TENNIS DE TABLE Ce qu’on ne peut ignorer ! LES SPORTS DE RAQUETTE. 1) Descripti

TENNIS DE TABLE Ce qu’on ne peut ignorer ! LES SPORTS DE RAQUETTE. 1) Description des pratiques sociales de référence. Les activités interindividuelles de confrontation opposent deux adversaires dans des espaces séparés (par le filet), leur opposition est médiée par un mobile (balle ou volant) plus ou moins rapide, frappé par une raquette. Les sports de raquette que l’on pratique en EPS sont principalement le tennis de table, le badminton et le tennis ; ces pratiques sociales sont courantes, répandues, et récemment mais largement médiatisées. Elles prennent des formes sociales très différentes selon le contexte de pratique : pratiques de compétitions, pratique de loisirs et pratiques scolaires éducatives. 2) Logique interne des sports de raquette. Les sports de raquette se caractérisent par l’affrontement de 2 joueurs ou 4 en double pour le gain d’un match. Cet affrontement est structuré par un système de score spécifique à chacune des 3 APS, les points pouvant être marqués directement ou sur faute adverse. Les cibles à atteindre sont à construire à chaque frappe en tenant compte de l’espace de jeu, de la contrainte du filet et de l’adversaire. 3) Indicateurs de leur spécificité. Les trois sports de raquette se différencient, outre leurs aspects réglementaires spécifiques, par le type de médiation (déterminant le temps disponible), et l’espace de jeu (déterminant les espaces à attaquer et à protéger, et la distance à parcourir.) La SPECIFICITE EDUCATIVE des sports de raquette en EPS pourrait se résumer dans la phrase suivante : L’élève gère seul un rapport de force contre un adversaire, pour gagner un point (une manche, une partie), sous contrainte temporelle. Elève seul : La gestion affective du rapport de force oblige au contrôle émotionnel. Elève contre : Chaque frappe oblige l’élève à s’organiser en projets d’action, choix techniques intégrés dans un projet tactique de gain du point. Elève pour : Le gain du point conditionne les actions du joueur dans une activité stratégique (construction de la cible de marque, feintes, schémas tactiques) visant à réaliser une performance dans un rapport de force équilibré, donc significatif, ces performances étant par ailleurs, contextualisées, donc relatives. Elèves sous contraintes : La pression temporelle est constante (à l’exception des mises en jeu) et le risque de perdre ou de gagner le point est présent à chaque action dans la balle. 4) Intérêts en milieu scolaire. Les finalités éducatives essentielles de ces activités sportives s’articulent autour de :  La résolution de problèmes en urgence temporelle.  L’adaptation à des trajectoires variées (adversaire / balle ou volant.)  La construction et la gestion de choix et de stratégies. Ces finalités ciblent un certain nombre de ressources particulièrement sollicitées :  La compatibilité entre des actions d’anticipation-coïncidence, et des actions de production de trajectoires.  La fonction de localisation dans l ‘espace (adversaire et/ou balle ou volant.)  La gestion de capacités motrices : adresse, vitesse de réaction, anticipation, équilibre dynamique, dissociation motrices segmentaires, tonicité, vélocité.... L E TENNIS DE TABLE PARMI LES SPORTS DE RAQUETTE CONNAISSANCE DE L’ACTIVITE Historique Le ping pong apparaît à la fin du XIXème siècle en Angleterre grâce à la confection de la balle en caoutchouc, puis de la balle en celluloïd (1890) qui permet un jeu d’échanges sur une surface restreinte. Le jeu s étend sur le continent européen et en Asie (Inde, puis Japon et Chine) au début du XXème siècle. En France, le ping pong a été longtemps associé aux divertissements ouvriers, au même titre que le billard. Les clubs du Nord, Picardie, Bretagne, Lorraine, Ile-de-France, régions traditionnellement pongistes, ont souvent été créés par des ouvriers dans des arrière-salles de bistrots. L’activité est associée aujourd’hui encore, sans doute du fait de cette origine, à une image populaire et de loisir. Le ping pong s’institutionnalise et devient tennis de table en 1926 à l’occasion des premiers tournois nationaux et internationaux et de la création de l’International Table Tennis Fédération (ITTF) et des fédérations nationales (FFTT en 1927). Jusque dans les années 1940, le jeu est très défensif, ce qui prolonge l’échange et donc la durée des rencontres. Ainsi au cours des championnats du monde de 1936, la partie opposant le Français Hagenauer au Roumain Goldberger s’achève par un tirage au sort du vainqueur, le jury ayant décidé d’arrêter la rencontre au bout de 7h 30 minutes de jeu !!! Durant ces championnats du monde Alex Herlich et Farkas Paneth marqueront un point