Gaston Bachelard (1950) LA DIALECTIQUE DE LA DURÉE Un document produit en versi

Gaston Bachelard (1950) LA DIALECTIQUE DE LA DURÉE Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi Courriel : jean-marie_tremblay@uqac.ca Site web pédagogique : http ://www.uqac.ca/jmt-sociologue/ Dans le cadre de : "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web : http ://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web : http ://bibliotheque.uqac.ca/ Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. 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Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 3 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie à partir de : Gaston Bachelard (1950), La dialectique de la durée Paris : Les Presses universitaires de France, Deuxième tirage de la nouvelle édition, 1963. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine, 151 pages. Polices de caractères utilisée : Times New Roman, 14 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 19 septembre 2012 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 4 Gaston Bachelard (1950), La dialectique de la durée Paris : Les Presses universitaires de France, Deuxième tirage de la nouvelle édition, 1963. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine, 151 pages Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 5 REMARQUE Ce livre est du domaine public au Canada parce qu’une œuvre pas- se au domaine public 50 ans après la mort de l’auteur(e). Cette œuvre n’est pas dans le domaine public dans les pays où il faut attendre 70 ans après la mort de l’auteur(e). Respectez la loi des droits d’auteur de votre pays. Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 6 Table des matières AVANT-PROPOS CHAPITRE I. Détente et néant CHAPITRE II. La psychologie des phénomènes temporels CHAPITRE III. Durée et causalité physiques CHAPITRE IV. Durée et causalité Intellectuelles CHAPITRE V. La consolidation temporelle CHAPITRE VI. Les superpositions temporelles CHAPITRE VII. Les métaphores de la durée CHAPITRE VIII. La Rythmanalyse Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 7 [v] La dialectique de la durée (1963) AVANT-PROPOS Retour à la table des matières Cette étude ne peut guère perdre son obscurité que si nous en fixons tout de suite le but métaphysique : elle s'offre comme une pro- pédeutique à une philosophie du repos. Mais, comme on le verra dès les premières pages, une philosophie du repos n'est pas une philoso- phie de tout repos. Un philosophe ne peut pas chercher tranquillement la quiétude. Il lui faut des preuves métaphysiques pour qu'il accepte le repos comme un droit de la pensée ; il lui faut des expériences multi- ples et de longues discussions pour qu'il admette le repos comme un des éléments du devenir. Le lecteur devra donc pardonner le caractère tendu d'un livre qui fait bon marché des conseils et des exemples fa- miliers pour aller tout de suite à la conviction que le repos est inscrit au cœur de l'être, que nous devons le sentir au fond même de notre être, intimement mêlé au devenir imparti à notre être, au niveau même de la réalité temporelle sur laquelle s'appuient notre conscience et no- tre personne. Mais quand le lecteur aura pardonné à un philosophe de manquer d'enjouement, il devra encore faire face à une autre désillusion. En Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 8 effet, dans cet ouvrage, on n'a pas cru devoir décrire la perspective qui mène à la vie secrète et paisible. Il aurait fallu pour cela des pages et des pages et toute une psychologie des passions que nous avons perdu le goût d'étudier puisque nous devons faire profession de les refuser. Nous pouvions donc profiter de l'heureux âge où l'homme est rendu à lui-même, où la réflexion s'occupe plutôt à organiser l'inaction qu'à servir des exigences externes et sociales. Tout ce qui a égard à l'éloi- gnement du monde, à la défense de la vie retirée, à l'affermissement de [vi] la solitude morale, nous en avons, comme trop élémentaire, laissé l'étude de côté. Que chacun fasse à sa guise les premiers pas sur la route qui mène à la fontaine de Siloë, aux sources mêmes de la per- sonnel Que chacun se libère, à sa manière, des excitations contingen- tes qui l'attirent hors de soi-même ! C'est dans la partie impersonnelle de la personne qu'un philosophe doit découvrir des zones de repos, des raisons de repos, avec lesquelles il fera un système philosophique du repos. Par la réflexion philosophique, l'être se libérera d'un élan vital qui l'entraîne loin des buts individuels, qui se dépense en des actions imitées. L'intelligence, rendue à sa fonction spéculative, nous apparaî- tra comme une fonction qui crée et affermit des loisirs. La conscience pure nous apparaîtra comme une puissance d'attente et de guet, com- me une liberté et une volonté de ne rien faire. * * * Nous avons été ainsi conduit tout naturellement à un examen des puissances négatrices de l'esprit. Cette négation, nous l'avons exami- née tout de suite à sa racine, reconnaissant que l'esprit pouvait heurter la vie, s'opposer à des habitudes invétérées, faire en quelque manière refluer le temps sur lui-même pour susciter des rénovations de l'être, des retours à des conditions initiales. Pourquoi ne considérerions-nous pas comme également importantes les actions négatives et les actions positives du temps ? Puisque nous prétendions aller aussi vite que possible au centre métaphysique du problème, c'était une dialectique de l’être dans la durée qu'il fallait fonder. Or, dès que nous avons été un peu exercé, par la méditation, à vider le temps vécu de son trop- plein, à sérier les divers plans des phénomènes temporels, nous nous Gaston Bachelard (1950) La dialectique de la durée 9 sommes aperçu que ces phénomènes ne duraient pas tous de la même façon et que la conception d'un temps unique, emportant sans retour notre âme avec les choses, ne pouvait correspondre qu'à une vue d'en- semble [vii] qui résume bien mal la diversité temporelle des phéno- mènes. Un botaniste qui bornerait sa science à dire que toutes les fleurs se fanent serait le digne émule du philosophe qui fonde sa doc- trine en répétant : tout s'écoule et le temps fuit. Nous avons vu bien vite qu'il n'y a nul synchronisme entre cet écoulement des choses et la fuite abstraite du temps et qu'il fallait étudier les phénomènes tempo- rels chacun sur un rythme approprié, à un point de vue particulier. Examinée dans sa contexture, sur n'importe lequel de ses plans et à la condition de s'astreindre à rester sur un même plan d'examen, nous avons vu la phénoménologie comporter toujours une dualité des évé- nements et des intervalles. Bref, prise dans le détail de son cours, nous avons toujours vu une durée précise et concrète fourmiller de lacunes. Établir métaphysiquement - contre la thèse bergsonienne de la continuité - l'existence de ces lacunes dans la durée devait être notre première tâche. Il nous a donc fallu commencer par discuter la fameu- se dissertation bergsonienne sur l'idée de néant et entreprendre de ra- mener l'équilibre entre le passage de l'être au néant et du néant à l'être. Cette base était indispensable pour fonder l'alternative du repos et de l'action. À notre avis, ce débat n'est pas vain, car en s'appuyant sur une conception dialectique de la durée, on facilite, comme nous avons en- trepris de le montrer dans une suite de chapitres, la solution des pro- blèmes posés par la causalité psychologique, ou, pour parler plus exactement, par les causalités psychologiques. En examinant, feuillet par feuillet, les divers plans d'enchaînement du psychisme, on aperçoit les discontinuités de la production psychique. S'il y uploads/Litterature/ bachelard-gaston-la-dialectique-de-la-duree.pdf

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