De è veloppements re è cents des recherches sur Maxime le Confesseur (1998-2009

De è veloppements re è cents des recherches sur Maxime le Confesseur (1998-2009)*1 par PeterV an Deun (Leuven) Il y a dix ans, nous avons fait para|être une bibliographie ex- haustive consacre è e au the è ologien byzantin Maxime le Confes- seur (580-662), auteur dans lequel notre centre louvaniste s'est spe è cialise è et dont nous pre è parons, dans la Se è rie grecque du Cor- pus Christianorum, l'e è dition des opera omnia. Cela a e è te è pour moi un sujet de satisfaction de me rendre compte que, pour tous ceux qui s'engagent dans les recherches sur cet auteur, ma contribution est devenue un instrument de travail indispen- sable; en 1998, je pouvais dresser un inventaire, de è ja é impres- sionnant, d'a é peu pre é s 1120 titres, consulte è s personnellement, sauf pour un petit nombre d'e è tudes qui m'e è taient reste è es inac- cessibles; un index analytique visait a é faciliter la consultation de cette bibliographie. Dix anne è es sont maintenant passe è es, et de ce qui suit ci-des- sous, il ressort clairement que les chercheurs maximiens ne sont pas reste è s les bras croise è s, ce qui m'invite a é dresser un e è tat de la question pour la dernie é re de è cennie, pre è sentant a é peu pre é s 450 titres nouveaux. Quels sont les re è sultats les plus importants de la recherche re è cente? Maxime nous a laisse è une Ýuvre litte è raire importante, mais il passe pour un auteur tre é s difficile. Les recherches se si- tuent sur ces deux terrains: l'e è tablissement d'un texte fiable et Sacris Erudiri 48 (2009): 97-167 © DOI 10.1484/J.SE.1.100556 * La bibliographie ante è rieure a é 1999 a paru dans Sacris Erudiri 38 (1998- 1999), p. 485-573, sous le titre : Maxime le Confesseur. E è tat de la question et bibliographieexhaustive. Le pre è sent article doit beaucoup a é ma colle é gue Caroline Mace è ;qu'ellesachemagratitude. la pre è sentation d'une traduction moderne d'un co ê te è , et l'e è tude de la pense è e du Confesseur de l'autre. On conna|êt tre é s bien notre conviction que toute e è tude sur la pense è e d'un auteur doit se baser sur des e è ditions critiques fia- bles. Bien que, dans la Series Graeca du Corpus Christianorum, les Ýuvres de Maxime le Confesseur occupent une place d'honneur, trop souvent, malheureusement, des e è tudes et des traductions en langues modernes ont encore e è te è faites, pen- dant ces dix dernie é res anne è es, sur base de l'ancienne e è dition de la Patrologia Graeca (volumes 90 et 91), me ê me quand une e è dition critique existait de è ja é . Cette remarque ge è ne è rale n'enle é ve rien a é la masse conside è rable de travail re è alise è pendant cette pe è - riode. Commenc ° ons par les collections d'ambigua. On sait aujour- d'hui qu'il s'agit de deux se è ries d'ambigua ou û passages diffici- les ý (voir par exemple l'article de Bart Janssens, le no 1434 de notre liste), dont la premie é re et la plus longue, les Ambigua ad Ioannem (66 chapitres), daterait de 628-630, tandis que la re è dac- tion de la seconde, les Ambigua ad Thomam (5 chapitres), de- vrait e ê tre situe è e en 634 ou peu apre é s; il faut ajouter a é ces deux collections d'ambigua une troisie é me, connue sous le nom d'Epistula secunda ad Thomam, ou é Maxime revient sur trois pas- sages de Gre è goire de Nazianze, de è ja é e è tudie è s dans les Ambigua ad Thomam. Les Ambigua ad Ioannem sont adresse è s a é l'e è ve ê que Jean de Cyzique, qui avait prie è Maxime de mettre par e è crit une discussion qu'il avait eue avec lui concernant des difficul- te è s souleve è es par 66 passages de Gre è goire de Nazianze; les principaux the é mes aborde è s sont les suivants: la Trinite è , la christologie, l'anthropologie, l'E è conomie, la prophe è tie, la the è ologie apophatique et cataphatique, la re è futation de l'ori- ge è nisme, la re è futation d'autres he è re è sies, questions exe è ge è tiques, questions philologiques. Il