AUX ORIGINES DU CORAN Approche historico-critique Ci-dessus, représentation du

AUX ORIGINES DU CORAN Approche historico-critique Ci-dessus, représentation du calendrier de Gézer daté du XeS. L'écriture primitive des tables de la Loi étaient plausiblement rédigée dans ce type d'écriture ou une écriture apparentée. H. Frelser I. Avant-propos : Dans cet ouvrage, nous veillerons à dissiper certaines fausse idées concernant l'islam. Nous verrons comment les avancées dans les études érudites coraniques ont bouleversé certaines idées au fil de l’affûtage de la critique historique et des avancées en linguistique. La méconnaissance de l'islam encore fort répandue est l'écho d'une méprise de cette religion dans les milieux chrétiens, et a laissé de profondes cicatrices que la société moderne est condamnée à porter malgré des siècles de cohabitation. Pourtant, toutes les avancées en terme d'ouverture à la différence, mais aussi en matière scientifique de remise en question des idées sclérosées sont arrivé à un niveau de maturité qui devrait permettre de rétablir les ponts cassés entre le monde musulman et le monde occidental. Dans ce livre, nous veillerons à partager les connaissances exactes au sujet de l'islam, et de son regard sur le monde extérieur. II. Le Coran Comme une Source d'Information Prémassorétique : A. Introduction : Dans cet article, nous allons soutenir que les récits du Coran contiennent de nombreux archaïsmes prémassorétiques israélites[1] qui confortent la crédibilité historico-critique et archéologique de ces récits, là où les récits bibliques hébraïques massorétiques réorganisés de manière érudite se sont éloignés des récits primitifs. Nous allons montrer que le Coran diverge de la version biblique des récits des anciens, en s'ancrant de façon inattendue dans l'histoire reconstituée par les moyens historico-critiques et archéologiques. A-1. Le Coran Critique les Rouleaux de la Bible : Ci-dessus une représentation du calendrier de Gezer, datant d'environs le XeS avant notre ère, rédigée en proto- cananéen, dans une langue apparentée à l'hébreu biblique. Sans doute les plus anciennes version écrites de la Torah devaient avoir été couchées dans cette écriture à partir du IXe ou du VIIIeS ? Le Coran contient par ailleurs plusieurs allusions historiques au sujet des travaux contemporains des massorètes standardisant les rouleaux de la Torah et réorganisant les textes en les segmentant et en les triant, et se fait manifestement l'écho des Cohanim de Yathrib. Détenteurs, d'après l'étude des récits israélites rapportés par les chroniqueurs médiévaux musulmans, d'une version propre ayant échappé à la relecture érudite des premiers écrits semble-t-il rédigés en proto-cananéen, à partir de l'exil à Babylone[2]. L'apparente ambiguité de la position du Coran vis-à-vis de la Torah en lui reconaissant l'autorité divine et comandant aux enfants d'Israël de s'y conformer, tout en accusant certains de déformer les sens des versets pour les éloigner de leur sens initial, s'explique donc parfaitement lorsque nous savons que les massorètes faisaient des travaux de canonisation à l'époque de sa rédaction sur le support consonnantique existant. Ainsi, dans le Coran, nous détenons des versions des récits endémiques des Cohanim de Yathrib prémassorétiques qu'il est intéressant de soumettre à la critique historique et la méthode moderne fondée sur l'archéologie, l'anthropologie et autres moyens inédits. A-2. Les Mots Sont Déplacés de Leurs Limites : ِِه ْ ب ُوا ِر ُك اا ذ ِم ما م اظ ْ ح ُوا اس ان ِ و ِه ِع ااض او ان م ا ع ِم ال ْك ا ال ُون ِف ار ُح ي (Cor. 5,13) " Ils font déborder les mots de leur emplacement et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. " Le verset supra énonce très explicitement le détournement du sens des termes et la réorganisation des écritures opérés à l'époque du Prophète sous la plume des massorètes, standardisation déjà entamée par les soferim et les amoraim par le passé pour le triage des textes canoniques. Le terme ا ُون ِف ار ُح ي dérive le la racine harp qui signifie l'idée de bord, de coin. On retrouve ce mot dans le verset suivant : "ا هfا ُ الل دffُْب اع ن يfا ِ م ااس ا الن ِن ام و ىfا ال ع lْف رfا ح" qui signifie "certains adorent Allah à la marge (au bord)". Ce qui nous permet de comprendre le sens du verset (5,13) supra. On comprend que les versets sont segmentés en mots de façon différentes. A souligner que les anciens ajoutaient des signes | au texte primaire pour signaler la segmentation des lettres en mots distincts en déplaçant les bornes des mots pour en obtenir d'autres sens plausibles.[3] Il est improbable que cette affirmation émane de l'esprit de Muhammad, mais c'est bien plutôt un écho des israélites de Yathrib qui détenaient des midrachim et des rouleaux ayant échappé aux relectures érudites de Babylone rapprochant le texte consonantique (en modulant les segmentations et en réorganisant les paragraphes) aux mythes mésopotamiens conduisant à de nombreux anachronismes n'échappant pas à la critique historique. La coïncidence des anachronismes et la datation historico-critique de la rédaction du texte actuel avec l'exil témoigne de l'importance des travaux de réinterprétations d'après l'exil sur les version canonique alexandrine et hébraique ayant servi de point d'accroche aux massorètes et aux targums d'après les investigations paléographiques. Ci-dessus, le schéma de la filiation paléographique des codex bibliques. LXX : Septante Mt : massorah A-3. Les Rouleaux Oubliés : (Cor. 5,13) : "Ils détournent les mots de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé." De même, l'oubli de textes mentionné au verset (5,13) n'est pas une simple idée sans fondement, mais se vérifie lors d'une lecture paléographique rigoureuse de la Bible. Concernant ces livres oubliés qu'évoque le Coran nous trouvons des références dans la Bible-même à des livres qui ne s’y trouvent pas ; voici les endroits où la Bible cite des livres sacrés qui nous sont introuvables : (Nombres ; 21 : 14) : « Aussi est-il écrit dans le Livre des guerres de Yahvé : Vaheb près de Supha et le torrent d’Arnon et la pente du ravin etc. ». Or le Livre des guerres de Yahvé est introuvable de même que ce passage cité. Nous trouvons encore des références à d’autres livres. Le Livre de Jaschar : (Josué ; 10 : 13) & (2Samuel ; 1 : 18). Les Mille cinq Proverbes et chants de Salomon sur les créatures etc. : (1 Rois ; 4 : 32-33). Les Paroles de Nathan : (2 Chroniques ; 9 : 29). L’Histoire d’Ozias : 2 Chroniques ; 26 : 22). L’Histoire d’Ezéchias & Les Actes d’Ezéchias : (2 Chroniques ; 32 : 32). Chants sur Josias : (2 Chroniques ; 35 : 25). Le Livre des signes du temps : (Néhémie ; 12 : 23). Le Nouveau Testament cite des choses en référence aux anciennes écritures qui sont de même introuvables, voici des exemples : (Epitre de Saint Jude : 9, 14) ; (Hébreux ; 12 : 21) ; (2 Timothée ; 3 : 8) ; (Actes ; 7 : 22-28) etc. La Bible confirme donc qu’une partie des écritures a été soit sciemment cachée soit perdue, soit oubliée. Ce qui montre que Muhammad n'inventait pas cette critique, mais qu'il rejoignait des critiques des lettrés Juifs entre eux. A-4. Certains Forgent de Faux Ecrits : (Cor. 3,78) : "Et il y a parmi eux certains qui roulent leur langues en lisant le Livre pour vous faire croire que cela provient du Livre, alors qu'il n'est point du Livre; et ils disent : "Ceci vient de Dieu", alors qu'il ne vient pas de Dieu. Ils disent sciemment des mensonges contre Dieu." Ceci montre que le prophète Muhammad ne reconnaissait pas tous les rouleaux comme remontant aux prophètes. Comme cela est soutenu par Marie Thérèse Urvoy, il semblerait que le Prophète voulait établir un Canon propre[7]. (Cor. 2,75) : "Eh bien, espérez-vous [Musulmans], que des pareils gens (les Juifs) vous partageront la foi ? Alors qu'un groupe d'entre eux, après avoir entendu et compris la parole de Dieu, la falsifièrent sciemment." A-5. Un Accusation Figurant Dans la Bible : Jérémie lui-même aurait écrit bien avant Muhammad : « Comment pouvez-vous dire, nous sommes des sages et la Thora de Dieu est avec nous ? Alors que le burin mensonger des scribes en a fait un mensonge ? » : (Jérémie ; 8 : 8). Tandis que les tribus perdues d'Israël dont la piste se perd au fil des livres de l'Ancien Testament, les israélites s'affirmant descendants d'Aaron en Arabie, à Yathrib auraient échappé à l'exil à Babylone en fuyant leurs terres au moment de l'invasion de Nabuchodonozor, à l'époque même de Jérémie. Qu'ils détiennent un canon prémassorétique archaïque dont le Coran se fait l'écho est donc une piste historico-critique très intéressante. B. Le Récit d'Abraham : B-1. L'hénothéisme sumérien et Abraham : Que dit le Coran à ce sujet ? Abraham a privilégié le dieu céleste, or les écrits sumériens tendent à montrer que chaque divinité était adorée en priorité dans sa propre localité. Il est évident que la notion de monothéisme ou d'hénothéisme du temps d'Abraham n'atteindra pas la splendeur du temps de Muhammad. Remarquons que même la Bible situe uploads/Litterature/ aux-origines-du-coran.pdf

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