Borges, Ficciones, « El fin » monde de la littérature gauchesca, développé au X
Borges, Ficciones, « El fin » monde de la littérature gauchesca, développé au XIXe siècle en Argentine. José Hernández, Martín Fierro, gauchos : habitants des plaines de la région du Río de la Plata (la pampa), souvent utilisés comme chair à canon dans les luttes contre les indiens. Martín Fierro : ouvre majeur du genre gauchesco, première partie fut publiée en 1872 et la deuxième en 1879 Aparecen varios temas típico de la narrativa borgeana : la tradicióon argentina, el tema del honor y del enfrentamiento en un duelo (elementos que se integran en uno de los dos linajes reconocidos por Borges como propios), ademas del tema del destino y de la figura del doble que refleja e invierte el original. Elemento clave : juego intertextual con la tradición de la literatura argentina del siglo XIX. Pistas que preparan la sorpresa final. Analepsis : interrupción línea temporall narración para introducir hechos pasados « el fin muestra muy bien la manera en que el escritor pone en práctica la propuesta de su célebre ensayo « El escritor argentino y la tradición », puesto que reutiliza los elementos de la tradición de manera « irreverente », es decir no para repetirlos sino para crear con ellos algo nuevo. La escritura, para Borges, es siempre, en alguna medida, reescritura » (p. 129) Importance de l'intertextualité dans la construction de ce conte. Surprise méticuleusement préparée tout au long du conte et qui abouti à une dénouement surprenant. Le duel : constante de l'ouvre de Borges. C'est un motif qui condense deux idées fondamentales pour lui : a) celle de l'existence d'un instant qui définit et donne du sens à la vie entière d'un homme et b) la vision borgésienne des rapports humains sous le prisme du conflit, un conflit qui peut prendre la forme d'une guerre, un combat,... « El Sur » Dans ce conte la référence à la tradition argentine ne passe pas par l'intertextualité avec une œuvre de la littérature du XIXe siècle, mais par la référence à la cosmovision de toute une époque. Le conte intègre, en même temps, un épisode important de la biographie de Borges : l'accident de 1938, épisode central de son mythe personnel. Cruces entre la figura de Dahlmann y la de Borges (accidente, septicemia, bibliotecarios) focalisation interne avec Dahlmann empêche le lecteur de savoir si ce qu'il a lu correspond à la vie ou au rêve du héros du conte. Los dos linajes de Dahlmann reprennent la généalogie réelle de l'écrivain et le mythe personnel construit par Borges. Un voyage dans le temps « le voyage vers le Sud sera en effet pour Dahlmann un retour vers le passé et vers le monde où une mort romantique peut donner un sens à toute une vie » Beaucoup d'indices dans ce conte montrent que le voyage vers le Sud est un voyage vers le passé et soulignent la subjectivité d'un récit que l'on peut lire non pas comme récit d'un vrai voyage mais comme récit d'un rêve. Deux approches métatextuelles de « El Sur » Sarlo : mise en scène critique et ironique de la tension entre les deux traditions (européenne et criolla) qui constituent la culture argentine et les deux lignages de l'écrivain. Allégorie du conflit non résolu entre ces deux traditions et un avertissement des dangers du pittoresquisme naïf. « Funes el memorioso » Structure et focalisation Le don de Funes : mémoire prodigieuse est un « vaciadero de basura » et ses capacités intellectuelles sont très limitées. Ce qui avait été interprété comme un don est devenu un lourd fardeau. Mise en abyme et double négation Un procédé de mise en abyme est utilisé dans le conte pour dévoiler le mystère d'Irineo Funes. Une métaphore de l'insomnie Des lectures en clef métatextuelle Parabole contre le réalisme en littérature. Le réalisme est comme un système de miroirs qui provoque une multiplication foisonnante des représentations sans sélection ni hiérarchie, représentations où le sens finit par disparaître, car la prolifération absurde censée rendre compte de la réalité débouche sur une impossibilité radicale de penser. « La biblioteca de Babel » se présente comme un essai dont le premier objectif est la présentation de l'espace de la Bibliothèque, qui apparaît dès la première ligne comme un synonyme de totalité. Portée allégorique le discours argumentatif domine. Cet un conte où les personnages sont au second plan et l'allégorie au premier plan. « La description de l'espace de la Bibliothèque alterne avec des fragments d'un récit de la vie du narrateur et de l'humanité et avec les hypothèses sur le sens ou l'absence de sens de tout le dispositif » Babel Le premier élément qui