Harvard Divinity School L'Antonia D'Hérode le Grand et le Forum Oriental D'Aeli

Harvard Divinity School L'Antonia D'Hérode le Grand et le Forum Oriental D'Aelia Capitolina Author(s): P. Benoit Reviewed work(s): Source: The Harvard Theological Review, Vol. 64, No. 2/3 (Apr. - Jul., 1971), pp. 135-167 Published by: Cambridge University Press on behalf of the Harvard Divinity School Stable URL: http://www.jstor.org/stable/1509294 . Accessed: 27/04/2012 16:50 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Cambridge University Press and Harvard Divinity School are collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to The Harvard Theological Review. http://www.jstor.org HARVARD THEOLOGICAL REVIEW 64 (197I), 135-167. L'ANTONIA D'H1 RODE LE GRAND ET LE FORUM ORIENTAL D'AELIA CAPITOLINA P. BENOIT, O.P. ECOLE BIBLIQUE, JERUSALEM DANS un article paru il y a dix-neuf ans,' j'ai tente de prouver que le pretoire oh Pilate condamna Jesus doit tre cherche dans l'ancien palais d'Herode, a la limite occidentale de l'antique Jerusalem, pros de l'actuelle Porte de Jaffa, plut6t que dans la forteresse de l'Antonia, sise a l'angle nord-ouest de l'enceinte du Temple, aujourd'hui le Haram esh-Sherif. Ma demonstration s'appuyait sur les temoignages litteraires. Dans l'article simultane oii il defendait la position contraire,2 mon venere maitre le P. Vincent declarait que "le meilleur, sinon l'unique moyen efficace" de combattre sa theorie serait de "demontrer avec quelque preci- sion technique les erreurs dont (serait entach&e son) interpreta- tion des faits archeologiques." C'est ce que je veux faire aujourd' hui en m'aidant des decouvertes et des publications qui sont venues depuis lors eclairer la question. J'offre cette etude en hom- mage " la memoire d'un archbologue admire, qui a tant aim Jerusalem, et dont la mort prematurbe est un deuil si sensible pour ses amis et pour la science. Dans l'article de la Revue Biblique, 1952, je m'ytais volontaire- ment abstenu de traiter des faits archeologiques; j'acceptais de tenir pour acquise la reconstitution de l'Antonia propos&e par le P. Vincent. Depuis lors, de nouvelles expertises ont apporte des elements qui changent les donnees du probleme. L'une d'elles fut un sondage pratique par les Soeurs de N.-D. de Sion dans la basilique dite de l"'Ecce Homo," qui a permis de preciser les relations du pavement et de l'arc romain.3 L'autre, de plus grande envergure, a ete l'oeuvre du P. Bellarmino Bagatti: 4 un releve 1Pretoire, Lithostroton et Gabbatha, Revue Biblique 59 (1952), 531-50; repris dans Exigise et Theologie (Paris, i96i), I, 316-39. 2 Le Lithostrotos evangelique, ibid., 513-30. 3Revue Biblique 73 (I966), 573s. 'B. BAGATTI, Resti romani nell'area della Flagellazione in Gerusalemme, Studii Biblici Franciscani Liber Annuus 8 (1957-58), 309-52, avec 21 figures et un plan. 136 HARVARD THEOLOGICAL REVIEW minutieux des "restes romains" dans l'6tablissement franciscain dit de la "Flagellation," qui avoisine a l'est le couvent des Soeurs de N.-D. de Sion, a fourni des observations qui remettent en cause la reconstitution de l'Antonia proposee nagubre par le P. Vincent. Cette etude a deji retenu l'attention de quelques travaux scienti- fiques." Je m'en servirai & mon tour dans un expose qui procedera en trois etapes: i. Les relations du pavement avec la citerne qu'il recouvre et avec l'arc qui le domine invitent a le dater du temps d'Hadrien; il ne saurait donc tre le Lithostr6ton evangelique. 2. La reconstitution de 1'Antonia propos6e par le P. Vincent doit etre revis~e et critiquee en consequence. 3. L'Antonia herodienne doit tre situee au sud de la rue actuelle, et les vestiges qui s'obser- vent au nord d'elle s'interpritent mieux de l'amenagement par Hadrien d'une sortie nord-est d'Aelia Capitolina. I La date du pavement peut gtre appreciee de trois manieres: par sa propre facture, par la vofite qui le soutient et qui lui est neces- sairement contemporaine, par l'arc qu'il soutient lui-meme et qui peut lui &tre soit contemporain soit posterieur. i. La premibre manibre n'est pas aisle. Rappelons les caract&- ristiques du pavement qui nous occupe: dalles "en pierre dure, - mezzy rouge, - avec une certaine alternance de pibces rectangu- laires et carries. Elles mesurent souvent plus d'un mitre de longueur, sur une 6paisseur moyenne de 30 a 35 cm, mais parfois beaucoup plus considerable." " De tels pavements ne sont pas CICH. MAURER, Der Struthionteich und die Burg Antonia, Zeitschrift des Deutschen Paldstina-Vereins (= ZDP'V) 8o (1964), 137-49; A. VANEL, art. "Pretoire," Supplement