.FOLLO STIQV EDITION LIBRARY THE UNIVERSITY OF CALIFORNIA SANTA BARBARA PRESENT

.FOLLO STIQV EDITION LIBRARY THE UNIVERSITY OF CALIFORNIA SANTA BARBARA PRESENTED BY ANN GUEST A P O L L O DU MÊME AUTEUR Manuel de Philologie classique. 2^ édi- tion, deux vol.. 1883-1884. Bibliothèque des Monuments figurés grecs et romains; quatre vol., 1888- 1892. Esquisses archéologiques, 1888. Description raisonnée du Musée de Saint- Germain : deux vol., 1889-1894. Minerva, introduction à l'étude des clas- siques scolaires. 6« édition. 1907. Chroniques d'Orient, fouilles et décou- vertes ; deux vol., 1891-1896. Répertoire de la Statuaire grecque et romaine; quatre vol., 1897-1910. Répertoire des 'Vases peitits grecs et étru.sques; deux vol., 1899-1900. Guide illustré du Musée de Saint-Ger- main. 3« édition, 1907. L'Album de Pierre Jacques, sculpteur de Reims, 1902. Recueil de Têtes antiques idéales ou idéalisées, 1908. Répertoire de reliefs grecs et romains, trois vol., 1909-1912. Répertoire de Peintures du Moyen Age et de la Renaissance, t. I-llI, 1905- 1910. Cultes, mythes et religions ; qua.irc vol., 1905-1912. Tableaux inédits ou peu connus, 1906. Orpheus. Histoire générale des religions. 1909. E. PoTTiER et s. Reinach, La nécropole de Myrina ; deux vol., 1887. A. Bertrand et S. Reinach. Les Celtes dans les vallées du Pô et du Danube, 1894. KoNDAKOF, Tolstoï et S. Reinach. Antiquités de la Russie méridionale, 1892. Madone de Saint-Sixte par Raphaël (Musée de Dresde) SALOMON REINACH MEMBRE DE L ' I N S T I T U T PROFESSEUR A l'ÉCOLE UU LOUVRE APO LLO HISTOIRE GÉNÉRALE DES ARTS PLASTIQUES PROFESSÉE A L'ÉCOLE DU LOUVRE SEPTIÈME ÉDITION LIBRAIRIE HACHETTE ET C^^ PARIS — 79, B. ST-GERMAIN — 1913 Droits de propriété et de traduction réservés Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/apollohistoiregeOOrein ^:fBRARY UNIVEftSITY OF CALIFORNIA SANTA BARBARA A MES AUDITRICES DE L'ÉCOLE DU LOUVRE (1902-1903) Obsèques de Richard II a Londres. (Miniature d'un manuscrit français de 1480 à Breslati.) PREFACE Aïexception de la dernière, que fai remaniée et récrite plu- sieurs fois, toutes ces leçons paraissent à peu près telles que je les ai professées en 1 902-1903 à YEcole du Louvre. C'est un mérite que je revendique pour elles d'avoir subi l'épreuve de l'enseignement. Les réserves et les éloges de l'auditoire, dont un écho parvient toujours au conférencier, sont pour lui le plus instruc- tif des guides ; j'en ai tenu compte en revisant mon cours pour le publier, comme je m'en étais éclairé en le professant. Paris est peut-être la ville du monde qui est la plus richement dotée de cours publics ; mais l'enseignement sommaire et synthétique de l'histoire de l'art n'y existe point. Frappé de cette lacune, j'offris à mes collègues de l'École du Louvre, en 1902, d'y faire, à titre d'essai, vingt-cinq leçons sur l'histoire générale des arts plastiques, de décembre 1902 à juin 1903. L'autorisation me fut accordée. Dès la première leçon, il y eut foule ; quinze jours après, il se produisit des bouscu- PREFACE lades ; on dut ouvrir toutes les-portes, multiplier les bancs, rétrécir les tables, entasser le public dans quatre pièces contiguës, alors qu'à mon cours d'archéologie celtique il n'en remplit pas même une. Les dames, très nombreuses, firent preuve d'une héroïque endurance ; j'avais presque honte d'être à mon aise dans ma grande chaire, en voyant devant moi et autour de moi tant d'aimables personnes outrageusement comprimées. Aussi ai-je voulu leur dédier ce petit livre et je les prie d'accepter mes excuses avec mon hommage. Tout au début, je fis observer à mes auditeurs que leur empres- sement, si flatteur qu'il parût, ne tenait pas à la qualité du cours, car personne ne pouvait encore savoir s'il serait bon ou mauvais; mais c'était une manière non équivoque d'en reconnaître l'opportunité. En effet, elle était indéniable. A côté ou au-dessous des travaux d'érudi- tion, il faut à toute science des exposés synthétiques, oraux et écrits. Dans de pareils exposés, les idées générales sont nécessairement au premier plan, les faits au second, alors qu'au contraire, dans l'ensei- gnement érudit, il faut, comme disait Fustel de Coulanges, une année d'analyse pour autoriser une heure de synthèse. Cette heure ne sonne pas pour tout le monde ; mais, quand elle sonne, il est bon d'en pro- fiter et, mieux encore, d'en faire profiter les autres. A l'École du Louvre, je terminais chaque leçon par quelques mots de bibliographie, me contentant de citer trois ou quatre ouvrages récents et indispensables. Il m'a semblé qu'en imprimant mon coursj'en devais développer surtout cette partie. Pour l'antiquité, j'ai été très sobre, parce qu'il existe des ouvrages de références faciles à consulter ; fen ai publié moi-même quelques-uns. Mais, pour le Moyen Age et les temps modernes, il n'y a presque rien, même dans les plus gros livres ; j'ai dû créer une bibliographie de toutes pièces, et je suis sûr qu'elle rendra service. De parti pris et après mûre réflexion, j'ai écarté de cette nomenclature tout ce qui intéresse l'archéologie plutôt que l'his- toire de l'art ; j'ai aussi omis, sauf de rares exceptions, les ouvrages ou articles antérieurs à 1 880 et, en particulier, les vastes recueils coû- teux et rares que seules les grandes bibliothèques peuvent posséder. En revanche, j'ai cité en abondance les bons travaux de vulgarisa- tion et les articles de Revues, surtout de la Gazette des Beaux-Arts, dont la collection est très répandue, qu'on peut acquérir par cahiers et PREFACE dont il n'existe pas de bonnes tables . Si le texte démon livre convient surtout aux débutants et aux gens du monde, j'estime que les mieux informés auront à glaner dans la partie bibliographique ; ils y trouve- ront, d'ailleurs, des références à beaucoup d'œuvres et d'artistes que le texte, désireux d'éviter les kyrielles de noms propres, ne mentionne pas ou qu'il indique en passant. Le titre Apollo rappelle que cet ouvrage est destiné à faire pendant à Minerva, introduction aux classiques grecs et latins que j'ai publiée en 1889 et dont quatre éditions à fort tirage n'ont pas épuisé lesucces. Je souhaite t/u'Apollo partage la fortune de sa sœur et que, en répan- dant les principes de l'histoire de l'art, il recrute de nouveaux fidèles à cette Sagesse antique, à cette Minerve de l'Acropole d'Athènes, dont ne détourne pas — j'en ai fait l'expérience — l'étude de l'art médié- val et moderne, mais qu'elle apprend, au contraire, à mieux admirer. S. R. Paris, Janvier 1904. f. Une liste chronologique des principaux articles a paru dans la Gazelle, 1909. I, p. 13. Le t. I d'une Table générale a paru en 1911. La seplième édilion de ce livre a été corrigée avec soin et la bibliographie mise au courant. Il a paru des traductions J'Apollo en anglais, en espagnol, en hongrois et en italien, où les chapitres relatifs à l'art moderne dans ces différents pays ont été développés comme de raison. 5i..j^iJifcfc -JÉfcJ' Autel romain du i" siècle. (Musée d'Arles.) XI ABREVIATIONS USITEES DANS L'INDICATION DU LIEU DE PUBLICATION des ouvrages cités. A = Athènes. M = Munich. B = Berlin. P ^ Paris. L = Londres. R = Rome. Lp — Leipzig. V = Vienne. Bas-relief de l'Acropole d'Athènes. /l'e Siècle avant J.-C. A P O L L O PREMIERE LEÇON LES ORIGINES DE L'ART EST-IL possible, en vingt-cinq leçons, de donner une idée de l'évolution des arts plastiques, c'est-à-dire des arts dont les productions peuvent être représentées par le dessin — l'archi- tecture, la sculpture, la peinture ? Je n'en sais rien, car je n'ai pas encore essayé. Ceux qui suivront ce cours jusqu'au bout répondront pour moi quand je l'aurai terminé. L'industrie humaine est fille du besoin. Dès les origines de l'huma- nité, l'homme dut se façonner des outils, des armes, des vêtements, s'assurer des abris contre les intempéries et contre les bétes fauves. Il fut industrieux par nécessité, en attendant de devenir artiste par goût. L'œuvre d'art diffère, par un caractère essentiel, des produits de l'activité humaine qui répondent aux exigences immédiates de la vie. Regardons un palais, une statue, un tableau. Le palais pourrait n'être qu'une grande maison et cependant offrir un abri tout aussi sûr : ici, le caractère d'art est surajouté à celui d'utilité. Dans une statue, dans un tableau, l'utilité n'est plus apparente : le caractère d'art est isolé. APOLLO Cet élément tantôt surajoute, tantôt isolé, est lui-même un produit de l'activiie humaine, mais d'une activité particulièrement libre et désintéressée, qui a pour but non de satisfaire une nécessité immédiate, mais d'éveiller un sentiment, une émotion vive — l'admiration, le plaisir, la curiosité, parfois la terreur. L'art, à quelque degré qu'il se manifeste, se montre à nous sous le double aspect d'un luxe et d'un jeu. Ayant pour objet d'éveiller un sentiment chez autrui, l'art est, au premier chef, un phénomène social. On fabrique un outil pour s'en servir soi-même, mais on le décore pour plaire à ses semblables ou pour provoquer leur approbation. Aucune société, si rudimentaire qu'elle fût, n'a ignoré l'art ; il est en germe dans les tatouages bizarres dont le sauvage couvre son corps, comme dans l'effort qu'il fait pour uploads/Litterature/ apollo-historie-generale-des-arts-plastiques-1913.pdf

  • 11
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager