1 Définition : La dyslexie est bien un déficit, inscrit dans la Nomenclature Fr
1 Définition : La dyslexie est bien un déficit, inscrit dans la Nomenclature Française des Déficiences, Incapacités et Handicaps. Les ministères de la Santé et de l’Education nationale considèrent une population de 4 à 6% d’enfants dyslexiques comme « plausible », soit en moyenne un enfant par classe. Les causes fréquentes de retard d’apprentissage doivent être écartées. Pas de déficience intellectuelle. Une vision et une audition normales ou corrigées avec succès. Une scolarisation régulière et adaptée. Pas de carence éducative. Pas de trouble de la personnalité. * Cette définition, retenue par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé permet de regrouper sous le même terme des troubles touchant spécifiquement l’apprentissage et l’usage de la lecture, mais dont les symptômes sont différents. « Déficit durable et significatif du langage écrit qui ne peut s’expliquer par une cause évidente*. » La notion de « durabilité » implique qu’on ne peut pas diagnostiquer une dyslexie chez un enfant de CP qui éprouverait des difficultés à entrer dans l’apprentissage du langage écrit. On peut toutefois soupçonner l’existence de ce trouble et orienter vers un spécialiste, dès la maternelle. En règle générale, un retard de 18 à 24 mois dans les capacités de lecture sera retenu comme critère de persistance des troubles. De même, l’aspect « significatif » du déficit renvoie non pas à un degré d’atteinte, mais plutôt à l’aspect spécifique des troubles compte tenu des potentialités de l’enfant dans d’autres domaines. Les difficultés ne touchent que le domaine de l’écrit. ... Dyslexie ?... 2 Il existe plusieurs types de dyslexie: Chacun de ces types de dyslexie peut être plus ou moins sévère. …Types de dyslexie… La dyslexie « phonologique »: l’enfant éprouve des difficultés à associer une graphie à un son. Il lit de façon globale car il est capable de mémoriser de nombreux mots (il pourra lire « oignon » s’il l’a déjà rencontré et mémorisé, mais lira difficilement des mots composés de syllabes simples mais peu fréquents dans la langue). La lecture de mots nouveaux est source d’erreurs, le déchiffrage est lent. L’apprentissage d’une langue étrangère apparaît difficile lorsque celle-ci est « opaque » (comme l’anglais, plus particulièrement), car il est nécessaire de bien percevoir et mémoriser les nouvelles sonorités pour les écrire et les lire. La dyslexie « de surface »: l’enfant déchiffre bien les mots, dans la mesure où ils sont composés de syllabes régulières (m et a = ma). Il n’a pas de difficulté pour associer une graphie à un son. En revanche, il ne mémorise pas ou peu l’orthographe des mots entiers (phare, chorale, maintien par exemple). Sa lecture est lente, car il procède toujours en décomposant les mots par segments. L’accès au sens est perturbé, car l’enfant ne saisit pas les nuances induites par l’orthographe. Ce type de dyslexie est très rarement observé pur. Les dyslexies « mixtes »: les deux types de dyslexie sont combinés. Il existe des difficultés de traitement des sons et un trouble de la mémorisation des mots entiers. La dyslexie « visuo-attentionnelle » : l’enfant possède une bonne mémoire de l’orthographe des mots et est capable de transcrire les sons en lettres. Le type d’erreurs rencontrées dans ce trouble dyslexique correspond à des inversions da ns les groupes de lettres, des omissions, des ajouts, des reformulations approximatives, des sauts de lignes. Il peut confondre des lettres et des mots avec d’autres leur ressemblant étroitement. Il s’agit d’un trouble affectant l’attention nécessaire à l’activité de lecture. 3 La dyslexie se définit par un déficit en lecture. Celui-ci est engendré par d’autres troubles affectant les compétences de base nécessaires à l’apprentissage de la lecture. Un seul de ces troubles suffit pour justifier une demande de bilan, mais la présence de ceux-ci ne traduit pas systématiquement un trouble dyslexique. Les difficultés spécifiques responsables des troubles de la lecture chez l’enfant dyslexique. … Troubles des enfants dyslexiques … La discrimination visuelle : en dépit d’une vision normale avec ou sans correction, l’enfant différencie difficilement des formes proches. D’où les confusions visuelles de lettres f / t, n / r, m / n, p / q / b / d et les inversions dans les séquences de lettre (pro/por...). Par ailleurs, l’enfant dyslexique peut présenter des dysfonctionnements de la motricité oculaire, qui gêneront la lecture : des saccades incontrôlées peuvent faire perdre un mot ou une ligne dans le texte. La discrimination auditive : le niveau d’audition est normal, mais l’enfant perçoit difficilement la différence entre les sons proches p / b, t / d, k / g, f / v, s /z, ch / j, m / n, r / l. Cela se traduit par des erreurs d’écriture et aussi d’enchaînement des sons dans la production orale (les