Projets de Fin d’Études 2009 | 4 5 | Un projet, un diplôme, et mille et une rép

Projets de Fin d’Études 2009 | 4 5 | Un projet, un diplôme, et mille et une réponses... A l’issue des cinq années d’études à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, le Pro- jet de fin d’études (PFE) constitue une étape essentielle pour accéder aux métiers de l’architecture : l’obtention du diplôme d’Etat d’architecte. Dans cet ouvrage, première édition des publications PFE, vous pourrez découvrir un condensé des projets présentés par les étudiants diplômés en 2009*. Je profite de ce mot pour féliciter chaleureusement à nouveau l’ensemble des jeunes diplômés et remercie les enseignants, les jurys, ainsi que les équipes administratives qui les ont formés et accom- pagnés tout au long de leurs études. Le projet de fin d’études est le fruit d’un travail approfondi d’un semestre sur une thématique choisie par l’étudiant. A travers cette liberté, chacun conçoit son projet architectural et / ou urbain, en mobilisant l’ensemble des connaissances et compétences acquises. La richesse des travaux témoigne de la diver- sité des problématiques, organisées selon les quatre domaines d’enseignement proposés par l’Ecole : Architecture, ville, territoire et temporalités, Architecture et complexité, Architecture et patrimoine et Architecture, art et technique. Ces projets expriment également les facultés des étudiants à interroger les formes et usages de l’habitat, des espaces culturels, éducatifs, sportifs, neufs ou réhabilités, des mutations urbaines et territoriales, et à analyser la manière dont nous vivons et façonnons nos cadres de vie. Leurs réponses ne sont pas seulement spatiales et techniques : elles sont culturelles, artistiques, sociales, environnementales, comportementales et économiques. Elles synthétisent l’engagement de l’école, celui de développer la capacité à concevoir des projets architecturaux et urbains en prenant la mesure des responsabilités sur le long terme, que nous qualifions d’engagement éthique. Elles sont surtout et avant tout œuvres d’architecture : l’architecture étant entendue ici comme poïétique irréductible aux savoirs qui la constituent. Avant de vous inviter à la découverte de leurs projets, permettez-moi d’adresser tous mes vœux de réus- site aux diplômés pour la suite de leur parcours professionnel et personnel, avec au cœur, la passion d’un métier engagé et exigeant. Philippe Bach Directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg * La plupart des PFE sont consultables sur le site de l’Ecole - www.stras- bourg.archi.fr (rubrique Publications et diplômes). | 6 Se référer conjointement aux arts et techniques dans la démarche de création architecturale intro- duit l’idée de la signification. L’architecture est bien une œuvre intel- lectuelle dans laquelle la construction est conçue non dans l’esprit, mais dans l’objet même. C’est en cela qu’elle est un processus artistique, et ses modes tech- niques sont les outils même de sa réalité. En acquérant les connaissances, tech- niques, méthodes, les outils se fondent dans l’idée : le savoir-faire est contenu dans l’oeuvre et l’oeuvre est le fruit du savoir-faire. Le principe de réalité place également l’œuvre architecturale dans le domaine de l’utilité. L’utilité de ce qui est fait comme de ce qui devrait être fait. C’est en cela que le rôle de l’art et de la technique aboutit à une dimension théo- rique et historique, qui englobe la signifi- cation de l’acte architectural. Elle aborde en même temps la question du réel et de l’idée de le transformer, du contexte culturel et social : au service de quoi, dans quel but, pour qui ? Comment se construit le projet personnel de fin d’études en AAT ? En orientant son travail vers un sujet, un thème, même assez large, qui intéresse véritablement, qui questionne fortement l’étudiant. Puis, en l’analysant de plus en plus précisément, en prenant conscience qu’il faut en limiter et structurer l’interro- gation vers des points précis. En essayant de formuler en quoi ce ques- tionnement peut constituer le départ d’une véritable problématique architectu- rale. En recherchant l’état des études et travaux qui ont déjà été menés sur cette question, en recensant les références ar- aat Jury Matteo Porrino, Représentant UEM 221* Gérard Sutter, Enseignant Ensas Dominique Gauzin Muller, Enseignant Ensas Emmanuelle Andreani, Enseignant extérieur Jean Jacques Virot, Enseignant extérieur Magali Bodart, Enseignante-chercheur Daniel Payot (HDR), Personnalité extérieure Directeur d’études selon étudiant * UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE 7 | architecture, art, technique chitecturales, mais aussi plus largement les démarches artistiques, les modes techniques qui paraissent constituer des fondements à sa propre réflexion. Ceci implique une conscience des le- viers nécessaires à la transformation du réel qui impose de mesurer l’originalité