Apprendre des personnes heureuses et résilientes Brigitte Lavoie www.lavoiesolu

Apprendre des personnes heureuses et résilientes Brigitte Lavoie www.lavoiesolutions.com brigitte.lavoie@lavoiesolutions.com (514) 241-0510 TABLE DE MATIÈRES Introduction 2 Petite histoire de la psychologie positive 3 La gratitude donne du bonheur 6 Que le temps s’arrête 8 Les émotions positives, aussi importantes que les émotions négatives 9 Choisir L’optimisme pour traverser les moments plus difficiles 12 Arrêter de faire ce qui a moins de sens 15 INTRODUCTION Il y a quelques années, une participante m’a demandé à quel moment j’allais écrire un livre. Je lui ai dit que ce n’était pas facile de trouver du temps. Elle m’a répondu avec un sourire taquin : Je me demande à quoi ça ressemblerait si tu faisais un pas dans la direction d’écrire un livre. C’est depuis ce temps que j’ai commencé à écrire des infolettres, quelques pages par mois. Je voulais écrire des textes sans prétention, qui permettraient de faire connaître plus rapidement des idées qui devaient sortir de l’ombre. Vous trouverez dans ce document une petite collection d’infolettres qui porte sur les connaissances qui se sont développées en étudiant des personnes heureuses et résilientes. Ces contenus ont complètement changé ma façon d’aborder mon travail. J’ai aussi l’impression que je suis objectivement plus heureuse depuis que ces recherches m’ont inspirée à mettre mon attention et mon énergie au bon endroit. J’espère qu’elles apporteront un vent de fraîcheur et d’espoir à vos suivis. Je souhaite que vous viviez aussi des bénéfices personnels à les utiliser. Il ne s’agit pas de courir après le bonheur, mais plutôt de savoir où il est (comme le dit la chanson populaire) et à quoi il ressemble. En le sachant, on peut plus facilement trouver un raccourci pour le trouver et on peut le reconnaître quand il traverse notre chemin. Je partage donc humblement (et subjectivement) avec vous les idées qui m’apparaissent les plus intéressantes. J’espère qu’elles vous donneront envie d’en apprendre plus. — Brigitte 2 PETITE HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE POSITIVE Si vous connaissez déjà la psychologie positive, cette infolettre sera un rappel. Mais puisque plusieurs personnes ne la connaissent pas encore, je prendrai un peu de temps pour préciser certains concepts et vous donner envie d’en savoir un peu plus. En fait, je vous propose de vous offrir ma compréhension tout à fait subjective de ce nouveau champ de recherche. Qu’est-ce que la psychologie positive ? La psychologie positive est un domaine de recherche qui vise à mieux documenter ce qui fonctionne bien chez l’être humain. Les Drs Martin Seligman et Chistopher Peterson sont considérés comme les parents de ce courant. En effet, lorsqu’il était président de l’Association américaine de psychologie, le Dr Seligman a utilisé son mandat pour dénoncer le fait que pendant les 100 dernières années, la recherche en psychologie a surtout étudié la détresse psychologique, l’épuisement professionnel, la maladie mentale, les dysfonctions, les problèmes, les traumatismes, etc. Il a invité la communauté scientifique à étudier de façon aussi sérieuse et rigoureuse des sujets comme le bonheur, le bien-être au travail, la résilience, l’amour, la croissance post-traumatique, les forces qui permettent d’être heureux, etc. Le Dr Seligman aime raconter qu’il a appelé son collègue Chris pour lui demander s’il avait des plans pour le reste de sa vie. Il souhaitait qu’il consacre les prochaines années à réaliser (entre autres) un manuel qui ferait une classification des forces qui permettent d’être heureux. Nous sommes maintenant à la 5e édition du DSM qui offre une classification des symptômes associés aux maladies mentales. Pourtant, aucun document n’avait été publié pour classifier les forces qui permettent aux êtres humains de ressentir du bonheur et traverser l’adversité. Certaines d’entre vous diront que ces deux hommes n’étaient pas les premiers à parler du côté plus lumineux de l’être humain. Boris Cyrulnik (entre autres) en a inspiré plusieurs. Je me souviens d’avoir lu avec admiration ces récits d’êtres humains d’exceptions qui réussissaient à survivre à des horreurs. C’est peut-être une des choses qui est en train de changer avec un plus grand nombre de recherches. Entre autres, le bonheur et la résilience ne seraient pas réservés à des gens exceptionnels, mais à une majorité de personnes. