105 plantes abordées 167 combinaisons 66 ressources compilées 13 livres utiles
105 plantes abordées 167 combinaisons 66 ressources compilées 13 livres utiles conseillés LES ASSOCIA I —IONS DE CULTURES Julien Hoffmann Associez vos plantes pour lutter efficacement contre les ravageurs et les maladies © Sophie-Dorothée Kleiner A iacea - Itoplecti conquisito Pu. y J.Curti London 1824 ASSOCIA I —IONS DE CULTURES Associez vos plantes pour lutter efficacement contre les ravageurs et les maladies Julien Hoffmann — Fédérateur – DEFI-Écologique 4 Sommaire 5 Préface 7 Introduction 9 Pourquoi associer les cultures 10 Avantages des cultures associées 11 Inconvénients des cultures associées 12 Précisions – Insectes et mécanismes végétaux 13 Aide à la lecture 14 Les associations favorables 15 Tables des associations favorables 24 Les associations défavorables 25 Tables des associations défavorables 28 Fiches descriptives des auxiliaires et des ravageurs 29 Les auxiliaires 45 Les ravageurs 65 Les maladies 71 Le mot de la fin 73 Annexes 74 Ouvrages recommandés 75 Bibliographie 76 Webographie 78 Biographie 5 Sommaire Préface U N DOCUMENT SUR LES ASSOCIATIONS DE CULTURES, pour quoi faire ? Tout d’abord, pour répondre aux nombreux besoins physiolo- giques de l’homme et de l’animal. Il serait si simple de consommer un seul aliment issu d’une seule plante ; mais cela nous est impossible et gus- tativement bien monotone. Ce dossier nous permet donc, en premier lieu, d’apprécier une toute petite partie de la diversité végétale à destination alimentaire, mais aussi pour les matériaux (textile, construction, amendement…). Mais qu’est ce qu’une association ? C’est le simple fait que des végétaux soient cultivés en même temps et dans un même espace. Du point de vue temporel, nous considérons que les cultures associées comprennent au moins deux plantes qui réalisent tout ou partie de leur cycle biologique ensemble, sinon nous parlerions plutôt de rotation. Mais cela n’est pas le sujet. Du point de vue spatial, nous pouvons considérer que de petites parcelles de monoculture imbriquées dans un réseau d’autres petites parcelles fassent aussi partie du concept des associations. Il faut donc bien évidemment raison- ner, en modérant, la taille de ces parcelles. 6 Sommaire Mais plus concrètement, pour raisonner des associations cohérentes il faut revenir aux fondamentaux et se poser la question des besoins des cultures en terme nutritif, hydrique, sanitaire et de réception de la lumière. Il est facile de se rendre compte que la gestion de l’ensemble de ces paramètres peut deve- nir relativement complexe. Il ne faut pas oublier qu’être paysan est un métier à part entière. Pour réussir une association, il est donc impératif d’éviter de chercher à produire ensemble des cultures trop similaires et au contraire jouer sur leur complémentarité. Il faut donc aborder ces associations par la notion d’espèce et de familles végétales. En effet, chaque famille va avoir des besoins et des agresseurs (biotique et abiotique) différents. Pour simplifier la démarche, cet ebook liste pour chaque espèce d’autres espèces qu’il est possible d’associer. Cependant, certaines associations interspécifiques voire inter-familles ne fonctionnent pas. Ces difficultés peuvent intervenir parce qu’il y a des besoins trop proches, ou parce que les végétaux luttent pour leur survie en utilisant des moyens chimiques (télétoxie). Ce guide liste donc aussi les associations à éviter. Ce document est donc une référence simple d’utilisation, basée en partie sur les découvertes des sciences agronomiques, mais aussi sur des savoirs empiriques. Libre à vous d’essayer et d’évaluer des associations qui ne sont pas citées ici et d’enrichir ce savoir collectif. Agronomiquement vôtre, Vincent Vertès Agronome et enseignant au ministère de l’agriculture biotique : Relatif aux facteurs vivants (les organismes) dans un environnement abiotique : Relatif aux facteurs non vivants (températures, vent, hygrométrie, etc.) dans un environnement. 7 Sommaire Introduction A SSOCIER PLUSIEURS TYPES DE CULTURES DIFFÉRENTES c’est avant tout per- mettre à des plantes d’être complémentaires afin d’améliorer à la fois leur productivité, leur qualité et leur résistance. Cette technique d’association culturale est désormais reconnue comme efficiente dans bien des cas, même si la recherche a encore du pain sur la planche en la matière et qu’elle aurait bien besoin de retours d’expérience de terrain. Nombre de recherches restent ainsi à mener sur le sujet de l’association culturale. Les informations peuvent être, pour certaines, parcellaires, peu argumentées voir extrapolées de manière empirique. Elles n’en restent pas moins intéressantes à creuser, tester et évaluer que ce soit dans le cadre d’un potager privatif ou en plein champ. Les informations données ici sont recoupées à plusieurs reprises, issues d’une recherche bibliographique (voir bas de page), mais également de nom- breux retours d’expérience de professionnels de terrain. Certaines plantes bénéficient quant à elles de suffisamment de don- nées fiables et argumentées pour connaître exactement le(s) rôle(s) qu’elles peuvent jouer par rapport à d’autres. Pour d’autres nous disposons de moins d’informations et pour certaines nous savons simplement qu’elles ont un rôle d’ « activateur de croissance » et, de manière plus générale, un rôle bénéfique. Des millénaires d’expérience, mais pas de règle exacte, la nature est ainsi faite ! 