Avons-nous des devoirs envers la nature ? Groupe 2 – KANT TEXTE 1 L’être humain
Avons-nous des devoirs envers la nature ? Groupe 2 – KANT TEXTE 1 L’être humain, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen pour l’usage que pourrait en faire, à son gré, telle ou telle volonté, mais il faut qu’il soit toujours considéré dans toutes ses actions - aussi bien celles qui sont orientées vers lui-même que celles qui sont orientées vers d'autres êtres raisonnables - en même temps comme fin. [...] Les êtres dont l’existence repose en vérité, non sur notre volonté, mais sur la nature, n’ont toutefois, s’il s’agit d’êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, en tant que moyens, et se nomment par conséquent des choses ; en revanche, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les distingue déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être utilisé simplement comme moyen, et par conséquent, dans cette mesure, limite tout arbitre (et constitue un objet de respect). [...] L’impératif pratique sera donc le suivant : agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme fin, jamais simplement comme moyen. E. KANT, Métaphysique des mœurs, Fondation, Introduction (1785). TEXTE 2 : À en juger d’après la seule raison, l’homme n’a d'autre devoir qu’envers l’homme (envers lui même ou envers un autre). [...] Son prétendu devoir envers d’autres êtres n'est qu'un devoir envers lui-même ; il est amené à cette méprise du fait qu'il confond son devoir en considération d'autres êtres avec un devoir envers ces êtres. [...] Relativement au Beau, même inanimé, dans la nature, une propension à la pure destruction (spiritus destructionis) est contraire au devoir de l’homme envers lui-même. En effet, il affaiblit ou éteint en l’homme ce sentiment qui, à la vérité, sans être par lui seul déjà moral, prépare du moins ce climat de sensibilité qui favorise beaucoup la moralité, je veux dire celui qui permet d'aimer quelque chose indépendamment de tout dessein utilitaire (par exemple les belles cristallisations, l'indescriptible beauté du règne végétal). Relativement à cette partie de la création qui est vivante quoique dépourvue de raison, la violence assortie de cruauté dans la façon de traiter les animaux est encore plus profondément opposée au devoir de l’homme envers lui-même, parce que cela émousse en l'homme la sympathie à l'égard de leurs souffrances, affaiblit et anéantit peu à peu une disposition naturelle, très profitable à la moralité dans la relation avec les autres hommes - bien qu'il soit, entre autres, permis à l'homme de tuer les animaux d'une façon expéditive (sans torture), ou de leur imposer un travail (puisque aussi bien les hommes doivent eux-mêmes s'y soumettre) à condition qu'il n'excède pas leurs forces ; en revanche, il faut exécrer les expériences physiques au cours desquelles on les martyrise au seul profit de la spéculation, alors qu'on pourrait se passer d'elles pour atteindre le but visé. Mieux, la reconnaissance pour les services longtemps rendus par un vieux cheval ou un vieux chien (tout comme s'ils étaient des hôtes de la maison) appartient indirectement au devoir de l'homme, c'est-à-dire au devoir observé en considération de ces animaux, mais directement considérée, cette reconnaissance n'est jamais que devoir de l'homme envers lui-même. » E. KANT, Métaphysique des mœurs, Doctrine du droit, Doctrine de la vertu (1797). EXPLICATION TEXTE 1 : ● Kant explique que si les hommes doivent respecter la nature, c'est pour l'homme lui-même. ● Respecter l’autre c’est se respecter soi même ( l’autre = être raisonnable, pas chose dépourvue de raison, des moyens qui ne doivent pas être traités comme des fins ) ; l’on doit considérer autrui comme quelqu'un qui à la possibilité de se donner à lui-même ses propres fins, qqn qui a une liberté, une capacité à se définir. ● diff . moyen et fin. Moyen = qlq chose dont on peut se servir, pas digne de notre respect, pouvons le déplacer, le mouvoir afin d’accomplir une fin ( but ) particulière. Qlq chose qui a un prix dans le sens valeur économique ou valeur sentimentale. Fin = on ne peut pas s’en servir, ne peut être un moyen puisqu’est une fin en soi, être digne de respect. N’as pas de prix mais une dignité. Rien que de part notre nature l’on est une fin et pas un moyen : Alors que la production d’une montre par exemple est assez claire et est un moyen, la production d’un vivant est incompréhensible par de simples causes mécaniques; l’on aura beau essayer d’associer les membres inertes d’un homme, cela ne fera pas de lui un être vivant. La production d’un organisme, c’est-à-dire d’un corps naturel s’organisant lui-même, n’est possible qu’à partir d’une fin: la conservation du vivant. ● Morale kantienne respecte la dignité non seulement de l'être raisonnable qui est digne de notre respect mais aussi de nous même ) : lorsque l’on cède aux mobiles sensibles, aux pulsions, nous ne sommes pas plus libres ( comme l’on aurait tendance à penser ). Rousseau dit qu'être libre c'est obéir à la loi que l’on sest nous même prescrites, Kant s'oppose et dit que on est bien plus libre en obéissant à la loi morale ( qui vient de notre raison ) que lorsqu'on cède aux passions/désirs ● DONC à la fois se respecter mais aussi respecter l'autre être raisonnable uploads/Litterature/ avons-nous-des-devoirs-envers-la-nature.pdf
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- Publié le Fev 19, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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