oriente la lecture est la mention de Babel dans le titre. (torre de Babel : symbole de la hybris humaine, punie par le châtiment de Dieu, qui fait en sorte que les hommes ne puissent plus se comprendre) Borges reprend le mythe biblique à travers la vision sombre du monde de Babylone dans « la loteria en Babilonia » et Babel dans « la bibliothèque de Babel » Les deux contes soulignent la valeur allégorique des lieux et des institutions qu'ils présentent. La vision de « la Lotería en Babilonia » est plus politique alors que « La Biblioteca de Babel » souligne la dimension métaphysique, le caractère inquiétant d'un monde dont la langue est incompréhensible. Lecture politique est possible (présence de gardiens, panoptique) La Biblioteca Total Le bibliothécaire mélancolique De l'essai au conte : (parce que la thématique de la Bibliothèque totale était apparu dans un essai de 1939. Dans le conte les noms d'auteurs qui avaient caressé cette idée disparaissent et c'est l'image inquiétante de la Bibliothèque totale, la narration de son histoire et de l'histoire de ses interprétations qui occupent la totalité de l'espace diégétique ou de l'espace tout court, puisque la bibliothèque est l'univers. Narrateur homodiégétique (« imperfecto bibliotecario ») prend en charge le récit et n'hesite pas à donner son point de vue sur ce qu'il décrit. On peut considérer que le véritable personnage est la Bibliothèque. Dans les couloirs de la Bibliothèque errent les survivants d'une humanité en voie d'extinction. La galerie de personnages suggère une histoire (ou des histoires) qui n'est pas racontée. Ce sont des histoires qui apparaissent en négatif. Autre passage intéressant c'est quand le narrateur explique ce que veut dire quand il emploi le mot « tout ». Borges se sert ici d'une de ces énumérations chaotiques ou hétéroclites qui caractérisent son style « La lotería en Babilonia » Dimension symbolique est si importante que ce conte peut être lu comme une allégorie politique. Le titre annonce un espace mythique (Babylone) très chargé de signification. La ville de Babylone est associée au matérialisme et au vice . Mais l'incipit montre, d'emblée, la dimension philosophique du texte. Le lecteur est déconcerté.L'énigme commence à se résoudre au second paragraphe, lorsque le narrateur affirme que la diversité de vies dont il vient de parler est due à l'institution de la loterie. L'absence de repères temporels et spatiaux précis s'ajoute au sémantisme symbolique de Babylone pour favoriser une lecture allégorique : la loterie apparaît comme le mot qui décrit la manière dont la société des hommes s'est organisée au long de son histoire Transformation de la loterie en une institutio qui gère la vie des hommes, autrement dit la transformation d'un jeu populaire en jeu métaphysique La description qu'en fait le narrateur rapproche les méthodes de la Compagnie de celles d'un pouvoir totalitaire. Contrôle de la compagnie sur la vie des hommes et le caractère secret de son pouvoir. Lectures de la loterie à Babylone La loterie est d'abord le nom d'un jeu et finit par désigner l'ordre ou désordre qui régit la vie des hommes et du monde. Comme il s'agit d'une institution secrète, il est impossible de savoir si le libre arbitre existe ou si les hommes ne font qu'obéir aux décisions de la Compagnie. Les frontières entre chaos et le cosmos se brouillent, la différence entre ordre et désordre devient indiscernable « L'interprétation allégorique de « La lotería en Babilonia » est encouragée par l'emploi systématique du présent de l'indicatif dans les quatre derniers paragraphes du conte. Avant le narrateur a employé des verbes au prétérit. À partir de là le narrateur n'emploie que le présent, ce qui suggère que la Compagnie continue à agir. Sans solution de continuité avec ce qui précède, le narrateur passe, dans l'avant-dernier paragraphe du conte, de la description de la réalité secrètement gérée par la Compagnie à la réflexion sur les descriptions et récits sur cette réalité. Les auteurs de ces descriptions n'ont aucune marge de liberté : certains veulent s'opposer à la Compagnie, mais ils ne peuvent qu'agir comme les agents de l'institution. La dernière phrase du conte penche du côté du scepticisme, une possibilité déjà présentée, qui se répète à la fin, lorsque le narrateur affirme que Babylone n'est qu'un infini jeu de hasards Savoir si la « ténébreuse corporation » existe ou n'existe pas n'a, dans ce uploads/Litterature/ borges.pdf
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- Publié le Jul 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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