HORTUS DELICIARUM AVIS AU RELIEUR pour le placement du texte et des planches. I

HORTUS DELICIARUM AVIS AU RELIEUR pour le placement du texte et des planches. I. TEXTE. Relier d’abord l’introduction, puis les trois tables, ensuite LnlwT;,nt à 5y; - lcs si* l*ges premier supplément marqUéeS dUI1 astériscluc *i ~ enfin ïe second n. PLANCHES. I On peu, choisir entre les deux arrangements que voici: U a) placer les planches comme le texte explicatif, c’est-J- £ , dans lordre numérique I à LXXX, en faisant | neanmoins suivre la planche XI de XI bis et de XI 1er « ct la Pl-mche XXX de XXX bis. \ r| i Apf la P‘anche 80 Plumera le premier sup- | piemeut (li\r. V et commencement de la VI«) c’est f nûk'T XIç“T’ l2biS et ainsi dc suilc 5 bis; I P or£ *»iTl陑 3», 8fc, Jjhi, ! l>) » peut pincer les plnnche, U,, „ ,m„ ta , f ■F* '» plnuche ,ui porte le „Léro ,i“i ou p„»,n,re: r, e, 3. ,, & ,, 8> h ,11, U bis, nier, iiquater et ainsi de suite «. k — / Se faisaient f.ce dsu. le m.uu.eri, origine l'ou”*,* TmlT/ elles de. rapporr, Ce le, .ui„„,e.’ ,, 'l,'5 Ct ,5: et 20 (les prophètes); 2,/„j et 21/,. CM4i 45 ct 46; 47 et 4«; 49 „ 50; 5/ - . GETTY RESEARCH INSTITUTE 3 3125 01049 9123 HORTUS DELICIARUM. Hortus deliciarum PL LXXVI “Ortuo &pra' i k ïTjtu-cavita ÎL j <v *. yin-y ! I \ î~* 1%.)? °J ; VU *°* Si IM LA FEMME DE L’APOCALYPSE SYMBOLE DE LA SAINTE VIERGE ET DE L’ÉGLISE HERRADE DE LANDSBERG. Publié aux Frais de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace. TEXTE EXPLICATIF COMMENCÉ PAR LE CHANOINE A. STRAUB, t 1891, ET ACHEVÉ PAR LE CHANOINE G. KELLER. 1879 1899. STRASBOURG, IMPRIMERIE STRASBOURGEOISE. EN COMMISSION CHEZ TRÜBNER, LIBRAIRE-ÉDITEUR. HERRADE de Landsberg ET SON OEUVRE. Introduction. Les grandes entreprises ne peuvent d’ordinaire s’accomplir du jour au lendemain, mais il faut souvent un temps consi¬ dérable pour les préparer et en assurer la bonne exécution. La publication des calques connus du ffortus deliciarum n’a pas échappé à cette loi commune, elle a duré peut-être autant de temps que l’abbesse Herrade en a employé à composer le merveilleux original. Mais avant de parler des péripéties de la reproduction, il nous semble utile de donner quelques courtes notions sur l’auteur du célèbre manuscrit, sur le manuscrit lui-même et sur les vicissitudes qu’il a subies, car nos lecteurs n’ont pas tous sous la main les ouvrages spéciaux d’ALBRECHT, de Maurice Engelhardt, de Le Noble, de L. Delisle, de R. de Lasteyrie, de L. Spach, de Ch. Gérard, de J. Gyss, de Ch. Schmidt et d’autres auteurs qui se sont appliqués à relever la science et l’esprit poétique et artistique de la pieuse abbesse. Originaire du château de Landsberg, dont les ruines se dressent encore sur un des flancs de la montagne de Sainte-Odile, Herrade naquit probablement entre les années 1126 et n3o. A cette époque, le couvent fondé par sainte Odile au commencement du huitième siècle, était déchu de sa splendeur primitive. Le duc d’Alsace et de Souabe, Frédéric II le Borgne, monoculus, sans doute avoué (Fogt) du monastère, avait abusé de sa position et, au lieu d’en défendre les intérêts, s’était emparé d’une partie de ses biens. La situation matérielle était donc en décadence, et d’autre part, comme nous l’apprend une inscription d’une des dernières miniatures du ffortus deliciarum, le culte divin n’était plus régulièrement célébré et la discipline religieuse s’était relâchée. Heureusement le fils se fit un devoir de réparer, encore du vivant de son père, les malheurs causés par celui-ci ; dès n4o ou 1141 ce fils, Frédéric 111, duc d’Alsace et de Souabe, élevé bientôt après à la dignité impériale et connu sous le nom de Frédéric I Barberousse, fit placer à la tête du monastère de Hohenburg, une de ses parentes jusqu’alors religieuse du couvent de Bergen en Bavière, Rélinde, femme remarquable par sa piété, sa science et ses talents et parfaitement digne de remplir cette charge. Encouragée et soutenue par les conseils de Burckard, évêque de Strasbourg, Rélinde s’appliqua aussitôt à réparer les dommages spirituels et matériels qu’elle avait trouvés et à rendre florissante l’ancienne école du monastère, où les jeunes filles des familles nobles du pays venaient recevoir une éducation conforme à leur rang. Elle eut ainsi le mérite de former une élève admirablement douée par la nature et la grâce, qui devait lui succéder dans sa charge, achever l’œuvre de régénération si bien commencée, et surpasser encore sa maîtresse en lui restant toujours unie par une touchante et profonde reconnaissance. Cette élève était Herrade de Landsberg. Lorsque