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DOSSIER PÉDAGOGIQUE une chambre à soi - MA 18 - ME 19 NOVEMBRE 2014 À 20H Dossi

DOSSIER PÉDAGOGIQUE une chambre à soi - MA 18 - ME 19 NOVEMBRE 2014 À 20H Dossier réalisé par Sandrine Gasmi, professeur relais du jumelage et Anne Bignon, responsable du secteur éducatif de l’Hexagone Scène Nationale Arts Sciences - Meylan avec la complicité de Nathalie Soulier pour la mise en page. + d’info > Anne Bignon - anne.bignon@theatre-hexagone.eu 04 76 90 94 24 www.theatre-hexagone.eu - http://entractes.theatre-hexagone.eu © Lorenezo Papace ! De Virginia Woolf — Mise en scène Sylvie Mongin-Algan — Avec Anne de Boissy — Scénographie Carmen Mariscal — Lumières Yoann Tivoli — Son Véronique Dubin — Costumes Clara Ognibene — Traduction Clara Malraux, éd. Denoël. En 1928, Virginia Woolf, auteure de génie, critique littéraire, est invitée par l’uni versité de Cambridge à donner une conférence sur « Les femmes et le roman ». Cette réflexion la mène à montrer combien l’assujettissement économique de la femme l’a longtemps privée de la liberté d’écrire. Elle développe une démons tration des disparités entre les hommes et les femmes qu’elle publiera sous le titre Une chambre à soi en 1929. Elle y évoque des figures féminines importantes (Jane Austen, Charlotte Brontë…) et crée la sœur imaginaire de Shakespeare qui fait de ce récit à mi-chemin entre l’essai et le roman une invitation à prendre la plume… Ce texte, plein de lucidité et d’humour deviendra un véritable texte de référence pour le droit des femmes à l’égalité et à la liberté intellectuelle. C’est la comédienne Anne de Boissy qui incarne avec puissance et pudeur cette parole, ce tempérament du combat et de la lutte pour suivre sa destinée. Un texte fort et intemporel sublimé par la mise en scène de Sylvie Mongin‑Algan. — Rencontre avec Sylvie Mongin-Algan et une personne du collectif HF Isère à l’issue de la représentation — mardi 18. Rencontre — La femme en questions avec Sylvie Mongin-Algan — Me 19 nov 12h30 à la bibliothèque du centre-ville Grenoble. — Retrouvez la librairie Les Modernes dans le hall le 18 novembre. — Production Les Trois-Huit - Nouveau Théâtre du 8e. Avec le soutien de L’arc, Scène nationale Le Creusot (71). Les Trois-Huit au Nouveau Théâtre du 8e sont conventionnés par la ville de Lyon, le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes. UNE CHAMBRE À SOI NOVEMBRE ma 18 ME 19 20H — Durée 1H20 THÉÂTRE Virginia Woolf | Sylvie Mongin-Algan | Anne de Boissy Photos © Lorenzo Papace SOMMAIRE I – Qui es-tu Virginia Woolf ? 1. Une auteure hors-du commun 2. Le texte Une chambre à soi II – L’équipe de création : les Trois-Huit 1. La metteuse en scène : Sylvie Mongin-Algan 2. La comédienne : Anne de Boissy 3. La scénographe : Carmen Mariscal 4. L’équipe technique : Véronique Dubin et Yoann Tivoli 5. Les costumes : Clara Ognibene III – Comment mettre en scène le discours engagé de Virginia Woolf ? 1. Porter sur scène la parole de Virginia Woolf aujourd’hui 2. La scénographie : un décor symbolique Y intégrer « étude de la photographie : les 3 photos présentes avant « pistes pédagogiques ». 3. L’interprétation de la comédienne Anne de Boissy IV – Pistes pédagogiques 1. Littérature – philosophie 2. En anglais 3. En histoire – sociologie – économie 4. En arts plastiques 5. En cours de pratique théâtrale I – Qui es-tu Virginia Woolf ? 1. Une auteure hors-du commun Auteure de génie, critique littéraire et éditrice, Virginia Woolf a fasciné ses contemporains par sa créativité d’avant-garde et sa vie de femme libre. En 1929, elle publie Une chambre à soi, essai plein de lucidité et d’humour qui deviendra un véritable texte de référence pour le droit des femmes à l’égalité et à la liberté intellectuelle. Née à Londres le 25 janvier 1882, Virginia Woolf est la fille du philosophe et écrivain Sir Leslie Stephen et de Julia Stephen Duckworth. Elle est éduquée à domicile principalement par son père, érudit et austère, qui encourage sa curiosité intellectuelle. Elle est profondément marquée par la mort prématurée de sa mère suivie par celle de son père (en 1904). C’est d’ailleurs cet événement qu’on place à l’origine de sa première crise dépressive. Elle s’installe dans le quartier de Bloomsbury à Londres et reçoit dans sa maison un cercle d’artistes (Bloomsbury Group), qui contribuent à la cristallisation de son style d’écriture. Les fameuses expositions post-impressionnistes (1910 et 1912) organisées par Roger Fry, membre du groupe, permettent au public britannique de découvrir les innovations artistiques qui naissent sur le continent. Les implications de ces nouveaux mouvements artistiques laissent de visibles traces dans l’œuvre de V. Woolf. Elle refuse d’être contrainte par les règles d’écriture du roman et s’interroge sur les liens de ces contraintes avec les sensations réelles de la vie. Ses romans se rapportent surtout à la vie intérieure. En 1920, elle commence son troisième roman La Chambre de Jacob, son premier livre vraiment expéri mental. Elle devient une des grandes voix sensibles de la littérature avec ses deux romans suivants, Mrs. Dalloway et La Promenade au phare. Son roman Les vagues, publié en 1931, lui apporte la reconnaissance du grand public. Virginia Woolf milite pour le droit de vote des femmes et participe toute sa vie à la cause féministe. Son œuvre Une chambre à soi, (1929) en est la preuve. Avec son mari, Leonard Woolf, ils font partie du cercle d’intellectuels Bloomsbury. L’ambiance du groupe Bloomsbury encourage les rencontres et les liaisons. En 1922, Virginia rencontre Vita Sackville-West et elles entament une liaison qui dure tout le long des années 20. En 1928, elle s’inspire de Vita S. pour créer Orlando, une biographie fantastique qui deviendra un classique. Régulièrement en proie à de graves crises dépressives, le 28 mars 1941, elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse. Elle laisse une note à son mari : J’ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. […] 2. Le texte Une chambre à soi « Il est nécessaire d’avoir cinq cents livres de rente et une chambre dont la porte est pourvue d’une serrure, si l’on veut écrire un œuvre de fiction ou une œuvre poétique.» Une chambre à soi est un essai pamphlétaire publié pour la première fois en 1929. Il se base sur plusieurs conférences données par Virginia Woolf en octobre 1928 dans deux collèges de l’université de Cambridge qui étaient réservées aux femmes : Newnham College et Girton College. Virginia Woolf rappelle comment les femmes ont été placées sous dépendance spirituelle et économique des hommes et réduites au silence. Le sujet principal de ce texte est la place des auteurs de sexe féminin dans l’histoire de la littérature. Virginia Woolf se penche sur les facteurs qui ont empêché l’accession des femmes à l’éducation, à la production littéraire et au succès. Le texte Une chambre à soi tient une place importante dans l’histoire du féminisme. Virginia Woolf plonge le lecteur à travers les siècles, de l’époque élisabéthaine au monde contemporain depuis le droit de vote accordé aux femmes, pour entreprendre une véritable généalogie des conditions favorables et défavorables de l’écriture féminine pour enfin s’interroger sur la différence des sexes et pour conseiller les futures femmes de lettres sur ce qui doit les guider dans l’écriture. Dans cet ouvrage, Virginia Woolf détaille les conditions matérielles limitant l’accès des femmes à l’écriture : - Interdiction pour les femmes de voyager seules pour découvrir d’autres cultures et contrées ; - Interdiction pour les femmes de s’installer à la terrasse d’un restaurant pour prendre le temps de réfléchir ; - Interdiction pour les femmes de s’asseoir dans l’herbe pour rechercher une idée ; - Interdiction pour les femmes d’accéder à la bibliothèque de l’université. L’auteure s’attarde sur les contraintes liées au mariage, à la charge des enfants et du ménage ne lais sant plus de temps à la femme pour écrire. Virginia Woolf dégage deux éléments indispensables pour permettre à une femme d’écrire : - avoir une chambre à soi qu’elle peut fermer à clé afin de pouvoir écrire sans être dérangée par les membres de sa famille ; - disposer de 500 livres de rente lui permettant de vivre sans soucis. Virginia Woolf rappelle que les femmes ne pouvaient pas posséder l’argent qu’elles gagnaient, et déclare, à l’époque où les femmes se voient accorder le droit de vote : « De ces deux choses, le vote et l’argent, l’argent, je l’avoue, me sembla de beaucoup la plus impor tante. » RÉSUMÉ : Chapitre premier - Le premier chapitre nous emmène à Oxbridge, une université fictive entre Oxford et Cambridge, où les femmes ne sont pas autorisées à marcher sur le gazon ou à entrer dans une bibliothèque sans lettre de recommandation. Second Chapitre - Au second uploads/Litterature/ dp-une-chambre-a-soi.pdf