Épreuve de lecture – secondaire 3 Cahier – Textes 2 et 3 L’univers des Mille et

Épreuve de lecture – secondaire 3 Cahier – Textes 2 et 3 L’univers des Mille et Une Nuits page 6 Aladin Épreuve de lecture – secondaire 3 Cahier – Textes 2 et 3 L’univers des Mille et Une Nuits page 7 1 Dans un royaume lointain, vivaient Mustafa, un tailleur très pauvre, et sa famille, composée de sa femme et de leur fils, Aladin. Comme ils n’avaient ni le temps ni l’argent pour éduquer Aladin, le jeune homme grandit en développant de mauvais comportements. Il était méchant, opiniâtre, désobéissant à son père et à sa mère. Aladin passa donc une bonne partie de son enfance à traîner avec des vagabonds, tandis que son père essayait de lui enseigner le métier de tailleur. Ce fut inefficace : Aladin était un chien fou, il n’était pas capable de se concentrer. Dès que son père avait le dos tourné, Aladin retournait gambader dans les rues. Cet enfant malfaisant ne voulait en aucun cas venir en aide à ses parents, bien que son père, accablé par ce fils si inconstant, mourut un jour dans la grande misère, pauvre et triste de n’avoir jamais pu faire de son fils un être honorable. Quant à la mère d’Aladin, celle-ci revendit la boutique et tout ce qu’elle possédait de vendable. Elle espérait pouvoir subsister sans qu’Aladin ne doive travailler. La mort de Mustafa, plutôt que de remettre Aladin dans le droit chemin, libéra davantage les mauvais comportements d’Aladin, qui se moquait sans cesse des paroles de sa mère. 2 Un jour, alors qu’Aladin s’amusait dans la rue, un magicien africain fit irruption. Le magicien lui révéla très vite qu’il était le frère de son père et par le fait même, son oncle. Il donna alors un peu d’argent à Aladin et le pria d’aller annoncer sa venue à sa mère. 3 Surprise, la mère d’Aladin n’y crut point puisque cet oncle était mort depuis bien longtemps. Le lendemain, même scène : l’oncle interrompit Aladin dans ses jeux, lui donna un peu d’argent et le chargea d’un message pour sa mère. Il souhaitait aller manger chez elle le soir même afin de lui prouver qu’il était bel et bien vivant. 4 Le repas eut donc lieu comme prévu. L’oncle, la mère et Aladin mangèrent et discutèrent. L’oncle raconta comment il en était arrivé là, et comment il les avait retrouvés. L’oncle, enfin, demanda à Aladin ce qu’il faisait pour occuper son temps et, constatant qu’il ne faisait strictement rien, il lui proposa de l’aider à faire le métier qu’il souhaitait (et non pas le métier qu’on lui avait toujours imposé). Aladin lui expliqua alors qu’il aimerait être marchand de tapis. 5 Le lendemain, l’oncle acheta de magnifiques habits à Aladin, lui fit visiter les lieux les plus luxueux et lui fit rencontrer les marchands les plus importants de la ville. De plus, l’oncle lui fit visiter des palais sublimes, dont celui du sultan, maître du royaume. 6 Au fil des jours, les paroles de l’oncle devinrent cependant de plus en plus cyniques, de plus en plus méprisantes. Un jour, il mena Aladin jusqu’aux montagnes et, dans une petite vallée, il fit ouvrir par magie, une sorte de grotte secrète. Aladin, effrayé, voulut s’enfuir, mais l’oncle s’y opposa avec hostilité. 7 L’oncle expliqua alors à Aladin que si ce dernier faisait tout ce qu’il lui indiquait, ils pourraient accéder à un trésor inestimable! Épreuve de lecture – secondaire 3 Cahier – Textes 2 et 3 L’univers des Mille et Une Nuits page 8 8 Aladin, à cette annonce, devint docile. L’oncle lui donna alors une série d’instructions qu’Aladin tâcha d’exécuter avec précision. Il entra alors dans la mystérieuse grotte. Celle-ci était réellement magique. Aladin traversa alors des lieux incroyables, utopiques, où les arbres produisaient des fruits aux couleurs éclatantes. C’était irréel, comment des arbres pouvaient-ils pousser là, au fond d’une grotte ? La grotte cachait bel et bien des trésors et des choses inattendus. Aladin y trouva alors des centaines d’objets en or et s’empara entre autres d’une magnifique lampe. Il remplit alors ses bourses au passage, sans vraiment avoir conscience de la valeur des objets qu’il attrapait. 9 Quand Aladin voulut ressortir de la grotte, l’oncle refusa de l’aider et lui demanda à ce qu’il lui donne avant tout la lampe. Aladin refusa et l’oncle s’enflamma de colère. Il prononça alors une formule magique et la grotte se referma sur Aladin… Kirrrrrrrr Pooooooohhhhhhhh! 