Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 © Ministère de l'Éducation

Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 © Ministère de l'Éducation nationale > www.education.gouv.fr 23 / 101 Annexe LANGUES VIVANTES CYCLE TERMINAL DU LYCÉE GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE Enseignements communs de LV1 et de LV2 Enseignement facultatif de LV3 Enseignement spécifique de LV3 en série littéraire (L) Enseignement spécifique de LV1 ou de LV2 approfondie en série littéraire (L) Les objectifs généraux de la discipline langues vivantes (étrangères ou régionales) Le programme du cycle terminal s’inscrit dans la continuité des programmes du collège et de la classe de seconde. Il prend appui sur le CECRL élaboré par le Conseil de l’Europe et vise à développer l’autonomie de l’élève dans la pratique des langues vivantes dans les activités langagières suivantes : Réception - compréhension de l’oral - compréhension de l’écrit Production - expression orale en continu - expression écrite Interaction orale En fin de classe de terminale générale et technologique, le niveau de compétence visé est pour : - la langue vivante 1 : B2 (utilisateur indépendant - niveau avancé)* - la langue vivante 2 : B1 (utilisateur indépendant - niveaux seuil)* - la langue vivante 3 : A2 (utilisateur élémentaire - niveau intermédiaire) - la langue approfondie : . en langue vivante 1 : C1 (utilisateur expérimenté - autonome)* . en langue vivante 2 : B2 (utilisateur indépendant - niveau avancé) *Conformément à l’article D. 312-16 du code de l’Éducation. Les contextes d’usage de la langue étudiée sont prioritairement dictés par l’entrée culturelle : Gestes fondateurs et mondes en mouvement Cette entrée est structurée autour de quatre notions : - mythes et héros - espaces et échanges - lieux et formes du pouvoir - l’idée de progrès La mise en place d’un enseignement par groupes de compétences pour les enseignements communs favorise l’atteinte des objectifs visés. Chaque niveau du Cadre européen commun de référence pour les langues renvoie à un descripteur de capacités présenté plus loin qui en délimite les contours selon chacune des activités langagières présentées ci-dessus. Il détermine ce que l’élève doit être capable de faire dans la langue, au niveau attendu. Ces capacités permettent ainsi une progression et une évaluation plus fines et mieux ciblées des apprentissages. Le niveau de compétence de chaque élève s’apprécie à l’aune du niveau attendu. Les groupes de compétences visent à centrer l’apprentissage autour d’une activité langagière dominante que l’on souhaite renforcer chez les élèves en prenant appui sur une ou plusieurs autres activités langagières dans lesquelles les élèves disposent de plus de facilités. Si le code de l’Éducation distingue les niveaux attendus en fin de cycle pour la LV1 et la LV2, l’organisation en groupes de compétences permet de mieux prendre en compte le rythme de progression des élèves en termes d’acquis et de besoins, indépendamment du moment où l’apprentissage de la langue a commencé. Compte tenu de la diversité des profils et des parcours linguistiques des élèves, on peut, tout en consolidant le niveau de compétence attendu, amorcer déjà une progression vers le niveau supérieur. En LV3, le professeur peut aussi viser un niveau supérieur à A2 pour certains élèves déjà munis d’un acquis qui ne les met pas en situation de vrais débutants ou pour ceux présentant une appétence particulière pour la langue apprise. Le nécessaire dialogue entre les professeurs doit permettre de mieux prendre en compte la compétence plurilingue des élèves et d’établir des passerelles entre les langues, y compris le cas échéant en LV3. Le programme de seconde propose des indications en ce qui concerne les constituants de la langue et la variation linguistique. Elles ne seront pas reprises dans ce programme mais sont des outils de référence toujours valables pour le cycle terminal (Bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010). Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 © Ministère de l'Éducation nationale > www.education.gouv.fr 24 / 101 L’ouverture vers d’autres espaces d’apprentissage L’autonomie de l’élève peut s’exercer pendant et en dehors de la classe avec pour objectif d’augmenter le temps d’exposition à la langue. Les technologies de l’information et de la communication Le recours aux technologies du numérique est incontournable, il permet d’augmenter les moments de pratique authentique de la langue tant dans l’établissement qu’en dehors de celui-ci. Il permet de renforcer les compétences des élèves à la fois en compréhension et en expression, notamment par : - l’accès à des ressources numériques d’archives ou de la plus directe actualité (écoute de documents en flux direct ou téléchargés librement, recherches documentaires sur internet, etc.) ; - la mise en contact avec des interlocuteurs aux quatre coins du monde (e-Twinning, visioconférence, forums