llNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL LE « JOllRNAL-FICnON »LE FANTASQUE DE NAPOLÉON

llNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL LE « JOllRNAL-FICnON »LE FANTASQUE DE NAPOLÉON AUBIN (1837-1845) : FORMES THÉÂTRALES ET ROMANESQllES DANS LE DISCOllRS JOllRNALISTIQllE THÈSE PRÉSENTÉE COMME EXIGENCE PARTIELLE DU DOCTORAT EN ÉTUDES LITTÉRAIRES PAR LllCIE VILLENEUVE AVRIL 2008 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL Service des bibliothèques Avertissement La diffusion de cette thèse se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006). Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son] travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.» À la mémoire de ma mère, Cécile, décédée alors quej'étais en Cours de scolarité, et à celle de mon père Jean-Charles, tous deux grands lecteurs critiques dejournaux. REMERCIEMENTS Je remercie cordialement Bernard Andrès, mon directeur de thèse, pour sa direction qUI allie la rigueur et la finesse. Je lui sais gré de m'avoir fait découvrir un territoire fascinant de la littérature québécoise et, surtout, de m'avoir communiqué sa passion ainsi que son sens de l'effort et de la ténacité. Merci aussi aux autres professeurs du Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), que j'ai eu l'occasion de connaître dans le cadre de ma scolarité de doctorat. Moi qui étais « novice» dans le genre, n'ayant pas de formation en lettres, j'ai particulièrement apprécié leur générosité et leur ouverture d'esprit. Je souligne également le soutien moral de mes collègues professeurs et chargés de cours de l'École supérieure de théâtre de l'UQAM, leur encouragement à poursuivre mon projet de recherche doctorale et leur présence allentionnée. Aux bibliothécaires de l'UQAM, pour ne nommer que monsieur Gilles Jeanson, aux Livres rares, un grand merci pour les connaissances partagées. Merci également au personnel attentionné de la Bibliothèque Nationale du Québec, je pense à J'équipe technique, aux microfilms, au bibliothécaire Mathieu Thomas, pour son aide à la recherche, ainsi qu'à madame Denise Paquet, une bibliothécaire passionnée, qui m'a fait découvrir un grand nombre de périodiques du XIXc siècle. Je ne saurais passer sous silence l'aide inestimable des organIsmes qui m'ont acccordé des bourses: le fCAR, le Syndicat des Chargées et Chargés de cours de l'UQAM, ainsi que la Bibliothèque Nationale du Québec. Je suis très reconnaissante de leur aide et les en remercie. Une mention toute spéciale pour mes amis et ma famille, pour leur soutien moral et leur empathie. Un remerciement tout particulier à Anne-Marie Benoît pour son aide précieuse pour les schémas. Enfin, un sentiment de gratitude envers ma grande fille IV Amélie, pour sa façon bien à elle d'être au monde, et pour ses nombreuses questions. Si ma fille m'a poussée à formuler des réponses claires, elle m'aura surtout obligée de rester ancrée dans les choses vivantes. Elle n'en sera jamais trop remerciée. AVANT-PROPOS La tension qui existe entre le monde subjectif du moi et le monde extérieur objectif, entre l'homme et le temps, voilà le problème principal de tout art. Voilà avec quoi doit se ballre tout peintre, tout écrivain, tout auteur dramatique et tout faiseur de vers. Cela aboutit naturellement aux mélanges les plus divers des éléments en présence. Kafka Ma thèse sur le Fantasque de Napoléon Aubin vient chapeauter un parcours d'études atypique: études de premier et de deuxième cycle en science politique et en théâtre, formation en interprétation à l'École nationale de théâtre, ct expériences de travail diverses à titre de journaliste, de comédienne et de pédagogue du théâtre. En mettant Napoléon Aubin sur ma route, Bernard Andrès me donnait l'occasion de faire la synthèse de mes acquis ct d'apporter ma contribution personnelle à l'étude de l'émergence de la littérature au Québec. JI ne se doutait sûrement pas à quel point cette thèse, doublée de ma création romanesque, allait rendre signifiant un parcours éclaté. Tout au long du processus, la théorie et la création se sont nourries mutuellement, en un mouvement dialectique. Mon projet de recherche doctorale a été accompagné de l'écriture en parallèle de mon premier roman, La Roussie. II s'en est suivi un mode de connaissance intérieure de la fiction ainsi qu'une compréhension des jeux de masque et de dévoilement qu'elle autorise. Nourrie par différentes expériences artistiques antérieures, l'écriture