10 Le magicien africain qui n’a jamais été en fait ni le frère de Mustafa ni, évidemment, l’oncle d’Aladin souhaitait trouver cette lampe magique qui lui donnerait un pouvoir ultime, surhumain. Tout ce qu’il avait fait jusqu’alors était donc calculé. Il s’agissait de manipuler Aladin pour le rendre docile, lui faire aller chercher la lampe et la lui prendre avant qu’il ne sorte de la grotte. Son plan ayant échoué, il retourna en Afrique. 11 Enfermé dans la grotte, Aladin y resta deux jours entiers, sans manger, sans boire. Au troisième jour, il se mit à prier de toutes ses forces et, voulant joindre ses mains pour la prière, il toucha et frotta involontairement la lampe qui était placée à ses côtés. Un génie apparut alors. Aladin le supplia de le faire sortir de la grotte. Le génie exauça ce vœu et Aladin rejoignit la ville, et, se nourrissant enfin, raconta ses mésaventures à sa mère éplorée. Il lui montra tout ce qu’il avait récolté dans la grotte, mais ni lui ni elle ne savaient estimer la valeur de ces objets et pierres précieuses. 12 Dans les jours qui suivirent, la mère avoua à Aladin qu’ils n’avaient plus rien pour subsister. La mère d’Aladin souhaita alors vendre la lampe afin d’acheter de la nourriture. Puisque la lampe était sale, la mère tint à la nettoyer. Mais en la frottant, le génie réapparut. La mère s’évanouit alors! Aladin lui demanda à manger et le génie lui apporta de la nourriture. Le génie disparut aussitôt, et la mère, reprenant conscience, se réveilla devant une table remplie d’aliments. Il y avait tant de nourriture qu’ils en eurent assez pour plusieurs jours. 13 Aladin raconta alors à sa mère ce qui s’était passé. Il expliqua que le génie de la lampe semblait être de bonne foi. Mais la mère était terrifiée par toutes ces histoires et voulut voir disparaître ces objets, la lampe incluse. Aladin, qui voyait bien tout le profit qu’ils pouvaient tirer de tels objets, persuada alors sa mère de les garder. La mère accepta, mais refusa d’assister une fois de plus à l’une de ces effrayantes apparitions de génie. Épreuve de lecture – secondaire 3 Cahier – Textes 2 et 3 L’univers des Mille et Une Nuits page 9 14 Aladin et sa mère vécurent ainsi pendant quelque temps en revendant à un riche marchand, les plats du génie, vidés de leur nourriture. Quand cet argent fut entièrement utilisé, Aladin rappela en secret le génie de la lampe et obtint la même quantité de nourriture que la première fois. Cette fois-ci, un orfèvre lui racheta les plats pour leur valeur réelle. Dans le même temps, Aladin se renseigna sur la valeur des pierres précieuses qu’il avait ramenées de la grotte et en obtint les meilleurs prix. 15 Un jour, le sultan du royaume ordonna que tout le monde se terre chez soi et ferme boutique afin que sa fille puisse aller aux bains en toute sécurité et sans embuche. Aladin avait très envie de voir la princesse, et décida de se cacher près des bains pour l’observer. Aladin tomba alors maladivement amoureux de cette merveilleuse princesse à la longue chevelure noire. Il se mit alors en tête de l’épouser et implora sa mère d’aller demander la main de la princesse au sultan. Sa mère essaya de le raisonner qu’il était impossible pour un pauvre marchand de marier la princesse du royaume, mais en vain. Aladin la convainquit en lui apprenant qu’ils étaient plus riches qu’elle ne le croyait. 16 Le lendemain, la mère, les bras chargés des richesses familiales, alla rendre visite au sultan. Le premier jour, elle revint bredouille car le sultan n’avait pas de temps à lui consacrer. Le second jour, le sultan ne fit pas d’audiences. 17 Les jours passèrent et bientôt le sultan remarqua la mère qui venait imperturbablement, tous les jours, à la première heure; restant debout jusqu’à fermeture du palais. Un jour, le sultan décida de l’accueillir et l’écouta. Il prit la proposition très au sérieux mais ne pouvait pas marier sa fille avant trois mois. Apprenant cela, Aladin sauta de joie. 18 Malheureusement, quelques jours plus tard, la mère apprit que le sultan avait donné la main de sa fille au fils du vizir. Et malgré l’amour de la princesse envers son père, elle n’osa point lui avouer ses tourments. Lorsqu’elle apprit qu’elle devait se marier avec le fils du vizir, elle jeta à son père un regard des plus tristes, d’une manière qui marquait une grande affliction, un grand mécontentement. Elle n’eut alors d’autres choix que d’accepter, comme uploads/Litterature/ aladin.pdf

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