Le théâtre – quelques notions essentielles Vocabulaire élémentaire ✗ Une répliq

Le théâtre – quelques notions essentielles Vocabulaire élémentaire ✗ Une réplique : paroles prononcées sur scène par un acteur ✗ Une tirade : longue réplique adressée à un autre acteur sur scène ✗ Un monologue : long discours d'un personnage qui se parle à lui-même, seul sur scène ✗ Une stichomythie : enchaînement de répliques brèves et très rapides qui indique souvent un moment de tension dramatique. ✗ Un aparté : réplique qu'un acteur s'adresse à lui-même, à l'insu des autres personnages sur scène, et que seul le public peut entendre ✗ Un quiproquo : confusion/malentendu qui consiste à prendre un personnage ou une chose pour une autre (provoque souvent le rire) ✗ Une didascalie : indication de mise en scène (en italique, le plus souvent) ✗ Exposition : première(s) scène(s) d'une pièce où sont présentés les différents personnages, le cadre spatio-temporal ainsi que les premiers éléments de l'intrigue théâtrale. ✗ Dénouement : scène(s) finale(s) qui vient clore l'intrigue, dénouer la crise théâtrale et éclairer le sens général de la pièce. Principaux genres théâtraux Comédie classique (XVIIème) Tragédie classique (XVIIème) Drame romantique (1ère moitié XIXème) XXème Composition 3 ou 5 actes en prose ou vers, registre soutenu ou familier Règles des trois unités, de la bienséance et de la vraisemblance. Registre comique. 5 actes en alexandrins, ton noble Règles des trois unités, de la bienséance et de la vraisemblance. Registre tragique. 1, 3 ou 5 actes ou « tableaux », en vers ou prose, registre courant ou soutenu Refus des règles classiques, mélange grotesque/sublime, mélange des registres comique/tragique/lyrique. Diversité extrême des formes, hors de toute contrainte. Reprise de mythes antiques, théâtre d'idées, théâtre de l'absurde. Lieu(x) et époque(s) Lieux familiers/ordinaires, cadre urbain et domestique contemporain du public Antiquité, époque biblique, dans des palais Diversité des lieux et des époques (drame historique ou intrigue contemporaine du public) Divers Personnages Bourgeois, petite noblesse, valets, ... souvent couple maître (dupé) / valet (rusé) De très haut rang : rois, héros mythologiques, ... Toutes les classes sociales sont représentées (du peuple au roi) Personnages historiques ou fictifs. Divers Sujets et dénouement Amours contrariés par les pères de famille, thème de l'argent. Dénouement le plus souvent heureux Le héros est accablé par un destin funeste qui le conduira à un dénouement malheureux. L'homme face à l'histoire et à la société. Souci de réalisme. Force des passions. Dénouement heureux ou malheureux. Divers, mais souvent malheureux. Fonctions Critique de la société en faisant rire = « corriger les moeurs par le rire » La tragédie cherche à susciter terreur et pitié (« catharsis » d'Aristote). Fonction didactique (instruire) / plaire / émouvoir. Rendre compte de la complexité de l'homme, émouvoir, critiquer la société. Faire réfléchir sur le sens de la vie, engagement, réflexion sur la société Auteurs XVII : Molière, Corneille XVIII : Marivaux, Beaumarchais XVII : Corneille, Racine XIX : Hugo, Musset, Vigny Giraudoux, Beckett, Ionesco, Sartre, Camus, ... Les grandes règles du théâtre classique au XVIIème (cf. Nicolas Boileau Art poétique, règles héritées d'Aristote) ✗ Règle des trois unités : un seul lieu, unité de temps (24 heures maximum), une seule action prise à un moment de crise. ✗ Règle de la vraisemblance : ce qui se déroule sur scène doit être crédible ✗ Règle de la bienséance : rien ne doit choquer le spectateur (on interdit donc toute violence, le sang, la représentation de la mort, ...) Le registre comique : il vise à faire rire le spectateur (mais il n'est généralement pas gratuit, puisqu'il possède souvent une visée didactique : corriger les moeurs en faisant rire). On distingue plusieurs formes de comique : ✗ le comique de mots ou de paroles : jeux de mots, insultes, traits d'esprits, ... ✗ le comique de situation : naît d'une situation particulière (trompeur trompé, arroseur arrosé, voleur volé, quiproquo, personnage caché, ...) ✗ le comique de gestes : provient essentiellement de la gestuelle d'un acteur : mimiques, chutes, bastonnades, gifles, grimaces, ... ✗ le comique de répétition : dû à un effet mécanique de répétition (de paroles, de gestes, ...) ✗ le comique de caractère : s'appuie sur un trait ridicule et grossi de la personnalité d'un personnage (jalousie maladive, avarice, ...) On ajoutera deux autres notions : ✗ le burlesque : forme de comique qui provient du décalage entre le fond et la forme (par exemple, personnage de haut rang qui s'exprime de manière vulgaire ou inversement, personnage ordinaire qui tente de s'exprimer en termes relevés) ✗ la farce : comique grossier qui s'appuie sur des situations schématiques (coups de bâtons, bousculades, renversements de situation : arroseur arrosé, ...). On cherchera toujours à analyser précisément les procédés comiques, notamment en mettant en évidence une forme de décalage (chute, effets de surprise, décalage entre le ton et le contenu du discours, ...), souvent à la source du comique. Le registre pathétique : il vise à susciter la pitié, la compassion. Principaux procédés (liste non exhaustive) : ✗ évocation d'un situation douloureuse ✗ champ lexical de la douleur, de la souffrance ✗ hyperboles, exclamations, ... soulignant la douleur. Le registre tragique : il met en scène un personnage confronté à une force supérieur (= le destin) qui l'accable et le mène inexorablement à sa perte. A l'origine, intimement lié au genre de la tragédie, on le trouve aujourd'hui dans d'autres genres (comédies, roman, poésie, ...). Ce registre vise à provoquer terreur et pitié chez le spectateur. On retiendra trois éléments fondamentaux pour sa définition : ✗ une issue funeste : champ lexical de la mort, de la souffrance, ... ✗ la présence d'une force supérieure (on pourrait dire transcendante) qui écrase le héros et le pousse à sa perte (= le destin ou la fatalité). Cette fatalité peut prendre plusieurs visages : les dieux, les passions, les contraintes sociales (honneur, statut social, ...), l'hérédité, ... ✗ la nécessaire conscience du héros de cette fatalité (et ses efforts pour s'y soustraire) : le sentiment tragique naît, en effet, de cette prise de conscience du destin et de la lutte du personnage pour y échapper. uploads/Litterature/ espace1eres1-notionstheatre-20081109144746-20081109145202 1 .pdf

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