Beyrouth, le 12/10/2012 Chers Parrains, Je vous écris après un long temps, aprè
Beyrouth, le 12/10/2012 Chers Parrains, Je vous écris après un long temps, après un été défoulant mais néanmoins enrichissant, lequel je partagerai avec vous volontairement. L’année scolaire précédente finit sur une bonne note, suite à un travail assidu, et vint alors un été bien mérité que j’avais hâte d’investir. Avide des Romans et des Nouvelles, j’ai passé mes longues journées à la maison en leur compagnie, mon corps sous le joug de la chaleur Beyrouthine, mais mon âme au-delà. Tantôt j’enfonçais mes bottes lourdes dans la neige Russe, écoutant les conversations sur Dieu, le Libre Arbitre et la Morale des personnages de l’œuvre finale de Dostoïevski : « Les Frères Karamazov ». Tantôt je m’asseyais sur les bords de la rivière de la vie, le « Liffey », un des cites centraux de « Dubliners » et d’« Ulysses » de James Joyce, le révolutionnaire littéraire du XXe Siècle. En outre, mon profond intérêt pour les Sciences, en particulier la physique, me guida à la lecture d’un Traité scientifique par le physicien français Jean Perrin, qui explique l’évolution de l’idée- dans le temps rebelle (et même scandaleuse !)- des « Atomes » et son rôle dans la mécanique moderne. Et cela me donna une vue épistémologique éblouissante de l’Homme qui veut de nouvelles idées, qui refuse d’adhérer aux mêmes « croyances scientifiques » héritées et inchangées, et qui essaie toujours de douter pour trouver et retrouver le vrai, le bien, et le beau. Cela me fait penser au philosophe Alain qui disait : « Rien n’est plus dangereux qu’une idée, quand on n’a qu’une idée ». En dépit des longues heures –certes fructueuses- de lecture, j’avais à maintes occasions organisé avec mes amis des sorties au cinéma, à un resto du coin, etc. où nous évoquâmes les temps vécus à l’école, les moments embarrassants et décontractés, joyeux et mélancoliques, ennuyeux et ludiques, en rigolant à l’allusion d’une blague ou bien se réjouissant à l’image d’un événement cher (comme l’acte de Charité à Noël où nous amusâmes à plein cœur des enfants moins privilégiés) . Et c’est presque inévitable qu’un débat se déchaine et que nous nous engagions dans des arguments interminables sur les sujets polémiques de notre adolescence, atteignant parfois des sujets même plus mûrs. Nous tentons donc toujours de trouver un compromis, non pas pour satisfaire tout le monde (car cela serait puéril !) mais pour aboutir à quelque chose de nouveau qui ne sera pas proie à l’acide de la contradiction. Mais si vous me le demandez, ce n’est pas toujours facile d’attraper ce compromis par la queue ! Enfin, je suis content que je puisse partager avec vous mes occupations estivales. Le partage, c’est une vraie joie. Même partager uniquement des mots, est parfois la seule chose qu’un Homme peut vouloir, car c’est le valoir des sentiments derrière ces mots qui importe. J’aimerais alors conclure en vous remerciant avec ardeur et, par ce mot, vous communiquer une maxime majeure de ma vie : « On ne jouit bien que de ce qu’on partage. » (Comtesse de Genlis) Avec une gratitude infinie, votre filleul, uploads/Litterature/ beyrouth.pdf
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- Publié le Jul 24, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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