- 62 - 4.1. Langue orale Dans la nouvelle version du CAPES, les exposés et entr

- 62 - 4.1. Langue orale Dans la nouvelle version du CAPES, les exposés et entretiens en langue anglaise constituent une épreuve exigeante. Sur deux journées, les candidats doivent en effet présenter deux exposés d’une durée maximale de 20 minutes au cours desquels ils sont amenés à commenter des documents au contenu dense et à discourir sur des thèmes littéraires ou culturels, voire institutionnels. Ces exposés requièrent l’emploi d’un lexique adapté et spécifique ainsi qu’une solide maîtrise des structures grammaticales de l’anglais. Le même degré de compétence est nécessaire au cours des échanges spontanés qui suivent les exposés, et dont la durée maximale s’élève à 10 minutes pour la première épreuve, et 20 minutes pour la seconde. Outre la maîtrise et la précision lexicales des candidats, c’est donc aussi leur endurance qui est sollicitée au cours des entretiens en anglais, car leurs capacités de concentration, de réflexion et d’analyse ont déjà été longuement mobilisées par les exposés. Les exposés et entretiens en français requièrent, eux aussi, des qualités linguistiques et pragmatiques qui ne peuvent s’acquérir que par un travail rigoureux et un entraînement régulier. Si la durée de l’exposé (jusqu’à 20 minutes) et la technicité de la langue attendue lors de la seconde partie de la leçon présentent une difficulté indéniable pour les candidats anglophones, la spécificité de l’épreuve rend également celle-ci exigeante pour les francophones. L’exposé et l’entretien en français de l’épreuve intitulée « Agir en fonctionnaire de l'État » (limités à 10 minutes) nécessitent aussi tous deux des connaissances précises et présentent d’indéniables spécificités pragmatiques. Considérations pragmatiques Comme à chacune des sessions du CAPES, on s’attendait à ce que les candidats soient capables d’adapter leur attitude et le registre dans lequel ils s’exprimaient à la situation d’un concours de recrutement de professeurs. Pour ce qui concerne l’exposé, le jury insiste cette année encore sur le fait que la prestation ne devrait pas s’appuyer sur la lecture de notes rédigées intégralement ou excessivement abondantes. Un canevas succinct et structuré, à partir duquel le candidat pourra orienter son intervention, constitue un support idéal et propre à favoriser une communication dynamique et spontanée tout en restant argumentée et articulée. Que ce soit en anglais ou en français, il appartient aux candidats de veiller à s’exprimer de manière intelligible. Cela implique une articulation assez précise et un volume sonore suffisant pour que la voix atteigne les membres du jury. Une expression posée, claire et contrôlée, permet de véhiculer le fond du message de manière efficace et appropriée. Lors des exposés comme des entretiens, la préservation du contact oculaire avec les membres du jury est essentielle. Quelques prestations ont souffert d’une déficience à ce niveau, et l’on recommandera aux candidats des sessions à venir de veiller à ne pas amoindrir la qualité de leur intervention en négligeant cet aspect de la communication. On attendait enfin des candidats qu’ils sachent apprécier les différences de registre de l’anglais et qu’ils adaptent le ton et le niveau de formalité de leur discours aux épreuves orales. Comme le jury le signale régulièrement dans les rapports qu’il établit à l’issue des sessions du CAPES, toute forme de familiarité, linguistique ou gestuelle, est en effet déplacée lors d’un concours de recrutement. Des comportements nonchalants, relâchés ou agressifs, ou encore l’emploi de familiarités – encodées verbalement ou de quelque autre manière – ont naturellement été sanctionnés. Le jury a par exemple regretté que certains candidats utilisent, lors de leurs interventions en anglais, un registre inadapté et/ou d’incessants marqueurs phatiques ou de recherche d’approbation CAPES externe : Rapport du jury 2011 sur la partie "Langue orale" - 63 - tels que You know?, sort of, like, actually, basically, etc. Dans les exposés ou entretiens en français, ce sont les conjonctions et/ou prépositions donc, voilà et après qui, employées dans un sens plus ou moins adverbial, ponctuent inopportunément certains exposés. Il est arrivé à tel candidat de conclure sa démonstration par un « Donc, voilà ! » peu convaincant. Il convient de privilégier le recours à une expression plus précise et explicite, tout particulièrement lors de la conclusion, qui montre la capacité d’un candidat à synthétiser, appliquer et clore son argumentation. Le jury a aussi parfois observé l’utilisation de contractions fautives, quoique courantes dans les conversations familières (Y’a pas, C’est pas ce qu’il faut faire, Ça va pas, etc.). Des membres du jury ont même eu la surprise d’entendre que, dans le cadre de l’exploitation didactique de tel document, il semblait « sympa » d’envisager le traitement du present perfect ou encore qu’il convenait que certains intervenants « fichent la paix » aux chefs d’établissements. L’emploi de telles formes, en net décalage avec la situation de communication associée au passage d’un concours de recrutement de professeurs de langue, doit sans contredit être évité. Considérations linguistiques Comme l’année dernière, le jury a fait le constat que, de manière générale, la mobilité géographique élevée des candidats et leurs séjours en pays anglophone conduisent à une élévation du niveau phonétique et phonologique de leur anglais oral. Assez souvent, la qualité de la langue utilisée par les candidats a en effet été évaluée comme meilleure que lors des sessions précédentes, et le jury s’en est réjoui. Chacun gagnera donc à envisager, dans la mesure de ses possibilités, le plus de déplacements possibles en pays anglophone. Chaque candidat devra aussi faire preuve d’humilité, quelles que puissent être ses facilités naturelles à s’exprimer en anglais, et gagnera à s’imposer un entraînement régulier, envisagé notamment à la lumière des observations formulées ci-dessous. Pas plus que les autres années on n’attendait des candidats francophones que leur production orale en anglais n’amène les membres du jury à les prendre pour des locuteurs natifs de pays anglophones. Ce cas de figure, bien qu’il se soit présenté (!), reste exceptionnel. De telles situations doivent, au moins partiellement, être attribuées à des facultés naturelles de mimétisme. Il convient cependant d’affirmer qu’une langue orale de qualité est accessible à tout candidat bien préparé, divers domaines de l’anglais parlé pouvant invariablement être maîtrisés honorablement s’ils font l’objet d’un travail rigoureux à partir de règles précises. Sur les plans syntaxique, lexical, phonétique et phonologique, on s’attendait en réalité à ce que chaque candidat possède des connaissances étendues, indispensables à sa mission d’enseignant de l’anglais en tant que langue étrangère, et soit capable d’appliquer celles-ci de manière appropriée. En se fondant sur les prestations évaluées cette année, on proposera un bilan des points positifs et de quelques-uns de ceux qui demeurent plus perfectibles, et on tentera de fournir aux candidats des outils linguistiques et méthodologiques destinés à les aider à se préparer au mieux pour les sessions ultérieures. On se concentrera avant tout sur l’anglais oral mais on ne négligera pas pour autant d’émettre quelques remarques motivées par des observations réalisées au cours des prestations en français, que celles-ci aient été fournies par des candidats anglophones ou francophones. Grammaire et syntaxe Tout en saluant la maîtrise de la syntaxe anglaise dont ont fait preuve plusieurs candidats francophones, le jury tient à nouveau à attirer l’attention de chacun sur des erreurs déjà signalées dans les rapports précédents et pourtant à nouveau observées fréquemment cette année. Ces erreurs portent essentiellement sur l’accord syntaxique, le choix des temps grammaticaux, la détermination et le choix des prépositions. On se contentera de répertorier ici les plus fréquentes. - 64 - Exactitude de la morphosyntaxe L’erreur la plus récurrente concerne les marques grammaticales : les pluriels sont parfois escamotés (oubliés ou inaudibles) à la terminaison des noms. On entend ainsi épisodiquement *the two documentØ ; they had their umbrellaØ in their handØ, etc. Il en va de même pour la marque de 3ème personne du singulier au présent. Inversement, ils apparaissent occasionnellement lorsqu’ils n’ont pas lieu d’être présents : it can *leads, she doesn’t *seems, *they looks angry … On peut mentionner aussi le double marquage du passé : he didn’t *understood, les formes conjuguées après les modaux : *he can makes, les erreurs de participes passés : *How can they fought, *he was striked, *having study, *he has find etc. ou l’accord des adjectifs : *libertarians groups… Attention également aux erreurs commises sur des pluriels irréguliers : *mens/womens; the childrens, etc. Le jury est bien conscient que plusieurs de ces erreurs doivent être attribuées en partie au stress, inévitable en conditions de concours. Il n’en reste pas moins qu’un contact régulier avec l’anglais écrit et parlé et une pratique intensive de l’expression orale permettent normalement d’éviter la plupart d’entre elles. Il est absolument indispensable d’être très vigilant sur ce point, car une prestation qui comporterait plusieurs erreurs de ce type témoignerait d’une maîtrise très déficiente des structures de base de l’anglais, et compromettrait sérieusement la réussite des candidats. On rencontre aussi des erreurs d’accord verbal, notamment avec there + be : there *is no aristocratic families, there *is a lot of people, et des incompatibilités entre déterminants et marques de nombre : *less people, *this documents… L’emploi fautif de this dans des structures similaires à celle que l’on a reproduite dans le dernier uploads/Litterature/ code-de-l-x27-anglais-duchet.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager