fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 les GEN
fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 les GENRES LITTÉRAIRES Qu'appelle-t-on un "genre" littéraire ? Ce sont des ensembles de texte, regroupés selon des caractéristiques communes : des conventions, des contraintes, la plus ou moins grande ressemblance avec des "modèles"… Chaque époque privilégie un "genre", qui met en valeur certaines formes (en vers ou en prose…), certains sujets ou grands thèmes culturels, certains registres (comique, tragique, lyrique, etc…), certains types de textes (récit, discours, poésie...). LA PROSE ou genre narratif le roman : genre narratif long [ il était en vers au XIV° siècle ; les romans de chevalerie de Chrétien de Troyes étaient tous écrits en octosyllabes...] écrit en prose à partir du XVI° siècle. C'est une oeuvre d'imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu donné des personnages présentés comme réels, et qui fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures… Le roman = genre littéraire romanesque. nombreuses subdivisions : roman d'aventure, roman d'amour, roman par lettres, roman historique, roman à clé, roman de cape et d'épée, roman policier, roman noir, roman de science-fiction ou d'anticipation, roman fantastique, roman réaliste, roman de mœurs, roman à l'eau de rose, roman-fleuve, roman philosophique... voir aussi → nouvelle, conte, récit, portrait, épopée… comprend : le récit (passages narratifs), le dialogue (le(s) discours) et la description / le portrait (passages descriptifs). la nouvelle : récit plutôt bref, en prose, de construction dramatique, et présentant peu de personnages. D'origine italienne, le mot nouvelle signifie d'abord "fait réel". Se différencie du conte par la vraisemblance, et du roman par la brièveté car elle relate en principe un seul événement. le conte : court récit en prose, contant les aventures d'un héros, mêlant des événements empruntés à la réalité et des éléments "merveilleux" ; destiné à distraire. * le merveilleux = tout ce qui appartient au féérique, au surnaturel (magie, apparitions, métamorphoses, enchantements, monstres …) Se différencie de la nouvelle par son caractère non réaliste (la nouvelle feint souvent l'authenticité, revendique la vraisemblance). voir → fable, roman, récit, mythe, légende et aussi → conte philosophique. la fable : court texte, qui peut être en prose, ou en vers, racontant une fiction dont on peut dégager une leçon morale. Cf. un apologue, une parabole. * fabuleux = légendaire, fictif, irréel fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 le mythe : récit légendaire , souvent d'origine populaire, transmis par la tradition et qui, à travers les exploits d'êtres fabuleux*, fournit une tentative d'explication de phénomènes naturels (origine du monde, du feu, etc …) ou des aspects de la condition humaine (pourquoi la mort, etc …). La "mythologie" est l'ensemble des récits légendaires propres à un peuple donné, à une civilisation, ou à une religion. la légende : récit qui propose une explication merveilleuse d'un phénomène naturel ( la foudre, les volcans, les marées, pourquoi la mer est salée, etc …) l'autobiographie : récit (souvent chronologique) rétrospectif dans lequel une personne raconte elle-même l'histoire de sa vie et la formation de sa personnalité. Dans ce cas, auteur = narrateur = personnage principal. Mais il existe de nombreuses nuances entre autobiographie réelle et fictive. pour plus de détails la fiche méthode 58 sur l'autobiographie. le journal : récit fait au jour le jour d'événements vécus par l'auteur (peut aussi être fictif). les mémoires : récit fait par une personne, mêlant l'histoire de sa vie et un témoignage sur son époque (événements historiques, personnages célèbres, etc …). la lettre : ou genre épistolaire : correspondance entre deux personnes ; ce genre a souvent été pris comme un mode littéraire dans l'Antiquité. Sert parfois à donner une apparence d'authenticité à un récit fictif ( voir "roman épistolaire"). La "lettre ouverte", elle, qui est publique, se rapproche souvent du pamphlet (ex : le célèbre « J'accuse » de Zola). le discours : ou genre oratoire : on distingue les discours selon leurs destinataires ou leur sujet (allocution, plaidoirie, harangue…) ; → discours religieux (sermon, homélie…) et celui adressé à une divinité (prière, psaume…). Variété très répandue : l'éloge funèbre, qui prend le nom d'oraison funèbre dans la pratique religieuse. l'essai : écrit en prose dans lequel l'auteur peut aborder toutes sortes de sujets, et nous fait part de ses réflexions. (ex : les Essais de Montaigne) Différent du "traité" (qui prétend traiter à fond d'une question), l'essai est un écrit personnel, qui peut parfois