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AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chanti

AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 1 PÔLE PRÉVENTION CONSTRUCTION Professionnels PENSER QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR EN PHASE CHANTIER GUIDE MÉTHODOLOGIQUE Prévenir les désordres, améliorer la qualité de la construction © onlyyouqj AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 2 SOMMAIRE INTRODUCTION P.3 UN GUIDE POUR QUI ET POURQUOI ? P.4 LE PROJET ICHAQAI P.5 LA MÉTHODE P.5 1/ OBJECTIFS QAI, CONTRACTUALISATION ET PLANNING : LES RÔLES CLÉS DU MAÎTRE D’OUVRAGE P.8 2/ PILOTAGE DU CHANTIER, SUIVI ET VÉRIFICATION DES PERFORMANCES ASSOCIÉES À LA QAI : LES ATTRIBUTIONS DE LA MAÎTRISE D’ŒUVRE P.10 3/ INTÉGRER LA PRÉOCCUPATION QAI DANS LES HABITUDES DE TRAVAIL : UN ENJEU POUR LES ENTREPRISES P.12 FICHES PRATIQUES P.14 ZOOM SUR LE DÉLAI D’EXÉCUTION ET MISE AU POINT DU PLANNING P.14 ZOOM SUR L’ÉTANCHÉITÉ À L’EAU ET À L’AIR P.16 ZOOM SUR LE PLAN D’INSTALLATION DE CHANTIER P.17 ZOOM SUR LES ÉQUIPEMENTS DE VENTILATION P.18 L’ESSENTIEL À RETENIR P. 20 POUR EN SAVOIR PLUS P. 20 AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 3 INTRODUCTION La qualité de l’air intérieur (QAI) est désormais reconnue comme un enjeu majeur de santé publique. En effet, nous passons désormais environ 80% de notre temps dans des espaces bâtis et respirons en permanence dans des espaces bâtis. Des études de terrain ont montré que, lors de la phase occupation, l’air intérieur peut être 5 à 8 fois plus pollué que l’air extérieur et augmenter ainsi la fréquence, la gravité et le coût social des affections respiratoires. Les sources de pollution extérieure, les activités des occupants et le mode d’utilisation des bâtiments jouent bien entendu un rôle primordial dans le maintien d’une bonne qualité de l’air intérieur. Toutefois, les professionnels de la construction ont un rôle important à jouer pour réduire l’exposition des futurs occupants aux contaminants issus de la phase travaux. Si la QAI se prépare dès les phases amont des projets de construction, le projet ICHAQAI (Impact de la phase CHAntier sur la Qualité de l’Air Intérieur) a démontré le rôle clé de la phase travaux vis-à- vis de la qualité ultérieure de l’air. Loin de dépendre de la seule contribution de chaque produit de construction, c’est en effet l’ensemble des processus de mise en œuvre qui impacte la future QAI : délais d’exécution de chantier, enchaînement des tâches en phase chantier, assemblage des différents produits, conditions d’ambiance hygrothermique, mise en œuvre des systèmes de ventilation, etc. Les solution existent, mais leur mise en place nécessite une culture commune et des échanges collaboratifs entre les différents professionnels. © Chris Barbalis AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 4 UN GUIDE POUR QUI ET POURQUOI ? Ce guide méthodologique fait partie des 3 livrables du projet multipartenarial ICHAQAI : Δ Δ une plaquette de sensibilisation : Penser qualité de l’air intérieur, lors de la phase chantier ; Δ Δ le présent guide méthodologique : Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique ; Δ Δ l’outil d’aide à la décision ICHAQAI, permettant de sélectionner des actions préventives selon les spécificités de chaque opération, pour une meilleure prise en compte de la qualité de l’air intérieur. POUR QUI ? Ce guide méthodologique est destiné aux acteurs professionnels de la construc- tion : maîtres d’ouvrage professionnels, maîtres d’œuvre, constructeurs, entre- preneurs et artisans, contrôleurs techniques, etc. IL A POUR OBJET : Δ Δ d’accompagner les professionnels dans la réduction des impacts de la phase chantier sur la qualité de l’air intérieur (QAI) ; Δ Δ de préciser les rôles de chaque acteur intervenant en phase chantier. Les actions proposées peuvent aussi participer à la réduction des concen- trations de polluants en phase travaux et ainsi contribuer à améliorer les conditions de travail de l’ensemble des intervenants sur le chantier. Ce document précise le rôle de chaque professionnel intervenant en phase chantier afin de réussir la mise en place d’une dynamique collective en faveur d’une meilleure qualité de l’air intérieur. AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 5 CO-FINANCEUR PARTENAIRES COORDONNATEUR Cloisonnement intérieur, bandes placo et lissage Peintures d’impression Peintures de ﬁnition Préparation et mise en oeuvre des revêtements de sols souples Menuiseries intérieures bois Nettoyage de ﬁn de chantier Mise en route de la ventilation mécanique RÉCEPTION Concentration COVG HORS D’EAU / HORS D’AIR Enduits Peintures de ﬁnition sur huisseries Primaires et peintures de ﬁnition sur métal Évolution des concentrations en Composés