romanesque m'aura poussée à questionner la fonction des genres. Au départ, La Roussie était une pièce de théâtre; puis pendant quelques mois, ma création a pris la forme d'un scénario de film, pour aboutir finalement, plusieurs années plus tard, à celle d'un genre YI hybride, un long poème épique, que je qualifierais de « roman pour la scène». C'est comme si les genres littéraires explorés au départ me tenaient trop à l'étroit et que ma création commandait l'exploration d'autres formes. Au-delà de la visée esthétique qu'elle sous-tend, la forme littéraire répond donc bel et bien à différentes fonctions. Il ne sera pas question ici de mon roman, qui déborde du cadre de la thèse; le lecteur pourra toutefois lire en filigrane une compréhension de la littérature nourrie par cette toute dernière expérience de création. Elle me permet d'apprécier le caractère protéiforme de l'œuvre d'Aubin. La théorie est venue aussi enrichir la création, par le regard distancié qu'elle permet. La théorie est à la connaissance ce que la poésie est à la littérature: l'art de la synthèse. Le nécessaire travai 1 de condensation qu'elle oblige est très exigeant. C'est comme s'il fallait prendre à bras le corps la matière, l'ingérer et se l'approprier. Et de cette synthèse, surgissent des sens, inattendus. Le cadre théorique échafaudé devient une création, mais cette fois, à partir de la matière abstraite. Le travail sur la théorie crée une nouvelle architecture de sens et il faut voir en cette quête sémantique, un mélange de raisonnement et d'intuition, un jeu intellectuel qui permet d'approcher la pratique artistique avec un mélange d'espri/ de sérieux et d'inlelligence sensible, de façon à tenter d'en saisir les multiples dimensions, dont certaines ne se laissent pas si aisément appréhender. Mais bien que primordiale, la théorie demeure un moyen, un outil de travail qui permet de toucher à l'essence d'une pratique. La littérature est un art complexe qui commande une approche créatrice. J'ai donc mis à contribution ma formation multidisciplinaire et effectué un travail de bricoleuse afin de tenter de saisir les différentes facettes de l'œuvre colorée de Napoléon Aubin. TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS v LISTE DES FIGURES xii AVERTISSEMENT xiii RÉSUMÉ xiv INTRODUCTION 1 PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DE LA QUESTION 9 CHAPITRE 1 LA PRESSE: AU CARREFOUR DES INSTITUTIONS POLITIQUES ET LITTÉRAIRES 10 1.1 Émergence de la presse et idées politiques Il 1.2 La presse et la doxa démocratique 14 1.3 Idéologies et pratiques discursives 15 CHAPITRE II PARCOURS THÉORIQUES: LES FORMES JOURNALISTIQUES 21 2.1 Laforme-mémoire et la forme-attente du périodique 21 2.2 La spécificité de laforme-journal 22 2.3 La forme Mémorable de l'article 24 2.4 La problématique de la distinction entre le factuel et le fictionnel 26 2.4.1 Les formes rhétoriques du journal 30 2.4.2 Les formes atténuées ou accentuées du polémique 31 2.4.3 L'hybridité des formes: la presse à la fois politique et littéraire 34 2.5 Conclusion 38 CHAPITRE III LITTÉRARITÉ ET THÉÂTRALITÉ DANS L'ESPACE DU DISCOURS JOURNALISTIQUE 40 3.1 L'ironie et le politique: aire de jeu et transgression 42 3.2 Les pôles critiques et comiques de la satire 47 VIII 3.2.1 Les formes mouvantes des journaux satiriques 52 3.2.2 Le Spectator 56 3.3 De la persona souple du Spectator au masque théâtral de la Révolution 59 3.4 Le personnage: un objet remarquable 70 3.5 Conclusion 73 DEUXIÈME PARTIE: LA PRESSE PÉRIODIQUE AU BAS-CANADA 76 CHAPITRE 1 CHOC DES IDÉOLOGIES ET MÉTISSAGE DES FORMES 77 Introduction 77 1.1 Libéralisme, républicanisme et nationalisme à la canadienne 79 1.2 La presse émergente: la mission didactique du journal 85 1.2.1 La rhétorique des prospectus: le credo de l'éducation et de l'impartialité 86 1.2.2 La Gazette littéraire de Jautard et Mesplet 87 1.3 La presse partisane (1805-1840) 93 1.3.1 L'entêtement du Canadien 93 CHAPITRE II LA PRESSE « LITTÉRAIRE» DES ANNÉES 1830 99 2.1 Le parti pris avoué pour la littérature 99 2.2 La théâtralisation du politique 103 2.2.1 Les Comédies du Statu quo 104 2.2.2 La Proclamation. Tragi-comédie en deux actes 106 2.2.3 La Conversation entre deux habitans 108 2.3 Conclusion 110 TROISIÈME PARTIE: L'ŒUVRE DE L'HOMME-ORCHESTRE NAPOLÉON AUBIN 114 CHAPITRE 1 LA TRAJECTOIRE DE NAPOLÉON AUBIN: UN ITINÉRAIRE uploads/Litterature/ d1663.pdf

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