de l’idée à son acceptation. Pour cela, il n’existe pas une seule démarche. Certains vont privilégier une approche artistique, d’autres vont penser que la dimension technique ou scientifique sont pour eux un mode plus concret. D’autres enfin, vont formuler leur questionnement, puis leur projet par ses finalités. De toute manière, c’est bien l’idée puis le processus de sa matérialisation qui prévalent. C’est la conscience de mani- puler le langage spécifique de l’architec- ture qui va permettre essentiellement l’expression concrète de cette idée. Organisation et mode opératoire Les formes d’enseignement et de travail sont diversifiées, cohérentes et homo- gènes ; aucune forme n’est privilégiée. Au premier semestre : - L’élaboration du mémoire est le préa- lable à tout travail car il constitue la ma- tière initiale de la réflexion puis de l’idée du projet, et parce qu’il a été déjà en- gagé en 1ère année. Il constitue un lieu pour préciser sa réflexion individuelle, mais aussi pour construire des réflexions thématiques en groupe. - L’atelier de projet est le dernier «exer- cice préparatoire» avant le Projet de Fin d’Etudes, dans lequel la problématique artistique est le préalable de la fonction et dont l’objet même – l’œuvre d’art – permet d’affirmer au plus haut point son caractère dans l’espace et ses modes opératoires techniques. - L’élaboration de la problématique du PFE s’appuie de manière conjointe sur ces deux pratiques – séminaire théo- rique et atelier de projet. Elle constitue le mode d’écriture qui va donner à l’idée, aux thèmes abordés dans le mémoire, son contenu réel de projet architectural. Ces trois formes de travail sont menées de front, dans un délai court (fin janvier). A la fin du semestre, la problématique du PFE est élaborée et structurée (mé- thode), le plan du mémoire est rédigé ; les deux doivent être cohérents. Au second semestre, le travail va se focaliser sur le PFE. La problématique, comme le mémoire, évoluent à mesure que le projet devient plus lisible et concret, tant dans ses objectifs que dans ses formes. A la fin du semestre, le PFE a pris son expression concrète. La problématique a été finalisée et les documents graphiques rendent compte de la qualité et de la cohérence du pro- jet. Le mémoire a été rédigé dans une première version, de telle manière qu’il apparaisse indispensable à la compré- hension des fondements théoriques d’un projet. Mémoire et PFE donnent lieu à une soutenance (début juillet) qui détermine l’accès à la soutenance de ce Master en septembre. La période qui mène vers la soutenance du Master est en fait un temps de travail personnel où l’étudiant avance dans la clarification et la complémentarité né- cessaires à son travail. | 8 Type 2 Un couple Type 2 Un couple Un enfant Type 2 Un couple Deux enfants Type 1 Une personne seule 9 | Logements de dimensions réduites avec mobilier intégré à Strasbourg Comment répondre à l’Habiter dans un environnement de di- mensions réduites ? Comment allier contraintes de surface et qualité spatiale afin de créer un espace de vie confortable ? Aujourd’hui, la crise économique vient encore renforcer une crise immobilière déjà bien engagée. Moins de pouvoir d’achat, difficultés à payer ses factures de la vie quotidienne... jusqu’à ne plus pouvoir se loger. Le nombre de personnes sans domicile ne cesse d’augmenter, tout comme le nombre de familles vivant dans des logements précaires ou entassées dans des chambres d’hôtels insalubres. Cette situation doit nous interpeller, se loger dans de bonnes conditions devient un luxe auquel une partie de la population n’a plus accès. La construction d’habitations plus petites pourrait permettre de loger davantage de personnes dans un espace devenu rare et de plus en plus onéreux. La réduction de surfaces diminuerait notre consommation de sol, mais également de matériaux et d’éner- gies. Ces économies éventuelles pourraient faire baisser les coûts de la construction et se refléter sur les prix de vente ou de location des logements, permettant ainsi à un nombre plus im- portant de personnes de se loger dans des conditions décentes. Quel que soit le site, dans un tissu urbain plus ou moins dense, ce type de constructions aux dimensions réduites pourrait démon- trer (notamment aux collectivités) qu’un bon nombre d’espaces libres, d’interstices, de parcelles étroites ou de dents creuses dé- laissés ne sont pas inconstructibles. Ils offrent au contraire des opportunités intéressantes pour la création de nouveaux loge- ments, des logements non standardisés répondant aux besoins de certaines populations (par exemple, les personnes seules, les petits ménages, les personnes/familles en situation financière difficile, les personnes ne vivant pas longtemps au même endroit pour diverses raisons, les personnes qui ont un second uploads/Ingenierie_Lourd/ pfe-2009-web-pdf 1 .pdf

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