Les comédies musicales Une comédie musicale est une pièce de théâtre en musique

Les comédies musicales Une comédie musicale est une pièce de théâtre en musique (mêlant donc comédie, chant et danse) dont les chansons font avancer l'action et/ou expliquent la psychologie d'un personnage. La notion de spectacle musical est utilisée à partir de Notre-Dame de Paris (1998), consistant en une succession de tableaux sans réelle continuité dramatique. Sa conception suit les règles de l'industrie du disque : un album, constitué d'un certain nombre de tubes potentiels, sort en premier, afin de familiariser le public avec la musique du spectacle et l'attirer le moment venu dans les salles (le spectacle étant alors déjà en partie rentabilisé), tandis que les comédies musicales attendent le début des représentations pour sortir - si possible - un album. Parmi les spectacle musicaux bâtis sur ce principe, on peut citer Les Dix Commandements, Le Roi Soleil, Roméo et Juliette, de la haine à l'amour, 1789, Les Amants de la Bastille, Robin des Bois, La Légende du roi Arthur ou plus récemment Les Trois Mousquetaires. La dénomination de « comédie musicale » qui leur est parfois attribuée est donc une erreur communément relayée par la presse française. Apparue au tout début du XXe siècle, la comédie musicale se situe dans la lignée du théâtre et de la musique classique qui avait donné naissance aux siècles précédents au ballet, à l'opéra, à l'opéra- bouffe et à l'opérette. Elle s'est particulièrement développée aux États-Unis, se dissociant à partir des années 1910 du genre classique par l'intégration de musiques « nouvelles » comme le jazz. De fait, le terme évoque de nos jours principalement les États-Unis et plus spécialement Broadway. L'emploi du mot « comédie » est à prendre au sens large : en effet, les thèmes de la comédie musicale peuvent être légers ou tragiques. Ainsi West Side Story, inspiré du drame de Shakespeare Roméo et Juliette, ne peut être considéré comme une pièce « comique ». Le terme désigne également par extension dans le langage courant un film musical. Les mondes de la comédie musicale et du film musical sont en effet intimement liés : de nombreuses comédies musicales ont été adaptées au cinéma dès l'arrivée du cinéma parlant. Il arrive, plus rarement, qu'un film musical fasse l'objet d'une adaptation scénique, comme State Fair (1945) adapté pour la scène en 1992, Mary Poppins (1964), Chitty Chitty Bang Bang (1968), Victor Victoria (1982), ou encore les longs métrages d'animation des studios Disney, La Belle et la Bête, Le Roi lion, La Petite Sirène, Tarzan et Aladdin. Enfin certains films non musicaux peuvent également faire l'objet d'adaptations comme Billy Elliot (2000). En 1285, Jacques Bretel dans son Tournoi de Chauvency décrit un jeu qui regroupe toutes les caractéristiques de la comédie musicale : c'est une petite pièce théâtrale à thème amoureux, où les acteurs improvisent et s'expriment en chantant, dansant et mimant leurs sentiments. Un ménestrel, une noble dame et un chevalier sont les héros de cette histoire. L’appellation « comédie musicale » est apparue a priori pour la première fois, au XVIIIe siècle en Italie pour qualifier les rares ouvrages musicaux légers mêlant chant et dialogue (et éventuellement danse). On retrouve cette appellation en France, de l’« Entre-deux-guerres » jusqu’à la fin des années 1960, pour qualifier de petites comédies de boulevard musicales, appelées également « opérettes légères ». Elle n’a alors rien à voir avec la comédie musicale américaine dans sa forme primitive. Le qualificatif de « comédie musicale » refera son apparition dans l’hexagone au milieu des années 1990 pour qualifier (de façon plus ou moins justifiée) différentes formes d’ouvrages musicaux. Naissance de la comédie musicale aux Etats Unis La comédie musicale américaine est née au début du XXe siècle, même si The Black Crook (1866) est parfois considérée comme la première comédie musicale. Elle est alors très différente de l'opérette ou comédie musicale européenne. Elle n’est en effet pas née d’une forme théâtrale mais du mélange de deux genres musicaux d’origine britannique : le burlesque et le music-hall. Ses livrets sont plutôt un ensemble de liens autour d’une vague histoire, voire d’un concept, ne servant qu’à donner une cohérence à l’ensemble. Il arrive fréquemment que les numéros musicaux d’une même comédie musicale soient écrits par des compositeurs différents. Irving Berlin, Cole Porter ou George Gershwin se sont illustrés dans ce genre hybride. Le genre va néanmoins se théâtraliser rapidement. Cette évolution s’accélère particulièrement au début des années 1930 avec l’arrivée du cinéma parlant (et