8 Sommaire Cet ouvrage s’est donc voulu le plus synthétique possible en traitant une large quantité de données les plus vérifiées possible, mettant une informa- tion claire et complète à la portée de tous dans toute sa multitude et sa com- plexité. Il n’a cependant pas vocation à rester figé, les expérimentations se multipliant ; alors n’hésitez pas à nous contacter si vous avez connaissance de nouvelles publications sur le sujet : julien@defi-ecologique.com © Julien Hoffmann Association maïs et châtaigner – Dordogne 9 Sommaire Pourquoi associer les cultures ? L ES ASSOCIATIONS DE CULTURE ne servent pas uniquement à éloigner les ravageurs ou à prémunir de maladies. En effet, l’association culturale peut également consister en une rotation réfléchie afin d’apporter engrais et amendement au sol, elles peuvent améliorer le goût des aliments ou même leur teneur en éléments de base pour l’alimentation comme les protéines. Une bonne association va aussi permettre, selon les cas bien sûr, d’aider une des deux parties à assimiler les éléments (comme l’azote par exemple) dont elle a besoin pour pousser. On peut également considérer, en prenant le problème à l’inverse, qu’un sol nu est un sol qui n’exploite pas tout son potentiel photosynthétique. En effet, dans la nature les sols nus n’existent quasiment pas, en tout cas pas là où quelque chose peut pousser. L’association de culture peut permettre d’améliorer le rendement photosynthétique d’une parcelle tout en améliorant le positionnement environnemental de la ferme comme du potager. Un sol couvert est un sol respecté ! Voir article « Le paillage : Que des avantages ! (ou presque) » 10 Sommaire Avantages des cultures associées ~ ~ Possibilité de produire tout en enrichissant et/ou structurant le sol ~ ~ Une plante A peut servir de tuteur à une plante B ~ ~ L’impact du vent sur les cultures est limité (exemple: moins de problématique de verses dans le cas de l’agroforesterie) ~ ~ Peut améliorer le goût de certaines plantes ~ ~ La résistance d’une plante A à une maladie limite la prolifération de cette maladie à la plante B ~ ~ Meilleure maîtrise des adventices et donc diminution ou élimination des herbicides ~ ~ L’association d’une fabacée (légumineuse) permet d’apporter l’azote à l’autre culture ou à la culture suivante ~ ~ Sécurisation partielle des revenus (il est rare de perdre 2 types de cultures dans le même temps) ~ ~ Permet de repousser les ravageurs et d’attirer des auxiliaires de culture ~ ~ Dans un potager, l’association de culture permet de gagner de la place ~ ~ Rendement global plus élevé et plus stable qu’en monoculture ~ ~ Limitation de l’évapotranspiration et restitution d’éléments nutritifs tels que le potassium ou le phosphore (exemple : l’agroforesterie — ou l’association arbres/culture annuelle ou bisannuelle) adventice : Plante qui pousse dans un endroit sans y avoir été intentionnellement semée/plantée évapotranspiration : Phénomènes d’évaporation au niveau du sol et de transpiration des plantes 11 Sommaire Inconvénients des cultures associées ~ ~ Diminution des rendements individuels ~ ~ Pour certaines associations, possibilité de diminution du taux protéique ~ ~ Restrictions dans la construction de la rotation culturale ~ ~ Le cas échéant, coûts supplémentaires pour le tri des graines après récolte ~ ~ Gestion complexe de la prise en compte des besoins de chaque plante ~ ~ Techniques encore souvent empiriques ~ ~ Gestion délicate de l’eau, de la fertilisation et des besoins en espaces ~ ~ Difficultés supplémentaires quant à la planification des cultures 12 Sommaire Précisions Insectes et mécanismes végétaux D E MANIÈRE GÉNÉRALE LES INSECTES se nourrissant de plantes (phyto- phages) voient leur odeur particulièrement bien dissimulée des insectes qui les chassent (entomophages) quand ils sont sur la plante elle-même. Il a cependant été démontré que de nombreuses plantes luttent contre cet état de fait en reproduisant l’odeur des insectes les dévorant afin d’attirer leurs prédateurs ou parasites*. Il s’agit avant tout et surtout de la plante réagissant à la salive des insectes en train de se nourrir d’eux ! Cette réaction de défense a également la capacité de se transmettre d’une plante à ses voisines, qu’elles soient de uploads/Ingenierie_Lourd/ les-associations-de-culture.pdf
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Licence et utilisation
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- Publié le Nov 14, 2022
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
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