LE PRÉSENT VOLUME EST LE HUITIÈME PARU DANS LA Sl::RIE DE CLASSIQUES INDIENS P.

LE PRÉSENT VOLUME EST LE HUITIÈME PARU DANS LA Sl::RIE DE CLASSIQUES INDIENS P.UBLIÉE SOUS LE NOM DE COLLECTION ÉMILE SENART PAR L'Institut· de Civilisation Indienne de l'Université de Paris sous LE PATRONAGE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE ET DE L'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ Les frais de publication du présent volume ont été assurés par le Centre National de la Recherche Scientifique et par l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres sur les arrérages de la Fondation Émile SElVART. Il a été tiré de cet ouvrage: 3o exemplaires sur papier pur fil numérotés de 1 à 3o. COLLECTION EMILE SENART ~~--~-~--1 930.2Jl ! !}~~JUL inscrlpt 713265000001 LES INSCRIPTIONS D'A OKA TRADUITES ET COMMENTÉES PAR JULES BLOCH Professenr au Collège de France. Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique. PA HIS .tlOClÉTÉ D'ÉDITION « LES BELLES LETTRES >> 95, BOULllVARD RASPAIL 1950 Tous droits réservée:. La surveillance de l'impression dll présent volume a été confiée à M. Alfred Foucher. AVERTIS SEMENT Une nouvelle édition savante des inscriptions d'Asoka n'est pas nécessaire à l'heure où nous sommes. Les travailleurs informés trouvent toute la documentation utile et une interprétation aussi satis- faisante qu'il est possible chez Hultzsch ; les décou- vertes de Gavîmath et d'Erraguçli n'ont pas apporté d'éléments nouveaux importants. Par contre, une édition pédagogique portative peut rendre des ser- vices : mettre les étudiants philologues en état de consulter avec aisance et critique les travaux des spécialistes; en même temps, rendre accessible aux historiens un document capital tout en les avertissant des obscurités qui subsistent : tel est le double objet de ce travail. · La commodité doit donc primer ici et avec elle la brièveté. On a renoncé à certains soucis généra- lement considérés comme primordiaux : tel, le recours à une bibliographie complète; et surtout, ce dont l'absence peut paraître encore plus grave, l'exactitude textuelle parfaite. Sur ce dernier point quelques mots sont nécessaires. Le texte fourni ici reproduit en principe celui de 6 LES INSCRIPTIONS n'AsOKA Hultzsch. Mais ce minutieux épigraphiste devait respecter certaines imperfections de la graphie qui ne gênent pas le lecteur averti; or ce serait compli- quer inutilement la tâche des étudiants que de raffi- ner à ce point, non seulement là où Senart et Bühler ont donné l'exemple de lire ce qu' évidemment le texte avait comporté dans sa fraîcheur, mais d'autre& fois aussi où c'est la concordance des recensions qui décide seule. Voilà pour le choix des leçons. Mais j'ai risqué une innovation qui change l'aspect même du texte ~ j'ai rétabli dans la transcription de l'écriture « brahmï i> les consonnes doubles que l'original ne marque jamais. Nous n'avons aucune raison, dan& une édition d'étude, de rester asservis à l'usage indi- gène, qui fausse le caractère linguistique du texte et par suite les comparaisons avec le pali et le sans- krit. Il est possible, probable même, que j'ai intro- duit quelques restitutions fausses ; peu nombreuses en tout cas j'espère : j'ai préféré en courir la chance, mon ambition étant d'abord de contribuer à accroître le nombre de ceux qui sauront déceler ces erreurs. Par contre j'ai respecté à la lettre la transcription de l'écriture araméo-indienne : la lecture en est spé- cialement difficile et les photographies encouragent peu à tenter de lire mieux que les grands déchif- freurs; surtout, la valeur linguistique de la graphie y est souvent délicate à préciser et le restera tant que l'histoire des parlers de .la région n'aura pas été tirée au ciair. Il en résulte une disparate apparemment indéfendable : je demande qu'on me la pardonne; AVERTISSEMENT 7 au besoin, ces deux textes serviront comme témoins du système graphique indigène. La traduction a été faite aussi proche que possible de l'original, en en respectant le caractère simple et fruste; fruste, souvent même gauche, mais non naïf sans doute; plutôt empreint de solennité officielle et peut-être de hiératisme; qui sait par exemple si nombre de redites ne proviennent pas d'emprunts aux textes de l'ancien bouddhisme P On a en tout cas retrouvé en certains passages l'écho du canon pali. Le commentaire, dans sa partie linguistique, a pour principal objet de situer la langue d'Asoka par rapport au pali supposé quelque peu connu; il a été allégé par l'introduction linguistique du début. Le commentaire historique est réduit à l'indispensable; qui consultera le texte de ce point de vue aura néces- sairement recours en même temps à d'autres ouvrages, et notamment au volume de La Vallée Poussin. Pour être bref, il fallait s'abstenir