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28/08/13 Choix de koan zen www.goshinbudokai.fr/koan2.html 1/30 ACCUEIL GOSHIN BUDOKAI HAUTES-ALPES 05 Le club Encadrement Adresse et horaire Infos des Écrins Statuts et règlement Contact Écrins En pdf (à imprimer) Feuille d'inscription PARIS 75 Le club Encadrement Adresses des dojos Horaire des cours Tarif cotisation Statuts et règlement Ceintures noires Les infos du dojo À mes élèves Contact Paris En pdf (à imprimer) Feuille d'inscription Planning et tarif DÉBUTANTS Choix d'un sport Cours débutants ARTS MARTIAUX Karate-do Genèse du karaté Goshin-budo Défense personnelle Styles de karaté MÉDITATIONS La voie (do) Philosophie martiale La peur LA LETTRE DU GOSHIN BUDOKAI Printemps 2006 KOAN 2ème partie COMMENT ABORDER LES KOAN Le koan n’est pas un problème à résoudre dans un temps imparti. C’est une sorte d’énigme irrationnelle que l’on installe dans son esprit et que l’on va laisser mûrir jusqu’à l’apparition de l’évidence. Le raisonnement logique est banni ou très marginal ; il conduit à des lieux communs ou des impasses. Abordons les mots avec prudence, pensons plutôt à des associations d’idées ou des symboles. Pour rester dans un registre connu, rappelons-nous les figures de rhétorique : métaphores, comparaisons et images. Le koan n’utilise pas nécessairement les mêmes procédés, cependant, à l’instar de ces fleurs de rhétorique, les mots, les constructions 28/08/13 Choix de koan zen www.goshinbudokai.fr/koan2.html 2/30 Le corps et l'esprit Muscler l'esprit L'art de bien vieillir L'efficacité Agression La respiration Art martial La méditation Effort et progrès À quoi sert le kata ? Bu-jutsu ou budo ? Le ki Le zen (1) Le koan zen (2) Pour les enfants ENTRAÎNEMENT Pédagogie S'entraîner seul Jyu ippon kumite Tactique & stratégie Clés du goshin-budo Kime Kata Shotokan Kata bunkai Guide diététique Progression karaté Ohshima kata Lexique japonais VIE DU CLUB Facebook Album photos grammaticales peuvent prendre des significations particulières et surtout refléter l’esprit du locuteur. Si en français, les mots, les expressions ne sont pas toujours à saisir dans leur sens littéral, dans les koan c’est permanent. Notre esprit doit toujours se situer au-delà du mot. De la même manière, évitons de prendre les gestes au premier degré. Exemples : Une main qui s’abaisse paume vers le bas peut, selon le contexte, communiquer diverses idées : parlez plus bas, asseyez-vous, calmez-vous ou un tassement, un abaissement, une perte. Quand un écolier lève le doigt vers le ciel, ce n’est pas pour estimer la température ambiante ou montrer quelque chose ; en général son geste signifie : « Je veux répondre. » « Je suis le chef et je veux parler ! » Telle est la signification du numéro d’équilibriste d’Abraracourcix sur son instable bouclier. Sortons des sentiers battus, laissons-nous porter par notre imagination et ne cherchons surtout pas à retrouver un équivalent à nos connaissances antérieures. Le koan doit engendrer l’éclosion spontanée d’une merveilleuse fleur inconnue. Comme nous l’avons vu, selon l’état de conscience, normal, mushin, hishiryo ou kenshô (éveil), la perception du monde se transforme dans des proportions insoupçonnables pour le profane. Par conséquent, à ces différents types de relation au monde vont correspondre des modalités de langage spécifiques. Les koan débutent fréquemment sur une question banale à laquelle une réponse classique est possible. Dans ce cas, le koan permet au maître de vérifier le niveau d’éveil de son élève. Celui qui répond sur le même registre n’a pas encore progressé sur la Voie. Une bonne réponse doit annuler la question selon deux procédés : soit la question a été comprise sur un registre différent, soit la réponse est donnée dans un autre registre. Par exemple, le Maître demande souvent au moine qui se présente devant lui : « D’où viens-tu ? » Cette information triviale n’intéresse pas le maître ; son objectif prioritaire est de nous conduire à l’éveil. Nous devons donc transposer son interrogation en rapprochant notre pensée de celle du maître. 28/08/13 Choix de koan zen www.goshinbudokai.fr/koan2.html 3/30 Nous pourrions interpréter sa question ainsi : « Où en es-tu de ta connaissance du zen ? » Ce travail, que d’aucuns jugeront « sans intérêt », est, à mon avis, primordial. Il nous apprend à déceler le vrai message qui se camoufle dans les mots. Cette aptitude permettra, entre autres avantages, de repérer la vraie souffrance cachée derrière une agression verbale (car il y a toujours une souffrance chez l’agresseur). Ceux qui doivent affronter des entretiens d’embauche y trouveront aussi matière à réflexion. De façon identique, à la question du maître Joshu « As-tu déjeuné ? » la réponse banale du moine sur le même registre « Oui » démontre sa trop faible motivation à parcourir la Voie. Il prétend attendre un enseignement de la part du maître mais ne semble pas très empressé. Aussi ne faut-il pas s’étonner de cette réponse méprisante : « Alors, va laver ton bol ! » En choquant le moine, il veut lui faire comprendre que c’était à lui de porter le débat sur le zen, d’afficher son désir de progresser sur la Voie. Ainsi, cette réplique, en dépit de son aspect décourageant est-elle un véritable enseignement. N’oublions pas ce principe fondamental de la pédagogie : un enseignement est une transmission de savoir qui exige la volonté d’acquérir ce savoir ; si l’élève est passif, cela ne peut pas fonctionner (sauf en cas de choc émotionnel). Tout cela n’est pas bien difficile à saisir ; nous avons, en France, des conventions comparables. La question « Comment allez-vous ? » est une formule purement convenue qui exclut, chez les gens cultivés, un compte-rendu détaillé de son état de santé. La résolution de certains koan nécessite des connaissances précises sur le bouddhisme. Mais nous rencontrons la même difficulté avec notre langue quand un auteur utilise des allusions bibliques, historiques ou autres. Sans une culture suffisante, nous passons à côté de ces subtilités. J’ai par exemple constaté que des livres « grand public » tels les San Antonio de Frédéric Dard ne sont pas, ou très mal, compris des personnes dont la culture est chancelante. En effet, ils regorgent, certes sur le mode humoristique, de références culturelles éclectiques qui se dressent comme autant d’obstacles infranchissables pour l’ignorant. 28/08/13 Choix de koan zen www.goshinbudokai.fr/koan2.html 4/30 Pour faciliter la formation des moines zen, certains koan ont été commentés. Nous reprendrons la formule dans quelques exemples qui vont suivre. Certains commentaires sont traditionnels, élaborés par des maîtres zen, d’autres sont des suggestions personnelles. La compréhension n’est toutefois pas figée dans une unique méthode ; en général, plusieurs approches sont susceptibles d’éclairer l’énigme. Les koan sans explications se nourriront de la richesse de notre esprit (c’est le moment de se souvenir, nous l’avons déjà largement démontré, qu’en l’occurrence, richesse est synonyme de vide et de rejet des idées préconçues). Il convient de ne pas chercher à tout résoudre lors de cette première lecture. Je conseille de s’inspirer des koan commentés et après avoir achevé la lecture de l’article complet, d’en choisir un sur lequel s’exercer. Rien n’interdit d’échanger des opinions avec quiconque entame la même quête spirituelle. Si dans un délai de deux ou trois semaines un résultat satisfaisant est atteint (conforme aux critères mentionnés plus haut) sur ce koan, il y aura lieu d’être satisfait ; si la lumière surgit en un ou deux jours, c’est remarquable ! Sinon, ne pas se désespérer, continuer ou changer de koan. Des thèmes sont récurrents ; une fois identifiés, les difficultés s’aplanissent. Le temps n’est pas important ; seule compte la détermination à affronter les embûches de la Voie. Puisqu’il nous fallait opérer une sélection, nous avons retenu les koan traditionnels les plus usités et pour des raisons de place avons éliminé les dialogues (mondo) trop longs. CHOIX DE KOAN « Qu’est-ce que le Bouddha ? » demande le moine à son maître zen. « Une spatule à merde ! » répond le maître. Chez les bouddhistes l’homme n’est pas le sommet de la pyramide hiérarchique. Les végétaux, les animaux et les hommes sont de même nature et possèdent tous en eux les ingrédients de la bouddhéité, ce qui mène à la conclusion que Bouddha est partout, y compris dans un tel ustensile (les religions monothéistes formulent la même idée de 28/08/13 Choix de koan zen www.goshinbudokai.fr/koan2.html 5/30 l’omniprésence de Dieu, mais jamais avec une telle liberté du propos !) Objets, végétaux, animaux et hommes n’ont rien à acquérir, seulement à réaliser l’état de Bouddha grâce à la valeur de leurs actions. La vie d’une souris peut dépasser en noblesse celle d’un homme mais, certes, en comparaison d’un végétal ou d’un animal, un homme a plus de possibilités de réaliser de bonnes actions. Nous rejoignons là des considérations que nous avions déjà évoquées : nous avons tout en nous pour être heureux, il n’y a rien à ajouter, le problème est plutôt d’extraire ce que nous avons mis en trop (à comparer au kata qui approche la perfection quand les éléments superflus ou parasites ont disparu). La « spatule à merde » a tout ce dont elle a besoin pour être Bouddha, mais contrairement aux hommes elle ne s’est pas efforcée d’accumuler uploads/Litterature/ choix-de-koan-zen.pdf

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