HARMONIE DU SOIR Harmonie du soir appartient à Charles Baudelaire, un poète de

HARMONIE DU SOIR Harmonie du soir appartient à Charles Baudelaire, un poète de la fin du XIXème siècle et qui, avec Rimbaud et Verlaine, est considéré comme un des plus grand poète français. Le poème est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie, la plus sombre et la plus ambiguë, du recueil Les Fleurs du Mal. Dans, celle-ci le poète confronté a son spleen s'addresse à la poésie et à l'amour afin de sortir de son mal- être. Cette poésie fait partie du cycle de l’amour: c’est l’avant dernier poème consacré à Madame de Sabatier. Les Lesbiennes, plus tard rebaptisée ”Les Fleurs du Mal” était publié en 1857, pendant le mouvement du Romantisme, une revolution poétique ou pour la première fois apparaissent en poésie les sentiments de la sensibilité blessée. Dans cette période on observe des thèmes rècurrents comme les souvenirs et regrets, espérances et désespoirs, la fuite du temps et la jouissance de la vie, l'inquiétude de la destinée, la hantise de la mort, l'aspiration à l'éternité et de la part de l'incompréhension de la societé. La nature se révèle comme une présence réconfortante et complice de l'état d'âme du poète, face au contexte historique du Romantisme. Le poème qu'on commence à analyser conjugue le souhait d'exorciser la mort pour en plus la craindre, le sentiment d'inadaptation existencielle du poète dans le monde qui l'entoure, le mal du siècle du spleen fâce à la beauté et spiritualité de l'idéal. “Harmonie du soir” est un sonnet d'inspiration asiatique, le pantoum, quatre quatrains avec des vers alexandrins réguliers, mais il présente une originalité certaine et des irréguliarités spécifiques, qu'on analysera plus en bas. Quant à la rime, on voit comment les rimes masculines s'alternent avec les rimes féminines, il s'agit d'une rime embrassée (ABBA) et une rime riche, dans la plupart des vers (tige-vertige) et suffisante, dans les autres (afflige-fige). En ce qui concerne l'axe thématique, il évoque le souvenir lié à l'amour avec une tonalité mélancolique à cause du titre, “Harmonie du soir”, où on constate une référence à la musique (harmonie), mais aussi au déclin (soir). Il aborde aussi le thème de la nature, pour décrire sa sérénité et le souvenir qu’il avait d’un personne cher et le thème du temps qui a son gout passe trop vite (“Venir les temps ou vibrant sur sa tige”). En somme, on voit un mouvement antithétique, semblable au poème de Lamartine, “L'automne”. Donc, on peut trouver une problématique, la véritable intention du poète en evoquant plusiers thèmes. En plus, on détecte une organisation du poème à partir des différents vecteurs. Mais, comment Baudelaire arrive-t-il à traduire un terme esthétique à la disparition et le sense de l'amour? 1. UNE FORME PARTICULIER Le pantoum est un style de poésie d’origine malaise qui consiste en une suite de quatrains où s'appliquent deux systèmes de reprises : le deuxième et le quatrième vers de chaque strophe sont repris respectivement comme premier et troisième vers de la strophe suivante, le tout dernier vers du poème reprend le premier. L'alternance des rimes masculines et féminines impose un nombre de quatrains pair et donne au poème une musicalité particulière. Harmonie du soir est un pantoum irrégulier car il déroge aux règles sur trois points : il ne développe qu'un seul thème, il est en alexandrins, et son dernier vers diffère du premier. 2. VERTIGE DES SENS ET DES SENTIMENTS a) Vertige et musique La reprise des mêmes rimes crée un effet lancinant ; au-delà de l'harmonie, le poème devient une sorte de tourbillon d'images et de sensations, ce qui est exprimé par les vers 3 et 4 et par estrategies musicales et sonores comme l'alliteration, par example dans le vers 12 où dans quelques mots comme reposoir qui transmet le sentiment de douleur. Outre qu'il y a le champ lexical de la musique pour réfleter aussi la suffrance. b) Les différents sens Au cours du poème on trouve trois sens différents, l’ouïe ( "valse", "violon") , la vue ("triste et beau") et l’odorat ("encensoir", "parfum") qui donnent une impression de plénitude de même que les rimes en –oir alors que les rimes en –i évoque plutôt une souffrance. Le poète valse entre ces deux émotions « Valse mélancolique et langoureux vertiges ». Les figures de styles omniprésentes comme le dernière; le chiasme ou les comparaisons (chaque fleur s'evapore ainsi q'un encensoir) contribuent à cette impression. 3. LE SPLEEN BAUDEAIRIEN a)Passage au malaise Le vertige, agréable, tourne au malaise, la ferveur retrouvée se transforme en une complainte douloureuse. La dualité est toujours présente chez l'auteur, depuis le titre : le tournoiement combine plaisir et morale. Il y a des strategies de contraste et de mélange, et des antithèses. b) Le Spleen et l'Idéal Comment on avait déjà vu, dans le poème on peut triuver beaucoup des antithèses basés sur l'opposition entre la sensibilité blessée, la douleur, la solitude, l'ombre, l'obscurité, c'est-à-dire, le Spleen ("néant vaste et noir") et l'exaltation, la spiritualité, la beauté, la surnaturalité, la lumière, c'est-à-dire, l'Idéal (“passé lumineux”). 4. UN VOLONTÉ D'EXERCISER LA MORT Le champ lexical du religieux est omniprésent dans le poème ainsi que les références à rites religieux (“encensoir”, “ reposoir”, “ostensoir”). On note ainsi la présence du verbe évapore qui suggère qu’après la mort, l’esprit qui s’envole ne laisse qu’un souvenir. Grâce à cette allusion, on remarque la prépondérance du thème de la mort dans ce poème, mis en place grâce à les symboles et les objets de l'amour, la musique et la religion. Le coucher du soleil symbolise ici la fin de la vie et la fleur a aussi un symbole, une fois la fleur coupée, il ne reste d’elle que son parfum, puis il disparaît. Chez les humains, après la mort, il ne reste que le souvenir, qui disparaît lui aussi peu à peu (“Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir”). Le poète préfère se retourner vers le passé et le souvenir des moments heureux passés notamment avec Madame Sabatier. Il fait part de son angoisse de la mort. Il tente ainsi de contrer cette angoisse. « Du passé lumineux recueille tout vestige ». Enfin, le dernier vers est aussi le premier vers où Baudelaire parle de lui-même. Le souvenir de son amante luit en lui comme un ostensoir, ce qui signifie qu’il la compare à une sorte de divinité. Dans ce poème, Baudelaire utilise un genre méconnu, le pantoum. Il offre ainsi au lecteur une forme nouvelle qui donne une impression de volupté et de tranquillité, comme une danse régulière. Le poète souhaite ici, exorcisée la mort pour ne plus la craindre. Finalement, on observe une triple évolution: temporelle, du crépuscule à la nuit; spatiale, du mouvement à l'immobilité et affective, avec le passage de la perception agréable à la souffrance, puis au souvenir de la femme aimé. uploads/Litterature/ commentaire-harmonie-du-soir-odt.pdf

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