Le siècle des Lumières Les Lumières sont un état d’esprit, un courant d’idées q

Le siècle des Lumières Les Lumières sont un état d’esprit, un courant d’idées qui concerne toute l’Europe au cours du XVIII . Dont le fondement philosophique vient d’Angleterre (puissance éco et coloniale importante). Les Lumières sont néanmoins étroitement associés à la France qui est à cette époque une puissance culturelle. La langue française et l’esprit domine le monde intellectuel et partout en Europe, les élites parlent français au XVIII. Les Lumières se trouvent dans le discours préliminaire de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Il est lui même l’illustration de l’esprit rationaliste de cette époque. C’est grâce à la prédominance du français que la version française du terme s’est généralisée. Enlightenment, Aufklärung et Illuminismo. Courant qui traverse toute l’Europe. Notions clés des lumières : Raison, sensibilité, bonheur, connaissances, éducation et progrès. Attitude générale qui part du principe que l’esprit humain est capable de saisir l’ordre de la nature. C’est donc la raison humaine qui est mise en valeur, le centre de la pensée se déplace de la transcendance vers l’immanence de ce bas monde. Lié au divin, au sacré. Les œuvres de la Renaissance, même si elles mettant l’homme au centre de leurs intérêts, sont néanmoins restés très marqués par la religion chrétienne. Le vrai sujet de la philosophie au XVIII ne sera plus un au delà dont on ignore tout mais le vrai sujet sera l’homme et le milieu naturel où il se trouve. L’homme doit agir dans le monde et sur le monde où il vit. La préoccupation majeure est la recherche du bonheur qu’il soit individuel ou collectif. Selon Diderot, l’homme est un être modifiable, capable de s’améliorer et d’apprendre. Education et connaissances sont les clés du bonheur humain et du progrès. On peut retenir comme fondement philosophique : Newton et Locke. A la place de Dieu ce sont les sciences qui deviennent réflexion des philosophes. Newton 1642-1727 Physicien. Lois fondamentale qui fonctionne partout et toujours sur les mêmes conditions (Lois de la gravité). Donne aux penseurs des lumières, une base sûr pour l’observation de la nature. Voltaire estime que Newton avait découvert un des secrets du créateur (15° de ses lettres philo.) Locke 1632-1704 S’intéresse moins au monde extérieur mais plutôt à la conscience humaine. Mais il le fait avec les méthodes d’une science expérimentale (exact). Progrès de l’entendement d’un enfant dès sa naissance, en observant cela, il constate que l’esprit humain est au début une table rase sur laquelle vient s’inscrire des messages apportés par l’expérience ce qui entraînerait des idées générales. Relativise les grandes idées révélées càd métaphoriques comme Dieu, le bien, le mal. A mis en question les autorités établies comme les églises, les rois … Tout cela dépend des expériences que chacun à faites. Caractéristique : le doute. Bayle 1647-1706 Doute envers les positions philosophiques religieuses traditionnelles. Dans son dictionnaire historique et critique, il estime que la raison ne saurait jamais démontrer l’existence de Dieu ni résoudre le problème du bien et du mal. Pour lui, une société d’athée est parfaitement concevable mais il insiste surtout que dans le doute il faut tolérer toutes les doctrines pourvu qu’elles n’entament pas la structure sociale. Cette pensée servira à Voltaire pour attaquer l’orthodoxie chrétienne, pour défendre la mémoire de J. Calas. Il trouve dans cette pensée, la vérité ultime ne peut être que personnel et ultime, fondement de la laïcité. Les œuvres littéraires sont inséparables de la pensée philo. Voltaire, Rousseau et Diderot : philosophe politique, histoire, écrivain et dramaturge. . Aspect philosophique-politique et surtout engagement intellectuel de Voltaire (1694-1778) Œuvre les plus connues, son essai sur les mœurs, histoire de la civilisation mondiale. Met l’accent sur les aspects intellectuels et socio de l’histoire. Démontre l’utilité morale d’une culture tolérante (base de l’engagement de Voltaire). Il prône la lutte contre les forces conservatrices, la superstition religieuse et la lutte contre la domination exclusive de l’église catholique en France. Désir de réformer les institutions, témoigne aussi les Lettres Philosophiques. Ces lettres philosophiques sont le résultat d’un séjour (pendant plus de 2 ans, 1726 à 1728) en Angleterre. Voltaire ne cache pas son estime pour la civilisation anglaise, il la juge supérieure à celle du royaume très chrétien qui est la France. Extrait : Voltaire met en avant l’activité commerciale de l’Angleterre. Estime que les actes, l’activité individuelle qui fait la puissance et la richesse d’un Etat et non les titres et les privilèges héritiers. Voltaire fait ici preuve d’un certain libéralisme