Lazare : Lazare est un personnage de l'entourage de Jésus, apparaissant dans le
Lazare : Lazare est un personnage de l'entourage de Jésus, apparaissant dans le Nouveau Testament, et ainsi devenu protagoniste de légendes orientales et occidentales du début de l'ère chrétienne. La prison = mourir L’auteur parle de la perte de l’identité car en prison les individus sont désignés par un matricule. I. L’univers carcéral a) Le dénuement La première évocation de la prison montre le rituel : la fouille. Pour Apollinaire, la prison est le lieu de l’humiliation, où l’homme perd de son humanité « il a fallu se mettre à nu ». L’expression « avant d’entrer » qui ouvre le poème montre que l’humiliation avait se faire avant même d’être enfermé. Cette évocation de la nudité est renforcée par la description que fait le poète du milieu carcéral, les murs sont également « nus ». On pourrait alors qu’il y a substitution ce lieu comme les êtres qui y sont détenus sont sans vie ce que vient appuyer l’adjectif épithète « pâles ». « La voûte, les chaînes, les murs, ma cellule, ma prison » appartiennent à un vocabulaire réaliste. On observera que le poète s’approprie le lieu par l’intermédiaire des pronoms personnels « ma cellule» « ma prison » qui vient en écho avec « ma douleur ». La nudité se présente alors comme un manque de vie. b) Un lieu sans vie : tombe / mouche + son (« j’écoute ») Cette idée est reprise au moment où Apollinaire qui s’adresse à lui-même évoque le miracle de Saint-Lazare ce lieu lui donne alors l’impression qu’il n’en ressortira pas vivant. Il a pour seule compagnie les mouches. Ce lieu ne renferme que des « pauvres cœurs ». A travers ces « murs tout nus », il n’y a rien à voir alors le poète cherche à entendre. Souvent des bruits qui n’existent pas « la fontaine », « quelqu’un qui frappe du pied » comme si l’imagination avait remplacé le vide de la cellule. Le seul bruit réel est celui de la clef du geôlier qui montre par contraste que l’évocation d’une fontaine est impossible. Le poète fait donc appel à l’imagination par les bruits qu’il semble entendre car ceux qui sont bien réels ne peuvent que lui rappeler que ce lieu est sans vie. c) un lieu sans inspiration (mouche, dérision + titre) L’adverbe de temps avant d’entrer et l’indication de temps « le jour s’en va » structure le poème. Chaque jour est l’occasion pour Apollinaire d’écrire une strophe. Chaque strophe accentue la souffrance du poète à se retrouver dans un lieu dans lequel il ne peut pas écrire. Il n’a plus d’inspiration : les rayons font « les pitres » sur ses vers qui sont devenus inégales. Son inspiration semble tourner en rond « je Le titre du poème « A la Santé » marque une double ironie c’est, en effet, le nom de la prison mais le poète c’est surtout le lieu où son esprit semble dépérir. Le temps semble s’être arrêté comme le montre la comparaison de la lenteur avec « comme passe un enterrement ». Les distiques de la deuxième strophe montrent un poète en mal d’inspiration. II. Les sentiments du poète a) l’ennui (comparaison la fosse / tournons) Le poète souffre d’ennui la comparaison avec l’ours montre qu’il tourne en rond marquer par les trois occurrences du verbe « tournons » mais aussi l’évocation du passé « adieu, adieu chantante ronde ». L’adverbe de temps « chaque matin » montre la répétition ».Les répétitions nombreuses montrent l’ennui, l’absence d’inspiration. L’image que nous montre le poète à travers la comparaison « le ciel est bleu comme une chaine » semble marquer une rupture. Tout n’est qu’enfermement. Cet enfermement ouvre alors la voix du lyrisme car le poète est seul face à lui-même. « Que je m'ennuie » et fragment V « Que lentement passent les heures », cela rappelle le poème « Le pont Mirabeau » avec le refrain : « les jours s'en vont je demeure ». L’ennui semble donc être la pire des souffrances aux conséquences désastreuses. b) le désespoir : la prière, le ciel, je Une des premières conséquences est le désespoir marqué par un « je » présent dans quasiment chaque strophe. Le poète, par l’évocation des souvenirs, de la femme aimée auquel est entièrement consacrée la cinquième strophe mais surtout son incapacité à se renouveler l’amène à prier « que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur ». Si la réalité est trop sordide comme le montre