inversions, ajouts ... signent des difficultés de traitement séquentiel des informations auditives). La mémoire visuelle : c’est la mémoire visuelle de travail, c’est-à-dire la rétention d’éléments perçus visuellement, qui fait défaut chez l’enfant dyslexique. Dans l’activité de lecture, l’enfant retient peu ou mal la forme et l’ordre des lettres, alors qu’il doit effectuer une tâche de conversion de celles-ci en sons. La mémoire visuelle à long terme peut également être touchée, entraînant une impossibilité de retenir l’orthographe des mots, même courants. La mémoire auditive : c’est également la mémoire auditive de travail qui fait défaut, ou la capacité à maintenir et à travailler sur des informations sonores. L’enfant retient difficilement les sons entendus à l’intérieur d’un mot ou les mots à l’intérieur d’une phrase. Il en découle des difficultés de répétition de mots et des erreurs d’écriture avec des omissions, des confusions, des inversions de lettres ou de mots. 4 L’organisation temporo-spatiale : l’enfant éprouve des difficultés à se situer dans le temps et dans l’espace. La gauche et la droite sont longtemps confondues. Il ne se situe pas facilement dans le temps social (matin, après-midi, hier, avant- hier…). La latéralité : l’enfant met plus de temps qu’un autre à définir son côté dominant (œil, pied, main). Si la latéralité est mal installée ou non homogène (pas le même côté dominant pour l’œil et la main par exemple), l’enfant va éprouver des difficultés à coordonner les mouvements des yeux au geste graphique et aux nécessités du sens conventionnel de la lecture. Le langage oral : l’enfant peut présenter un retard de parole, c’est-à-dire qu’en l’absence de trouble articulatoire, les mots sont prononcés de façon incorrecte. Des sons sont omis, transformés, inversés dans les mots prononcés (« bologan » pour « toboggan », « tris »pour « triste ». Cela traduit une difficulté de discrimination et de mémoire auditive. Le vocabulaire peut s’avérer imprécis (« fruit » pour « poire », « c’est un truc pour …»). L’enfant précise difficilement sa pensée, ses phrases sont peu structurées, il cherche ses mots. L’enfant dyslexique présente un trouble persistant de la manipulation des unités sonores de la parole (conscience phonologique). La compréhension orale est le plus souvent normale. La coordination motrice : l’enfant semble maladroit. Il manipule les ciseaux avec difficulté, met du temps à s’habiller. Les erreurs de boutonnage et d’endroit-envers sont fréquentes. Les mouvements fins à but précis (écriture, coloriage, tissage…) démontrent une maladresse. L’attention : l’activité de lecture demande un haut niveau d’attention pour être effectuée dans les meilleurs conditions. Certains enfants présentent une instabilité et un déficit de concentration, même s’ils sont intéressés par les activités proposées en classe. Il s’agit d’un trouble à part entière qui peut être traité pour aider l’enfant à être plus disponible aux apprentissages. 5 Tous ces troubles constituent des signes d’alerte et témoignent de troubles d’apprentissage. L’enfant ne possède pas les compétences de base permettant d’apprendre à lire dans de bonnes conditions. Cependant, des troubles de la lecture peuvent exister en dehors de la dyslexie. Il s’agira alors de troubles non spécifiques du langage écrit. Les bilans prescrits par le médecin sont motivés par la présence d’un ou plusieurs des signes précédemment décrits. Ils ont pour but de déterminer l’absence ou la présence des causes fréquentes de troubles du langage écrit. Les troubles non spécifiques du langage écrit peuvent apparaître en cas de : Retards de parole et de langage liés à une immaturité ou à une carence éducative (troubles fonctionnels du langage). Surdité transitoire ou chronique (otite séreuse). Scolarisation irrégulière. Scolarisation inadaptée (si la pédagogie n’est pas différenciée en cas de surdité ou de déficience intellectuelle). Trouble visuel non corrigé. Manque d’envie d’apprendre à lire, ou incompréhension des mécanismes et des buts de la lecture. Immaturité intellectuelle et affective (l’enfant n’est pas encore prêt pour l’apprentissage de la lecture). Trouble psychologique (transitoire ou non) ou psychiatrique. Déficience intellectuelle. Le diagnostic de dyslexie ne peut être posé que si et seulement si ces causes ont été écartées. Le type et les objectifs de prise en charge seront différents. Les techniques employées pour rééduquer le langage écrit chez le malentendant, l’enfant déficient intellectuel, l’enfant dysphasique … seront différentes, même si les erreurs rencontrées sont similaires (inversions, confusions de sons…). … Troubles non spécifiques … 6 Les projets pédagogiques doivent prendre en uploads/Litterature/ dys-apedys.pdf
Documents similaires










-
25
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 31, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1548MB