chantant) qui réclame des scénarios plus cohérents. En 1943, le genre comédie musicale va prendre un grand tournant grâce à la collaboration entre Richard Rodgers et Oscar Hammerstein. Le nouveau duo va faire évoluer le genre, n’hésitant pas à aborder des sujets graves sur un ton léger et ne négligeant jamais le message social. Leur collaboration produit des ouvrages dont la plupart vont devenir des « classiques » grâce, en particulier, à leurs adaptations cinématographiques. Parmi ceux-ci : Oklahoma ! (1943), South Pacific (1949), Le Roi et moi (1951) et La Mélodie du bonheur (1959). Mais c’est le chorégraphe Jerome Robbins et le compositeur et chef d’orchestre Leonard Bernstein qui établissent les règles de la comédie musicale américaine que l’on peut qualifier de contemporaine. Après quelques essais, en 1957 vient la consécration avec la comédie musicale la plus connue : West Side Story. La révolution hippie frappe aussi la comédie musicale : à la périphérie de la mythique Broadway s’installent plusieurs petites salles ou lieux de spectacles dans lesquels des spectacles d’avant-garde voient le jour. Parmi ces derniers, l’un accède rapidement aux honneurs d’une scène on Broadway avant de faire le tour du monde : Hair, créé en 1967. Les jeunes qui, depuis de nombreuses années, boudaient la comédie musicale, viennent sans le vouloir de la renouveler, mêlant leurs rythmes (à commencer par le rock 'n' roll et la folk) et leurs idéaux dans des spectacles le plus souvent corrosifs et provocateurs. Un autre genre de comédie musicale fait ainsi son apparition et va générer de par le monde de nouveaux jeunes fans. Au cours des années 1980, la qualité des productions a tendance à stagner au profit de l’argent. La musique commerciale commence à faire son apparition. Résultat : Toutes les comédies musicales se ressemblent musicalement parlant et deviennent inintéressantes pour le public. En Angleterre, Andrew Lloyd Webber a bien compris qu’il ne fallait pas tomber dans ce piège et continue à triompher à Londres avec Evita (1978), Cats (1981) et The Phantom of the Opera en 1986 (depuis 2006, c'est la comédie musicale la plus jouée en continu à Broadway et ayant amassé le plus de recettes au guichets, avec des revenus de 3,2 milliards de dollars), rejoint bientôt par un compositeur français, Claude-Michel Schönberg, qui réussit avec un succès éclatant l'adaptation en anglais de sa comédie musicale Les Misérables (1985). Quelques exemples West side story Hair Le magicien d’Oz Chantons sous la pluie Starmania La mélodie du bonheur Les demoiselles de Rochefort Grease Les parapluies de chairbourg Mary Poppins West side story 1962 Les Jets, une bande de rues typiquement « américaine », s’oppose aux Sharks, un groupe de jeunes Porto-Ricains. Le chef des Jets, Riff, jure de nettoyer les rues de la présence des Sharks, que dirige Bernardo. Riff décide de défier Bernardo au cours du bal qui a lieu ce soir-là dans le gymnase. Il cherche à amener son ami, Tony, à l’aider. La sœur de Bernardo, Maria, récemment arrivée de Porto Rico pour épouser son ami Chino, assiste au Bal. Malgré la haine évidente entre les deux bandes, Maria fait la rencontre de Tony, lequel tombe amoureux d’elle sur le champ. Dans une aire déserte sous l’autoroute, les bandes se retrouvent pour se battre. Au moment où le combat va commencer, Tony arrive en hâte et les supplie d’arrêter, ainsi qu’il l’a promis à Maria. Bernardo, rendu enragé par le fait qu’il a fait des avances à sa sœur, le repousse avec fureur. Soudain des couteaux à cran d’arrêt apparaissent et Riff et Bernardo commencent la bagarre. (the rumble) Dans l’action, Riff est poignardé et Tony saisissant son arme, poignarde à son tour Bernardo. Affolés, les membres des deux bandes se battent en un combat général, jusqu’à ce qu’ils soient interrompus par la sirène d’une voiture de police. Tous fuient. Dans sa chambre, Maria se prépare gaiement à sa rencontre avec Tony. Elle ne sait pas ce qui est arrivé jusqu’à ce que Chino fasse irruption dans sa chambre et lui apprenne que son frère a été tué par son amoureux. Attrapant un révolver, il se précipite au dehors à la recherche de Tony. Tony, cependant, a grimpé par l’échelle jusqu’à la chambre de Maria qui, en dépit de sa propre douleur, est incapable de le renvoyer. Se serrant avec désespoir l’un contre l’autre, ils envisagent un lieu où ils seraient à l’abri des préjugés. Anita, pleine d’affliction, frappe à la porte de Maria, Tony file par la fenêtre. Anita reproche à Maria d’avoir laissé Tony l’approcher, mais la réponse de Maria est d’une telle force qu’à la uploads/Litterature/ les-comedies-musicales.pdf

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