BV BV INTRO -La littérature, différente en ceci de l’histoire, est une producti
BV BV INTRO -La littérature, différente en ceci de l’histoire, est une production de récits fictionnels et non factuels. L’autob., genre ayant l’ambition de dire la vérité d’une vie personnelle, se positionne comme un genre littéraire problématique. L’enjeu de l’autob. n’est pas de dire vrai mais de présenter le regard présent que l’on porte sur le passé. Elle n’est donc pas un pur récit factuel, la fiction (qu’imposent l’oubli et la reconfiguration du passé) légitime son appartenance à la littérature. RECIT DE NAISSANCE : Le livre retrace le chemin parcouru par BV avant de devenir une intellectuelle, chose de grd difficulté au milieu d’une société bourgeoise conservatrice. UNE AUTOB. CLASSIQUE -De nbr critiques litt. se sont attachés, depuis pls années, à définir le genre qu’est l’autob. Mais sa théorisation s’est faite tardivement. -Si le terme de ‘’Mémoires’’ était au départ utilisé pour définir l’∑ des récits de soi, il s’est peu à peu précisé et adapté aux ouvrages dans lesquels l’auteur, quel que soit son poste d’observation, fournit des indications précises sur les faits importants de l’histoire de France. Les mémoires auraient donc plutôt une visée historique, tandis que l’autob. serait le récit d’une histoire individuelle et personnelle. MOTIFS DE L’ECRITURE *L’écriture de la vie est svt conçue comme un moyen d’éterniser l’existence : « Si je relatais dans une rédaction un épisode de ma vie, il échappait à l’oubli, il intéressait d’autres gens, il était définitivement sauvé » -BV écrit son autob. à l’âge de 50 ans. Cet âge relativement avancé montre qu’elle veut soustraire sa vie passée à la mort, en l’éternisant par l’écriture. !!Cette conscience de la mort qui pousse à écrire apparaît précocement chez BV l’enfant. -Conscience traumatique du temps : « Une seule chose, par instants, m’assombrissait : un jour, je le savais, cette période de ma vie s’achèverait », qui a pour corollaire la peur de la mort. -Le 1e contact de s avec la mort se fait à travers la mort traumatique du fils de Louise, 1e déclencheur de l’idée de la mort dans la conscience : « c’était la première fois que je voyais face à face le malheur ». -Ainsi, qq pages plus tard, la peur de mourir hante l’enfant S : « Je fis une autre découverte. Un après midi, à Paris, je réalisai que j’étais condamnée à mort ». -Cette terreur est loin d’être éphémère : « La peur de mourir ne m’avait pas quittée, je ne m’y habituai pas ; il m’arrivait encore de trembler et de pleurer de terreur ». *Il s’agit aussi par l’écriture de se connaitre soi-même, de donner sens à son tps passé avant de mourir. *L’écriture, en plus de sauver de l’oubli et de justifier son existence, elle se partage avec les autres. L’on voit d’emblée le souci de partager sa vie avec l’altérité : « m’exprimer dans une œuvre qui aiderait les autres à vivre » -Sans oublier sa condition de femme qui l’oblige à écrire pour que les autres apprennent de son histoire et s’émanciper elle-même. *Désir de communiquer et de se raconter : BESOIN DE COMMUNICATION -S ressent toujours un grd besoin de le communiquer à autrui, à travers ses écrits. -BV montre à quel point l’écriture lui apparaît comme un mode de communication supérieur à la parole : « L’écriture avait à mes yeux plus de prestige encore que la parole ». L’idée d’une ‘’communication’’ écrite revient alors à pls reprises. -Les V ‘’exprimer’’, ‘’communiquer’’ et ‘’dire’’ apparaissent à tour de rôle pour insister sur l’ambition de la jeune fille : « je voulais communiquer mon expérience », « il me sembla que je devais communiquer la solitaire expérience que j’étais en train de traverser », « m’exprimer dans une œuvre qui aiderait les autres à vivre », « je voulais dire la vanité de tout », « je dirai des mots qui seront entendus » … -Dès son enfance, elle pense devenir écrivain. Sa vie entre les livres annonce un auteur en devenir, vocation qui apparaît précocement : « J’avais spontanément tendance à raconter tout ce qui m’arrivait : je parlais beaucoup, j’écrivais volontiers ». -Avant 8ans déjà s’opère le passage de la lecture à l’écriture. -Little Women réveille chez la fillette le goût de la création litt, elle compose alors 2 ou 3 nvll pour imiter Joe, l’héroïne préférée. -Étudiante, en désaccord avec sa famille, elle décide de « communiquer la solitaire expérience » qu’elle est en train de traverser. Elle écrit les 1e pages d’un roman, et se représente