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Digitized by the Internet Archive , in 2011 witii funding from University of Toronto littp://www.arcliive.org/details/commentapprendreOObz COMMENT APPRENDRE LE LATIN A NOS FILS DU MÊME AUTEUR (A LA MÊME LIBRAIRIE) LA CLASSE DE FRANÇAIS. Journal d'un Professeur dans une divi- sion de Seconde C. — Volume 18x12°"" avec 5 belles planches photographiques hors texte et un autographe. 2° édition. 3 fr. 50 DE LA MÉTHODE LITTÉRAIRE. Journal d'un Professeur dans une Classe de Première. — Volume 18x12"'" de 746 pages. 2' édition augmentée d'une table analytique 5 fr. (Ouvrage couronné par VAcadémie des Sciences Morales et Politiques : Prix Audiffred.) J. BEZARD PROFESSEy^R DE PREMIÈRE AU LYCÉE HOCHE COMMENT APPRENDRE LE LATIN A NOS FILS PARIS LIBRAIRIE VUIBERT 63, Boulevard Saint-Germain, 63 Tous droits de repi'oduction et de traduction réservés pour tous pays. Copyright by Vuibert, 1914. A MONSIEUR BAYEUX PROVISEUR, AUX PROFESSEURS DU LYCÉE HOCHE MES COLLABORATEURS ET MES AMIS, En témoignage de ma profonde reconnaissance. J. B. AVANT-PROPOS Ce livre s'adresse à tous ceux que les nécessités de l'existence mettent en demeure, bon gré mal gré, de se prononcer par un acte sur la Question du Latin. Il est inspiré de leurs confidences; il essaiera de répondre à leurs plaintes et à leurs désirs. Pères et mères de i'amille invités à choisir entre la Sixième A (latine) et la Sixième B (française); élèves des classes de grammaire rebutés dès la Cinquième et complètement découragés au cours de la Quatrième ; élèves des classes supérieures, inquiets, non sans raison, de rexamen qui approche : voilà surtout le public auquel nous avons songé. Ce n'est pas que nous ayons l'audacieuse prétention de lui présenter les choses d'une manière bien nouvelle. Tout est dit, et l'on vient trop tard, après les longues polémiques dont fut précédée et suivie la réforme de 1902. Mais nous espérons fournir, à défaut d'une opinion, d'un pro- gramme ou d'un manifeste, une série de renseigne- ments pris aux sources dans les classes d'un bon lycée, une succession de phonogrammes enregistrés au jour le jour, auxquels, pour compenser l'absence de mérites plus éclatants, le lecteur voudra bien reconnaître celui de la sincérité. TîEZAnn, Latin. 2 AVANT-PROPOS Certes, ni la sincérité, ni le zèle, ni l'intelligence n'ont manqué, soit aux Commissions chargées de tracer le plan d'études, soit aux Ligues formées par la suite pour critiquer l'œuvre officielle. Les unes comme les autres se sont fait honneur de travailler avec conscience, après d'exactes enquêtes, dont la valeur ne saurait être honnêtement contestée. Oserai- je avancer, pourtant, que leurs procédés ne furent pas toujours les meilleurs, ni les plus pratiques? et cela, non par leur tante, mais parce qu elles ne possédaient pas et ne pouvaient posséder les moyens d'action nécessaires. — Mettez-vous, en elîet, à la place de ces hommes très compétents, je le répète, très dévoués au bien public, que les ministres réunissent autour du classique « tapis vert », en les invitant à dresser les programmes de nos lycées ! Quelles que soient la précision de leurs souvenirs et l'étendue de leurs connaissances, ils sont bien obligés de travailler « en chambre )), d'après des rapports, soit oraux, soit écrits, sans pouvoir opérer sur le terrain même, et contrôler par l'expérience la valeur de leurs conclu- sions. Quant aux fougueux ligueurs qui tentent, après eux, de recommencer leur travail, ce n'est pas leur faire injure de dire qu'il ne peuvent avoir plus de sagesse et d'expérience, et que leurs moyens d'information laissent beaucoup plus à désirer. Aussi, que trouvons- nous dans les réquisitoires de l'opposition comme dans les documents officiels? Des idées générales, presque toujours justes et clairement présentées, mais trop dégagées des faits qu'elles prétendent résumer; des méthodes spécieuses, des programmes raisonnables, permettant de passer en revue les caractères essentiels AVANT-PROPOS 5 de l'antiquité latine, mais sous une l'orme à la lois trop brève et trop vague, et qui laissent à peu près tout à trouver dans l'application. En un mot, trop de théorie, pas assez de pratique. Voilà peut-être pourquoi, malgré tant de talent et de bonne volonté, on n'a pas encore pu satisfaire le public, ni relever sérieusement le fameux « niveau » des études latines! Il nous a donc semblé que nous n'avions rien à perdre en cherchant autre chose, et nous avons adopté une manière assez différente, soit dans le c/iolt du terrain sur lequel il faut se placer, soit dans la manière de conduire et de présenter notre enquête. Le