Alfred de Musset (1810 – 1857) Il est né à Paris en décembre 1810. Brillant élè

Alfred de Musset (1810 – 1857) Il est né à Paris en décembre 1810. Brillant élève du Lysée Henri IV, il commence dès 1824 à écrire des vers. En 1828, il est introduit dans le Cénacle romantique et chez Charles Nodier de l’Arsenal, il se lie avec Vigny et Sainte-Beuve, admire la virtuosité d’Hugo. Contes d’Espagne et d’Italie 1830 révélaient déjà trop de fantaisie railleuse. Dans ses poèmes de 1830-1832, l’admiration pour l’art classique, la raillerie des extravagances romantiques le situent en marge de la nouvelle école. En 1832 la mort de son père affecte douloureusement Musset, obligé de gagner sa vie, il publie Un spectacle dans un fauteuil qui comprend en plus de Namouna, un drame La Coupe et les lèvres, et une comédie A quoi rêvent les jeunes filles En tant que poète romantique, il est le plus séduisant, le plus libre, mais aussi le plus désespéré de toutes personnalités qui apparaissent à l’intérieur du mouvement romantique. Ce qui est important pour son œuvre poétique, c’est le rencontre avec George Sand : ils sont partis en Italie, à Venise, où le poète tombe gravement malade et George Sand le soigne de tout son dévouement, mais le trahit avec son médecin Pagello. Cette aventure et cette inquiétude d’une âme tourmentée reparaitront dans la Confession d’un enfant de siècle en 1836. Musset venait de remporter un brillant succès en publiant Rolla quand il s’enflamma de passion pour George Sand. Après un séjour idyllique à Fontainebleau, ils voulurent consacrer leur amour romantique par un voyage en Italie. Mais la désillusion fut prompte. A Venise, en février 1834, le poète tombe gravement malade; George Sand le soigne de tout son dévouement,mais le trahit avec son médecin Pagello. Musset rentre seul à Paris et échange avec elle une correspondance où il semble lui accorder son pardon. Quelques mois plus tard, George Sand est de retour d’août 1834 à mars 1835, c’est une suite de réconciliations et de ruptures orageuses où la jalousie nerveuse de Musset, excitée par l’abus de l’alcool, semble avoir joué un grand rôle. Il avait compris très tôt que la source de vrai lyrisme résidait dans le cœur, mais c’est la douloureuse passion pour George Sand qui a contribué à mûrir le génie de Musset, même si elle n’est pas directement à l’origine de tous ses chefs-d’œuvre. Cependant, c’est à cette grande douleur que nous devons la poignante sincérité des Nuits, de la Lettre à Lamartine et de Souvenir en 1841 Au cours des années 1835-1840, les plus fécondes de sa carrière, Musset publie des comédies Barberine, Le Chandelier, Il ne faut jurer de rien, des nouvelles, des poèmes satiriques Dupon et Duront, Une soirée perdue, une œuvre de critique Lettres à Dupuis et Cotonet, puis Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, Carmosine, Bettine – comédies Il entre à l’Académie en 1852. Poète et homme de théâtre, Musset est l’enfant du romantisme. Esprit indépendant et fantastique, il est l’auteur d’une poésie très personnelle, surtout inspirée par la passion amoureuse. 1 Le public se détourne de la poésie pour la vie politique et Lamartine, Hugo, Vigny veulent être à la fois poètes et hommes d’action. Musset se détourne de l’action et de la poésie sociale – « Le poète doit être uniquement le poète ! », « Ce qu’il faut à l’artiste, au poète ; c’est l’émotion ! ». Refusant la mission sociale de l’écrivain prônée par le nouvel esprit romantique, il y privilégiait l’émotion, s’attachant à décrire la variété et la complexité des sentiments qui accompagnent la passion amoureuse. - le poète doit ouvrir son cœur et s’occuper de l’émotion, il doit être inspiré car la technique et le travail ne peuvent rien par eux seuls. Pour lui la poésie doit être la traduction immédiate et sincère des émotions les plus intimes, saisies dans les moments de crise où elles sont plus vibrantes. Il ne créait que dans les moments de vive émotion; pour éprouver ces émotions il fallait vivre intensément, et dans son ardeur de vivre il a gaspillé le temps et la force d’écrire de nouveaux chefs-d’œuvre. Pour les poésies d’Alfred de Musset,on peut proposer cette classification:celles qui furent écrites entre 1829 et 1833;les autres 1834 et 1851;en d’autres termes,avant entre George Sand et après George Sand. Quand Musset eut souffert, il devint un autre homme. Il a raconté lui- même, dans le Poète déchu, la transformation qui s’opéra en lui. “Il me semblait que toutes mes pensées tombaient comme des feuilles sèches, tandis que