après 2h12 mn de jeu (environ 9000 échanges) !!!! Suite à cela l’ITTF prendra la décision en 1937 d’abaisser la hauteur du filet de 17 cm à 15,25 cm (hauteur actuelle) afin de développer le jeu offensif. Mais c’est surtout l’introduction des revêtements en mousse épaisse en 1951 qui accélère le jeu et permet de donner des effets, ce qui oriente définitivement vers l’offensive. Actuellement le problème est, à l’inverse, d’augmenter la durée de l’échange. En effet, la moyenne de durée d’un échange se situe entre 3 et 5 secondes à haut niveau (voir article d’Aymeric Guillot avec Nicolas Blondel). Ce qui a incité l’ITTF à imposer des balles plus grosses, donc plus lentes, et à réglementer l’usage des « colles rapides » sur les raquettes. Règlement CF les éléments abordés en cours pratique Pratique de référence Technique, tactique et stratégie : CF cours de Licence 2. Connaissances des gestes techniques abordés dans les cours pratiques de Licence 1. Un dossier sur l’ensemble des gestes techniques sera donné en 2ème année. APPROCHE DIDACTIQUE Spécificité de l’activité et enjeux de formation Spécificité L’identification des éléments structuraux qui fondent le jeu en tennis de table va nous permettre de mieux cerner les exigences et les contraintes liées à la pratique de cette activité sportive. Nous avons comme éléments structuraux : L’espace de jeu : petit, en hauteur (0,76 m de hauteur, 2,74 m de long sur 1,525 m de large) La balle : légère, ronde, dure, blanche ou jaune (diamètre 40mm, poids 2,7grammes). Les shorts ou maillots de même couleur que la balle sont interdits. L’aire de jeu est réglementée. La raquette : légère, rapide, plus ou moins adhérente. La présence d’un adversaire : affrontement de deux intentionnalités. Les règles du jeu : système de comptage des points, possibilités d’intervention sur la balle. Le tennis de table, du fait de ces différents éléments structuraux est un sport de vitesse et d’adresse hautement technique et stratégique. L’objectif étant d’enchaîner des actions rapides et discrètes pour mettre l’adversaire dans l’incapacité de renvoyer la balle. 1) Une activité de précision : contraintes d’adresse. P.Parlebas a dépassé le simple fait que les terrains de tennis, de badminton et de tennis de table soient rectangulaires ; en calculant un indice qu’il a nommé « espace interindividuel d’interaction ». Indice donnant la dimension du terrain que chacun des joueurs doit défendre et à partir duquel il doit attaquer la zone adverse de même dimension, soit : Tennis : indice de 97,8 m². Badminton : indice de 34,7 m². Tennis de table : indice de 2,1 m². Autre fait intéressant est la marge d’erreur dont dispose un joueur quand il vise l’endroit le plus sûr de l’espace adverse, à savoir le centre. Tennis : marge d’erreur latérale : 4,12m marge d’erreur en profondeur : 5,94m. Badminton : marge d’erreur latérale : 2,59m. marge d’erreur en profondeur : 3,35m. Tennis de table : marge d’erreur latérale : 0,76m. marge d’erreur en profondeur : 0,69m. La dimension des raquettes donne également une indication sur la faible marge d’erreur autorisée quand on cherche à faire coïncider le trajet de la raquette et celui de la balle. La petitesse de l’espace de jeu et de la raquette, les qualités d’adhérence et de vitesse de la raquette vont donc exiger chez le pongiste une adresse importante. Cette adresse prendra deux formes : la précision et la dextérité manuelle. La précision : capacité à envoyer la balle avec un fort pourcentage de réussite sur une zone réduite de la table. La dextérité manuelle : à rapprocher de la notion de « toucher de balle », faisant référence à la capacité du pongiste à agir avec précision et vitesse sur la balle. Capacité liée aux qualités de dextérité, d’adresse, de précision du contrôle moteur de la main, de relâchement et de vitesse du poignet et aux sensations proprioceptives (sensibilité nerveuse à différents stimuli (pression, tension) affectant les muscles, les tendons, les os et les articulations) de la main. L’adresse est également indispensable à un « bon contrôle de balle ». C’est une notion qui est elle aussi fréquemment utilisée par les pongistes. Mais cette notion est plus liée à celle de sûreté et de tenue de balle. 2) Activité de vitesse. Jeu extrêmement rapide dû à la petitesse du champ de jeu que l’on a identifié précédemment. A titre d’exemple, la balle peut quitter la raquette à près de 180 km/h lors de top spin frappés et mettre à peut près 135 ms pour atteindre la demi-table adverse. La vitesse de jeu peut-être calculée par le temps que la balle met pour aller d’une raquette à l’autre uploads/Litterature/ ce-qu-x27-on-ne-peut-ignorer.pdf

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