L'auteure J.K. Rowling est née en 1967 et a passé son enfance à Chepstow, dans

L'auteure J.K. Rowling est née en 1967 et a passé son enfance à Chepstow, dans le comté de Gwent, au pays de Galles. Elle a suivi des études à l'université d'Exeter et est diplômée en langue et littérature françaises. Elle a ensuite travaillé quelque temps à Londres au sein de l'association Amnesty International et a enseigné le français. C'est en 1990 que l'idée de Harry Potter et de son école de magiciens a commencé à germer dans son esprit, alors qu'elle attendait un train qui avait du retard. Elle ne possédait exceptionnellement ni papier ni crayon sur elle pour les noter, mais le projet du livre était né. Malheureusement, peu de temps après, sa mère est morte. « C'était une lectrice boulimique, se souvient-elle, et elle m'avait transmis sa passion. Elle savait que j'écrivais je ne lui avais jamais rien fait lire. V ous ne pouvez pas imaginer combien je le regrette. Il y a un chapitre dans le livre où Harry, qui a perdu ses parent, réussit à les voir dans un miroir magique, et je sais que si je n'avais pas perdu ma mère, j'aurais traité cet épisode de façon plus légère. Sa mort m'a fait beaucoup réfléchir sur ce à quoi je tenais vraiment. J'avais été assistante, puis maître-auxiliaire à Paris dans le cadre de mes études et cette expérience m'avait beaucoup plu. J'avais très envie de la renouveler. C'est la raison pour laquelle, neuf mois plus tard, je suis partie au Portugal, pour enseigner l'anglais. » C'est là que J.K. Rowling a commencé à écrire les trois premiers chapitres de son livre. Puis elle a épousé un journaliste portugais et a eu une petite fille, Jessica. Après son divorce, quelques mois plus tard, elle est partie s'installer à Édimbourg où elle ne connaissait absolument personne en dehors de sa soeur. Elle vivait dans un studio avec sa petite fille et se trouvait au chômage. Pendant six mois, elle s'est consacrée à l'écriture de son livre. Elle avait pris l'habitude de promener sa fille jusqu'à ce qu'elle s'endorme dans sa poussette, puis elle entrait dans un café, éparpillait ses feuilles sur une table et se mettait à écrire avec frénésie. Une fois son roman achevé, elle a tapé elle-même son manuscrit dont elle a envoyé une première partie a deux agents littéraires. Elle s'attendait à essuyer un refus, mais la première lettre de réponse disait : « Merci, nous serions très heureux de pouvoir recevoir le solde de votre manuscrit et de vous proposer une offre pour en avoir l'exclusivité. » « C'était la plus belle lettre de ma vie et je l'ai lue au moins huit fois », se souvient-elle. Le plus grand agent venait d'acheter son livre. Il fut vendu aux enchères aux Etats-Unis avec la plus grosse avance jamais versée à un auteur pour la jeunesse. Le succès du livre, tant en Angleterre qu'a l'étranger, ne cesse de se confirmer depuis sa parution. Le roman a déjà été couronné par de nombreux prix dont : le Smarties Book Award, le National Book Award, le Children's Book Award et a figuré dans les plus prestigieuses sélections de livres. Mais son auteur, que l'on compare déjà à Roald Dahl, a déjà pensé à la suite. J.K. Rowling a terminé le deuxième livre des aventure de Harry Potter, aujourd'hui à la tête des best-sellers en Grande-Bretagne ! Il n'est pas étonnant que l'idée de J.K. Rowling selon laquelle certains enfants ont, sans le savoir, des pouvoirs magiques, ait frappé l'imagination de ses jeunes lecteurs. Quelle liberté, quel pouvoir ! CHAPITRE 1 : LE SURVIVANT Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu'ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. Jamais quiconque n'aurait imaginé qu'ils puissent se trouver impliqués dans quoi que ce soit d'étrange ou de mystérieux. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec des sornettes. Mr Dursley dirigeait la Grunnings, une entreprise qui fabriquait des perceuses. C'était un homme grand et massif, qui n'avait pratiquement pas de cou, mais possédait en revanche une moustache de belle taille. Mrs Dursley, quant à elle, était mince et blonde et disposait d'un cou deux fois plus long que la moyenne, ce qui lui était fort utile pour espionner ses voisins en regardant par-dessus les clôtures des jardins. Les Dursley avaient un petit garçon prénommé Dudley et c'était à leurs yeux le plus bel enfant du monde. Les Dursley avaient tout ce qu'ils voulaient. La seule chose indésirable qu'ils