DIEU (les noms de) Définition biblique de Dieu (les noms de) : Dans la Bible, p
DIEU (les noms de) Définition biblique de Dieu (les noms de) : Dans la Bible, plusieurs noms sont utilisés pour faire référence à Dieu. Ces différents noms marquent différentes étapes de la révélation progressive faite aux hommes de qui est Dieu. Sommaire Les différents noms de Dieu Quatre étapes de la révélation de la personne de Dieu La Bible est le livre de Dieu. Non pas seulement en ce sens qu'elle rapporte l'histoire et l'enseignement des révélateurs qui ont parlé de la part de Dieu : les prophètes, Jésus-Christ, les apôtres, mais aussi parce que toute la Bible est dominée par la croyance en Dieu, par la préoccupation de raconter ce que Dieu a fait pour l'homme. Ce qui fait l'unité des pages de la Bible, c'est que d'un bout à l'autre elle a été écrite à la gloire de Dieu. La Bible ne démontre pas Dieu, elle le montre dans sa personnalité agissante. L'Ecclésiaste lui-même, qui est revenu de tout, ne met pas en doute l'existence et le gouvernement de Dieu. Un seul texte de la Bible parle de la négation de Dieu, et c'est pour y voir une marque de folie, d'imbécillité (Ps 14:1 =Ps 53:1). Encore ne s'agit-il peut-être, dans ce texte, que des négateurs de la Providence, de ceux qui prétendent dans leur orgueil impie que Dieu n'intervient pas dans les choses humaines et ne punit pas les méchants (Ps 10:4,13). Cette méconnaissance de l'action divine est d'ailleurs, elle aussi, qualifiée par la Bible de pure stupidité. « J'étais à ton égard comme les bêtes » (Ps 73:22). Voir les versets relatifs • • I. LES DIFFÉRENTS NOMS DE DIEU. Mais si Dieu est partout dans la Bible, s'il est la raison d'être de la Bible, il s'en faut que les hommes de la Bible aient eu en tout temps la même opinion sur lui. La révélation a été progressive ; l'enseignement divin a dû s'adapter aux capacités de compréhension de l'homme en marche vers la vérité, depuis la nuit païenne jusqu'à la pleine lumière de la Pentecôte. (cf. Heb 1:1, Mr 4:33,1Co 3:2) Les étapes successives de cette révélation sont marquées d'une façon bien suggestive par les noms donnés dans la Bible à Dieu. 1. Adonaï, Adôn =Seigneur. Ce nom exprime avant tout le sentiment de dépendance d'un serviteur vis-à-vis de son maître, d'un sujet vis-à-vis de son roi, d'une femme vis-à-vis de son mari. Appliqué à la divinité, il marque le sentiment de dévotion de l'adorateur vis-à-vis de son dieu-patron. Pas plus que Baal, qui signifie aussi Seigneur (Tu ne m'appelleras plus mon Baal ; cf. Os 2:16), Adôn n'était originairement un nom propre. Adonis, dieu phénicien, n'était peut-être à l'origine qu'une appellation du dieu-soleil. Il est curieux de constater que, de ces deux termes jumeaux, l'un, Baal, est devenu dans le langage religieux comme le symbole du paganisme, tandis que l'autre, sous la forme d'Adonaï, a été adopté comme le mot classique pour qualifier le vrai Dieu et l'obéissance qu'on lui doit (1Ro 18:21, voir ci-après, parag. 3). 2. El. Nom des temps primitifs, à l'origine obscure, qui appartient, sous des formes diverses, aux peuples sémitiques et qui semble signifier à la fois celui qui marche devant et celui qui est fort : le chef divin. Nos liturgies, pour marquer l'idée de force, traduisent généralement dans le Décalogue : « Je suis l'Éternel, ton Dieu, un Dieu fort et jaloux », alors que le texte hébreu porte seulement : « Je suis Jéhovah, ton Élohim, un El jaloux », expression dont le sens est exactement celui-ci : « Je suis l'Éternel, ton dieu-patron, Dieu jaloux (c-à-d. exclusif), qui punis... » (Ex 20:5, De 5:2). On retrouve El en hébr., surtout dans la littérature poétique et dans les noms de personne ou de lieu : Samu-El, Beth-El. Il est employé aussi dès la Genèse dans la composition des vocables où la divinité est à la fois nommée et qualifiée : El-Chaddal =Dieu-Puissant, le Dieu d'Abraham. Quand on traduit : le Tout-Puissant (LXX, pantohratôr), on va plus loin que le texte. El-Béthel (Ge 31:13), El-Éliôn =DieuTrès-Haut, Dieu de Melchisédec, divinité cananéenne. L'épithète Élion fut plus tard appliquée au Dieu d'Israël. El-Élion =El- Chaddaï (No 24:16, cf. Da 3:26 4:2, etc., Mr 5:7, Ac 16:17, Heb 7:1, où l'on voit de façon suggestive ce que la typologie fait de l'histoire). El-Élohé-Israël, expression qui prouve que le terme El s'appliquait aux dieux étrangers aussi bien qu'à celui d'Israël (Ge 33:20). 