Dissertation Amanda Hintz-Marins Professeure : Dr. Molleen Shilliday Français 4

Dissertation Amanda Hintz-Marins Professeure : Dr. Molleen Shilliday Français 450 Le 12 avril 2021 Cette dissertation veut montrer comment le témoignage peut empêcher l’oubli et aussi comment le silence peut causer l’oubli et est de ce fait l’opposé du témoignage. Les livres Suite française par Irène Némirovsky et La Nuit par Elie Wiesel constituent tous les deux des témoignages et ainsi, peuvent empêcher l’oubli et sont l’opposé du silence. L’idée que le silence cause l’oubli est exprimée dans la citation : L’oubli devient une forme et une fonction du silence puisque la non-présence du souvenir dans la mémoire provoque l’effacement définitif d’une présence humaine dans l’histoire, la littérature ou l’identité collective. Au cas où cette histoire était l’histoire des morts, des assassinés, l’oubli deviendrait la disparition définitive de ces personnes et l’anéantissement de l’histoire elle-même en tant que système de mémorisation et de reproduction des événements humains, et même la crise de la littérature en tant que sauvegarde de la connaissance interpersonnelle. [CITATION Cam15 \p 98 \l 3084 ] Dans la préface de son roman La Nuit, Elie Wiesel parle du témoignage et l’oubli. Il dit que : Pour le survivant qui veut témoin, le problème reste simple : son devoir est de déposer pour les morts autant que pour les vivants, et surtout pour les générations futures. Nous n’avons pas le droit de les priver d’un passé qui appartient à la mémoire commune. L’oubli signifierait danger et insulte. Oublier les morts serait les tuer une deuxième fois. [CITATION Wie07 \p 22-23 \l 3084 ] Cela montre comment le témoignage peut empêcher l’oubli. Le livre La Nuit est un témoignage puisque l’auteur parle de sa vie et son temps passé à des camps de concentration. Le thème du témoignage peut être vu au cours du roman. Par exemple, ce thème est montré dans la perspective rétrospective du narrateur quand il dit par exemple « (Pauvre père ! De quoi es-tu donc mort?) » [CITATION Wie07 \p 44 \l 3084 ]. Cette citation se réfère au passage où des notables de la communauté sont venus pour demander le père de Wiesel ce qu’il pensait de la situation et il les répond : « L’étoile jaune ? Eh bien, quoi ? On n’en meurt pas… » [CITATION Wie07 \p 43 \l 3084 ]. Quand le narrateur dit « (Pauvre père ! De quoi es-tu donc mort?) » [CITATION Wie07 \p 44 \l 3084 ], Wiesel utilise les parenthèses pour montrer un saut dans le temps et sa perspective rétrospective. Quand son père dit « On n’en meurt pas » il montre comment les personnes ne savaient pas la totalité de la situation et que le fait qu’ils étaient forcés de porter l’étoile jaune pouvaient aussi mener à leur mort. Quand il dit « (Pauvre père ! De quoi es-tu donc mort ?) » il montre comment son père est en effet mort à cause de l’étoile jaune parce que cela faisait partie de toute une série d’actions de persécution par les Nazis contre les Juifs qui a mené à l’Holocauste. Un autre exemple du thème du témoignage dans le roman serait quand, au début de l’histoire, Moshé-le-Bedeau essaye de prévenir les autres personnes dans la ville en racontant ce qui s’est passé avec lui et les autres étrangers qui a été déportés. Il leur dit comment les personnes qui a été déportées ont été tuées par la Gestapo mais personne ne lui croit. Sa raison pour laquelle il veut témoigner peut être vue dans la citation : « Tu ne comprends pas, » dit-il avec désespoir. « Tu ne peux pas comprendre. J’ai été sauvé, par miracle. J’ai réussi à revenir jusqu’ici. D’où ai-je pris cette force? J’ai voulu revenir à Sighet pour vous raconter ma mort. Pour que vous puissiez vous préparer pendant qu’il est encore temps. Vivre? Je ne tiens plus à la vie. Je suis seul. Mais j’ai voulu revenir, et vous avertir. Et voilà : personne ne m’écoute… » [CITATION Wie07 \p 38 \l 3084 ] Je pense que le fait que le roman commence avec un témoignage d’un des personnages et que ce témoignage n’est pas écouté montre l’importance du témoignage comme thème dans le roman. Je pense qu’une citation qui montre comment commençant le roman avec le personnage de Moshé- le-Bedeau est une façon dont l’auteur montre l’importance du témoignage est : Il [Moshé] est devenu survivant-témoin exemplaire paradigmatique. Sa transformation, la morale impérative qui gouverne son retour et l’incrédulité potentielle de son public, anticipe ce qui va arriver à Eliezer quand