au Dictionnaire de la Bible (= SDB), fasc. 44 (Paris, 1969), col. 513-54. Ma conviction concernant les faits archeologiques s'etait affermie peu & peu, avant meme que ne parussent ces etudes. Lorsqu'elles ont paru, j'ai ete heureux d'y trouver une confirmation de mes vues, et plusieurs precisions interessantes. Je viens de les relire avant d'ecrire cet article, et j'y trouve les choses si bien dites que je me demande si mon entreprise n'est pas superflue. Je la maintiens cependant, pour redire des choses que tous n'ont pas encore voulu entendre, pour ajouter peut-etre telle ou telle consideration utile, enfin pour completer mes arguments pris des textes par d'autres pris des monuments, et repondre ainsi ' ceux qui ont voulu interpreter mon silence sur ce point comme un changement dans ma position. Quant au troisibme aspect du probleme du Pr6toire, celui de la tradition, je I'ai trait6 dans une conference des Winslow Lectures donnies au General Theological Seminary de New York en 1968, a paraitre prochainement. 6VINCENT, Jerusalem de l'Ancien Testament (= JAT) (Paris), I (i954), 207; L'ANTONIA D'H1RODE LE GRAND 137 rares & J rusalem, et ils se rencontrent aussi bien " l'"poque h ro- dienne qu'aux epoques romaine ou byzantine. Le P. Vincent lui- meme evoque un autre dallage d' poque herodienne, observe dans le Tariq el-Wad: "m me somptuosite des materiaux, memes pro- portions, meme physionomie a peine nuancee par la couleur plus claire des dalles en mezzy doux." 7 Plus bas dans le Tyropoeon, Miss K. Kenyon a retrouve en 1954 une rue herodienne pav~e d"'enormes dalles." 8 Dans ses fouilles recentes au pied du mur sud du Haram esh-Sherif, le prof. B. Mazar a degage une rue herodienne dont les dalles ont les memes somptueuses dimensions.9 Ces parallbles, soit dit en passant, montrent que le pavement du couvent de N.-D. de Sion, a supposer qu'il ffit herodien, n'aurait rien eu d'assez singulier pour etre aux yeux des gens de Jerusalem le "Lithostr6ton" par excellence. La rue retrouvee par le Prof. Mazar devant les portes sud du Temple, par exemple, etant beau- coup plus frequent&e par le public que la cour interieure d'une forteresse, efit davantage merite ce toponyme; sans parler de la place, non retrouvee mais necessaire, qui devait s'etendre devant le palais royal."' cf. deja son article L'Antonia et la Pretoire, Revue Biblique (= RB) 42 (1933), 83-113 ' la page 102. Selon Soeur MARIE-ALINE, La forteresse Antonia a' Jerusalem et la question du Pretoire (= La forteresse . . .) (Jerusalem, 1956), io8, "quelques- unes ont jusqu'a deux metres de longueur . . . Leur epaisseur varie entre 20 et 50 cm, les plus massives etant situees dans la zone meridionale." Le P. BAGATTI, art. cit., 313, donne les mesures precises de celles qu'il a pu observer dans la propri'te franciscaine de la "Flagellation": ses chiffres s'echelonnent de 53 & 157 cm, ou meme 167 cm (p. 315). 7RB 42 (i933), 104. Dans le Quarterly of the Department of Antiquities of Palestine (= QDAP) I (193I), 97s., C. N. JOHNS dit ces dalles semblables a celles d'un pavement superieur (byzantin), dont il sera question plus loin, et qui sont d'un metre carre avec une epaisseur de 30 cm. 8Palestine Exploration Quarterly (= PEQ) 97 (1965), 17s. F. J. BLISS et A. C. DICKIE l'avaient deji decouverte (Excavations at Jerusalem, 1894-1897 [London, 1898], 140). D'apres ces archeologues, les dalles les plus grandes ont I,8o m de long, 1,20 de large, et 45 cm d'epaisseur. 9D'apres les informations aimablement fournies par Mr. Basilios Constantino, les dalles de la rue herodienne qui court le long du mur sud du Haram ont des longueurs qui vont de 1,35 ' 0,55 m et des largeurs de I,oo " 0,50 m. Celles de la rue plus large qui court au sud de cette rue sont en moyenne de 1,75 sur I,Io m. Il en est deux, non encore completement degagees, qui mesurent des maintenant 2,55 sur 2,15 et 2,15 sur 1,75 m. 10 Cf. Revue Biblique 59 (1952), 542 et 548. Je crois d'ailleurs maintenant plus probable que le Lithostr6ton de l'Evangile designe autre chose qu'un grand dallage en pierre. Dans larticle cit', pp. 545-47, j'ai reconnu que ce sens &tait possible, mais j'ai signal6 l'autre sens, plus specifique, de "pavement en marqueterie ou en 138 HARVARD THEOLOGICAL REVIEW Mais ces parallkles ne doivent pas faire conclure au caractere n&cessairement herodien du pavement de l'Ecce Homo, car on en trouve de uploads/Litterature/ benoit-l-x27-antonia-d-x27-herode-le-grand-et-le-forum-oriental-d-x27-aelia-capitolina-1971.pdf

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