Amin Maalouf (en arabe : أمين معلوف ['amīn maʕlūf]), né le 25 février 1949 à Be

Amin Maalouf (en arabe : أمين معلوف ['amīn maʕlūf]), né le 25 février 1949 à Beyrouth, est un écrivain franco-libanais. Il est élu à l’Académie française en 2011[2],[4]. Biographie[modifier | modifier le code] Né à Beyrouth, Amin Maalouf passe pourtant les premières années de son enfance en Égypte, patrie d'adoption de son grand-père maternel, lequel a fait fortune dans le commerce à Héliopolis. De retour au Liban, sa famille s’installe dans un quartier cosmopolite de Beyrouth en 1935, où elle vit la majeure partie de l’année, mais passe l’été à Machrah, village du Mont- Liban dont les Maalouf sont originaires5. Son père, journaliste très connu au Liban, également poète et peintre, est issu d'une famille d'enseignants et de directeurs d'école. Ses ancêtres, catholiques romains, grec-catholiques, orthodoxes, mais aussi athées et francs-maçons, se sont convertis au protestantisme presbytérien au XIX e siècle. Sa mère est issue d'une famille francophone et maronite, dont une branche vient d'Istanbul, ville hautement symbolique dans l'imaginaire d'Amin Maalouf, la seule qui soit mentionnée dans chacune de ses œuvres6. La culture du nomadisme et du « minoritaire » qui habite son œuvre s'explique sans doute en partie par cette multiplicité des patries d'origine de l'écrivain, et par cette impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou arabe en Occident. Les études primaires d'Amin Maalouf se déroulent à Beyrouth dans une école française de pères jésuites, le collège Notre-Dame de Jamhour, tandis que ses trois sœurs étudient à l’école des religieuses de Besançon. Ses premières lectures se font en arabe, y compris les classiques de la littérature occidentale, mais ses premières tentatives littéraires, secrètes, se font en français, qui est pour lui, à cette époque, la « langue d'ombre », par opposition à la « langue de lumière », l'arabe6. Étudiant en sociologie et sciences économiques à l'université Saint- Joseph de Beyrouth, il rencontre Andrée, éducatrice spécialisée, qu'il épouse en 1971. Il devient peu après journaliste pour le compte du principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar, où il publie des articles de politique internationale5. La guerre civile éclate en 1975, obligeant la famille à se retirer dans le village du Mont-Liban. Amin Maalouf décide rapidement de quitter le Liban pour la France, en 1976. Sa femme et leurs trois enfants le suivent quelques mois plus tard. Il retrouve en France un emploi de journaliste dans un mensuel d'économie, puis devient rédacteur en chef de Jeune Afrique. Ses premières esquisses littéraires n'aboutiront, à cette époque, à aucune publication. Ce n'est qu'en 1981 qu'il décroche son premier contrat d'édition, avec l'éditeur Jean-Claude Lattès, pour Les Croisades vues par les Arabes, essai qui sera publié en 1983. Il rencontre son premier succès de librairie en 1986 avec le roman Léon l'Africain, et décide alors de se consacrer à la littérature. Suivent les romans Samarcande, sur le poète et savant persan Omar Khayyam et Les Jardins de lumière sur Mani, qui le consacrent comme une figure importante du roman historique d'inspiration orientale5. Le Premier Siècle après Béatrice, en 1992, est un roman d'anticipation, atypique, qui porte un regard inquiet sur l'avenir de la civilisation. Amin Maalouf à la Comédie du livre de Montpellier, le 23 mai 2009. Il obtient en 1993 le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, qui a pour décor les montagnes libanaises de son enfance. C'est à cette époque qu'il prend pour habitude de se retirer plusieurs mois par an dans une petite maison de pêcheur, sur l'île d'Yeu, pour y écrire. Dans Les Échelles du Levant, en 1996, il parle pour la première fois de la guerre du Liban qui l'a contraint à quitter son pays d'origine. Le Liban sera à partir de cette époque un thème de plus en plus présent dans son œuvre. Il publie en 1998 son deuxième essai, Les Identités meurtrières, pour lequel il obtient en 1999 le prix européen de l'essai Charles Veillon. Il s'essaye ensuite pour la première fois à l'écriture d'un livret d'opéra, avec L'Amour de loin, pour la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. L'opéra est créé en août 2000 au festival de Salzbourg. Il rencontre, lors de sa tournée internationale, un bon accueil du public et de la critique. Sa collaboration avec Kaija Saariaho se poursuit et aboutit à la création de trois autres opéras, dont le dernier, Emilie, a été créé en 2010 à l'opéra de Lyon. Son roman Le Périple de Baldassare est publié en 2000. L'auteur se consacre depuis à la rédaction d'essais (son ouvrage le plus autobiographique, Origines, sort en 2004, et Le Dérèglement du monde : Quand nos civilisations s'épuisent en 2009). En 2007-2008, il préside, pour la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme, qui a produit un rapport intitulé « Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues pourrait consolider l'Europe ». En 2012, il publie un nouveau roman, Les Désorientés Influences et inspirations[modifier | modifier le code] L’auteur se dit influencé, entre autres, par les œuvres de Thomas Mann, Albert Camus, Léon Tolstoï, Marguerite Yourcenar, Charles Dickens, Stefan Zweig, ainsi que par Omar Khayyam [Note 1] et la poésie de langue arabe[7],[8]. Les romans de Amin Maalouf sont marqués par ses expériences de la guerre civile et de l’immigration. Ils sont caractérisés (entre autres) par des voyageurs ambulants entre les terres, les langues et les religions. Dans son livre Les Identités meurtrières, il s’indigne des comportements humains lorsque l’affirmation de soi va si souvent de pair avec la négation de l’autre. Humaniste, Amin Maalouf est convaincu que l’on peut rester fidèle aux valeurs dont on est l’héritier, sans pour autant se croire menacé par les valeurs dont d’autres sont porteurs. - uploads/Litterature/ amin-maalouf.pdf

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