éco (innovation) Il s’est aussi engagé en faveur de la liberté religieuse et de la tolérance. Point culminant : début des années 1760, affaire Jean Calas. C’est un marchand protestant et un jour, son fils est retrouvé assassiné chez lui. La rumeur public a voulu que ce soit la faute du père parce que le fils voulait se convertir au catholicisme. Jean Calas sur la base de ces rumeurs a été condamné à mort et exécuté. Mais la famille a toujours contesté cette version des faits et Voltaire s’est engagé pour remettre en place l’honneur de la famille, pour montrer l’innocence de Calas. Il est arrivé à montrer toutes les machinations et les rumeurs qui ont conduit à la condamnation de Jean Calas (condamné parce qu’il était protestant). Il a réussi à réhabiliter l’honneur de la famille Calas et les efforts de Voltaire se traduisent sur le plan littéraire par Le Traité sur la tolérance, inspiré par l’affaire Callas et de Bayle. Engagement de Voltaire pour cette famille, fera de Voltaire un modèle pour les intellectuels des siècles futurs : comme Zola qui défendra le capitaine Dreyfus. Quand celui-ci s’engage pour le défendre, il se réfère à Calas et à Voltaire. Voltaire devient le modèle des intellectuels engagés de la fin du XIX et du début du XX. Dans son œuvre, qu’elle soit philo, politique ou litté, il cultive la polémique et l’ironie. 1759 : Candide. « Tout est pour mieux dans le meilleur des mondes » . Ecriture romanesque pour Rousseau (1712- 1778) « Ma naissance fut le premier de mes malheurs » car sa mère morte peu après sa naissance. 1742 : s’installe à Paris, connaissance de Diderot. Litté + journalisme Discours sur l’origine de l’inégalité, publié en 1755. Marque un moment important dans l’évolution de la pensée de Rousseau. Il développe une méditation philosophique sur la naissance de l’état social et du langage. Il expose l’origine et les fondements de l’inégalité. Selon lui, ils se trouvent dans les déviations historiques de l’état de nature. Cela veut dire qu’il faudrait avoir confiance en l’homme, qu’il est naturellement bon mais que c’est la société qui l’a rendu mauvais. Approche sociologique et ethnologique de l’homme. Il affirme dans cette confiance, proclame l’alliance de la politique et de la morale. Rousseau correspond bien à l’esprit du XVIII par certains côtés de son œuvre. Du contrat social, s’intéresse aussi à l’éducation … S’éloigne des vrais philosophes des Lumières comme Diderot … En dehors de ces réflexions politiques, sur l’éducation, il est aussi un romancier. Son œuvre la plus connue est un roman épistolaire : Julie ou la nouvelle Heloïse en 1761. Influencé par un romancier anglais, Richardson. Les personnages de ce roman forment une constellation romanesque où se croise les attentes, les rêves, les pensées du siècle. Ecriture du roman témoigne d’une sensibilité nouvelle, caractéristique pour Rousseau mais pour l’ensemble des Lumières. Part importante accordé à la sensibilité distingue Rousseau de Voltaire ou de Diderot. Elle conduit Rousseau à mettre en valeur les rapports intimes qu’ils découvrent entre les personnes humaines et son milieu. Rousseau crée autour de ces personnages, une utopie sociale, il chante l’amour pure qui permettrait une vie authentique. Grand succès et témoigne de l’intérêt grandissant pour le genre romanesque (public + créateur). Elan du roman moderne. Conséquence de l’explosion des sentiments (caractéristique des Lumières). . Théâtre et création de nouvelles formes de drames pour Diderot Diderot est considéré comme celui qui s’est intéressé le plus aux sciences de la vie. Il estimait que l’avenir de la science se trouvait au côté de l’anthropologie (science de l’homme) qui était entrain de naître. Histoire Naturelle (36 volumes réalisé entre 1744-1788 sous la direction de Buffon). Entreprise dans laquelle Diderot voit l’avenir de l’homme, il s’en est sans doute inspiré quand il a lancé l’entreprise de l’Encyclopédie avec D’Alembert dont le but était « d ‘exposer autant qu’il est possible l’ordre et l’enchaînement des connaissances humaines ». . Intérêt des Lumières pour genre romanesque, vient d’Angleterre où l’on assiste à la fin du XVII, à la révolution parlementaire bourgeoise (1688) et à l’essor de la bourgeoisie. Pour caractériser ce mvt dans la litté, citation de F. Cleudon (p67) : « La naissance et l’essor du roman de plus en plus bourgeoisie, réaliste ou sentimental bref, de plus en plus moderne ». Tendance qui se manifestera au cours du XVIII dans toute l’Europe. Ex : Diderot, l’Abbé Prévot (Manon Lescaut), Choderlos de Laclos (LesLliaisons Dangereuses), Johannes-Paul Richter -> « Jean-Paul ». Romancier Anglais à l’origine de la naissance du roman moderne dans le sens des Lumières. Fin uploads/Litterature/le-siecle-des-lumieres.pdf

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