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1 LECTURES D’ETE POUR LES ELEVES DE SPECIALITE HLP (Humanités, littérature et philosophie) Classe de Terminale 2020-2021 Le programme de la spécialité Humanités Littérature et Philosophie en Terminale est orienté sur les périodes du XIXème et du XXème s., autour de deux grands thèmes, « La recherche de soi » et « L’Humanité en question », eux-mêmes divisés en sous-thèmes. Pour la partie « Littérature », il serait bon que vous abordiez la rentrée en ayant lu au préalable quelques livres en rapport avec les sujets que nous devrons aborder au cours de l’année. Voici donc une liste de suggestions dans laquelle vous pouvez piocher, tout l’été, des lectures qui nourriront votre réflexion et, j’espère, vous divertiront. Il y en a pour tous les goûts ! Vous pouvez lire la quasi-totalité des titres suivants, en format numérique et gratuitement, en vous inscrivant sur le site des bibliothèques de Paris, qui offre un accès illimité à leurs fonds jusqu’au 31 août : https://bibliotheques.paris.fr Je vous souhaite un bel été, E. Dalle Rive LA RECHERCHE DE SOI • Éducation, transmission et émancipation Goethe, Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister : dans ce roman d’apprentissage fondateur, Wilhelm Meister est un jeune marchand désirant devenir acteur. Il se joint à une troupe itinérante et découvre le monde, l’amour et la vie en général. Mary Shelley, Frankenstein ou Le Prométhée moderne : le roman qui a fondé le mythe de la créature de Frankenstein. Un roman culte, qui traite d’ailleurs de nombreux aspects du programme de Terminale HLP (les métamorphoses du moi, la violence, l’Humain et ses limites) : essentiel ! Jules Vallès, L’enfant : Premier tome d’une trilogie intitulée Mémoires d’un révolté, ce roman met en scène l’enfance de Jacques Vingtras, double de l’auteur. La dédicace du roman donne le ton : « À tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre. » Balzac, Les illusions perdues : un des plus célèbres romans d’Honoré de Balzac, qui met en scène Lucien de Rubempré, un jeune provincial voulant connaître la gloire littéraire et dont les ambitions vont être mises à l’épreuve par les milieux parisiens. George Sand, Histoire de ma vie : plus de 800 pages, certes, pour cette autobiographie d’une des précurseuses du féminisme, George Sand. Mais le parcours d’une femme qui s’émancipe progressivement d’une éducation familiale classique notamment à travers l’art est d’une incroyable modernité. J.D. Salinger, L’attrape-cœur : un roman américain culte, le premier (1951) écrit du point de vue d’un adolescent, et dans un langage adolescent, qui relate les trois jours de fugue du jeune Holden Caulfield dans la ville de New York. • Les expressions de la sensibilité Les titres ci-dessus pourraient presque tous correspondre, mais on peut y adjoindre des monuments du roman romantique : Alfred de Musset, La confession d’un enfant du siècle : ce roman autobiographique s’inspire de la relation tumultueuse que le jeune Alfred de Musset noua avec George Sand, et qui défraya la chronique dans les années 1830, au point que les auteurs furent surnommés « les amants du siècle ». C’est aussi le manifeste de toute la génération romantique. Sautez les chapitres 1 et 2 si ceux-ci vous découragent ! 2 Benjamin Constant, Adolphe : ce roman raconte la trajectoire du jeune Adolphe, prématurément désabusé, et de la dégradation de sa relation avec Ellénore. Le roman est une analyse des faux-semblants et du délitement du sentiment amoureux. Jane Austen, Raison et sentiments : Jane Austen est une des plus fines analystes du sentiment amoureux de son siècle, et jette un regard ironique sur la bonne société anglaise de son époque. Elle met en scène des héroïnes qui essaient de se dégager des contraintes sociales de leur époque pour vivre leurs sentiments selon leurs désirs. • Les métamorphoses du moi Charlotte Brontë, Jane Eyre est un des rares romans d’amour mettant en scène deux personnages de proscrits, la jeune Jane Eyre et l’ombrageux Rochester. Le roman se déroule dans le château isolé de ce dernier, et baigne dans une atmosphère fantastique : qui est réellement Rochester ? Jane parviendra-t-elle à se faire aimer de lui ? Barbey d’Aurevilly, Les Diaboliques : dans cette série de nouvelles, les personnages sont confrontés au crime, à l’imposture ou à la folie et ces réalités brutales révèlent leur personnalité. L’HUMANITE EN QUESTION • Création, continuités et ruptures Alfred Jarry, Ubu roi : une pièce de théâtre culte de la fin du XIXème s, parodie de la tragédie sanglante de Shakespeare, Macbeth. Le