d’échanges, bloc-notes numériques, messageries électroniques, etc.) ; - une meilleure adaptation des réponses pédagogiques aux besoins des élèves (tableaux numériques, classes mobiles, laboratoires multimédia, espaces numériques de travail, etc.) ; - un renforcement des entraînements individuels par l’utilisation d’outils nomades, avant, pendant ou après les activités de la classe (baladeurs, ordinateurs portables, tablettes et manuels numériques, etc.). Le recours aux Tice s’avère également utile pour évaluer les compétences des élèves et assurer un suivi de leur progression. L’accès à l’écrit En LV1 et en LV2 plus particulièrement, la maîtrise de plus en plus étendue de l’écrit permet à l’élève d’accéder au plaisir de lire et d’écrire dans une autre langue. Il peut ainsi se livrer à la découverte autonome de textes, à la lecture en continu d’une œuvre intégrale, lecture qui peut être guidée et accompagnée par les indications du professeur. Il doit être initié et entraîné à l’utilisation d’outils tels que dictionnaires et grammaires. L’élève peut aussi être invité à assurer la collecte, le classement en dossiers, éventuellement avec l’aide du professeur-documentaliste, puis l’exploitation, en fonction d’objectifs préalablement définis, de documents authentiques à étudier en classe. La mobilité L’ouverture sur l’extérieur et la mobilité permettent un contact direct avec les réalités des pays : voyages scolaires, échanges à distance avec des établissements étrangers ; correspondances, contacts avec l’assistant de langue ou avec d’autres locuteurs natifs dans l’établissement, séjours individuels, etc. Ces apports ne sont pas déconnectés des activités de la classe, ils sont au cœur du dispositif d’apprentissage. Enseignements communs de LV1 (B2) et de LV2 (B1) Du niveau « seuil » B1 au niveau « avancé » B2 Passer du niveau seuil B1 au niveau avancé B2 dans l’échelle du Cadre européen commun de référence pour les langues constitue un progrès important dans la maîtrise de la langue apprise. Si ces deux niveaux relèvent bien de celui de l’utilisateur indépendant, la différence qui les sépare représente un degré de complexité et d’autonomie supplémentaire que l’on peut résumer comme suit : En réception, l’élève est capable : - de comprendre l’essentiel de messages oraux élaborés (débats, exposés, émissions radiophoniques ou télévisées, films de fiction ou documentaires) et de textes longs, sur une gamme étendue de sujets ; - de suivre une argumentation complexe énoncée dans un langage standard ; - d’effectuer un travail interprétatif qui, au-delà de l’explicite, vise une compréhension de l’implicite ; - d’identifier le point de vue du locuteur ; - d’un grand degré d’autonomie en lecture. En production, l’élève est capable : - de s’exprimer de manière détaillée et organisée sur une gamme étendue de sujets relatifs à ses centres d’intérêts ou à ses domaines de connaissance ; - de présenter, reformuler, expliquer ou commenter, de façon construite, avec finesse et précision, par écrit ou par oral, des documents écrits ou oraux comportant une information ou un ensemble d’informations, des opinions et points de vue ; - de défendre différents points de vue et opinions, conduire une argumentation claire et nuancée. En interaction, l’élève est capable : - de participer à une situation de dialogue à deux ou plusieurs personnes, en s’exprimant avec spontanéité et aisance, y compris avec des locuteurs natifs ; - de participer à des conversations assez longues tout en réagissant aux arguments d’autrui et en argumentant. Gestes fondateurs et mondes en mouvement Cette entrée permet de décoder la complexité des référents culturels qui sous-tendent les langues vivantes tant en parcourant leur histoire qu’en posant les enjeux du monde contemporain. Chaque notion du programme est abordée à travers le prisme d’un ou de plusieurs domaines proposés ci-après. Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010 © Ministère de l'Éducation nationale > www.education.gouv.fr 25 / 101 - Arts (architecture, cinéma, musique, peinture, photographie) - Croyances et représentations - Histoire et géopolitique - Langue et langages - Littérature - Sciences et techniques - Sociologie et économie Ce croisement permet de problématiser le sujet abordé. Il est au cœur du projet de séquence et facilite l’appropriation des compétences linguistiques et pragmatiques en contexte. On veillera à ancrer la problématique du projet de cours dans l’une des quatre notions : Mythes et héros Le mythe évoque la condition humaine dans son ensemble, son histoire transmise d’abord oralement et souvent incarnée par un héros, un lieu ou une communauté. Interroger les mythes, c’est s’intéresser aux héros et aux récits qui fondent une identité collective. Le caractère universel du mythe permet de mettre en évidence la façon uploads/Litterature/ bo-special-n0-9-du-30-septembre-2010-cycle-terminal 1 .pdf

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