COURS EXERCICES DEVOIRS 1 1 1 1 e r e r e r e r T R I M E S T R E T R I M E S T

COURS EXERCICES DEVOIRS 1 1 1 1 e r e r e r e r T R I M E S T R E T R I M E S T R E T R I M E S T R E T R I M E S T R E Classe de 3ème FRANCAIS 3ème Français – 1er Trimestre 3F R– 070800 - EAD 2 FRANÇAIS Classe de 3ème Conseils généraux ORGANISATION Ce cours vous prépare directement aux examens de fin d’année et à votre passage en classe de Seconde. Il est divisé en 24 séries, chacune d'elles correspondant normalement à une semaine de travail. Afin de faciliter votre étude, chacune d'elles a été divisée en quatre parties : 1. Des textes de lecture 2. Une lecture expliquée 3. Une récitation 4. Une étude de la langue. Enfin chaque série comporte un devoir que vous devrez envoyer à la correction. Un programme placé en tête de chaque série vous indique le travail qu'il vous faudra accomplir. Textes de lecture Chacune des 24 séries de ce cours correspondra à un grand thème choisi dans la vie quotidienne, la vie de la société, la littérature... Pour chaque série, nous vous proposerons des textes de lecture qui illustreront ce thème. Nous vous conseillons vivement de les lire très attentivement : ils développeront, enrichiront vos connaissances, orienteront peut-être le choix de certaines de vos lectures personnelles et vous permettront d'acquérir le bagage nécessaire à la rédaction de bons devoirs. Lecture expliquée En relation toujours avec le thème de la série, vous sera proposé un texte d'explication. Il sera suivi de questions diverses qui vous aideront à mieux réfléchir sur un texte, à acquérir aussi un sens critique indispensable. Il importe que vous répondiez à toutes les questions et au moment où on vous les propose. Faites-le consciencieusement et complètement. N'envoyez pas votre travail à la correction, mais contrôlez-le vous-même à l'aide des corrigés placés dans une chemise spéciale que vous trouverez à la fin des documents de travail. Inutile de vous recommander de ne consulter ces corrigés qu'une fois le travail fait ! 3ème Français – 1er Trimestre 3F R– 070800 - EAD 3 Récitation Dans chacune des 24 séries, nous proposerons d'apprendre par coeur un texte, en principe un poème, ayant un rapport direct avec le thème général de la série. Ne négligez pas cet exercice : on n'exerce jamais assez sa mémoire ; et puis ces poèmes (dont vous vous souviendrez longtemps si vous les apprenez consciencieusement et si vous prenez la peine de les réciter à quelqu'un de votre entourage) vous seront utiles un jour ou l'autre : il est toujours bon d'avoir en réserve quelques bonnes citations pour un devoir, un examen, un concours... Etude de la langue Selon les instructions officielles, notre but est : - de développer l'intelligence des faits du langage, - à partir de textes caractéristiques, d'étudier les structures qui permettent de préciser et de nuancer la pensée. Deux conseils : - ayez un bon dictionnaire et consultez-le souvent, - ne négligez pas la grammaire : sans elle, pas de bons écrivains. Le devoir C'est également dans une chemise placée en fin de cours que vous trouverez le texte des devoirs que vous devrez adresser à la correction en fin de chaque série. Doit-on vous rappeler qu'il faut soigner tout particulièrement l'orthographe (la rédaction n'est pas un exercice à part dans lequel on a le droit d'écrire les mots n'importe comment) et bien sûr la présentation de votre copie ; votre correcteur sera toujours sensible à la propreté d'un devoir, au soin apporté à l'écriture, comme il sera désagréablement influencé par un torchon !... Cela dit, au travail et bon courage ! 3ème Français – 1er Trimestre 3F R– 070800 - EAD 4 FRANÇAIS Classe de 3ème 1ère SERIE L'ADOLESCENCE PREMIERE LEÇON : Textes de lecture - Souvenirs - Premiers pas dans l a vie DEUXIEME LEÇON : Lecture expliquée - Texte d’Albert Ayguesparse TROISIEME LEÇON : Récitation - « Où vont tous ces enfants ? » (Victor Hugo) QUATRIEME LEÇON : Etude de la langue - Formation de la langue française 3ème Français – 1er Trimestre 3F – 080 - EAD 6 L'ADOLESCENCE PREMIERE LEÇON TEXTES DE LECTURE 1 Ma mère Vous croirez sans peine qu'à l'appel de « Sido »(l) le vent du Sud se levait devant les yeux de mon âme, tors(2) sur son pas de vis, empanaché de graines, de sable, de papillons morts, raciné au désert de Libye... Sa tête indistincte et désordonnée s'agitait, secouant l'eau et la pluie de grenouilles tièdes... Je suis capable encore de le voir. - Mais que tu as donc l'air bête aujourd'hui, ma fille !... D'ailleurs tu es beaucoup plus jolie quand tu as l'air bête. C'est dommage que cela t'arrive si rarement. Tu pêches déjà, comme moi, par excès d'expression. J'ai toujours l'air, quand j'égare mon dé, d'avoir perdu un parent bien-aimé... Quand tu prends l'air bête, tu as les yeux plus grands, la bouche entrouverte, et tu rajeunis... A quoi penses-tu ? - A rien, maman... - Je ne te crois pas, mais c'est très bien imité. Vraiment très bien, ma fille. Tu es un miracle de gentillesse et de fadeur ! Je tressaillais, je rougissais sous la louange piquante, l'oeil acéré, la voix aux finales hautes et justes. Elle ne m'appelait « ma fille » que pour souligner une critique ou une réprimande... Mais la voix, le regard étaient prompts à changer : - Ô mon Joyau-tout-en-or ! Ce n'est pas vrai, tu n'es ni bête ni jolie, tu es seulement ma petite fille incomparable !... Où vas-tu ? Comme à tous les inconstants l'absolution me donnait des ailes, et dûment embrassée, légère, j'apprêtais déjà ma fuite. - Ne t'en va pas loin à cette heure-ci ! Le soleil se couche dans... Elle ne consultait pas la montre, mais la hauteur du soleil sur l'horizon, et la fleur du tabac ou le datura(3), assoupis tout le jour et que le soir éveillait. - ... dans une demi-heure; le tabac blanc embaume déjà... Veux-tu porter des aconits(4), des ancolies(4) et des campanules(4) chez Adrienne Saint-Aubin, et lui rendre la Revue des Deux Mondes ?... Change de ruban, mets-en un bleu pâle... Tu as un teint pour le bleu pâle, ce soir. Changer de ruban - jusqu'à l'âge de vingt-deux ans on m'a vue coiffée de ce large ruban, noué autour de ma tête, « à la Vigée-Lebrun(5) », disait ma mère - et porter un message de fleurs : ainsi ma mère m'avertissait que j'étais, pendant une heure, un jour, particulièrement jolie, et qu'elle s'enorgueillissait de moi. Colette, Sido I – Souvenirs 3ème Français – 1er Trimestre 3F – 080 - EAD 6 Notes (1) Nom donné à sa mère par l'auteur. (2) Qui est tordu en spirale. Ici, tournoyant. (3) Genre de plante herbacée très toxique. (4) Noms de plantes. (5) Peintre célèbre par les portraits qu'il a faits de Marie-Antoinette. 2 Un jeune romantique « J'ai coûté la vie à ma mère en venant au monde... J'avais un frère, que mon père bénit, parce qu'il voyait en lui son fils aîné. Pour moi, livré de bonne heure à des mains étrangères, je fus élevé loin du toit paternel. Mon humeur était impétueuse, mon caractère inégal. Tour à tour bruyant et joyeux, silencieux et triste, je rassemblais autour de moi mes jeunes compagnons ; puis, les abandonnant tout à coup, j'allais m'asseoir à l'écart pour contempler la nue fugitive, ou entendre la pluie tomber sur le feuillage. Chaque automne, je revenais au château(1) paternel, situé au milieu des forêts, près d'un lac, dans une province reculée. Timide et contraint devant mon père, je ne trouvais l'aise et le contentement qu'auprès de ma soeur Amélie. Une douce conformité d'humeur et de goûts m'unissait étroitement à cette sœur ; elle était un peu plus âgée que moi. Nous aimions à gravir les coteaux ensemble, à voguer sur le lac, à parcourir les bois à la chute des feuilles : promenades dont le souvenir remplit encore mon âme de délices... Tantôt nous marchions en silence, prêtant l'oreille au sourd mugissement de l'automne, ou au bruit des feuilles séchées que nous traînions tristement sous nos pas ; tantôt dans nos jeux innocents, nous poursuivions l'hirondelle dans la prairie, l'arc-en-ciel sur les collines pluvieuses ; quelquefois nous murmurions des vers que nous inspirait le spectacle de la nature. Jeune, je cultivais les Muses, il n'y a rien de plus poétique, dans la fraîcheur de ses passions, qu'un coeur de seize années. Le matin de la vie est comme le matin du jour, plein de pureté, d'images et d'harmonies. Les dimanches et les jours de fête, j'ai souvent entendu, dans le grand bois, à travers les arbres, les sons de la cloche lointaine qui appelait au temple l'homme des champs. Appuyé contre le tronc d'un ormeau, j'écoutais en silence le pieux murmure. Chaque frémissement de l'airain portait à mon âme naïve l'innocence des moeurs champêtres, le calme uploads/Litterature/ 3eme-francais.pdf

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