sous les traits d’un pers., Éliane. Un peu plus tard, elle écrit ce qu’elle qualifie de « première œuvre », où elle raconte l’’évasion manquée’’ d’une héroïne, âgée de dix- huit ans comme elle, et promise à un fiancé. Parallèlement à ces essais romanesques, BV écrit dans un journal intime. -Volonté de tout dire : « ‘une œuvre, décidai-je, où je dirais tout, tout’ ». -Tt dire implique donc une sincérité totale quant à tous les côtés de l’existence. BV court le risque de se dévoiler entièrement à son lecteur : « je ne désire qu’une intimité de plus en plus grande avec le monde, et dire ce monde dans une œuvre ». -François Mauriac avoue même que le livre de BV « est difficile à lire pour un chrétien ». -Le passage du journal à l’œuvre témoigne d’une maturité de l’auteur en puissance. LE PACTE AUTOBIOGRAPHIQUE -Il consiste en une identité entre l’auteur et le N-pers. et un gage de sincérité. -Il peut se faire soit implicitement ou explicitement. !!MJFR ne contient ni prologue, ni épilogue et dc pas de pacte autob. directement adressé au lecteur. -BV choisit une façon explicite : *Dès les 1e pages, apparait le prénom Simone, complété ensuite par le nom ‘’de Beauvoir’’ *Le pacte est même redoublé par un second nom : celui de ‘’Castor’’, donné par Herbaud et qui perdurera pour la désigner *La date de naissance à l’entrée du livre confirme l’identité du pers.-N et de l’auteur *Emploi de la 1e personne ‘’je’’ (≠autres autob. qui recourent à la 2e ou la 3e pers.) *Le pacte est fortifié par des noms connu du lecteur, ntm Sartre et Merleau-Ponty. !!Ce qui importe le plus est moins la vie de l’auteur telle qu’elle a été, mais telle qu’il se la représente ou la reformule dans son présent. -Soucieuse de vérité, BV avoue dès la 1e page l’impossibilité de dire exactement l’enfance : « De mes premières années, je ne retrouve guère qu’une impression confuse : quelque chose de rouge, et de noir, et de chaud ». L’indéfini ‘’qq chose’’ confirme le brouillard de ce passé lointain. -D’où le recours à des supports de mémoire tel que l’album, le journal, les lettres ou les récits des autres, qui prouvent aussi la sincérité des faits. Le journal intime sera, par ex, fréq. cité pour se rappeler les sensations d’après les rencontres faites. Très peu d’allusions au fonctionnement de la mémoire. Tt se passe comme si la N se souvenait presque de tt et puisait dans un stock de souvenirs parfaitement élaborés. CHRONOLOGIE ET THEMATIQUE DES EVENEMENTS -Les faits sont le plus svt racontés dans leur linéarité. Rares sont les prolepses. -Le récit commence par la naissance et se termine par l’année de l’agrégation, à l’âge (de majorité) de 21 ans (1929). -Les datations sont discrètes, allusives et subjectives. Plutôt qu’à des dates précises, elle recourt à l’âge ou à des formulations vagues qui situent les moments les uns par rapport aux autres. -La progression de l’âge prouve que BV est dans une linéarité stricte. Ex : « j’avais cinq ans et demi », puis « Je jour où j’entrai en quatrième-première, j’allais sur mes dix ans », ensuite « L’été de mes quinze ans ». -Cet ordre convient à la trajectoire d’émancipation de la jeune fille, et résolument tournés vers son avenir. -C’est la philosophie même de BV, qui conçoit sa vie comme projet philo vers la liberté, qui exige le recourt à la linéarité ; L’existentialisme est intimement lié aux notions de la liberté qui tend vers le futur et relève du projet. !!Le respect de la chronologie se combine avec des regroupements thématiques. Qq anticipations, ex : destin de Jacques. -En effet, si l’ordre chronologique est indéniable, il arrive aussi que certains passages présentent des ‘’anachronies’’. Ex : dans la 2e partie, l’on peut voir que la N dit « à quinze ans », tandis que plus tard, elle dit « vers treize ans » (Apparition du souvenir de manière déconstruite). Toutefois, même dans le cas d’une anachronie, elle conserve une logique dans son récit puisque le souvenir est évoqué en rapport avec un thème : dans le passage où elle parle de ses 15ans, l’auteur raconte les débuts de sa vocation d’écrivain, puis, quand elle fait un retour en arrière sur ses 13ans, c’est pour expliquer comment elle a toujours accordé une très grande importance à l’amour dans sa vie. Idem récit des origines de ses parents qui participe de uploads/Litterature/ beauvoir.pdf
Documents similaires










-
29
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 22, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2168MB