CDDR/SAILD Service Questions-Réponses Synthèse technique LUTTE CONTRE LES MALAD

CDDR/SAILD Service Questions-Réponses Synthèse technique LUTTE CONTRE LES MALADIES ET ENNEMIS DU MANIOC (Manihot esculenta) Sommaire Introduction 1- Les maladies et ennemis du manioc et moyens de lutte 2- Conclusion 3- Références bibliographiques 1 FICHE TECHNIQUE : LUTTE CONTRE LES MALADIES ET ENNEMIS DU MANIOC (Manihot esculenta) Cette synthèse est réalisée à l’aide des documents mentionnés en sources d’information. L’élevage de porcs requiert les conseils ou l’assistance pratique d’un spécialiste. Introduction : Le manioc (Manihot esculenta) est une plante de la famille des euphorbiacées. Il est cultivé pour plusieurs raisons : ses feuilles riches en fer sont fortement recommandées pour l’alimentation humaine. Ses tubercules très riches en amidon sont très recherchés , car constituent la base de l’alimentation, et la principale source d’énergie de nombreuses populations aussi bien humaines (foufou, tapioca) qu’animales à travers le monde. Ces tubercules sont aussi utilisés comme matières premières dans les industries textiles, dans l’industrie agroalimentaire (fabrication des biscuits, du tapioca, des pâtes alimentaires, et de plus en plus de l’amidon). Son cycle cultural varie entre 8 et 10 mois à partir du moment de la plantation. Toutefois, plus le manioc dure en terre, plus on a des possibilités de récolter de grosses tubercules. Comme toutes les plantes cultivées, le manioc est victime de nombreuses attaques des ennemis (les maladies et les déprédateurs). Les dégâts occasionnés par ces attaques ont pour conséquence première, la baisse de rendement obtenu en champ. I-Les maladies et ennemis du manioc et moyens de lutte 1) Les maladies -la bactériose :la bactériose est la maladie la plus dangereuse et la plus grave du manioc. La bactériose est causée par une bactérie *Comment se manifeste-elle ? (Symptômes) Lorsque la bactériose attaque le manioc, on voit d’abord apparaître de petites tâches ; ces tâches par la suite, deviennent grandes et prennent une coloration brune ; Au milieu de la tâche, la feuille est brûlée, les feuilles meurent et finissent par tomber. la maladie progresse en attaquant les tiges, les racines, et finalement, entraîne la mort de la plante toute entière. **comment lutter contre la bactériose ? Le moyen le plus efficace et le moins cher de lutter contre la bactériose, est l’utilisation des variétés résistantes. Des variétés résistantes sont mises au point par l’IRAD (institut de Recherche Agricole pour le Développement). Un autre moyen de lutte contre ce fléau est l’emploi d’un produit fongicide. Il suffit de tremper les boutures de manioc dans une solution fongicide (MANEB) avant la plantation. Il est aussi recommander de désinfecter le sol avant plantation avec une solution insecticide-nématicide à base de carbofuran tel le SESAME 10G ou de terbufos tel le COUNTER 10G. -La mosaïque africaine: La mosaïque africaine est due à un virus qui est inoculé à la plante par un insecte blanc du genre Bemisia (Bemisia tabaci). attaque le plus souvent les feuilles et les tiges. ** symptômes : Dans un premier temps, les tâches jaunes apparaissent sur les feuilles. Par la suite, ces feuilles présentent l’aspect d’un papier froissé. La plante reste naine (elle ne grandit pas). La mosaïque se soigne difficilement. Elle diminue sérieusement le rendement. **Comment lutter ? La lutte peut se faire de deux façons : 2 -de façon préventive. C’est la forme de lutte la plus fiable et la plus efficace. Ici, il s’agit de choisir les boutures saines. Il s’agit aussi de choisir les variétés résistantes. -Si la maladie est déjà présente dans l’exploitation, la seule chose qu’il faut faire dès l’apparition des premiers signes, c’est d’arracher tous les pieds qui présentent les signes de maladie, de les entasser lion du champ et de brûler. -La cercosporiose : La cercosporiose est due à un champignon. Ils existe plusieurs sortes de cercosporiose, et toutes sont aussi dangereuses les unes les autres. ** symptômes : Cette maladie attaque surtout les feuilles. Ainsi des tâches apparaissent environ un mois après la plantation. Ces tâches peuvent être de couleur verte, jaune ou brune. Elle peut occasionner la mort de la plante. La lutte contre cette maladie consiste à arracher systématiquement tous les plants attaqués et de les brûler très loin du champ. -La pourriture des racines : On distingue deux sortes de pourriture : l’une qui vient d’un champignon , et l’autre qui est causée par une grande humidité. Les racines et les tubercules deviennent alors molles et sentent mauvais au point où on ne peut même pas les manger. **Comment lutter ? -Pour lutter contre le champignon, il faut éviter de cultiver plusieurs fois le manioc dans le même champ. -Pour lutter contre l’humidité, Il faut éviter de planter le manioc dans un champ qui est souvent inondé. Veiller à récolter les tubercules dès qu’elles sont matures (mûres). 