je ne sais quel sentiment inconnu, horrible, triste et tendre s’élevait dans mon âme”. Œuvre d’Alfred de Musset 1829 Contes d’Espagne et d’Italie, son premier recueil 1830 La Nuit Vénitienne (non jouée) 1832 Le Spectacle dans un fauteuil A quoi rêvent les jeunes filles 1833 Les Caprices de Marianne 1834 Fantasio, (jouée pour la première fois après la mort de l’auteur) On ne badine pas avec l’amour Lorenzaccio d’après une idée de George Sand, jouée pour la première fois après la mort de l’auteur) 1835 - 1837 La Nuit de Mai, de Décembre, d’Août et d’Octobre 1836 La Confession d’un enfant du siècle Il ne faut jurer de rien 1837 Un Caprice 1840 Œuvres Complètes en deux volumes 2 1841 Poème Souvenir 1845 Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée Les Premières Poésies Forment la première partie de l’œuvre poétique d’Alfred Musset, parurent en réalité en deux fois : Les Contes d’Espagne et d’Italie, fin décembre 1829, et le Spectacle dans un fauteuil, fin de 1832, à la date de 1833. Le Spectacle dans un fauteuil contient surtout, outre Namuona, des œuvres dramatiques (La Coupe et les lèvres, A quoi rêvent les jeunes filles) qui n’ont pas place dans ce recueil. Les Contes d’Espagne et d’Italie, comprennent des pièces courtes, aux rythmes variés et difficiles, comme Venise, Stances, l’Andalouse, et la fameuses Ballade à la Lune ; des contes dramatiques, comme Don Paez, Portia, Le Saule ; et quelques autres pièces où le poète confie ses goûts, ses préférences littéraires, ses réflexions, les Vœux stériles, les Secrètes Pensées de Rafael. L’Espagne est la terre de l’amour, des duels et des bouges, des dragons, des sorcières et des Andalouses au sein bruni. L’Italie n’est pas plus vraie, elle est plus indécise encore, en dépit de ses palais, de ses maisons de jeu, de ses abbés galants et de ses gondoliers. Au-delà des Pyrénées comme au-delà des Alpes. L’amour est tout ; c’est lui qui donne à la vie son prix et qui conduit à la mort, par le fer en Espagne, par le poison en Italie : car l’amour n’est que jalousie et adultère. Musset, tout jeune, confond le mouvement avec la vie. Les personnages se démènent beaucoup et parlent encore davantage, avec une verve ou du moins une abondance verbale tumultueuse et entraînante. Ils risquent leur vie comme ils menacent celle d’autrui ; ils semblent nés pour tuer et pour être tués. A Madrid comme à Venise, c’est fantaisie et folie. Le style est ironique, tapageur, outrancier, toujours éblouissant. Les Contes appartiennent au romantisme flamboyant. Musset écrit d’imagination, sans avoir rien vu, rien étudié, avec une fougue juvénile et provocante. De 1832 à 1835 avant de se placer lui-même, avec sa vie et ses souffrances, au cœur de son œuvre lyrique, Musset s’est exprimé par des héros de ses poèmes et de son théâtre. Dans le théâtre on voit la dualité de sa nature aboutit au conflit aigu entre la débauche et la pureté. 3 Contes d’Espagne et d’Italie, 1830 Ce recueil est une somme des thèmes et des procédés romantiques : exotisme et couleur locale éclatante, passions violentes et criminelles, versification tourmentée, rimes provocantes - Don Paez, c’est l’Espagne romantique : jalousies et sérénades, chambre tiquée et ogives espagnols. Nous assistons à l’effroyable duel où Don Paez étouffe dans ses bras son jeune rival Etur de Guadassé, avant d’aller tuer l’infidèle Juana et de mourir avec elle - Les marrons de feu, c’est l’Italie du 18ème siècle, et sans doute Venise. La célèbre danseuse Camargo, abandonnée par Rafael Garucci, décide de convaincre son soupirant grotesque, l’abbé Annibal, à la venger en assassinant le perfide Rafael. Puis, comme une nouvelle Hermione (certains critiques ont vu dans ce court drame une parodie d'Andromaque) elle repousse le meurtrier - Portia est l’histoire du jeune Dalti, qui enlève Portia la belle, après avoir tué son mari. Les voici en gondole à Venise, où Dalti a perdu la veille toute la fortune qu’il avait gagnée au jeu, et avoue à Portia qu’il n’est plus qu’un pauvre pêcheur. Elle accepte pourtant de le suivre, parce qu’elle l’aime et que ‘Dieu rassemble les amants’. Mais, jusqu’à la fin, le couple est placé sous le signe de la mort : ‘Tu m’as fait trop heureux ; ton amour me tuera !’ Il cherche de l’exotisme aussi dans la Grèce classique : dans le poème Les vœux stériles, L'Hellade est pour lui la patrie de la beauté, où les artistes étaient ‘triomphants, honorés, dieux parmi les mortels’. Ce uploads/Litterature/ alfred-de-musset 1 .pdf

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