Organiques Volatils Globaux (COVG) LA MÉTHODE Des mesures des contaminants chimiques, mais aussi des particules fines et des moisissures ont été réali- sées sur deux chantiers de construction neuve à partir de la phase hors d’eau hors d’air. Elles ont permis notamment d’identifier les tâches les plus émissives en compo- sés organiques volatils. LE PROJET ICHAQAI Soutenu par l’ADEME dans le cadre du programme CORTEA 2015, le projet scientifique ICHAQAI (Impact de la phase CHAn- tier sur la Qualité de l’Air Intérieur), a réuni des chercheurs en santé publique (École des Hautes Études en Santé Publique) et des professionnels de la construction (INDDIGO, AQC, INTECO). Les tâches les plus émissives en composés organiques volatils (COV) correspondent à l’utilisation de pro- duits souvent considérés comme annexes : peintures sur supports spécifiques, produits de nettoyage utilisés en fin de chantier... AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 6 Développement de moisissures sur plaques de plâtre en phase chantier Par ailleurs, des mesures des taux d’hy- grométrie ont révélé une probléma- tique d’excès d’humidité sur les deux chantiers suivis. En effet, les sources d’humidité en phase chantier sont multiples : fuites ou entrées d’eaux pluviales non contrô- lées, exposition des matériaux aux in- tempéries, séchage du béton coulé en place, des mortiers, des chapes, et des enduits et peintures... Dans un contexte d’étanchéification de l’enveloppe des bâtiments, et en l’absence d’aération ou de ventila- tion spécifique en phase chantier, cette humidité ne peut s’évacuer. Les spores, organes de reproduction des moisissures, qui sont naturellement présentes dans les environnements trouvent les conditions propices à leur développement. Les mesures ont révélé que c’est lors de la réalisation des doublages et des cloisonnements que les taux d’humidi- té ont été les plus élevés sur ces deux chantiers. POURCENTAGE D'HUMIDITÉ RELATIVE 0 25 50 75 100 HUMIDITÉ EXTÉRIEURE (%) HUMIDITÉ INTÉRIEURE (%) HORS D’EAU HORS D’AIR CLOISONNEMENT RÉALISATION DES BANDES PLACO ET LISSAGE COUCHES SUCCESSIVES ENDUIT ET IMPRESSIONS PEINTURES DE FINITION PRIMAIRE BOUCHE-PORES / ENDUIT DE LISSAGE COLLE POUR REVÊTEMENTDE SOL MENUISERIE INTERNE, PLACARD ET VASQUES FAUX PLAFONDS PEINTURE DE FINITION SUR HUISSERIES PRIMAIRE ADHÉRENT ET PEINTURE SUR RACCORDS EN MÉTAL ENDUIT PELLICULAIRE ALLÈGES BÉTON Évolution des taux d’humidité relative intérieur et extérieure © Photo AQC AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 7 Dans une seconde étape, le projet ICHAQAI a démontré que des actions simples et faciles à mettre en œuvre existent. Cependant, la plupart de ces actions nécessitent une préparation en amont de la phase travaux, et surtout une implication et une bonne coordination des dif- férents acteurs. À RETENIR : Des actions simples et faciles à mettre en œuvre existent mais elles nécessitent une préparation en amont des travaux et une information de l’ensemble des acteurs. La méthodologie et les actions proposées dans le cadre des trois livrables du projet ICHAQAI relèvent d’une démarche volontaire. Par ailleurs, les dispositions envisagées pour améliorer la qualité de l’air intérieur ne devront pas se faire au détriment d’autres performances. Pour la maîtrise d’œuvre il s’agit d’inscrire le projet dans une démarche intégrée des différentes performances visées (thermique, environnementale, sanitaire...). Les recommandations formulées doivent, de plus, être adaptées à chaque typologie de projet. Planning Diagnostic Objectifs Réception Passation de contrat Nettoyage Préparation chantier Stockage Mise en œuvre LÉGENDE AGENCE QUALITÉ CONSTRUCTION - Penser qualité de l’air intérieur en phase chantier : Guide méthodologique - 2019 8 Contaminants RÉDUIRE LES ÉMISSIONS ET L’IMPACT DES POLLUANTS PHYSIQUES ET CHIMIQUES METTRE EN PLACE UNE ORGANISATION DE CHANTIER ADAPTÉE PROGRAMMATION Réalisation des diagnostics : Δ Δ en neuf : étude de site relative à la pollution atmosphérique (tra- fic, industries, etc.), pollution des sols, radon ; Δ Δ en réhabilitation : en complément des études précisées pour le neuf, réaliser les diagnostics obligatoires (amiante, plomb, gaz) et non obligatoires. Définition des objectifs QAI : par exemple valeurs guides de concentration de polluants attendues à la réception et mesures à ré- aliser, exigences en termes de niveaux d’émission des matériaux et produits, etc. CONCEPTION Validation des solutions « Contaminants » sur la base de l’outil ICHAQAI. Vérification de l’intégration des objectifs QAI à la concep- tion de l’ouvrage. Intégration au planning de chantier d’une période d’éva- cuation des polluants et d’une période dédiée aux me- sures QAI. Organisation uploads/Ingenierie_Lourd/ guide-ichaqai.pdf