Anatole France 90 langues  Article  Discussion  Lire  Modifier  Modifier l

Anatole France 90 langues  Article  Discussion  Lire  Modifier  Modifier le code  Voir l’historique Pour les articles homonymes, voir Thibault et France (homonymie). Anatole France Fonctions Président PEN Club français 1921-1924 Paul Valéry Fauteuil 38 de l'Académie française Biographie Naissance 16 avril 1844 Paris Décès 12 octobre 1924 (à 80 ans) Manoir de la Béchellerie Sépulture Cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine Nom de naissance François Anatole Thibault Pseudonymes Anatole France, Anatolis Fransas Nationalité Française Formation Collège Stanislas Activité Écrivain Période d'activité 1865-1924 Rédacteur à Le Figaro, L'Humanité Conjoints Valérie Guérin de Sauville (d) Emma Laprévotte (d) Autres informations Propriétaire de Château d'Houville-la-Branche (d) Membre de Académie française (1896) Ligue des droits de l'homme PEN Club français Mouvement Libre-pensée Genre artistique Roman Distinctions Prix Nobel de littérature (1921) afficherListe détaillée Œuvres principales Thaïs, Les dieux ont soif Signature modifier - modifier le code - modifier Wikidata Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault1, né le 16 avril 1844 à Paris et mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et- Loire), est un écrivain français. Il est considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires. Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle 2 . Il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921. Biographie[modifier | modifier le code] Plaque au no 15 quai Malaquais. Anatole France photographié en 1893 par Paul Nadar. Anatole France naît à Paris, 19 quai Malaquais. Il est issu par son père d’une famille originaire du Maine-et-Loire3. Son père, François Noël Thibault, dit Noël France, né le 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805) à Luigné (canton de Thouarcé) dans une famille de cordonniers pauvre4 — il reste analphabète jusqu'à vingt ans —, quitte son village en 1825 pour entrer dans l'armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie, le 29 février 1840, avec Antoinette Gallas à la mairie du 4 e arrondissement de Paris . Employé dans la maison Techener, il se trouve en 1838 à la tête d'une librairie historique d'ouvrages, journaux, caricatures, autographes, ... relatifs à la Révolution que cette maison vient de créer, place de l'Oratoire-du-Louvre, no 4. En 1839 ou 1840, il devient propriétaire de cet établissement rebaptisé Librairie politique ancienne et moderne de France- Thibault et transféré dans l'immeuble voisin (no 6)5. Il tient ensuite sa librairie successivement au no 9 de la rue de Seine (1841), puis au no 19 du quai Malaquais (1842) qu'il quitte, deux mois et demi après la naissance d'Anatole, pour le no 15 du quai Malaquais (1844). D’abord nommée Librairie France- Thibault, puis France tout court, spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, l'établissement est fréquenté par de nombreux écrivains et érudits, comme les frères Goncourt . Noël France s'installera, en 1853, quai Voltaire (no 9) et y restera jusqu'à la vente de son fonds en 18666. Le château d'Houville-la-Branche en 1900-1920 par Gustave William Lemaire. Par sa mère, Antoinette Gallas, Anatole est issu d'une famille de meuniers de Chartres, les Gallas7. Anatole France ayant été par ailleurs propriétaire du château d'Houville-la-Branche, situé à environ 12 km à l'est de Chartres8. Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en gardera le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière- plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont Les dieux ont soif, qui est considéré comme son chef-d’œuvre. De 1844 à 1853, la famille loue un appartement de quatre pièces au premier étage d'une maison située dans la première cour de l'hôtel particulier du 15 quai Malaquais 9 ,10. De 1853 à 1862, France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Il souffre d’être pauvre dans un milieu riche mais il est remarqué pour ses compositions, dont La Légende de sainte Radegonde, qui sera éditée par la librairie France et publiée en revue. Il obtient son baccalauréat le 5 novembre 186411. À partir du début des années 1860, il travaille pour diverses libraires et revues, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les « barbouillages » de son fils. Sa carrière littéraire commence par la poésie ; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repousse en 1866. Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat. En janvier 1867, il écrit une apologie de la liberté cachée sous un éloge du Lyon Amoureux de Ponsard, et la même année il fait partie du groupe du Parnasse. En 1875, il intègre le comité chargé de préparer le troisième recueil du Parnasse contemporain. Anatole France par Théophile Alexandre Steinlen. En 1876, il publie Les Noces corinthiennes chez Lemerre, éditeur pour lequel il rédige de nombreuses préfaces à des classiques (Molière par exemple) ainsi que pour Charavay ; certaines de ces préfaces seront réunies dans Le Génie Latin. La même année, il devient commis-surveillant à la Bibliothèque du Sénat, poste qu'il conserve jusqu'à sa démission, le 1er février 1890. Anatole France se marie en 1877 avec Valérie Guérin de Sauville, petite-fille de Jean-Urbain Guérin, un miniaturiste de Louis XVI (voir famille Mesnil), dont il a une fille, Suzanne (1881-1918). Elle épousa en 1901 le capitaine Henri Mollin, officier d'ordonnance du général André et protagoniste de la retentissante Affaire des Fiches, puis Michel Psichari (1887-1917), petit-fils d'Ernest Renan. Il confie souvent sa fille, dans son enfance, à Mme de Martel (qui écrivait sous le nom de Gyp), restée proche à la fois de lui-même et de Mme France. Les relations de France avec les femmes sont difficiles. Ainsi a-t-il, dans les années 1860, nourri un amour vain pour Elisa Rauline, puis pour Élise Devoyod. En 1888, il engage une liaison avec Léontine Arman de Caillavet, qui tient un célèbre salon littéraire de la Troisième République, de qui il dira "sans elle, je ne ferais pas de livres" (journal de l'abbé Mugnier). Cette liaison durera jusqu’à la mort de celle-ci, en 1910, peu après une tentative de suicide à cause d'une autre liaison de France avec une actrice connue pendant un voyage en Amérique du Sud. Mme de Caillavet lui inspire Thaïs (1890) et Le Lys rouge (1894). Après une ultime dispute avec son épouse, qui ne supporte pas cette liaison, France quitte le domicile conjugal de la rue Chalgrin, un matin de juin 1892, et envoie une lettre de séparation à son épouse12. Le divorce est prononcé à ses torts et dépens, le 2 août 1893. Par la suite, France aura de nombreuses liaisons, comme celle avec Mme Gagey, qui se suicidera en 1911. Portrait par Steinlen. France s’oriente tardivement vers le roman et connaît son premier succès public à 37 ans, en 1881, avec Le Crime de Sylvestre Bonnard, couronné du prix Montyon par l’Académie française en 1882, œuvre remarquée pour son style optimiste et parfois féerique, tranchant avec le naturalisme qui règne alors. L’Académie française lui décerne également le prix Vitet en 1889. Il devient en 1887 critique littéraire du prestigieux Temps 13 . Élu, dès le premier tour, avec 21 voix sur 34 présents, à l’Académie française le 23 janvier 1896, au fauteuil 38, où il succède à Ferdinand de Lesseps, il y est reçu le 24 décembre 1896. Devenu un écrivain reconnu, influent et riche, France s’engage en faveur de nombreuses causes. Il tient plusieurs discours dénonçant le génocide arménien 14 et soutient Archag Tchobanian. Il rejoint Émile Zola, avec qui il s’est réconcilié au début des années 1890, lors de l'affaire Dreyfus. La maison d'Anatole France, 5 villa Saïd, Paris. 1894-1924. Après avoir refusé de se prononcer sur la culpabilité d'Alfred Dreyfus (ce qui le classe parmi les révisionnistes), dans un entretien accordé à L'Aurore le 23 novembre 1897, il est l'un des deux premiers avec Zola à signer, au lendemain de la publication de J'accuse, en janvier 1898, quasiment seul à l’Académie française, la première pétition dite « des intellectuels » demandant la révision du procès. Il dépose, le 19 février 1898, comme témoin de moralité lors du procès Zola (il prononcera un discours lors des obsèques de l'écrivain, le 5 octobre 1902), quitte L'Écho de Paris, anti-révisionniste, en février 1899, et rejoint le 5 juillet suivant Le Figaro, conservateur et catholique, mais dreyfusard. Il servit de modèle, avec Paul Bourget, pour créer l'homme de lettres Bergotte dans l'œuvre de Proust, À la recherche du temps perdu.[réf. nécessaire] En juillet 1898, il rend sa Légion d'honneur, après que l'on a retiré celle d'Émile Zola et, de février 1900 à 1916, refuse de siéger à l'Académie française. Il participe à la fondation de la Ligue des droits de l'Homme, dont il rejoint le Comité central en décembre 1904, après la démission de Joseph Reinach, scandalisé par l'affaire des fiches 15 . Son uploads/Litterature/ anatole-france.pdf

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