Rélinde eut fermé les yeux, le 22 avril 1167, Herrade, qui depuis quelques années l’avait assistée comme coadjutrice, fut élevée à la dignité abbatiale. Sous son administration sage et prévoyante le monastère de Hohenburg atteignit l’apogée de sa prospérité et de sa gloire. Herrade fit régner l’ordre dans les finances, l’économie dans la gestion des domaines, la régularité et la discipline monastique parmi les religieuses soumises à son autorité. A une grande douceur et à une profonde piété elle joignait une fermeté et un sens pratique très remarquables. Pour assurer le service divin dans la chapelle du monastère, elle fonda successivement le prieuré de Saint-Gorgon, en y plaçant des Prémontrés d’Etival, et plus tard, à Truttenhausen, une prévôté de chanoines réguliers de Saint-Augustin, avec un hôpital pour les malades et un hospice pour les pauvres passagers, comme sainte Odile l’avait fait quelques siècles auparavant à Niedermünster. Dans les dernières années de sa vie, Herrade prit encore soin de faire confirmer tous les statuts et tous les privilèges de son couvent par l’évêque de Strasbourg, Conrad de Hüneburg. Pour clore dignement une vie si bien remplie, Dieu envoya à notre abbesse une immense infortune à consoler et à soulager. L’empereur Henri VI, après la mort de Tancrède, roi de Sicile, s’était emparé de cette île ; au lieu de se souvenir de la générosité du prince défunt, qui peu auparavant lui avait rendu en la comblant d’honneurs l’impératrice devenue sa prisonnière, il relégua Sybille, la veuve de Tancrède, avec ses filles au couvent de Hohenburg, où Herrade s’employa de son mieux à adoucir l’exil de ces princesses, en versant sur leurs cœurs ulcérés le baume de la charité chrétienne. C’était la dernière année de sa vie: elle rendit sa belle âme à Dieu le 25 juillet 1195. Les chartes relatives aux fondations et aux privilèges, dont nous avons parlé plus haut, prouvent non seulement l’activité et la prudence de l’abbesse dans le gouvernement de son monastère, mais encore la haute considération dont l'honoraient les grands personnages qui ont apposé leurs signatures à ces titres, et cependant, comme le remarque justement L. Spach, ces titres ne peuvent nous donner une idée complète du noble caractère d’Herrade. «Pour étudier à fond, dit-il, pour connaître Ilerrade, il faut aborder résolument le volume qu’elle nous a légué et dans lequel sont déposées les aspirations de son âme, les créations de sa main d’artiste, les résumés de ses lectures savantes, les rêves de sa belle imagination et les chants de triomphe quelle entonne en l’honneur de son maître, de son Sauveur, de son divin fiancé.® Le HorLus deliciarum renferme en effet tout cela. Dans sa préface, Herrade dit elle-même à ses i-eligieuses : «Ce livre intitulé Jardin des délices, je l’ai composé moi, petite abeille, sous l’inspiration de Dieu, du suc de diverses fleurs de l’Éci-itui-e Sainte et des ouvrages philosophiques, et je l’ai construit par amour pour vous, en quelque sorte comme un rayon de miel pour l’honneur et la gloire de Jésus-Clmst et de l’Église. C’est pourquoi je vous engage à rechei’cher souvent dans ce livre le doux fruit qu’il renferme, et à réconforter par ces gouttes de miel votre espx-it fatigué afin que, noui'i’ies de douceurs spirituelles, vous puissiez parcourir sans danger les choses passagèi'es de ce monde, et que moi-même, ayant à traverser les voies dangereuses de cette mer agitée, je sois par vos puissantes prières préservée de toute affection terrestre et entraînée avec vous vei-s le ciel, dans l’amour du Christ, voti-e bien-aimé !» Herrade ne pouvait exprimer ni plus clairement, ni avec plus de charme le but quelle se pioposait. Son livre était un î-ecueil de morceaux choisis dans toutes les branches des connaissances humaines, tirés de l’Écriture Sainte, des Pères de l’Église et d’autres écrivains, le tout entremêlé de gracieuses poésies de sa composition, dont quelques-unes mises en musique, car Herrade était poète et musicienne ; le tout illustré de nombreuses miniatures qui ont un intérêt capital pour l’histoire de la peinture et des coutumes de cette époque reculée, de même que pour l’histoire du symbolisme chrétien; le tout enfin pour instruire les chères x-eligieuses confiées à sa direction et pour les faire avancer dans l’amour du Christ et de l’Église. Comme elle indique très souvent la source d’où elle a tiré ses articles, nous pouvons nous faire une idée de son érudition et uploads/Ingenierie_Lourd/ hortus-deliciarum-1130-1195.pdf

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