Neagu Adina Ioana Filologie an III gr. 1533, FR-EN Referat retorică tradiţional

Neagu Adina Ioana Filologie an III gr. 1533, FR-EN Referat retorică tradiţională şi modernă Causerie Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose ! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, en refluant, sur ma lèvre morose Le souvenir cuisant de son limon amer. - Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ; Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé Par la griffe et la dent féroce de la femme. Ne cherchez plus mon coeur; les bêtes l'ont mangé. Mon coeur est un palais flétri par la cohue ; On s'y soûle, on s'y tue, on s'y prend aux cheveux ! - Un parfum nage autour de votre gorge nue !... O Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux ! Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes, Calcine ces lambeaux qu'ont épargnés les bêtes ! Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal Le vers 1 est une métaphore de la femme. Baudelaire la compare à « un beau ciel d’automne, clair et rose ». Le point d’exclamation marque la stupéfaction face à la beauté. Néanmoins l’antithèse entre « automne », qui est une saison détestée par Baudelaire et assimilée au Spleen, et « beau ciel […] clair et rose » annonce que l’on n’est pas dans l’idéal. ‘Il y a un problème’ avec cette femme. Au vers 2, le « mais » introduit l’idée du Spleen plus clairement. La montée de la tristesse est comparée à la marée. Au vers 3 et 4, la métaphore du « limon » pour la salive. Une femme a donc fait du mal au poète « laisse […] le souvenir cuisant ». Sens du goût. Le terme « morose » est une hypallage (attribuer à certains mots d'une phrase ce qui se rapporte à d'autres mots) pour parler de l’humeur triste du poète. L’allitération du son « m » souligne la montée de la tristesse. Au vers 8, le poète dit que les bêtes ont mangé son cœur. Métaphore des « bêtes » pour parler des femmes. Au vers 9, le cœur est un « palais flétri par la cohue ». Le palais a donc perdu toute sa splendeur à cause du carnage qui y a eu lieu. Cela souligne l’idée de la destruction qu’a causée la femme au poète. Au vers 10, il y a une description du carnage. Au vers 11, le tiret met en évidence ce vers qui pourrait s’apparenter à l’Idéal. Les trois petits points montre l’évaporation du parfum. Au vers 12, métonymie de la Beauté qui est apostrophée par le ‘Ô’ vocatif. La Beauté est le « fléau des âmes » à c’est une calamité. Cela renforce encore l’idée du carnage causé par la femme. Au vers 13 et 14, le poète demande une fin à son supplice en demandant à la femme de brûler son cœur. Au vers 13, « les yeux de feu, brillants comme des fêtes » est une comparaison montrant que la femme est heureuse de le voir souffrir. Au vers 14, « ces lambeaux » est une métaphore pour le cœur. « Calcine » veut dire brûle entièrement  fin du calvaire Le serpent qui danse Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent L’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D’étoiles mon coeur! Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal Dans le poème, le «je» s'adresse à un «tu». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité. Il y a donc une proximité dans le vécu mais aussi une proximité spatiale. 2. Le registre lyrique Le poème a un lexique affectif important : « chère indolente »... qui montre une intensité amoureuse. Emerveillement du poète, qui est renforcé par des intensifs : « si beau ». Les sentiments sont exprimés à travers une ponctuation expressive, les strophes 1 et 9 se terminent par des points d'exclamation. Le lyrisme est très clair, c'est une véritable déclaration amoureuse. B. L'éloge du corps aimé 1. L'importance du champ lexical du corps Strophe 1 : vision globale du corps Strophe 2 : chevelure, symbole de la féminité Strophe 3 : retour sur le poète Strophe 4 : les yeux Strophe 5 : démarche gestuelle, strophe centrale faisant écho au titre Strophe 6 : tête Strophe 7 : à nouveau vision globale Strophe 8 : la bouche Strophe 9 : retour sur le poète Le regard du poète se déplace sur le corps de Jeanne avec un glissement du général au particulier puis de nouveau au général. On peut rapprocher ce poème de la technique du blason, mais ici Baudelaire fait l'éloge de plusieurs parties du corps. Le poète semble fasciné par les poses et la démarche de Jeanne: vers 1 « chère indolente » où l'on a l'impression d'une pause lascive et strophe 5 « à te voir marcher en cadence » où l'on peut percevoir les ondulations de Jeanne. Cette démarche est renforcée par l'hétérométrie du poème, il y a une alternance d'octosyllabes et de pentasyllabes (8-5). Le poème ondule donc comme Jeanne et l'image du serpent vient aussi renforcer métaphoriquement l'image de l'ondulation. Jeanne invite aux rêves parce qu'elle incarne l'ailleurs, pour Baudelaire l'idéal absolu. Elle est métisse et pour parler d'elle Baudelaire emploie des références exotiques : « âcres parfum » « le serpent » « l'éléphant ». Tout ces éléments donne l'impression qu'elle est un ailleurs, elle invite le poète à un voyage des sens, tout ses sens sont sollicités : « que j'aime voir » « âcres parfum » « vin de bohême » « chevelure profonde » « glacier grondant ». 2. Le voyage du poète Le poème est traversé par une métaphore filée de la mer et des liquides qui connote l'évasion, le voyage. Grâce à Jeanne, le poète s'évade: « Comme un navire qui s'éveille au vent du matin ». La destination est indéfinie. Dans ce poème lyrique où le poète fait un hymne à la femme aimée, on peut déceler un érotisme trouble Jeanne se donne sans se donner «Ses yeux où rien ne se révèle». Elle garde tout son mystère. Strophe 4, les antithèses doux/amer, or/fer soulignent à nouveau les ambivalences de Jeanne. On dit souvent que les yeux sont le miroir de l'âme, or ici rien ne se révèle. Le poète ne peut atteindre l'âme de Jeanne. Il peut avoir son corps mais pas son âme. On peut parler d'ivresse amoureuse. Le poète est sous le charme de cette femme ambivalente mais il devient dépendant d'elle. Sa salive est assimilée à « un vin de bohème ». Il y a donc l'idée d'une drogue transmise par le baiser de Jeanne 2.Le poète hypnotisé La danse de Jeanne hypnotise le poète. Jeanne est assimilée par métaphore à un serpent qui danse, cette animalisation est très symbolique : le serpent est associé dans la religion à l'animal tentateur et maléfique. Il symbolise le mal, ce n'est pas innocent d'y associer Jeanne, elle incite aux péchés. On retrouve ici le plaisir associé au danger. Conclusion Dans Le Serpent qui danse, poème lyrique et érotique, Charles Baudelaire donne de Jeanne une image très ambivalente : c'est une femme qui se donne et se refuse, c'est une femme sensuelle et une enfant, elle apporte le plaisir et le danger. Jeanne Duval est finalement une véritable fleur du mal. uploads/Litterature/ baudelaire 3 .pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager