Esthétique Charrak L3 On étudiera l’esthétique essentiellement dans le domaine
Esthétique Charrak L3 On étudiera l’esthétique essentiellement dans le domaine français au 18e siècle. L’affaire de l’esthétique au 18e siècle c’est le problème du jugement de gout. Est apparu que pour réfléchir leur relation aux œuvres d’art cette notion est apparu aux philosophe comme la plus pertinente. Réfléchir sur le jugement de gout c’est s’ouvrir un nouvel accès aux œuvres elles-mêmes, comprendre d’une certaine façon comment on doit s’y rapporter. Réfléchir pour nous sur le jugement de gout signifie redonner une profondeur historique a cette performance et opérer un déplacement d’attention qui nous permet d’avoir un regard plus adéquat sur ces œuvres. Malraux : musée imaginaire. Désigne sous ce titre le fait que grâce à la reproduction photo en couleur pour la première fois les œuvres de très nombreuses civilisations et époques nous sont contemporaines. C’est une observation juste, considère que Babylone n’était rien pour les hommes du moyen Age, mais était uniquement un nom d’empire dans la ville c’est tout. Et même au 18e siècle, la grande peinture chinoise n’est rien jusque dans le 20eme siècle pour l’occident. Il survient alors avec le musée imaginaire que tous les arts dans tous les temps nous sont rendu contemporains : entraine l’illusion d’une telle contemporanéité. Le premier travail à faire, car nous vivons dans le musée imaginaire, est de restituer des chemins, des distances quand elles ont lui relative à l’art de l’occident lui-même. - Premier lieu commun : réfléchir à l’invention du jugement de gout. - Deuxième lieu commun : au 18e on passe de la philo de la beauté à une théorie de gout, le problème n’est pas le beau mais le gout. Ne veut pas dire qu’on ne parle plus du beau mais on en parle relativement en fonction de la structure d’un sujet : glissement fondamental. 1ere remarque de méthode : ces deux aspects sont pas été clarifiés. Deux inconvénients : - Je ne sais pas ce qu’est le système d’un auteur, tous les auteurs changent. - Deuxième erreur d’une présentation de ce genre : on fait comme si les auteurs dialoguaient souverainement depuis leurs principes les uns aux autres. Deux erreurs nourrissent une même illusion sur le travail de la pensée, sur ce que c’est. Ou un auteur pense ? dans son usinage. L’usinage qui permet de passer d’une pensée a l’autre est ce qui nous intéresse. Relation entre auteur parfois critique entre eux mais via un travail et des lectures, à travers des médiations. 1. L’invention du jugement de gout : L’idée du jugement de gout devrait nous surprendre. Ce n’est pas naturel du tout. On peut se dire qu’on parle de jugement de gout car il s’agit d’une évaluation. Ce n’est pas une réponse, c’est naïf, ce n’est pas la raison fondamentale dans laquelle il est question de jugement de gout. Ce n’est pas de gout qu’il est question mais de la dimension morale et éthique de l’art et non du témoignage d’un sujet mais pourtant est bien une évaluation. Mais on néglige l’essentiel : comprendre ce qu’est une évaluation, un énoncé axiologique pour les auteurs de cette époque. Ex : cas de la conscience morale (par Rousseau notamment) mais est le premier à faire de la conscience un sentiment. Pas le premier à en parler mais avant, la conscience morale singulièrement chez st thomas est un véritable jugement, une inférence, une relation du général au particulier. Car le général c’est la règle morale inscrite dans mon âme et le particulier le cas. Jugement moral= regle pas laquelle j’applique le .. au cas. Le vrai problème consiste à parler de l’expérience esthétique dans les termes d’une inférence. C’est oxymorique car cela juxtapose dans une expression un sentiment, une émotion le plus souvent c’est un plaisir et une véritable inférence. En réalité on associe quelque chose de presque indéfinissable avec la structure même de la connaissance. Ça va pas du tout de soi, on doit s’arrêter là-dessus. D’un côté un sentiment (indéfinissable : le gout) qui est un je-ne-sais-quoi et d’un autre côté un jugement qui est nécessairement une inférence. C’est une certaine relation du général au particulier. Le jugement est autre chose encore à l’âge classique. L’accès des idées aux choses, relation des idées aux choses, on connais tout par idée (Descartes). Même les sentiments, tout ce qui a lieu dans la tête c’est une idée. Le jugement est une comparaison d’idées (pour tous les auteurs) en plus d’une inférence. Il y a la une tension manifeste, tension entre ce qui est le plus explicite et le plus