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-ud 84364 027.7 :..337b L'oreau La bibliothèque de l'université de Louvain %^l»i C^ à- Elizabeth M. Cudahy Mémorial Library Loyola University Chicago BORROWER responsible for ail books charged to his card, for fines incurred in connec- tion with such books, and for ail injuries to books beyond reasonable wear. BOOKS raay be kept, usually, for two weeks, with privilège of renewal. Note excep- tions. FINES of two cents a day are charged on or- dinary books kept over the time limit. Spécial fines on reserved books. C Ed. de MOREAU, S. J. La Bibliothèque de l'Université de Louvain " 163S — 1914 JJ LOUVAIN RENÉ EONTEYN LIBRAIRE-ÉDITEUR 2i. Avenue des Alliés. -1-1 FRANÇOIS CEUTERICK IMl'RIMEUU 60, Hue Vital Decoster, 00 1918 (Extrait de la Revue des Questions scientifiques de Bruxelles, 1918). ^^U* AVIS AU LECTEUR Cel article a une histoire. Lui aussi a vécu de la vie des tran- chées. Composé dès les débuts de l'occupation allemande, il a dû se terrer pendant trois ans pour esquiver les recherches d'une police tracassière et s,- défendre contre les brutalités éven- tuelles des tribunaux, ennemis. Malheoreusemenl pour sa sûreté, il n'était pas resté puremenl manuscrit. Quelques exem- plaires déjà brochés avaient dû être glissés dans les fente, hos- pitalières des madriers d'un vieux toit. Restait à cacher le stock énorme des planches lithographiques. Un ami dévoué s'en Ehargea. Il leur ouvrit toute grande... la cheminée de sa bras- serie. Ce fui une faute. Des policiers allemands ne pouvaient manquer de s'intéresser à une brasserie. Ils la fouillèrent. Clichés et planches tombèrent dans leurs mains. Cet épisode, comme tant d'autres, se termina par des amendes et de la pri- son, distribuées au petit bonheur. Ajoutons au passif de l'aven- ture que les quatre premières pages, où il était question du sac de Louvain, avaient été' brûlées, par crainte d'une perquisition imminente. Dès le lendemain de l'armistice il fallut songer à réparer tous ces désastres. Le cuivre qui, depuis deux ans, était demeuré introuvable, se mit à sortir de terre comme par miracle. Aussi les clichés purent être refaits -ans trop tarder. Pour rassurer pleinement le lecteur, nous lui apprendrons que la police allemande, avec tout son flair, n'a pas réussi à découvrir l'auteur de ces lignes. Ce fut de sa part pure maladresse. Personne ne lui en saura gré. Voici, après quatre années quelques additions et corrections nécessaires. P. 2, ligne II. En dépit de toutes les dénégations, il n'est pas douteux que le feu a été mis directement au bâtiment de la bibliothèque. IV P. 8, ligne 30. \ ,,s le milieu du mois d'octobre 1915, des soldais allemands de passage à Louvain, pénétrèrent dans les Halles Ils s'amusèrent à lapider d- rhap,,,anx et emportèrent, comme souvenir de leur exploit, une partie P. 25, / /. Le bibliothécaire actuel, M. l'abbé Delannoy, dans un volume des plus captivants publié à Paris en 19)5 (L'Université de ùoumTZn^ /'. 27, I. 17. Celte cheminée a été démolie le i janvier 1916. P. 28, note t Dans l'ouvrage, mentionné ci-dessus, l'abbé Delannoy con sacre un chapitre sommaire, niais très substantiel (pp. 188-224) aux Malles niversitaires et à la bibliothèque. P. 28 [. M. il est absolument faux que des manuscrits ou des livres de la bibhothegue aient été enlevés par les Allemands. Aucun d'ent e eux n'y pénétra m avant ni pendant l'incendie. f/Vlf àpartirde la fin. L'abbé Delannoy, op. cit., p. 215 écril Notre bibhothegue possédait plus de 950 manuscrit si l'on tient compte des cahiers manuscrits des anciens professeurs et des documents d'archivé ! P. M, l. 10 à partir de la fin, entre les mots : me déclara que c'avait et a n charme pour lui, suppléer le mot : été. ' ' >' /•). LU. Il faudrait mentionner encore, avec Delannov, op. cit.. p 219 une collection très rare de vieux atlas. les sceaux des facultés, des médailles; des d.p ornes et autres souvenirs de l'ancienne école de Louvain et un ensemble remarquable de vieilles reliures flamandes du xvi" s. .w^n ÏÏfw /V ?? k n ° i0 : 4°W " ; Godefbidus de Fontibus (f vers IdOb). Quodlweta. Parch.. \ive s. pZJÏTtK? Tit, k .l? 3 -' 73b,s - J°SQUiN ^VHEZ.Mnsica Sacra. I ap.e i». | 15 f ,546 (n« 163). «Ce titre est erroné ou plutôt incomplet. Ce petit manuscrit, dans le format de poche très usité aux Wet xvii» s pour les compositions polyphoniques vocales, contient de la musique sacrée non seulement de Josquiu Desprez, mais encore d'un grand nombre de ses contemporains» (Cf. pour plus de détails : Prod'homme, Des institutions ErSî dnn %ï- /^""' / dela "ociéié internationale de musique, aS M P . ïïfc PP ' . . K AprCS aV0ir me,,ti0»n é ^ décrit ce manuscrit, .rè^ ?li TV r <leS Im "' imés el co '"'«t q»e Louvain possède « une s belle collection de musique ancienne » et « réunit un grand nombre de livres de littérature musicale moderne ». P. 73, ajouter : f(jli'^. Chronique de Matines (207Ws). rLlti J(]f :Jme '\ l< ''k < tt <>» ''<' « nui s'est passé depuis la mort de la DaZ£:!n ranfT,f ""'""' 6Ble «bbesSc jusqu'à l'installation de Ifame Catherine Quatre [abbaye de Forest?], (n°200). JiSk î'î't"; """Yr" ,le P,,ysi "UC ' Pr0fess é Par Adrien De Xève, en li)7d, a la Pédagogie du Porc. LA BIBLIOTHÈQUE D E L'UNIVERSITE DE LOUVAIN (16 3 6-1914) (D Le mardi 25 août 1914, vers 3 heures de l'après- midi, un officier allemand, accompagné de deux soldats en armes, se fit ouvrir la porte des Halles de Louvain. Au rez-de-chaussée se trouvait une grande salle, dite des Pas Perdus. Il ordonna de Faménager aussitôt en écurie pour les chevaux d'un train d'approvisionne- ment. Comme les Halles, indépendamment de leur valeur archéologique, formaient depuis le xv e siècle le centre de YAima Mater, et comme un simple mur les séparait de l'antique et précieuse bibliothèque de l'Université, le concierge un peu inquiet demanda (i) Pour le lecteur qui ne. connaît pas bien la ville de Louvain, les Halles et la Bibliothèque, il est indispensable de se familiariser, même avant la lecture de cet article, avec les gravures et les plans figurant en annexes. si l'on respecterai ces trésors. L'officier le rassura pleinement et ajouta : « On nous a représentés comme des barbares. Cette réputation n'est pas méritée ». A .s heures du soir des fusillades éclatèrent dans plusieurs rues. Je laisse à d'autres le récit dos événe- ments de ces heures tragiques. Nulle part les troupes allemandes ne furent l'objel d'une attaque. Les soldats commencèrent à allumer des incendies dans la ville; Au Vieux Marché, dès avant minuit, le feu l'ut mis pres- que simultanément à divers endroits, notamment au rez- de-chaussée du bâtiment de la Bibliothèque. Au reste, comment eut-elle échappé au milieu de ce pâté de con- structions serrées, dont, les bâtiments universitaires occupaient la plus grande partie, et que l'on embrasa en différents points ? J'ai vu de loin les flammes se com- muniquer à la corniche de la Bibliothèque par la mai- son qui touchait celle-ci vers le sud. Les autorités allemandes ne pouvaient ignorer la destination des bâtiments de la Bibliothèque et (\es Halles. Installées à l'hôtel de ville depuis le 19. elles avaient eu constam- ment sous les yeux cette masse imposante et remar- quable. L'incendie allumé, il n'y eut ni de leur part ni de la part des soldats aucun effort pour l'arrêter. On ne peut accuser d'inertie les habitants de Louvain. En cette nuit terrible on ne se montrait pas impunément dans les rues. Néanmoins des citoyens courageux s'employaient à retirer des maisons en flammes des vieillards, des femmes et des enfants. Un prêtre attira vainement l'attention d'un soldat sur la richesse de — S — 1;l Bibliothèque el l'imminence du danger ([u'elle courait. Un autre voulut travailler à circonscrire le feu dans le bloc de maisons au milieu duquel s'élevait la Bibliothèque. Mais les Allemands ne le lui permi- rent pas ; ils avaienl d'ailleurs pendu inutilisable la pompe à incendie. Après la Bibliothèque vint le tour des Halles. Dès IG heures du soir, la lr«»upe qui devait v passer la nuit, avait évacué la salle des Pas Perdus. Il n'y resta qu'une bête fourbue qui fut carbonisée. Je ne sais si le feu se communiqua simplement delà Biblio- thèque aux Halles — ce que Ton eût pu empêcher sans beaucoup de peine — ou si des bombes, des pastilles incendiaires, des liquides inflammables furent, comme ailleurs, jetés à travers les fenêtres. Vers le matin du 26, \e bloc de constructions limité par les rues de Namur, aux Cordes, Kraeken et le Vieux Marché n'était plus qu'un brasier immense. Vraiment il avait été procédé avec méthode et le inonde saurait que la •Vrmanie n'excelle pas moins à anéantir les biblio- thèques qu'à les créer. La Bibliothèque de Louvain a son histoire, longue, glorieuse. Maintenant que son trésor de manuscrits, d*incunables, d'ouvrages anciens, d'archives, de collec- tions scientifiques, gît uploads/Litterature/ de-moreau-la-bibliotheque-de-l-x27-universite-de-louvain-1636-1914.pdf
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- Publié le Jui 28, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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