HERVÉ DESBOIS Roman RÉSUMÉ Gabriel mène une existence tranquille, et il ne dema
HERVÉ DESBOIS Roman RÉSUMÉ Gabriel mène une existence tranquille, et il ne demande rien de plus. Suffisamment de travail et d’argent, de la bouffe dans le frigo, du sexe au besoin et le moins d’emmerdes possible. Telle est sa philosophie. Jusqu’à ce que son chemin croise celui d’Ariel, sa nouvelle voisine, une femme d’une beauté troublante et à l’aura mystérieuse. Mais la vie de Gabriel va basculer pour de bon le jour où il découvre un cadavre horriblement mutilé dans le sous-sol de l’immeuble où il habite. Sans le savoir, il vient de mettre les deux pieds dans un engrenage inexorable qui va plonger son quotidien dans un enfer sans concession. Quand la réalité se mêle à l’inconcevable, quand le confort de la routine se conjugue à l’horreur subite, quand l’empire des ténèbres illumine le ciel de la Terre, cela donne un thriller surnaturel à glacer le sang, au cœur même de Montréal. Vous ne pouvez imaginer quel genre de démon vous pourriez rencontrer au détour d’un des hasards de la vie. Il pourrait très bien vous donner L’enfer sans confession. © Éditions du Cor au fond des Bois, 2020 © Hervé Desbois, 2020 Couverture : Jimmy Gagné Adaptation numérique : Studio C1C4 ISBN ePub 978-2-9814537-2-3 Dépôt légal 4e trimestre 2020 Tous droits réservés. Toute reproduction de cette œuvre, en totalité ou en partie, par quelque moyen que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Pour rejoindre l’auteur aux Éditions du Cor au fond des Bois, visitez la page Facebook : Hervé Desbois, l’auteur DU MÊME AUTEUR : La vie entre parenthèses, 2009 – Les éditions de Mortagne Insolite – Le spectre du lac, 2016 – Les éditions de Mortagne Insolite – Le miroir de Pandore, 2017 – Les éditions de Mortagne Insolite – La porte oubliée, 2019 – Les éditions de Mortagne La vie entre parenthèses (réédition), 2020 – Les éditions Coup d’oeil REMERCIEMENTS Merci à Jimmy Gagné de Studio C1C4 et à sa collaboratrice, Isabelle Deichtmann. Votre professionnalisme, votre aide et vos conseils ont été des plus précieux ! Merci à Martine Lévesque, ma toute première lectrice. Tes commentaires m’ont encouragé à aller de l’avant dans cette aventure. Un grand merci à Sandra Dumoulin. Ton regard aiguisé et tes suggestions m’ont permis de porter L’enfer sans confession à un tout autre niveau. Un merci tout particulier à Yves Dufour, Directeur général du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale qui a pris le temps de m’expliquer quelques points techniques concernant certaines procédures, ainsi que le fonctionnement de son établissement. REMARQUE DE L’AUTEUR Tous les faits et individus apparaissant dans cette fiction trouvent leur origine dans mon imaginaire éclaté. Comme le veut la formule consacrée, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait donc purement fortuite. Cependant, j’ai pris un soin particulier dans mes recherches sur les personnages mythiques, entités surnaturelles, croyances et légendes de tout acabit, ainsi que sur certains aspects techniques du travail des enquêteurs – que les vrais professionnels me pardonnent si j’y ai apporté quelques entorses. La plupart des noms et textes de référence cités dans cette histoire, et que j’ai remodelés à l’occasion selon les besoins du récit, proviennent de sources très diverses, parfois fragmentaires et obscures, qu’il m’est impossible de répertorier ici. Voici les principales : Le Dictionnaire du Diable – Roland Villeneuve Le Livre d’Énoch Wikipédia La Bible On pense que l’enfer, c’est les autres Jusqu’à ce qu’on se croise dans un miroir. Entre le ciel et l’enfer Ainsi soit Terre « Faire le bien ne sera jamais notre tâche ; faire toujours le mal sera notre seul délice, comme étant le contraire de la haute volonté de celui auquel nous résistons. Si donc sa providence cherche à tirer le bien de notre mal, nous devons travailler à pervertir cette fin, et à trouver encore dans le bien des moyens du mal. » Le Livre de Vie EN GUISE DE PROLOGUE Westmount. Quartier paisible, s’il en est un. Ghetto huppé de Montréal parsemé de luxueuses demeures, autant de manoirs et de petits châteaux, veillant jalousement sur les richesses de leurs propriétaires. Forteresses de pierres centenaires protégées des convoitises du monde extérieur, rivalisant entre elles de prestige et de magnificence, elles imposent au visiteur et à l’envieux leurs ports fiers et majestueux, arrogance muette, et en apparence indifférente, tels les gardiens des portes d’un inaccessible paradis. Ainsi, loin des lumières et de l’agitation bruyante du centre-ville, l’animation des rues de la cité à la brunante se limite le plus souvent à quelque aboiement d’un toutou toiletté et manucuré, que le maître, ou la maîtresse, baladent pour les