2) les ennemis du manioc: -Les insectes : Certains insectes sucent la sève du manioc, d’autres mangent les feuilles. D’autres encore mangent les jeunes pousses. Parmi les insectes les plus dangereux, il y a les araignées rouges et les cochenilles. -Les araignées rouges : Elles sont très nombreuses, et vivent généralement sur les feuilles. Elles piquent les nervures des feuilles et sucent la sève. Or la sève est pour les plantes ce que le sang est pour l’Homme et pour les animaux, ce qui fait que lorsque les insectes en prélèvent, la plante pousse mal.. ** comment lutter contre ces araignées ? L’utilisation d’un insecticide systémique tel que le DECIS ou de contact (le CYPERCAL 50) donne des résultats efficaces. -les criquets puants : Ils viennent en groupe et mangent toutes les feuilles. Ils sont très dangereux . -Les cochenilles :Quand les cochenilles attaquent le manioc, la tige et les racines sont couvertes de boutons brillants. Ils sont souvent bruns. En cas d’attaque, On observe la présence des fourmis autour des plants d’une part, et les feuilles du haut (plus près du sommet) jaunissent et sèchent d’autre part. ** Lutte : Les fourmis protègent ces criquets. La première action à mener consistera donc à tuer les fourmis. Une fois qu’il n’ y a plus de fourmis, les criquets meurent tous seuls. *les autres animaux : Les rats et les écureuils mangent les grosses racines. 3 Conclusion Les attaques dues aux maladies et aux ennemis du manioc réduisent les rendements. Il est donc fortement recommander de protéger les plants contre ces attaques . pour cela, la prévention est le moyen le plus fiable et le plus efficace qui puisse garantir une bonne récolte. Ainsi donc, il faut : 1) choisir les plants qui ne présentent aucun signe de maladie ou d’attaque d’insecte, c’est à dire les boutures saines. 2) adopter une bonne pratique culturale : En effet, les dates de plantation, les pratiques culturales et l’arrangement des cultures peuvent favoriser l’attaque par les maladies et les insectes. En ce qui concerne les périodes de semis, il faut s’arranger à mettre les boutures en terres entres les mois de mars et avril, lorsque les pluies reprennent. Puisque le cycle cultural varie entre 8 et 10 mois, la récolte surviendra en saison sèche, c’est à dire au moment où le taux d’humidité du sol n’est pas élevé, ce qui limite déjà les risques d’attaques des tubercules par les champignons et autres insectes. Par ailleurs l’adoption d’une bonne densité (1m x 1 m) par exemple, soit environ 10 000plants à l’hectare, empêche l’installation et la propagation de certaines maladies et des insectes, en même temps qu’elle facilite les travaux d’entretien. 3) Ne pas prendre l’habitude de tout mélanger et en désordre dans la parcelle, c'est-à-dire pratiquer l’assolement et la rotation des cultures : *L’assolement : faire l’assolement c’est pratiquer des cultures différentes sur des champs différents, la même année. Vous divisez tout simplement votre champ en plusieurs parties. Sur chaque partie, vous faites une seule culture. Chaque partie s’appelle une sole. Exemple : cette année, je divise mon champ en 4 parties. -Sur le champ N°1, je plante du manioc, -Sur le champ N°2, je sème du maïs et le haricot, -sur le champ N°3, je fais le maraîchage, -je laisse le champ N°4 en jachère, c'est-à-dire au repos. Mon voisin qui a un champ plus petit que le mien,le divise en 3 parties. -sur le champ N°1, il cultive du maïs et du haricot, -sur le champ N°2, il plante du manioc, -sur le champ N°3 il fait du maraîchage. L’assolement permet d’avoir une seule culture par champ. C’est une bonne chose parce que non seulement certaines cultures ne supportent pas la présence d’autres, mais l’attaque de certaines spéculations par les maladies et les ennemis est favorisée par la présence de plusieurs cultures dans le même champ. De plus, lorsqu’on pratique l’assolement, les opérations de semis, les travaux d’entretien, la récolte ne se font pas au même moment, alors on a le temps de s’occuper de toutes les cultures de l’exploitation. *Faire la rotation, c’est faire des cultures différentes chaque année sur le même champ. Le manioc doit être planté en fin de rotation. En fait, ses racines prennent beaucoup de nourriture, ces racines peuvent rendre le sol pauvre. Une autre raison à cela c’est que uploads/Ingenierie_Lourd/ lutte-contre-les-maladies-et-ennemis-du-manioc-manihot-esculenta.pdf

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