de dis- cussions et même de références, et c'est ce que j'ai fait presque partout. Non que j'aie eu la prétention de marcher seul; bien au contraire. Qui le pourrait du reste en pareille matière, et ne serait-ce pas une sottise que de ne pas proclamer sa dette non seulement à l'égard des grands déchiffreurs et éditeurs, mais de bien d'autres encore : car il n'est guère d'indianiste qui n'ait apporté on essayé d'apporter sa contribution. Je ferai mention spéciale du travail, modeste en appa- rence, de vVoolner, dont l'objet était analogue au mien; son index en particulier est unique et indis- l 1 8 LES INSCRIPTIONS D' ASOKA pensable. N'étaient la rareté, le prix et le format de son édition, le travail présent était peut-être assez inutile. Qu 'il me soit permis de remercier im ceux qui m'ont aidé de leurs suggestions et corrections : MM. Filliozat, Renou, et surtout, inlassable, celui qui m'initia le premier aux· études indiennes, M. Foucher. Castres, aoüt-septembre 1943. BIBLIOGRAPHIE On se borne ici à l'essentiel. ÛUVRAGES HISTORIQUES, V. SmTH. - Asoka, Oxford, 2• éd., 1909; 3• éd., 1920. Quelques traductions à rectifier ; chronologie erronée. E. SENART. - Un roi de l'Inde au III• siècle avant notre ère; Açoka et le Bouddhisme, dans Revue des Deux Mondes, mars 1889. Le seul exposé d'ensemble non technique existant en français. B. M. BARUA. - Asoka and his inscriptions. Calcutta, 1946- PuzYLusiu. - La légende de l'empereur Açoka. Paris, 1923. P. Mus. - Barabuqur, V, 1x. Les fondements chtoniens du culte royal et le bouddhisme d'Açoka. Bull. de l'École Française d'Extrême-Orient, XXXIII, 2 (1933). Cambridge History of India, vol. I (1922), chapitres xvm- x1x-xx, par F. W. Thomas. Vicié par l'emploi de l' Arthasâstra de Kautilya considéré comme contemporain d' Asoka. Voir aussi pour l'art de l'époque, le chapitre dù à J. Marshall, p. 618 s. LA V ALLÉE-Poussrn. - L'Inde au temps des Maury as (Histoire du monde publiée par E. Cavaignac, VI, l ), Paris. 1930 R. GROUSSET. - Les Empires (Histoire Générale, X, 1). Paris, l 94 I, p. 32-50 ; carte p. 4 7. L. RENOU et J. F1LLIOZAT. -L'Inde classique, l, Paris, 1947, p. 159-161 et :n4-221; carte p. 216. A. Fouc1rnu. - La vieille route de l'Inde, Paris, 1943-1947, notamment chap. III, n (les conquêtes iranienne et grecque), et V, rn (la propagande bouddhique). Bibliographie bouddhique depuis I 928, directeurs, J. P11zY- LUSKI, M. LALou; Paris, 1930 s. IO LES INSCRIPTIONS D 1ASOKA TEXTES ET COl\IlllENTAIRES. L'édition standard est celle de E. Hultzsch, The Inscriptions of Asoka, Corpus lnscriptionum Indi- carum I, new edition, Oxford, 1925. Introduction descriptive et historique ; tableau grammatical par groupe d'inscriptions. Chaque texte transcrit, tra- duit, annoté, accompagné d'excellentes photogra- phies (pas de photos des ensembles ni des sites). Textes synoptiques. Index référant aux lignes des inscriptions. - La transcription est celle de l'Epi- graphia Indica: sh pour ?, ch pour c, chh pour ch. En outre Hultzsch signale par k? une variante de ch, V. P· 56. Malgré son excellence, cette édition ne rend pas inutile le recours aux éditions antérieures de Senart et de Bühler. E. SENART. - Les Inscriptions de Piyadasi, Paris, I, 188 r, II, 1886. Traduction anglaise, revue par l'auteur, de G. A. Grierson dans lndian Antiqùary XVII-XXI. Complé- ments dans le Journal Asiatique de 1887 (Bhabra), 1888 (Shahb. Mans. et Girnar), 1892 (Mysore), 1916 (Maski), et dans les Comptes rendus de l'Académie des inscriptions de 1907 (Sarnath). Le déchiffrement a été dépassé sur beau~ coup de points; la partie qui concerne l'auteur et la langue des inscriptions conserve une grande valeur. J. G. BünLER. - Editions partielles, notamment dans Epi- graphia Indica II, III, V et Zeitschrift der deutschen morgen- liindischen Gesellschaft, vol. XXXVII à XL VIII. Impor- tantes pour l'interprétation par rapprochement avec d'autres textes. A. C. WooLNER. - Asoka text and glossary, Panjab University Publications, Calcutta, 1924. Vol. I, texte (dispositif malcommode) et grammaire (tableau complet des BIBLIOGRAPHIE II formes, en prenant pour base le dialecte oriental); vol. II, index (discussion des sens ; très commode). H. LünEns. - Epigraphische Beitriige, dans Sitzunsber. des J(g. Pr. Akademie d~r Wi~sens~lwften, Berli~, 1913, p. Q8~; 1914, p. 83r et dansZeitschriftfur lndologie undlranistik, r 92 7, p. 25 ; réimprimés dans Philologica Indi.ca, ?ottin- gen, r94o. Interprétations nouvelles et observations impor- tantes sur la langue. O. STEIN. - Neuere Forsclmngen... II, III dans Archiv Orienta/ni, V p. 246-269 et VI p. 15-49 (1933). Sur KoPBAL et ERRAGun1, v. p. 23 et 24. LA uploads/Litterature/ bloch-1950-les-inscriptions-d-asoka 1 .pdf

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