possédaient, c'était un secret dont ils craignaient plus que tout qu'on le découvre un jour. Si jamais quiconque venait à entendre parler des Potter, ils étaient convaincus qu'ils ne s'en remettraient pas. Mrs Potter était la soeur de Mrs Dursley, mais toutes deux ne s'étaient plus revues depuis des années. En fait, Mrs Dursley faisait comme si elle était fille unique, car sa soeur et son bon à rien de mari étaient aussi éloignés que possible de tout ce qui faisait un Dursley. Les Dursley tremblaient d'épouvante à la pensée de ce que diraient les voisins si par malheur les Potter se montraient dans leur rue. Ils savaient que les Potter, eux aussi, avaient un petit garçon, mais ils ne l'avaient jamais vu. Son existence constituait une raison supplémentaire de tenir les Potter à distance: il n'était pas question que le petit Dudley se mette à fréquenter un enfant comme celui-là. Lorsque Mr et Mrs Dursley s'éveillèrent, au matin du mardi où commence cette histoire, il faisait gris et triste et rien dans le ciel nuageux ne laissait prévoir que des choses étranges et mystérieuses allaient bientôt se produire dans tout le pays. Mr Dursley fredonnait un air en nouant sa cravate la plus sinistre pour aller travailler et Mrs Dursley racontait d'un ton badin les derniers potins du quartier en s'efforçant d'installer sur sa chaise de bébé le jeune Dudley qui braillait de toute la force de ses poumons. Aucun d'eux ne remarqua le gros hibou au plumage mordoré qui voleta devant la fenêtre. A huit heures et demie, Mr Dursley prit son attaché-case, déposa un baiser sur la joue de Mrs Dursley et essaya d'embrasser Dudley, mais sans succès, car celui-ci était en proie à une petite crise de colère et s'appliquait à jeter contre les murs de la pièce le contenu de son assiette de céréales. —Sacré petit bonhomme, gloussa Mr Dursley en quittant la maison. Il monta dans sa voiture et recula le long de l'allée qui menait à sa maison. Ce fut au coin de la rue qu'il remarqua pour la première fois un détail insolite: un chat qui lisait une carte routière. Pendant un instant, Mr Dursley ne comprit pas très bien ce qu'il venait de voir. Il tourna alors la tête pour regarder une deuxième fois. Il y avait bien un chat tigré, assis au coin de Privet Drive, mais pas la moindre trace de carte routière. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Il avait dû se laisser abuser par un reflet du soleil sur le trottoir. Mr Dursley cligna des yeux et regarda fixement le chat. Celui-ci soutint son regard. Tandis qu'il tournait le coin de la rue et s'engageait sur la route, Mr Dursley continua d'observer le chat dans son rétroviseur. L'animal était en train de lire la plaque qui indiquait « Privet Drive »—mais non, voyons, il ne lisait pas, il regardait la plaque. Les chats sont incapables de lire des cartes ou des écriteaux. Mr Dursley se ressaisit et chassa le chat tigré de son esprit. Durant le trajet qui le menait vers la ville, il concentra ses pensées sur la grosse commande de perceuses qu'il espérait obtenir ce jour-là. Mais lorsqu'il parvint aux abords de la ville quelque chose d'autre chassa les perceuses de sa tête. Assis au milieu des habituels embouteillages du matin, il fut bien forcé de remarquer la présence de plusieurs passants vêtus d'une étrange façon: ils portaient des capes. Mr Dursley ne supportait pas les gens qui s'habillaient d'une manière extravagante—les jeunes avaient parfois de ces accoutrements ! Il pensa qu'il s'agissait d'une nouvelle mode particulièrement stupide. Il pianota sur le volant de sa voiture et son regard rencontra un groupe de ces olibrius qui se chuchotaient des choses à l'oreille d'un air surexcité. Mr Dursley s'irrita en voyant que deux d'entre eux n'étaient pas jeunes du tout. Cet homme, là-bas, était sûrement plus âgé que lui, ce qui ne l'empêchait pas de porter une cape vert émeraude ! Quelle impudence ! Mr Dursley pensa alors qu'il devait y avoir une animation de rue—ces gens étaient probablement là pour collecter de l'argent au profit d'une oeuvre quelconque. Ce ne pouvait être que ça. La file des voitures se remit en mouvement et quelques minutes plus tard, Mr Dursley se rangea dans le parking de la Grunnings. Les perceuses avaient repris leur place dans ses pensées. Dans son bureau du huitième étage, Mr Dursley s'asseyait toujours dos à la fenêtre. uploads/Litterature/ 1584723244.pdf

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