besoins de la chose. Si le hasard veut que deux promeneurs se croisent dans l’une de ces rues tranquilles, il va de soi que les humains se saluent poliment, tandis que les représentants de la gent canine se reniflent mutuellement le fion, comme il se doit. On a beau porter un ruban rose assorti d’un parfum aussi cher qu’une semaine d’épicerie d’une famille moyenne, il est certains gestes séculaires qui ne se perdent pas au sein des espèces quadrupèdes. Cette nuit-là, en ce magnifique mois de juin de l’an de grâce 2014, au beau milieu d’un charmant bassin de verdure dont nous tairons le nom pour ne pas incommoder les résidents alentour, survint un phénomène pour le moins étrange. Quiconque en eut été témoin aurait probablement froncé un sourcil, ou deux. Bien que toutes sortes d’événements, en apparence extraordinaires, puissent avoir lieu aux quatre coins de la planète, la plupart d’entre eux trouvent une explication rationnelle au sein de la communauté scientifique et des experts en tous genres. Les feux-follets, par exemple, longtemps considérés comme d’effrayantes émanations d’outre-tombe, âmes en peine ou esprits mauvais, se sont révélés n’être que des émanations d’un genre plus… terre-à-terre. Pourtant, ce qui se produisit dans ce parc, cette nuit-là, n’aurait pu admettre d’interprétation aussi pragmatique. En effet, comment qualifier une sorte de fumerolle soudaine et spontanée, à la manière d’un feu follet, mais dont la taille et le rougeoiement seraient multipliés par dix ? Bien que le phénomène ne dura pas plus de quelques secondes, la trace de brûlure laissée dans l’herbe était manifeste. Et puis flottait dans l’air une odeur de soufre des plus désagréables. Ensuite ? Plus rien. Si ce n’est une espèce d’ombre se déplaçant furtivement par les rues désertes. Si d’aventure un promeneur et son toutou l’avaient croisée, ils auraient très certainement ressenti le passage d’un souffle chaud, comme on en perçoit parfois au cœur de l’été, petits tourbillons brûlants errant entre terre et ciel. Sauf que celui qui courait ce soir-là dans la majestueuse Westmount était porteur de cette odeur d’œuf pourri caractéristique. Et il semblait animé d’une vie intense. L’ombre furtive et malodorante, donc, s’arrêta soudain devant une magnifique demeure datant de plus d’un siècle. L’imposante construction nichait au milieu de son écrin de verdure soigneusement entretenu, lui conférant ainsi une grande noblesse, estompant quelque peu la froide austérité de la pierre. L’air ambiant fut parcouru d’un frisson, un bruissement à peine audible, et l’ombre disparut. Entre les murs de l’auguste résidence logeait un seul individu. Westmountais d’adoption, un sexagénaire bien mis savourait un verre de vin millésimé directement issu de sa cave privée, en écoutant, les yeux mi-clos, un opéra de Wagner. L’apéro de l’opéra, en quelque sorte. Les notes de La chevauchée des Valkyries emplissaient l’espace comme s’il s’agissait d’une salle de concert. La chaîne stéréo, à la fine pointe de la technologie acoustique, rendait chaque phrase musicale avec une incroyable fidélité, à tel point qu’on aurait pu imaginer que l’orchestre et les chanteurs se trouvaient eux-mêmes dans le grand salon. Puis il se produisit une distorsion dans le son, infime, que le maître de céans, mélomane averti et intransigeant, remarqua malgré tout. Il ouvrit donc les yeux, juste à temps pour entrevoir une sorte de brume grisâtre danser devant lui. L’apparition aurait pratiquement pu passer inaperçue tant la lumière ambiante était tamisée. Cependant, la chaleur qui en irradiait, et cette odeur sulfureuse qui en émanait suffirent à fixer l’attention du châtelain interloqué. — Qu’est-ce que cela signifie ? bougonna-t-il, contrarié d’être ainsi dérangé dans sa quiétude. Pour toute réponse, notre homme crut entendre une voix caverneuse et désincarnée, certainement inhumaine, puisque, de toute évidence, il était seul dans sa maison. Pourtant, ladite voix, ou plutôt un murmure grave et monocorde prononçait des mots que tout individu passablement lettré eut été tout à fait en mesure de comprendre. « Et enfin, le septième âge de la Terre a commencé à la naissance de Jésus- Christ et se terminera à la fin du monde. Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier : “Viens !” Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ; celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix hors de la Terre, et de faire qu’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une grande épée. » Après un bref silence, durant lequel le propriétaire de l’auguste demeure resta figé sous l’effet de uploads/Litterature/ 16-herve-desbois-l-enfer-sans-confession.pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 06, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 2.0727MB