l’évocation de la chaise enchainée alors le poète cherche encore à s’élever et regarde le ciel. L’évocation du dehors n’avait abouti qu’à une dérision de plus le ciel va s’apparenter à un enfermement de plus, tel un plafond il devient par la personnification « hostile » et le poète s’identifie alors à un « prisonnier sans horizon ». « le quinze de la onzième » montre à quel point il semble avoir perdu tout identité. Conclusion de la quatrième strophe, « ce désespoir [le] gagne ». Une angoisse plus profonde semble être le fil conducteur du poème celle de la perte de raison. c) Raison : tournons à la folie / syntaxe Ainsi, ce qui semble créer une véritable peur pour le poète c’est de perdre la raison. Il est donc question de « voix » qualifiée de « sinistre » qui interpelle le poète « Guillaume qu’es-tu devenu ». L’emploi du pronom « nous » à la fin du poème montre que le poète se parle à lui-même comme à son double. La forme du poème montre également qu’à certains moments le poète semble perdre sa lucidité avec des vers et des strophes irrégulières. Par ailleurs, les nombreuses répétitions montrent cette absence de repères. La prière a dieu n’a pour unique objectif de sauver son esprit. L’adjectif épithète est « débile » montre que la force de résister à la folie le gagne. Sa clairvoyance est également atteinte quand qu’il ne se reconnait plus ce qui est renforcé par la double négation « Non, je ne me sens plus là, moimême ». Ce pléonasme montre que dès le deuxième jour, la crainte de se perdre à tout jamais l’angoisse. Ainsi, le poème se clôt sur la lumière qui pourrait éclairer son esprit mais l’asyndète montre que le poète semble avoir perdu sa lucidité. Explication d’auteur du 19e siècle Tout d’abord, ce poème n’est pas structuré car il est formé par 4 strophes, formées d’un quatrain, un heptasyllabe, un distique et enfin un dizain. Il n’y a aucune régularité métrique. Ce sont des vers libres symboliques qui incluent un peu de régularité sur la fin du poème. Au niveau du vocabulaire : « les nixes » désignent plusieurs génies et nymphes des eaux dans les mythologies germanique et nordique. « Nicettes » adjectif de nice qui signifie « simple », « candide », « innocent » C’est un poème sur le passage des saisons, l’automne à une place centrale. « Automne malade » montre de nombreuses ambigüités ; l’automne est opposé à l’hiver En effet, l’automne suit l’été qui connote avec ma vie, et précédé l’hiver qui connote avec la mort. L’automne est donc la saison qui représente le déclin, le passage de la via à la mort. On trouve aussi les deux champs lexicaux correspondent aux deux saisons ; au vocabulaire de la richesse de l’automne, répond celui de la décrépitude hivernale « vergers, richesse, fruits mûrs… » Le distique colle bien avec le brame du cerf car ça se passe en automne. « Feuille à feuille » est une métaphore de pleurer. De plus « le vent et la forêt qui pleurent » de nouveau nous avons une hypallage (Figure de style qui consiste à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots de la même phrase (ex. rendre qqn à la vie pour rendre la vie à qqn).Ils pleurent la mort de l’automne. En conclusion : « Oiseau tranquille au vol inverse oiseau », dont l’organisation tient d’une sorte de chiasme L’inversion des repères se poursuit avec la mention de la nidification aérienne, qui vient fusionner fixation et mouvement, pesanteur et apesanteur « Le vol inverse » il vole à l’envers ou retourne dans le passé « A la limite où notre sol brille déjà ». Connotation avec le soleil qui rayonne. Le mot « sol » rayonne à la fois vers son sens en français : la terre son sens en latin (sol, solis) : le soleil. L’apparition de la première personne : « Et moi aussi de près je suis sombre et terne » « Et moi aussi », comparaison qui vient compléter « je suis » par de nouveaux attributs : « Une brume »/ « Une main »/ « Une voûte » La troisième strophe est composée selon le principe de la variation et de l’amplification : elle reprend la première. L’opposition entre haut et bas, entre soleil et terre, est explicitement dépassée par uploads/Litterature/ a-la-sante-d-x27-apollinaire.pdf
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- Publié le Oct 10, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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