terrain le plus favorable nous a paru être la classe, la classe vivante, faite en vue de l'expérience décisive, et associant les élèves à la recherche du mieux. Depuis longtemps nous y pensions, nous en parlions entre collègues! « Il me faudrait, disais-je quelque- fois, assister successivement îi des classes de Sixième, de Cinquième, de Quatrième, ainsi de suite jusqu'à la Première, pour tracer d'après nature le plan des études latines! Il me faudrait... » — « Et pourquoi pas? me répondit un jour l'un de nous \ professeur de Sixième A. Beaucoup des défauts que vous constatez en Première doivent dater de la Sixième. Venez découvrir les causes après avoir vu les effets ! Nous sommes, moi \ alpha et vous \oniéga\ Venez donc visiter Valphal Je serai très heureux de vous rece- voir. » Je me rendis à l'invitation, une première fois en janvier 1912, une seconde fois, après un an de I. M. Weil, auteur, avec M. Ghenin, du Français de nos enfants (Paris, Didier; Toulouse, Privât; 191 1). 4 AVANT-PROPOS réflexions et de recherches, eu janvier igiS. Nous avions, dans l'intervalle, entretenu nos collègues de la tentative ébauchée ; l'un d'eux, professeur de Troisième*, venait d'étudier la question en vue d'un rapport sur le Latin dont l'avait chargé le Congrès canadien de langue française; un autre, professeur de Quatrième", perfectionnait dans sa classe un système de cahiers de grammaire, en même temps qu'il rédi- geait un rapport remarqué sur l'enseignement du latin dans un lycée de jeunes filles; un de mes vieux amis, professeur de Cinquième, un autre, professeur de Pre- mière chargé d'une division de Seconde ^, ne deman- daientqu'à nous aider; notre projet prenait corps... Et c'est ainsi qu'autorisé par notre proviseur, je pus libre- ment passer dans toutes les classes, du i5 janvier au i5 juillet 1918, observer comme dans une série de cliniques les maladies du latin et chercher, avec l'aide de précieux collaborateurs, les remèdes spéci- fiques dont elles étaient justiciables. Avec quelle con- fiance et quelle cordialité, avec cjuelle expérience consommée de leur classe mes collègues me rendirent possible ce travail, le lecteur le verra sans peine en parcourant ce volume, et le lait seul que nous ayons pu achever, dans un accord croissant de sentiments et d'idées, une œuvre de cette nature, lui donnera déjà peut-être confiance dans nos principes. Quant à la méthode de travail, elle était déterminée 1. M. Zidler, délégué au .Congrès de la Langue française réuni à Québec en juin 1912. 2. M. Géant, chargé d'un cours de latin au lycée de jeunes filles Victor Duruy. .3. MM. Baudrillart et Prat. AVANT-PROPOS par le choix seul du terrain. Du moment que nous travaillions « en classe », nous n'avions qu'à repro- duire, dans des comptes rendus fidèles, les exercices de la classe tels qu'ils avaient été conduits, de telle manière que le lecteur vît peu à peu se dégager des faits, naïvement, la vérité. Et c'est, en effet, sous cette forme que nous avons été amenés à présenter nos idées. Deux fois seulement, lorsque nous avons défini les instruments de traçait, ou que nous avons traité la (juesfion du thème latin, nous avons du abandonner la forme trop longue et trop peu discrète du dia- logue pour nous en tenir à un simple exposé. Par- tout ailleurs, nous avons cru pouvoir donner au public la sténographie complète, à peine retouchée, de nos entretiens. Une seule précaution s'imposait, dont le lecteur a déjà senti la convenance. Il eût été fort déplaisant, aussi bien pour lui que pour nous, de mettre constamment nos personnes en scène, et il était nécessaire, tout en laissant à nos paroles les caractères de la vie. de les présenter d'une manière aussi impersonnelle que possible. Nous avons donc usé d'un petit artifice, auquel on s'habi- tuera bien vite : partout un tiret simple désigne le professeur de la classe, un double tiret le profes- seur de Première, hôte successif de ses collègues. Il n'y avait, au contraire, que des avantages à désigner les élèves par leurs initiales véritables : tout en lais- sant anonymes les jeunes acteurs, elles permettent de mieux conserver la physionomie de la classe. Notre désir est, en effet, de nous effacer le plus pos- sible pour les mettre en avant, stimuler leur ardeur, suggérer leurs réponses, et donner parfois au lec- 6 AVANT-PROPOS tcur l'impression qu'il les interroge lui-même. Ainsi, mis en présence de cette jeunesse si franche, si pri- mesautière, il entendra sa voix naïve sans que le moindre intermédiaire s'interpose entre elle et lui ; et nous uploads/Litterature/ comment-ap-prendre-00-bz.pdf

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