) Deuxième stratégie : Possédant + Possédé En arabe classique et dans certains dialectes de la Péninsule arabique plusieurs noms ou particules sont utilisés en combinaison avec de substantifs pour dénoter l’idée de possession, d’origine géographique ou ethnique, etc. Parmi ces noms, Relations possessives en dialecte arabe : une approche heuristique 258 on peut citer les exemples suivants : abu (‘père de’, ‘possédant’), umm (‘mère de’, ‘possédant’,), dhu (‘de’), ahl (‘les gens de’), sa:hћeb (‘possédant’’), etc. Cette stratégie est ancienne et on la trouve dans pratiquement tous les dialectes de la Péninsule arabique. Dans cette stratégie, on peut distinguer deux cas : Cas 1 : Abu, Umm, etc. + Possédé abu sha:m (de Syrie, d’origine syrienne) ahl es-sunna (les gens de la Sunna, les Sunnites) Il faut noter que les constructions abu + Possédé ou umm + Possédé sont aussi souvent utilisées comme formes d’adresse à la place du Possédant réel. e.g.: abu ћamza, umm ћamza sont fréquemment utilisées comme formes de suppléance. Cette construction est aussi utilisée, dans des formes réduites, dans des dialectes Maghrébins, pour dénoter le sens de possession d’un trait ou caractéristique, et fréquemment dans des noms patronymiques et ancestraux. bu sh’o:r or bu saalef (celui aux longs cheveux) (possédant - cheveux) (possédant - chevelure) bu ferra (celui à la dent manquante) (possédant - dent cassée) bugettaya, buxerruuba, bu’naani, etc. (comme noms patronymiques) Cas 2 : Possédant + Abu, Umm, etc. + Possédé Ce cas est une extension du cas 1. Il est très répandu en Arabie Séoudite et ailleurs dans la région du Golfe arabe et dénote une notion de possession spécifique, ou la possession d’un trait ou qualité spéciale. Ainsi, les exemples qui suivent sont beaucoup plus des exemples de possession démonstrative qu’autre chose. es-sayyara abu arba’ ‘ajalaat (la voiture aux quatre roues) (la voiture - de - quatre - roues) er-rajel abu ‘gaal (l’homme au ‘gaal) (l’homme - de - ‘gaal) er-rajel abu ghotra (l’homme à la ghotra) (l’homme - de - ghotra) Dans son livre Colloquial Arabic of the Gulf and Saudi Arabia (1984), Clive Holes note qu’abu est utilisé normalement avec un Possédé féminin et umm avec un Possédé masculin. Holes lui-même reconnaît l’étrangeté de cette situation qu’il qualifie de «a strange fact of grammar» (1984: 240). Il cite les exemples suivants pour appuyer son argument: Synergies Algérie n° 7 - 2009 pp. 255-266 Dr. Noureddine Guella 259 musajjila umm mikrufuun thaabit (magnétophone - Poss. - microphone - fixe) (le magnétophone au microphone fixe) (où umm est utilisé avec un mikrufuun masculin) et abu ‘uyuun fattaana (propriétaire -yeux -captivants) (aux yeux captivants) (où abu est utilisé uploads/Ingenierie_Lourd/ guella.pdf

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