3. Élohim, Éloah. Nom employé en hébreu au pluriel pour désigner la divinité. Le singulier, Éloah, n'est pas d'un usage courant, sauf dans Job et dans la littérature tardive. Par sa racine le mot Élohim évoquerait la crainte inspirée par un supérieur ; cette crainte est exprimée directement dans Ge 31:42,53. Élohim s'employait pour désigner les hommes revêtus de pouvoirs temporels ou de mandat divin : (Ex 4:16 7:4 21:6 etc.) Moïse, Samuel, le roi d'Israël sont appelés des Élohim. De façon générale, Élohim est appliqué aux divinités païennes : « Ils craignaient JHVH, mais ils servaient en même temps leurs Élohim » (2Ro 17:33). Quand, dans le langage courant, le mot Élohim désigne le Dieu d'Israël, le verbe est au singulier ; Élohim serait donc soit un pluriel emphatique, comme on en trouve en hébr., soit un souvenir de l'ancien polythéisme des Hébreux. Dans ce cas on pourrait voir dans ce pluriel une notion de plénitude : le Dieu unique d'Israël, révéré au temps où furent rédigés nos plus anciens documents bibliques, était considéré comme réunissant en lui-même toutes les qualités glorifiées autrefois dans la diversité des dieux. 4. JHVH = langage classique Jéhovah, critique moderne Yahvé Prononciation incertaine. Cité par les anciens auteurs chrétiens : Origène, Théodoret, Clément d'Alexandrie, sous les formes : Iaô, Iaou, Iaouaï, laouê, Iabé (prononc. samaritaine), I a ; cette dernière forme se retrouve dans des noms propres et dans le mot Alléluia. Élohim était un nom commun désignant la divinité ; JHVH est le nom propre du Dieu d'Israël ; nom révélé, solidaire de la manifestation où Dieu fit de Moïse le libérateur, l'organisateur, l'animateur religieux du peuple élu. Ce nom était tenu pour sacré au point qu'il était interdit de le prononcer chez les Juifs de Palestine, impressionnés sans doute par le troisième commandement, et par une interprétation fautive de Le 24:16. On l'indiquait seulement dans les textes par la transcription de ses consonnes =le Tétragramme JHVH. Partout où le tétragramme paraissait dans les textes, on lisait : « le Seigneur ». Quand, à une date tardive, les. Massorètes ont ajouté dans la Bible hébraïque les voyelles aux consonnes, ils ont cru devoir, pour consacrer l'usage, mettre au tétragramme JHVH les voyelles du mot hébreu Seigneur =Adonaï. Ce qui incita les premiers hébraïsants chrétiens à faire sonner les consonnes d'un nom avec les voyelles de l'autre, et à lire : Jéhovah. Les Juifs hellénistes d'Egypte, mieux avisés, au lieu de transcrire dans leur traduction (LXX) les lettres du tétragramme, les avaient partout remplacées par l'équivalent grec d'Adonaï = Kurios. C'est ainsi que le Dieu de la Bible, le Dieu révélé à Moïse, s'est appelé en grec Kurios, puis en latin Dominus, en anglais Lord, en allemand Herr, en français Seigneur, vocables qui ne font que substituer un qualificatif de révérence au vrai nom divin tenu pour ineffable. Déjà employé au XIII e siècle, le nom de Jéhovah est entré au XVI e siècle dans les langues classiques de l'Europe. Il y a été consacré par l'usage dans l'Église et par des chefs-d'oeuvre en littérature. La critique moderne lui a substitué le vocable Yahvé qui est certainement un redressement scientifique, mais on n'a pas la preuve que cette forme soit la véritable. Le fait que les Juifs d'Éléphantine écrivaient Jahou autorise à penser que la vocalisation du nom propre du Dieu d'Israël garde encore son secret. Ce qui importe plus que sa prononciation, c'est sa signification. Or, celle-ci n'est pas douteuse. Qu'on rende sa racine par respirer, être, ou procurer la vie, on se retrouve toujours en face des idées : vivant et vivifiant. Que l'on rende l'expression un peu énigmatique de Ex 3:14 par « Je suis celui qui est » ou « Je suis celui qui (peut dire) je suis », il n'en demeure pas moins que, lorsque JHVH répond à la perplexité de son mandataire : « Tu répondras aux enfants d'Israël (s'ils te demandent quel est mon nom) : « Je suis » m'envoie vers vous, JHVH, le Dieu de vos pères... Voilà mon nom pour l'éternité », le Dieu d'Israël entend affirmer sa personnalité en tant que Dieu et l'affirmer comme une existence réelle, évidente, agissante, vivifiante, et cela en contraste avec le néant des autres divinités. Le Dieu qui est, voilà l'originalité propre de celui qui a pris en main la cause des Hébreux. Nous sommes ici tout proches de la définition que Jésus donnera de son Père : « Celui qui a la vie en lui-même » (Jn 5:26). Et comme le mot uploads/Litterature/ dieu-les-noms-de.pdf
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- Publié le Fev 03, 2022
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