semble que les textes difficiles sou- mis par Jean aux e è claircissements de Maxime n'ont pas e è te è choisis de manie é re ale è atoire. Il appara|êt clairement en effet que plusieurs ambigua sont dirige è s contre des erreurs orige è nistes qui se perpe è tuaient encore dans quelques cercles monastiques contemporains du Confesseur. Ainsi, l'on y trouve une re è futa- tion des doctrines de l'he è nade, de la pre è existence des a ê mes, de l'abolition comple é te des corps dans le monde a é venir et de PETER VAN DEUN 98 l'apocatastase, ainsi qu'une critique de l'affirmation de l'e è ter- nite è , de l'infinite è et de l'immobilite è de la matie é re. Dans les Ambigua ad Thomam, Maxime explique cinq passages obscurs de Gre è goire de Nazianze, ainsi qu'un de Denys l'Are è opagite. Le premier ambiguum concerne Dieu comme Monade et comme Triade, les quatre ambigua suivants sont consacre è s a é des proble é mes christologiques, particulie é rement a é la dualite è des natures et des e è nergies du Verbe incarne è ; dans le cin- quie é me ambiguum notamment, Maxime donne une interpre è ta- tion orthodoxe de la fameuse formule de Denys, û une nou- velle e è nergie the è andrique ý (kainy ´ heandriky ´ e Ê ne ` rgeia), qui e è tait utilise è e par les monoe è nergistes et les monothe è lites a é l'ap- pui de leurs the é ses. La discussion des Ambigua ad Thomam 1, 3 et 5 se poursuit e è galement dans l'Epistula secunda ad Thomam. Surtout les Ambigua ad Ioannem ont connu beaucoup de succe é s a é Byzance; de cela te è moignent les multiples fragments qui en ont e è te è cite è s dans les florile é ges et les cha|ênes, ainsi que chez des the è ologiens byzantins. Aujourd'hui, on dispose heureusement d'une e è dition cri- tique des Ambigua ad Thomam (CPG 7705 [1]), ainsi que de la Seconde E è p|être a é Thomas (CPG 7700), gra ê ce aux soins de Bart Janssens qui a de è fendu sa the é se de doctorat sous notre direc- tion (no 1296); cette dissertation, plus particulie é rement la par- tie de la the é se contenant l'e è dition critique de ces deux textes, a e è te è publie è e en 2002 (no 1397). L'e è dition critique du texte grec de l'autre collection d'ambigua, celle de è die è e a é Jean de Cyzique (CPG 7705 [2]), sera donne è e a é l'imprimeur dans un futur pro- che, pour la Series Graeca du Corpus Christianorum ; c'est le Pro- fesseur Carl Laga, notre ve è ne è rable ma|être louvaniste, qui est responsable de ce large projet e è ditorial. Passons au Liber Asceticus (CPG 7692), l'une des Ýuvres les plus lues et transcrites de Maxime; nous en avons e è tabli l'e è di- tion critique (le no 1314A de la bibliographie). Il s'agit d'un dialogue entre un ge ` rwn et un jeune moine qui discutent de l'importance de l'Incarnation du Christ pour la vie asce è tique et le salut de l'homme. Cet ouvrage, d'un e è quilibre et d'une ple è nitude remarquables, se caracte è rise par un langage tre é s sim- ple et par de nombreuses citations bibliques. En effet, presque un tiers du texte reprend des passages de l'Ancien ou du Nou- RECHERCHES SUR MAXIME LE CONFESSEUR 99 veau Testament, qui constituent, depuis E è vagre le Pontique, l'arsenal habituel des moines dans leur combat contre les pe è - che è s et les tentations des de è mons. La tradition directe du texte comprend 90 manuscrits environ; le texte est mentionne è dans le codex 193 de la Bibliotheca de Photius et des fragments en ont e è te è cite è s dans des anthologies spirituelles et des cha|ênes. On notera encore que P. Arga è rate (no 1548) a releve è tout re è - cemment la richesse de cet ouvrage. Quant a é nous, nous nous sommes e è galement concentre è sur plusieurs opuscules dont l'authenticite è pose parfois des pro- ble é mes; il n'est toutefois pas exclu qu'ils reviennent uploads/Litterature/ docuri-com-van-deundeacuteveloppements-reacutecents-des-recherches-sur-maxime-le-confesseur-sacris-erudiri-48-2009pdf-pdf.pdf

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