enveloppé, le plus rationnellement structuré et le plus sensible, communicable et présente le caractère d’intimité d’un sentiment. Au fond, ces remarques pures sur les notions suffisent pour comprendre l’allure bizarre de la critique de la faculté de juger de Kant. Pleins de tensions de ce genre, oxymorique, chez Kant. (Ex : Finalité sans fin, schématisme sans concept, …) tension du fait qu’il paraissait a tout auteur du 18 e siècle pour son expérience du beau l’emploi de la grammaire du jugement de gout. L’explication sur le jugement de gout est une explication socio-historique soulignant certains traits de la pensée des lumières, de l’époque des salons et de l’art de la conversation. On parle beaucoup de l’art. Dans l’antinomie du jugement de gout il y a un lieu commun, celui que l’on peut discuter du gout (Kant) pour indiquer que le gout ne peut pas échapper de part en part au condition du jugement mais relève quand même du jugement puisque discutable. Condition et lien qui font que ce qui parait le plus pertinent est le model du jugement puisqu’on en parle sans arrêt. Il faut alors considérer qu’au fond le contenu de tous ces propos sur l’art sont des propositions : modèle propositionnel en tête. Mais tous ces textes sur l’art et les discutions dont parle Kant ne sont pas des propositions mais des discours. Je (le prof) considère qu’il est naïf et faux de présumer qu’il y a une homologie entre le discours et la phrase. C’est une considération qui n’explique rien ou présume que pour atteindre l’essence de tous ces discours sur l’art il faut comprendre la manière dont sont fondés les propositions sur l’art pour les auteurs des lumières. 2. Le passage du beau au jugement de gout. On passe du beau au jugement de gout et est la condition du jugement esthétique. Comment expliquer ce passage ? L’analyse du gout est l’analyse de l’effet personnel dans l’individu esthétique. Il faut préciser ici les éléments de cette transformation. Pour comprendre ça, il faut adopter le point de vu que le 18e siècle n’est pas un ilot mais au moins considéré l’âge classique comme un bloc. Effet de l’invention de la subjectivité moderne. Question en soi trop générale, on va la préciser à partir de St Thomas. S’inscrit dans un certain contexte important pour la notion d’esthétique. Est la conscience la plus haute de ce que l’on appelle l’esthétique de la proportion. Thèse : la proportion (qui est plus que simplement la proportion mathématique mais qui comprend les proportions mathématiques) gouverne la beauté des choses sensibles qui permet de parler d’harmonie à propos des choses du monde mais qui surtout définit aussi la règle du fonctionnement le meilleur possible du sens. La proportion est la structure idéale des beautés sensibles, ce qui donne la règle du meilleur fonctionnement du sens (ouïe, vue, …). Autrement dit, il y a une similitude du sens au sensible parce que les deux possèdent la même cause formelle, une structure qui est la proportion. Ex de la musique : ce qui les a de plus sensible est régit par une structure mathématique. Une structure idéale produit la beauté dans le sensible. Que se passe-t-il dans l’homme quand il jouit de l’harmonie ? L’individu réalise la même cause formelle en elle et c’est ça qui procure du plaisir. La même structure qui est à l’œuvre dans l’objet s’actualise dans l’âme et c’est ça qui produit du plaisir. Que cela veut-t-il dire pour l’âme ? Le fait que lorsque l’on contemple quelque chose d’harmonieux, donc de beau, on éprouve en nous une forme d’harmonie, la contemplation nous met en accord avec nous-même et on réalise quelque chose en nous-même : c’est ça le plaisir esthétique. « Le beau consiste dans une juste proportion des choses car nos sens se délectent dans les choses proportionnés qui leurs ressemblent en tant qu’ils (eux même) comportent un certain ordre ». St thomas. Le plaisir est le fait que lorsque le sens s’accorde au sensible, à la chose, il actualise en lui- même un ordre qui le gouverne virtuellement. « Comme la ressemblance concerne la forme le beau a proprement parlé se rapporte à la cause formelle ». St Thomas. C.f : 1ere partie de la somme théologique article 4. On considère la beauté comme phénomène, quelque chose qui survient, mais cette doctrine est puissante car c’est l’harmonie au sens le plus général. Cela permet de rendre pensable une continuité rigoureuse entre le phénomène selon uploads/Litterature/ esthe-tique-charrak-l3.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 15, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0952MB