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3900300631Î59H Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/essaisurlaphilosOOamp N >> - .vC/ r ESSAI SUR LA PHILOSOPHIE mPBJMERlE DE E. -^ BAILLY PLACE 80BBOK5K, «. ESSAI LA PHILOSOPHIE sss S3::siT3; oc H po-smoN A^ALiTInL"î: l"l:ne classification naturelle DE TOCTE? Le"s CÛ\NA.LSS.A^CE5 HLM-ICVES '^ PAK Andbé-Maeie AH^IPÈKE ^ amnr. fc.i: PREmïIKE PARTIE. c^^^ Parte, BaCHELIEK. LItFu\IRE-EDITEUR Q C A I £• £ 5 A 7 -' C î T r>' ï , î»^ 1S5S. ^^7<^^^ PRÉFACE. Avant d'exposer la classification générale des connaissances humaines que je présente au- jourd'hui au public, je crois devoir entrer dans quelques détails sur la marche que j'ai suivie pour arriveraux résultats queje viens lui otîrir. En 1829, lorsque je préparais le cours de physique générale et expérimentale dont je .suis chargé au Collège de France^ il s'offrit d'abord à moi deux questions à résoudre : 1° Qu'est-ce que la physique générale et par quel caractère précis est-elle distinguée des autres sciences? Je pensai que ce caractère devait être dé- terminé en disant qu'elle a pour objet d'étu- dier les propriétés inorganiques des corps et les phénomènes qu'ils présentent , indépen- damment de l'utilité que nous en retirons et des modifications que ces propriétés ou ces phénomènes éprouvent selon les temps , les lieux et les climats. Je dis les propriétés inor- ganiques des corps, pour séparer la physique PRSVIERC PARTIE. générale des sciences naturelles ; j'ajoute indé- pendamment de rutilité que nous en retirons , pour la distinguer de la technologie ; je dis en- fin indépendamment des modifications que ces propriétés ou ces phénomènes éproui>ent selon les temps, les lieux et les climats, pour fixer d'une manière précise les limites qui la séparent de la géographie physique et des autres sciences qui ont pour objet l'étude du i^lobe terrestre. 2** Quelle*? sont les différentes branches de la physique générale ainsi circonscrite, qu'on peut considérer, a volonté, comme autant de sciences particulières, ou comme les diverses parties de la science plus étendue dont il est ici question? Depuis long-temps j'avais remarqué qu'il €st nécessaire, dans la détermination des ca- ractères dlstinctifs d'après lesquels on doit dé- finir et classer les sciences, d'avoir égard non seulement à la nature des objets auxquels elles se rapportent, mais encore aux dive?'S points de vue sous lesquels on considère ces objets. Je partageai donc la physique générale en deux ordres de sciences suivant les divers points de vue sous lesquels on peut considérer les pro- priétés inorganiques des corps. Je la divisai d'a- bord en physique générale élémentaire et en physique mathématique. Pour tracer une ligne de démarcation entre ces deux parties de la phy- siquegënërale, je réunis dans la première tout ce que l'observation et l'expérience peuvent nous faire connaître lorsque nous considérons les corps en eux-mêmes; et dans la seconde, d'a- bord les lois générales qui résultent de la compa- raison, soit des phénomènes que nous observons dans les différens corps, soit des cbangemens qu'éprouvent ces phénomènes, lorsque les cir- constances où se trouvent les corps viennent à varier, ensuite les causes à la connaissance des- quelles nous parvenons en expliquant les phé- nomènes et en déduisant les conséquences qui dérivent de ces lois. De là deux points de vue principaux non seulement pour la physique générale, mais, ainsi qu'on le verra dans cet ouvrage, pour toutes les sciences qui, comme elle, embras- sent Tensemble des connaissances .relatives à l'objet auquel elles se rapportent. Sous le pre- mier de ces points de vue, les objets qu'on étu- die sont considérés en eux-mêmes, et le second consiste à les considérer corrélativement, c'est- à-dire, à comparer les faits pour établir des lois générales, ou à les expliquer les uns par viij les autres , jusqu'à ce qu'on parvienne à re- monter des effets aux causes qui les produi- sent, et à prévoir les effets qui doivent résul- ter de causes connues. Je remarquai ensuite que chacun de ces points de vue principaux se subdivise en deux points de vue subordonnés. Ainsi, dans les objets considérés en eux-mêmes, on peut n'é- tudier que ce qu'ils offrent îmraédlatempnt à l'observation, ou chercher ce qui y est d'abord caché, et que nous ne parvenons à connaître qu'en analysant ou en interprétant les faits. En conséquence , dans une première subdivision de la physique générale, je compris toutes les vérités qui se rapportent aux pliénomènes et aux propriétés inorganiques que nous pouvons observer immédiatement dans les corps, et qui constituent ce qu'on appelle physique expéri- mentale ; puis je formai une autre subdivision des vérités relatives à ce qui est caché dans ces mêmes corps, c'est-à-dire, aux élémens dont ils sont composés et qu'on ne peut connaître qu'en les analysant. La chimie devint ainsi pour moi la seconde partie de la physique générale. A l'égard du second point de vue principal, où il s'agit de comparer et d'expliquer les faits. in il se subdivise aussi en deux points de vue sub- ordonnés. L'un ëludie les modifications succes- sives qu'éprouve un même objet, soit dans ce qu'il a d'immédiatement observable, soit dans ce qu'on y peut découvrir par l'analyse ou Tin- terprétation des faits, afin de trouver les lois que suivent ces modifications; et, lorsqu'il y a lieu, il compare ce qui a été observé dans un objet à ce qu'on observe dans un autre, pour généraliser les lois ainsi trouvées, autant que le comporte la nature des choses. L'autre part des résultats obtenus dans les trois précédens, pour découvrir les causes des 'faits donnes par les deux premiers points de vue subordonnés, et des lois reconnues dans le troisième, et pour prévoir eii^uite les effets à venir d'après la con- naissance des causes. Ainsi, dans la première subdivision de la physique mathématique, je compris l'étude comparée des moyens par les- quels on peut donner aux expériences toute la précision dont elles sont susceptibles , les cor- rections qu'il faut faire aux résultats qu'on en tire, suivant les circonstances de température, de pression atmosphérique, etc., les formules qu'on déduit de la comparaison des résultats qbtenus , et toutes les conséquences oii l'on est eôilduit en appliquant à ces formules les calculs de la dynamique ; tel est le but des recherches dont je formai la science subordonnéeà laquelle je donnai le nom de stéréonomie. Dans la se- conde subdivision de la même science, je plaçai tout ce qui est relatif à la recherche soit des causes des phénomènes de la physique expérimentale et de la chimie, soit des lois de la physique mathématique proprement dite; causes qui se réduisent en dernière analyse, aux forces d'at- traction ou de répulsion qui ont lieu entre les molécules des corps, et entre les atomes dont ces molécules sont composées (i). Je remarquai alors que les autres sciences où l'on étudie les corps, comme la géologie, la botanique, la zoologie, etc., se divisant naturel- lement en deux parties , et en quatre subdivi- sions, précisément d'après la même considéra- tion de ces divers points de vue. Quelque temps après, je vis qu'il en était de même des sciences mathématiques et physico-mathématiques, et de celles qui sont relatives à l'art de guérir et aux arts industriels. (i) On peut voir, sur la distinction que je fais ici des m >lécule$ et dea atomes , le Mémoire que j'ai inséré dans la Bibliothèqiu uniwêrstlU , «a mari i832, tome xux , pages 225 et suivantei» 4 Je trouvai toujours que les objets de ces di- verses sciences étaient susceptibles d'être con- sidérés sous les mêmes points de vue, détermi- nés par les mêmes caractères distinctifs que dans la physique; seulement ces caractères, sans changer essentiellement, éprouvaient des mo- difications dépendantes de la nature des objets; ce qu'on remarque aussi dans ks caractères naturels dont on se sert en botanique et en zoologie. Le lecteur verra en quoi consistent ces modifications, lorsque, dans le cours de mon ouvrage, je ferai l'application de ces points de vue aux diverses sciences. J'achevai , dès le printemps de Tannée i83o , pour les sciences que j'appelle cosniologiques ^ c'est-à-dire, relatives à tous les êtres matériels dont l'univers est composé, une classification à peu près semblable à celle que je publie au- jourd'hui. Ce ne fut que quelque temps après, dans le courant de la même année, que je songeai à classer aussi les sciences relatives à l'étude de la pensée et .des sociétés humaines , désignées dans cet ouvrage sous le nom de sciences noologiques Je vis que dans ces sciences les deux mêmes points de vue principaux, et leurs subdivi- xij sions , donnaient une distribution aussi natu- relle des matières dont chacune s'occupait, que celle que les mêmes considérations m'avaient fournies pour les sciences cosmologiques. Ainsi j'obtins ries sciences d'ordres dilTërens; j'appelai sciences du premier ordre celles qui réunissaient toutes les connaissances relatives à un même objet. Chaque science du premier ordre se trouva partagée en deux sciences du second , correspondantes aux deux points de vue principaux sous lesquels on pouvait consi- dérer cet uploads/Litterature/ essai-sur-la-philosophie-des-sciences-ampere-andre-marie-1775-1836-pdf.pdf

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