grotesque Père Ubu prend le pouvoir avec sa femme, Mère Ubu, au prix de massacres et d’impôts tous plus injustes et grotesques les uns que les autres. Derrière la comédie potache, Alfred Jarry propose une véritable satire politique qui rompt avec tous les codes littéraires de l’époque. Virginia Woolf, Mrs Dalloway : un roman difficile mais essentiel, un des titres les plus célèbres d’une auteure fondamentale de la littérature du XXème s. : le roman relate 24h de la vie d’une femme, Mrs Dalloway, et des personnages qui gravitent autour d’elle. Derrière l’apparente banalité de l’intrigue (Mrs Dalloway doit organiser une réception), Virginia Woolf propose une analyse extrêmement subtile de la conscience humaine. Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal : un texte poétique là encore très exigeant sur le plan du style, et un des textes fondateurs de la littérature de la Négritude, ce mouvement littéraire et politique qui vise à promouvoir les cultures noires et à lutter contre le colonialisme et le racisme. • Histoire et violence Carson McCullers, Le cœur est un chasseur solitaire : une petite ville du sud des États-Unis, dans les années 1930, en pleine crise. On suit le parcours de plusieurs personnages : une jeune adolescente, le patron d’un bar, un marginal obsédé par le communisme, un médecin noir, sa fille qui est gouvernante… Tous sont fascinés par un sourd-muet à qui ils confient leur solitude. C’est le roman d’une époque, où la violence (économique, raciste, sociale, amoureuse, amicale…) irradie dans tous les aspects de la société. Romain Gary, Chien blanc : un livre qui résonne d’autant plus avec les luttes antiracistes actuelles. L’auteur raconte un épisode autobiographique : un jour, son épouse Jean Seberg, l’actrice américaine, et lui adoptent un chien errant, qui s’avère être un « chien blanc », c’est-à-dire un chien dressé pour attaquer les Noirs. Ceci amène Romain Gary à réfléchir aux violences racistes et à leurs enjeux, d’autant que Jean Seberg est très engagée dans les luttes antiracistes à l’époque. James Baldwin, L’homme qui meurt : Baldwin est un auteur américain, noir et homosexuel, très engagé et auteur de nombreux romans et poèmes engagés. Dans L’homme qui meurt, le personnage principal est un acteur noir qui vient de faire une crise cardiaque : entre la vie et la mort, les souvenirs de sa vie défilent, et sont l’occasion d’une charge contre toutes les formes de violence de la société américaine. Albert Londres : fondateur du journalisme moderne, Albert Londres est un enquêteur de terrain. Ses articles, longs, documentés et critiques, sont le fruit d’un travail en immersion pendant des semaines. Il faut particulièrement lire Terre d’ébène, sur l’esclavage larvé du colonialisme en Afrique, Au bagne sur les prisons de Cayenne, ou Le chemin de Buenos Aires sur la traite des blanches. 3 Primo Levi, Si c’est un homme est un témoignage indispensable sur les camps de concentration nazis dont Primo Levi fut rescapé, mais qui le marquèrent si profondément qu’il finit par se suicider. Varlam Chalamov, Les récits de la Kolyma est un ensemble de récits glaçants qui nous engagent à nous souvenir d’un autre système concentrationnaire, celui des goulags de Staline en URSS. Robert Merle, La mort est mon métier : la vie romancée de Rudolf Höss, directeur du camp de concentration d’Auschwitz, sous les traits du personnage de Rudolf Lang. Sorj Chalandon, Le quatrième mur est un roman sur la guerre du Liban, dans les années 1980. L’auteur a été reporter de guerre, et ce roman a obtenu le Goncourt des lycéens en 2013. Truman Capote, De sang-froid s’empare d’un fait-divers américain, le meurtre de toute une famille par deux hommes, apparemment sans mobile. Truman Capote suit les meurtriers tout au long de leur procès et produit un roman documentaire glaçant. Philippe Jaenada, La petite femelle s’empare aussi d’un fait-divers, l’affaire Pauline Dubuisson, et cherche à réhabiliter celle-ci. C’est un grand (et gros) livre sur la violence institutionnelle faite aux femmes dans les années 1950-1960, mais aussi sur la violence de la justice et sur les rancœurs épuratives qui ont suivi la 2nde guerre mondiale. Ne vous laissez pas décourager par le nombre de pages : on a l’impression que l’auteur nous raconte toute l’histoire lors d’une soirée avec lui, et le livre se dévore. Joyce Carol Oates, Zombie est un roman original par sa forme, le journal intime d’un meurtrier en série, et nous fait adopter un uploads/Litterature/ bibliographie-hlp-terminale-version-definitive.pdf

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