sembler superficiel. Il peut être écrit sous forme de dialogue fictif. le manifeste : déclaration publique, officielle, des idées et du programme d'une personne, ou d'un mouvement politique ou littéraire (ex : Le Manifeste du surréalisme, d'André Breton). voir → déclaration, proclamation, profession de foi. la maxime : très court texte, exprimant (sous une forme très condensée) une réflexion morale, philosophique… voir → sentence, dicton, proverbe, adage, aphorisme, pensée… (ex : les Pensées de Pascal ; les Maximes de La Rochefoucauld). [ Il y a aussi la prose non-littéraire, comme le fait-divers, le compte-rendu de réunion, les articles de journaux, de revues, de dictionnaire ou d'encyclopédies, le contenu des manuels scolaires, des livres de vulgarisation, etc... Nous ne la prendrons pas en compte dans cette étude. ] fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 LE THÉÂTRE ou genre théâtral la tragédie : 1er type de pièce de théâtre (chronologiquement), vient des cérémonies religieuses de la Grèce antique (liée au culte de Dionysos) . En France : essor au XVI° s. Pièce en 5 actes (au début) et en vers (puis en prose), dont tous les personnages sont de rang élevé, qui présente des événements exceptionnels, où le héros prend conscience de tout ce qui pèse sur lui (= destin, fatalité, ou lois, conventions, codes sociaux, histoire familiale, ou ses propres passions…) ; le dénouement est toujours malheureux. Au XVII° siècle : a pris la place de l'épopée comme genre "noble" ; est strictement codifiée (règle des 3 unités + règle de bienséance). Évolue et s'assouplit ensuite. voir → tragi-comédie ( tragédie au dénouement heureux. Ex : Le Cid de Corneille) → drame, mystère, drame romantique. voir aussi "registre" tragique : ATTENTION !!! "genre" et "registre" ne sont pas synonymes il peut y avoir des passages comiques par exemple dans une tragédie moderne... la comédie : pièce de théâtre dont les personnages sont de condition moyenne; voire modeste ; le sujet est tiré de la vie quotidienne (pbs d'argent, de mariage ...) et le dénouement est heureux. En France : appelée "farce" au Moyen Âge, elle devient la "grande comédie" au XVII° s (Molière) → pièce en 5 actes, en prose, mais parfois en vers (comédie classique). Le XVIII° s invente la "comédie sérieuse" ou larmoyante (Diderot et le "drame bourgeois"). Le XIX° s lui préfèrera le "vaudeville" théâtre dit "de boulevard". comprend : la comédie d'intrigue, de moeurs, de caractère, la comédie réaliste. voir aussi → la farce, le vaudeville, la pastorale, le drame. ATTENTION !!! "genre" et "registre" ne sont pas synonymes il peut y avoir des passages pathétiques par exemple dans une comédie moderne... le mystère : nom des pièces de théâtre du Moyen Âge, souvent jouées sur le parvis des églises, notamment lors des grandes fêtes religieuses chrétiennes, pièces à thèmes uniquement religieux. Pièces sans acteurs professionnels, ce sont souvent les artisans de différentes corporations qui tenaient les rôles. but = édification religieuse du public. Genre ancien et quasi abandonné. la farce : pièce de théâtre assez courte, datant du Moyen Âge, qui se fonde sur un comique élémentaire, souvent grossier (comique de mots et surtout de gestes) type de "sketch" visuel. Les acteurs jouaient souvent masqués. voir → sketch, mascarade, pochade, pantalonnade. la commedia dell'arte : genre de farce d'origine italienne, pièce courte et comique, avec ses personnages très stéréotypés, costumés et masqués. Le texte n'était pas écrit, il y avait un "canevas" (= un scénario, un résumé de l'action) sur lequel les acteurs improvisaient. Personnages typiques : les "zanni" = les valets, rusés ou stupides, Arlequin, Brighella, Polichinelle ; Pantaleone (d'où vient le mot "pantalon" ! ) qui est le fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 vieillard amoureux ; le Dottore, pédant prétentieux ; le Capitan, soldat fanfaron et couard ; le couple de jeunes amoureux, l'Inamorato et l'Inamorata ; Colombine, jeune servante coquette et rusée, etc… Gros succès en France au XVI° et surtout XVII° s : Molière s'en inspira ; Marivaux reprend ses personnages (Arlequin) dans ses pièces au XVIII° s. le drame : au sens large, c'est toute pièce de théâtre (< du grec drama = action ou pièce de théâtre ; et dramatikos = théâtral). D'ailleurs "a drama", en anglais = une pièce de théâtre). Un auteur dramatique, ou dramaturge, est un auteur de pièces de théâtre. Le mot apparaît milieu XVII° et désigne les pièces jouées dans uploads/Litterature/ 50-les-genres-litteraires 1 .pdf
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- Publié le Oct 01, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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