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de ressentir plus de bonheur quand on fait de façon volontaire et intentionnelle ce que les gens heureux font de façon spontanée et naturelle. Au cours des 20 dernières, la connaissance a donc fait un bond en avant. Le nombre de chercheurs qui s’intéressent à ces phénomènes a définitivement augmenté. En regroupant ces résultats, il est possible de générer plus d’applications dans la pratique. Des discussions et des expériences sont réalisées dans toutes les régions du monde sur des sujets aussi variés que la compassion, l’optimisme, les relations, les passions. Dans les prochaines années, nous devrions mieux connaître ce qui rend les gens heureux et ainsi mieux aider nos clients à l’être davantage. Certaines recherches peuvent aussi nous aider à transmettre de l’espoir à nos clients. Parmi les résultats les plus impressionnants, j’ai appris que la croissance post-traumatique était le phénomène le plus souvent observé après un trauma (Tedeschi & Calhoun, 1996). En effet, après une tragédie, les êtres humains prennent des décisions, font des changements et se reconnaissent des capacités insoupçonnées. Ils vont tout de même reconnaître qu’ils n’auraient jamais souhaité un tel drame, mais plusieurs expriment qu’ils ont une appréciation de la vie plus grande suite à ce 3 drame. Pour des intervenants, il est nécessaire de connaître ces informations pour les transmettre aux clients et en favoriser l’émergence. 1 De l’ombre sur la psychologie positive Certaines personnes associent à tort la psychologie positive aux ouvrages sur la pensée positive. J’espère qu’après avoir lu ce texte, vous ne pourrez plus confondre les deux. En effet, il peut y avoir des effets négatifs à laisser entendre aux clients qu’ils n’ont qu’à penser positivement pour que de bonnes choses leur arrivent. Des livres comme Le secret font souvent vivre de la culpabilité aux clients qui se sentent responsables de leurs malheurs ou de leur maladie. Je me porte en faux contre tous ces ouvrages qui tiennent les clients responsables de leur malheur. Il est plus difficile pour certains clients d’adopter des comportements et des pensées qui pourraient les aider. Nous n’avons pas tous le même bagage génétique, ni les mêmes expériences de vie. La psychologie positive ne nie pas l’adversité ou la souffrance humaine. Avec mes clients, je veux reconnaître la souffrance et le niveau de difficulté associé aux drames qu’ils traversent. Mais je m’engage aussi à travailler à partir de leurs forces. Comme clinicienne, je devrais disposer d’un bagage de connaissances aussi grand sur ce qui rend les gens heureux que sur la détresse et la maladie mentale. On peut (et on doit) utiliser les connaissances sur le bonheur tout en faisant preuve de compassion envers les clients qui y arrivent plus difficilement. Pour vous inspirer Si vous désirez en savoir plus, je vous propose quelques idées. Si vous voulez identifier vos forces personnelles pour le bonheur, vous pouvez remplir un questionnaire autoadministré en allant sur le site viacharacter.org. Vous obtiendrez ainsi un profil et vous pourrez connaître vos 5 forces signatures. Si vous le préférez, vous pouvez sélectionner le questionnaire en français. L’hypothèse actuelle, c’est que vous serez plus heureux si vous donnez de l’espace à vos forces signatures (celles qui obtiennent la cote la plus élevée). Pour un 15 minutes avec le Dr Seligman, je vous invite aussi à écouter son Ted Talk. N’oubliez pas de mettre les sous-titres en français si nécessaire. Ce vidéo est bien vulgarisé et nous aide à comprendre son point de vue. Vous pouvez aussi devenir membre de l’Association canadienne de psychologie positive (ACPP) ou de l’Association internationale de psychologie positive (IASP). Vous pouvez aller explorer ce que fait le Regroupement québécois de psychologie positive. De mon côté, j’ai choisi d’apporter ma contribution en intégrant ces contenus dans mes formations, particulièrement celles qui portent sur les deuils, les traumas, et la dépression. Je trouvais important de rendre ces connaissances accessibles pour que nous puissions mieux aider les clients qui traversent une épreuve ou qui se battent contre la dépression. J’espère que cette infolettre vous a permis de mieux connaître la psychologie positive et vous donnera envie d’en apprendre davantage. J’ai envie de terminer en vous disant que c’est plutôt excitant d’être une contemporaine de ces résultats de recherche et de découvrir un autre versant de la connaissance sur l’expérience humaine. Les prochaines années seront très intéressantes! Pour savoir plus, téléchargez COEURS et APRÈS: Guides et matériel d'accompagnement 1 4 Tedeschi, R. G., & Calhoun, L. G. (1996). The posttraumatic growth inventory: Measuring the positive legacy of trauma. Journal of Traumatic Stress, 9 (3), 455-471. Questionnaire sur les forces : http://www.viacharacter.org/Survey/Account/Register Ted Talk de Dr. Seligman: http://www.ted.com/talks/martin_seligman_on_the_state_of_psychology? source=email&language=fr ACPP : http://www.positivepsychologycanada.com/bienvenue/~French Regroupement québécois de psychologie positive: https://www.rqpp.ca 5 LA GRATITUDE DONNE DU BONHEUR Chaque mois d’octobre, je ressens une grande vague de gratitude. C’est à l’Action de grâce que j’ai eu la chance de rencontrer ma fille. Il n’y aurait pas pu y uploads/Litterature/ apprendre-des-personnes-heureuses-et-resilientes.pdf

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