il devient le narrateur de sa propre expérience d’atrocité. [Ma traduction] [CITATION Dav18 \p 195 \l 3084 ] Wiesel parle des thèmes de la mémoire et de l’oubli quand il dit : Les absents n’effleuraient même plus nos mémoires. On parlait encore d’eux – « qui sait ce qu’ils sont devenus? » - mais on se souciait peu de leur destin. On était incapable de penser à quoi que ce soit. Les sens s’étaient obstrués, tout s’estompait dans un brouillard. On ne se raccrochait plus à rien. L’instinct de conservation, d’auto-défense, l’amour- propre – tout avait fui. Dans un ultime moment de lucidité, il me sembla que nous étions des âmes maudites errant dans le monde du néant, des âmes condamnées à errer à travers les espaces jusqu’à la fin des générations, à la recherche de leur rédemption, en quête de l’oubli – sans espoir de le trouver. [CITATION Wie07 \p 81-82 \l 3084 ] Cette citation montre une guerre intérieure entre la mémoire et l’oubli parce qu’il parle de comment les absents n’étaient plus dans leurs mémoires parce qu’ils se souciaient peu de leur destin et aussi de comment il et les autres détenus étaient en quête de l’oubli mais qu’ils étaient sans espoir de le trouver. Wiesel parle aussi du silence de Dieu dans les camps de concentration. Cette idée est montrée plus forcément dans le roman quand Wiesel décrit la pendaison d’un enfant dans le camp de concentration par les Nazis. L’article, Élie Wiesel : raconter la foi et l'existence juives après Auschwitz parle aussi de ce moment et dit que : Cette pendaison a bouleversé tous les détenus du camp qui étaient devenus en quelque sorte sinon indifférents, du moins muets (leur survie en dépendait) devant les pendaisons publiques qui avaient lieu régulièrement. Or, la pendaison d’un enfant dépassait tout entendement et un prisonnier a fini par demander : « Où est le Bon Dieu, où est-il? […] Où donc est Dieu? », et le narrateur nous dit que le jeune Eliezer Wiesel entend une voix intérieure qui répond : « Où il est ? Le voici – il est pendu ici, à cette potence… » (La nuit 102-103). [CITATION Kat05 \p 36 \l 3084 ] Cette citation montre comment le silence de Dieu devant des crimes terribles est aussi un grand thème dans le roman. Le roman, Suite française, constitue aussi un témoignage, même s’il est une œuvre de fiction, parce qu’Irène Némirovsky nous donne une image de la France pendant l’occupation allemande et aussi de l’exode de Paris. Elle nous montre l’attitude des Français en cette époque et son roman peut nous aider à mieux comprendre l’histoire parce qu’elle décrivait l’environnement de la France d’après ses propres expériences et elle témoigne des choses qu’elle a vues. Comme est expliqué dans la citation : « Tempête en juin » réussit à mettre pleinement en relief la nature tellurique et brusque de la secousse qui frappe les Français dans leur vie quotidienne mais aussi dans leur esprit, en cette fin de printemps 1940. [CITATION Gré11 \p 39 \l 3084 ] L’article La narrativité du silence, de l’oubli et de la banalité du mal dans Suite française d’Irène Némirovsky note que : Elle écrit son témoignage dans Suite française, mais ce n’est pas l’affaire de la mémoire : elle y raconte l’instant fatal de l’occupation allemande et de l’exode parisien de 1940, c’est juste avant le génocide et l’intuition du désastre et de la mort (d’elle-même d’ailleurs). Son roman raconte exactement deux moments ou situations précises : l’exode de Paris dans la première partie, intitulée « Tempête en juin », et l’occupation allemande à la campagne, dans la seconde partie, intitulée « Dolce ». […] Elle devient donc témoin de la guerre, l’exode, l’occupation ; et par sa disparition à Pithiviers, dans le Loiret, et puis à Auschwitz, où elle est morte du typhus, elle est devenue elle-même victime du génocide.[CITATION Cam15 \p 101-102 \l 3084 ] En décrivant la vie de beaucoup de différentes familles habitant en France pendant l’exode de Paris et l’occupation allemande, Némirovsky nous donne une image de cette époque en France et comment ces événements pourraient eu être vus par des différentes personnes. Par exemple, je pense qu’elle décrit l’incrédulité des Parisiens aux événements quand elle dit : Ils [les Michaud] sortirent et se dirigèrent vers la gare. Jamais ils ne purent pénétrer à l’intérieur de la grande cour fermée, cadenassée, défendue par la troupe et uploads/Litterature/ 450-dissertation.pdf

  • 11
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager