Bull. Acad. Vét. France — 2015 - Tome 168 - N°4 http://www.academie-veterinaire

Bull. Acad. Vét. France — 2015 - Tome 168 - N°4 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/ PRÉSENTATION D’OUVRAGES Jacques Risse (présenté le 04 juin 2015). Jean-Pierre Vaissaire a publié il y a quelques mois, en 2014, aux Éditions de la France Agricole, un ouvrage intitulé Mémento de Zootechnie. Ce livre de 267 pages est de lecture aisée : la présentation est bonne, très claire, agrémentée de nombreux tableaux faciles à consulter. Le nom de mémento lui convient parfaitement bien, il réunit tout un ensemble d’indications concernant l’élevage des animaux de rente : données tech- niques mais aussi chiffres de production. Précisons d’entrée que l’ouvrage est destiné essentiellement aux élèves et aux étudiants de l’enseignement agricole et vétérinaire. L’ouvrage est divisé en deux parties et comporte 16 fiches. La première partie, dite de zootechnie générale, en regroupe neuf à elle seule. Les deux premières de ces fiches sont consacrées à la zoologie, à la naissance et au développement de l’élevage. La fiche n°3 fournit des indications statistiques sur les diffé- rentes productions : effectifs animaux, nombre d’exploitations, consommation humaine par espèce et par produit. Les chiffres fournis permettent une appréhension globale de chaque type de production, permettent aussi de la replacer dans un ensemble et constituent une base pour les lecteurs qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur chacune d’entre elles. La fiche n°4 traite de la reproduction, la fiche n°5 de l’alimen- tation et de la nutrition sous leurs différents aspects (équilibre alimentaire, besoins, indices de consommation, etc…) La fiche n°6 traite de la croissance et du développement de l’élevage sur un plan nécessairement très général. La fiche n°7 aborde les problèmes de la sélection et de l’amélioration géné- tique vus sous leurs aspects historiques et méthodologiques. On peut regretter qu’il ne soit pas fait mention à ce niveau des hybrides commercialisés par des firmes internationales dans les domaines de la volaille et du porc, hybrides qui représentent une large majorité des animaux exploités dans les élevages européens ou américains. La fiche n° 8 passe rapidement en revue les différentes productions animales (viande, lait, œufs, laine, travail), la fiche n°9 donne une rapide nomenclature des divers types de logements animaux. La deuxième partie, zootechnie spéciale, reprend une à une les différentes espèces sur le seul plan technique (le lait par exemple ne fait pas l’objet d’un sous-chapitre). L’auteur réussit cependant, et ce n’était pas facile, à donner des indications sur toutes les productions En bref, cet ouvrage aux qualités didactiques évidentes est, cela va de soi, destiné en priorité aux élèves et aux étudiants. Il constitue une source d’information appréciable mais de par son objectif même, la complexité de l’élevage au plan profes- sionnel, il n’est pas, en priorité, destiné à des éleveurs ou à des cadres en exercice. Ce livre n’entre pas dans le cadre des prix habituellement décernés par l’AVF. Nous pouvons, et nous devons, cependant féliciter l’auteur pour la qualité de son travail et, pourquoi pas, prévoir dans les mois ou les années à venir, la création d’un prix pour les ouvrages de formation. Mémento de zootechnie Jean-Pierre Vaissaire Editions France Agricole (2014) - 267 pages ISBN : 978-2855572673 Michel Thibier (présenté le 19 novembre 2015). Édité aux Éditions France Agricole, 182 pages, disque CD, avec une belle couverture comprenant une photo d’œil en plan très rapproché, d’un animal d’espèce volontairement ambiguë, un cheval sans doute – encore que ce pourrait être celle d’un bovin ou d’un chien (?), accompagnée au milieu de celui-ci d’une tête d’un jeune homme à l’air réfléchi et serein. Cette dernière attitude traduit d’emblée très bien la philosophie avec laquelle cet ouvrage doit être envisagé. Comment résumer en quelques lignes cet ouvrage, tout en en maintenant l’esprit qui l’habite ? Envisageons successivement la production, la composition et enfin la substance, le fond, du sujet traité. Il s’agit ici d’un ouvrage collectif issu, comme indiqué en avant-propos, des travaux d’un groupe de réflexion compre- nant des membres de l’Académie d’Agriculture de France et de l’Académie Vétérinaire de France. Le coordonnateur en est notre confrère et ami Bernard Denis. Nous ne saurions trop remercier et féliciter celui-ci pour sa persévérance - très Lorraine – qui a permis après plusieurs d’années de débats, de réunions, (et parfois d’invectives -) de finaliser le texte et livrer ce remarquable opus. Chapeau ! Monsieur le Professeur L’Ethique des relations Homme /Animal – Pour une juste mesure Ouvrage collectif coordonné par Bernard Denis Éditions France Agricole (2015) - 181 pages ISBN : 978-2855574097 335 Bull. Acad. Vét. France — 2015 - Tome 168 - N°4 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/ PRÉSENTATION D’OUVRAGES et je ne doute pas un instant que toute l’Académie Vétérinaire vous transmet par ce présent message, toutes ses félicitations et ses remerciements. Ce groupe comprenait une vingtaine de personnes, vingt intellectuels rassemblés sur un sujet tel que celui-ci en essayant de trouver des expressions consensuelles, une vraie gageure et pourtant mission accomplie. Il est d’ailleurs bien précisé dès cet Avant-Propos, que cet ouvrage ne prétend pas exprimer une position officielle des deux Académies, position inaccessible d’ailleurs, vu la variété des sensibilités sur un tel sujet. La composition de ce livre est constituée tout d’abord de deux Préfaces au nom des deux compagnies d’Agriculture et Vétérinaire dont celle de votre serviteur au nom de l’Académie Vétérinaire de France. Le corpus central comprend 5 chapitres afin de couvrir l’essentiel des questions soulevées : Chapitre 1 : Que sont les animaux ? : sujet cardinal et com- plexe, très complexe…. Chapitre 2 : Ethique des relations Homme-Animal en Elevage, sujet au cœur de nombreuses polémiques actuelles mais le lec- teur averti aura remarqué que le mot « Animal » est ici employé au singulier (et non au pluriel). Chapitre 3 : Ethique de l’expérimentation animale, chapitre qui a toute sa place dans cet ouvrage sur un thème déjà traité par notre compagnie sous la coordination de Cl Milhaud et dont les principaux éléments sont ici mis en perspective. Chapitre 4 : Ethique des relations Homme Animaux fami- liers, animaux au pluriel et qui comprennent une petite partie consacrée aux NAC dont on parle beaucoup ces temps-ci dans note compagnie. Chapitre 5 : Autres aspects de l’éthique animale, chapitre traitant de la chasse ou d’autres activités liées l’exploitation de la faune sauvage. En plus de ces chapitres, le lecteur y trouvera dans le chapitre 2, cinq annexes traitant des marques de bien-être, de la réglemen- tation communautaire de celle-ci, du gavage des palmipèdes, la question du loup et le cas particulier du cheval. Ce tableau suffit à comprendre que le champ de réflexion des auteurs est particulièrement vaste même s’il se rapporte quasi exclusivement aux animaux terrestres. Une autre originalité de cet opus et dont nous ne pouvons que nous féliciter est que le livre comprend en fin de la publication, après les conclusions et postface, des Libres Propos rédigés par cinq personnalités comme Luc Guyau ou de collègues et confrères tels que Pierre Mormède, Bernard Hubert, Jean Pierre Digard, Jean Paul Renard. Ces quelques pages de chacun de ces auteurs précisent quelques points de réflexion sur lesquels il était sans doute impossible d’obtenir quelque consensus et plutôt que d’éviter de parler de certaines de ces positions, le parti pris, louable, du coordonnateur a été de permettre à ces collègues de s’exprimer à titre personnel. Ceci nous apparait comme une très bonne décision de la part du coordonnateur et procure à cet ouvrage une valeur ajoutée indéniable en termes d’objectivité. Sur le fond, il serait présomptueux de vouloir en quelques lignes rapporter toutes les nuances précisées tout au long de ces chapitres, annexes ou Libres propos de ces près de 200pp. Une première réflexion s’impose néanmoins, ce Document vient à point nommé après que notre Parlement ait pris l’ini- tiative de modifier le Code Civil en début d’année, qui reprend du Code rural la reconnaissance de l’animal (au singulier) comme être sensible. D’ores et déjà, le fait que l’Animal soit ici au singulier pose un problème de fond. Est-il raisonnable de n’utiliser que le singulier ? La fouine doit- elle, peut-elle, être comparée au pur-sang équin en matière d’éthique dans leur relation à l’Homme? En tous les cas, cette thématique est bel et bien au cœur d’un des problèmes sociétaux récurrents actuels. Nous avons tous remarqué le sous-titre de cet ouvrage : « Pour une juste mesure ». Je crois que le lecteur ne peut qu’être sen- sible à cet objectif poursuivi par le groupe. Assurément, certains pourront s’interroger sur son caractère « mission impossible » de la juste mesure sur un tel sujet. Tel n’est pas mon sentiment et c’est ce que j’ai traduit dans la Préface que j’ai rédigée au nom de l’Académie Vétérinaire de France. Oui, les propos sont tenus « avec juste mesure » et c’est un de ses éléments forts. Dans cette Préface, parmi plusieurs questions posées, l’une d’entre elles mérite indiscutablement d’être soulignée dans le sein de notre compagnie. Cette question que je posais, était la suivante : « Ces développements reposent-il sur une base scientifique affirmée ? » Question importante uploads/Litterature/ avf-168-4-9b.pdf

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